L’actualité High-tech du jour : Uber veut concurrencer Square

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Il va de soi que ce titre est une grosse provocation, qui symbolise simplement mon incompréhension du rachat de la startup Caviar par Square l’année passée. Hormis s’assurer le fait de garantir une bonne qualité de livraison du déjeuner pour le Comité de Direction, les arguments utilisés notamment par Techcrunch sur le sujet ne m’ont convaincu en rien. Caviar est l’une de ces startups qui donc livre les repas à domicile dans une période qui se veut la plus courte possible. Square est une startup qui délivre une solution de paiement. D’ailleurs, Techcrunch n’explique rien, à part vous balancer des millions de dollars à la figure, comme bien souvent.

UberEATS
Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour

La news dans tout ça, c’est Uber que cela concerne. Car dans ce développement d’activité, il y a du sens. J’ai eu une décharge électrique récemment en comprenant ce qu’Uber pouvait devenir. Non pas seulement un empêcheur de tourner en rond d’individus comme en France par exemple, comme ces fils d’industriels né avec une cuillère d’argent dans la bouche du style de Monsieur Nicolas Rousselet, et de ses amis lobbyistes et politiciens de tout bord. Non pas seulement une alternative aux chauffeurs de taxi dont on ne veut plus, sauf si jamais vous dirigez une entreprise publique, comme, au hasard, l’INA par exemple. Mais une « logistic company ». Une boîte de logistique, tout simplement. Le chauffeur au bout de son application mobile n’est certainement que le début d’une aventure industrielle qui peut aller loin.

Uber vient donc de lancer UberEATS, un service de livraison de repas, sur Chicago et New York. Ce service prend la suite d’UberFRESH, qui a fait ses preuves sur Barcelone et Los Angeles. Si jamais vous vous trouvez dans les zones de livraisons, vous verrez apparaître la signalétique, vous pourrez sélectionner le menu et payer en un clic, comme à l’habitude avec Uber. La capacité de développement géographique a été une des réussites d’Uber, et j’ai le sentiment que l’on n’a pas fini de se faire UberISER.

On fait les paris ? Qui pourrait bientôt se faire UberISER ? Les paris sportifs ? Les massages a domicile ? L’arrosage de vos plantes pendant vos vacances ? Sortir le chien par temps de pluie ? Je crois Travis Kalanick de toutes les postures possibles, il y a du Steve Jobs dans ce jeune homme, avec une je ne sais quoi d’Elon Musk.

Uber

En tout cas, ce service de livraison, c’est du caviar pour Uber, qui va j’en suis sûr créer bien des maux de tête à des startups comme celle de mon ami Bastian Lehmann, CEO de la société Postmates qui est en train de s’appliquer à réaliser les mêmes prouesses d’exécution d’Uber dans le développement de son service à travers le territoire Américain, clés de la croissance de l’audience, des chiffres et de la valorisation (d’ailleurs, naturellement, les deux se connaissent). Ce type de croissance coûte cher, et comme ça sent la fin des soldes des levées de fonds dans la Silicon Valley en ce moment, il est urgent de se presser à prouver que tout va bien et qu’il faut encore plus appuyer sur le champignon, recruter, et élargir la voile financière.

Beau coup en tout cas de la part d’Uber, dont on n’a pas fini de parler. Malheureusement pas pour compenser les licenciements liés aux difficultés économiques de MitryGlobal ou de Norbert Dentressangle, dont les dirigeants n’ont pas su adapter l’outil de production aux temps modernes. En attendant, Uber se sent pousser des ailes.

PS : Vous savez que l’on peut commander un taxi depuis l’application Uber sur San Francisco ?!

Mardi 28 avril 2015

A demain pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : Google lance la Grande Foire aux brevets

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« We invite you to sell us your patents ». Nous vous invitons à nous vendre vos brevets. Les brevets, le nerf de la guerre. La division mobile de Motorola avait été rachetée par Google pour compenser sa relative faiblesse en matière de brevets dans la téléphonie mobile, en pleine bagarre pour imposer Android face à Apple et son iOS.

Brevêts

Et bien ça continue. Allen Lo, Deputy General Counsel for Patents, s’est fendu d’un post sur le blog « Public Policy » de Google afin de proposer aux géniaux inventeurs de proposer leur « patent », ces brevets qui installent une technologie dans un confortable fauteuil, surtout aux États-Unis où les batailles sur le sujet sont monnaie courante. C’est le pays de cow-boys, ne l’oubliez pas. On ne perd pas ses habitudes ancestrales comme ça, regardez comment ils continuent de s’accrocher à la possibilité de vente libre des armes à feu. Dans le business ici, on n’hésite pas à dégainer son avocat. Un bon métier ici, comme ailleurs.

Google

La Patent Purchase Promotion est donc une place de marché expérimentale pour les brevets. Il faut y déposer ses informations entre le 8 et le 22 mai prochain. C’est effectivement une tache compliquée pour des personnes n’ayant pas les compétences d’un avocat, ni les moyens de s’en payer un. Et font souvent les choses à l’économie, et se font déposséder de géniales inventions comme cet entrepreneur Canadien Wayne Fromm inventeur de la canne à selfie (le « QuickPod ») en 2005, mais qui n’avait déposé le brevet que sur les États-Unis. Il est passé à coté du jackpot !

Google veut donc retirer la friction du dépôt du brevet, comme ils ont l’habitude de dire ici pour bien vous enrober le cupcake sur quelque chose qui ne va constituer en fait qu’une expérience de plus dans la vie du géant de Mountain View qui va pouvoir aspirer quelques idées ici ou là, ça ne fait jamais de mal. Les intérêts éventuels seront indiqués aux Géo Trouvetou à partir du 26 juin, et dans ce cas, des discussions auront lieu en terme de détails sur des points juridiques, afin de déboucher sur une proposition de transaction. Le tout devrait normalement être bouclé vers la fin du mois d’août (désolé de vous le dire, mais ça bosse dur ici en août).

Alors, à vos formulaires, et malgré tout, prenez conseil auprès d’un avocat avant sur les conditions de ce type d’opération et du risque à courir à transmettre votre poule aux oeufs d’or à une société comme Google. Je suis curieux de voir combien vont oser le faire. Allez donc demander conseil à Wayne Fromm, vous serez surement bien reçus !

Lundi 27 avril 2015

A demain pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : Glow

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La Silicon Valley a décidé de ratisser toutes les thématiques, les niches, les verticaux. Rien ne résiste à la force centrifuge de l’innovation Californienne, pas même les problèmes d’érection qui pourraient être la cause de problème de fertilité. Point de tabou, et quand on traite un sujet ici, on le traite sérieusement.

Glow

On accuse souvent les femmes d’être la cause de ces problèmes qui font tous sauf reculer, mettent à mal les relations d’un couple dans sa partie la plus intime, la plus essentielle, pour ceux qui ont décidé d’avoir un enfant. L’équipe de Glow s’est attaquée à ce problème depuis Mai 2013, et il faut reconnaître que la startup n’a pas connu trop de soucis pour trouver des moyens de financement. C’est pour le moment $23 millions  qui ont été rassemblés par une société qui mise sur le pouvoir de la data pour trouver remède à la fertilité. Avec à son bord un homme dont la réputation n’est plus à faire sur le domaine, à savoir Max Levchin, pour lequel j’ai un faible à parler aussi souvent dans ces colonnes, je sais. Mais ceci s’explique tout simplement parce que je continue de croire que l’avenir d’Internet et d’une certaine évolution positive  des technologies qui en découlent viennent notamment du traitement optimisé des données, et Levchin fait partie de ceux qui savent s’en servir le plus. Même qu’il a monté pour l’occasion a priori son équipe de développement à Shanghai, en Chine.

Max Levchin

Certains en parlent beaucoup (en France par exemple, à tord et en travers, l’open data, la big data, la green data, la bonne et moi), lui s’y consacre dans le concret. Depuis le lancement de Glow, « c’est 50.000 femmes qui sont tombées enceintes en utilisant l’application Glow ». Fact. Et les hommes, dans tout ça ? Sans problème des problème de stérilité qui eux ne trouvent solution à leur problème que par l’adoption ou d’autres manipulations génétiques, que se passe-t-il dans la tête d’un homme qui n’arrive pas à faire son oeuvre ? Cela touche 40% des cas d’infertilité, selon Glow. Alors la startup a décidé de s’occuper du problème en permettant à ces Messieurs de se connecter à l’application et à passer en revue les points qui vont rendre à l’homme sa capacité reproductive. Une batterie de questions est disponible, avec les parades permettant de surmonter la peine physiologique ou psychologique.

Les applications sont disponibles sur iOS, Android et Amazon. Pas de discrimination. Pas de tabou.

Glow

 

 

Glow a profité de cette petit nouveauté pour annoncer un partenariat avec les cliniques les plus renommées aux États-Unis sur ces problèmes, à savoir Boston IVF et Shady Grove Fertility. Moins de stress, plus de fertilité.

« To fertility and beyond ».

Suivre Glow sur Twitter : @GlowHQ

Vendredi 24 avril 2015

A plus tard pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : Amazon, Microsoft, Google

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On n’arrête pas de nous casser les oreilles avec cette bulle Internet, et toutes ces valorisations d’Unicornes à plus du milliard de dollar. De la fin de cycle de 7ans qui va arriver, comme on attend le prochain grand tremblement de terre ici à San Francisco ? Soit. Mais ça donne quoi, une pouliche du NASDAQ ? Au pire, un bourrin ? C’est justement les annonces des clotures trimestrielles des grands de la tech de ce monde. alors allons voir ce qu’il en advient…

Amazon

Amazon, pour commencer : sa valorisation est arrêtée ce jour à $182 milliards. Amazon a fait un chiffre d’affaires net de $22,7 milliards ($19,7 milliards en 2014), avec un résultat opérationnel de $255 millions ($146 millions en 2014). Malheureusement, le compte d’exploitation ne s’arrête pas à ce niveau de rentabilité et c’est au final une perte nette de $57 millions ($108 millions en 2014). L’international représente 35% des ventes nettes, et Amazon Web Services presque 7% du total, et non plus 5% en 2014. Ça progresse ! La partie « Services » représente 25% du chiffre d’affaires.

Mon oeil d’ancien Directeur Financier pas trop encore rouillé aura remarqué un glissement de $4 milliards et quelques dans la trésorerie, équivalent comme par magie à la diminutions de la balance fournisseurs : Jeff Bezos aurait-il enfin décidé de payer ses factures ?! La sanction : $389,99, stable à +0,05%.

Microsoft

Au tour de Microsoft : ce qu’il faut savoir pour commencer, c’est que Microsoft ne boucle pas son premier trimestre, mais le troisième. En effet, les entreprises ne calent pas forcément l’exercice comptable de leur entreprise sur l’exercice civil. Ça a pour principale vertu de troubler l’adversaire. Sa valorisation est arrêtée ce jour à $353 milliards, mais l’action ne vaut elle que $43,34  en cours de cloture. La différence viendrait elle du nombre d’actions ?! Microsoft a fait un chiffre d’affaires net de $21,7 milliards, tout juste un milliard en moins par rapport à Amazon (mais mieux que prévu dans le budget, ce qui est toujours une bonne nouvelle pour les marchés financiers). Microsoft étant une entreprise commerciale affiche avec fierté une marge brute de 67%, avec un résultat opérationnel de $6.6 milliards, et un résultat net de $5 milliards. Prends en de la graine, Amazon. Le « Commercial Licensing », c’est à dire essentiellement la partie B2B (Windows Server et Office for Business) représente presque 50% du chiffre d’affaires. Les comptes clients ont plongé de $7 milliards, mais je ne me suis pas décidé à plonger une nouvelle fois dans les normes US GAAP pour retrouver les écritures comptables qui vont bien.

Google

Enfin Google : le CFO a beau s’appeler Patrick Pichette, il est inutile de sortir le drapeau tricolore, car le chef des comptes de Google est en fait Canadien. Enfin il était, j’imagine qu’il est devenu Américain depuis. La valorisation de Google est arrêtée ce jour à $374 milliards. Google a fait un chiffre d’affaires net de $17,3 milliards ($15,4 milliards en 2014), avec un résultat opérationnel de $4,5 milliards ($4,1 milliards en 2014, il y a de la perte de rentabilité dans cette belle machine, on passe de 26,7 à 25,6%). Le résultat net, c’est $4,5 milliards, tout simplement. Les revenus publicitaires représentent 90% du chiffre d’affaires total de Google. Ce n’est pas comme ça que les business model foireux de bon nombre de startups vont s’arrêter, la publicité est là, toujours bien là, encore bien là.

Le chiffres que je préfère, chez Google, c’est son cash : $65,4 milliards. C’est $6 milliards de plus qu’il y a un an. Microsoft, c’est $7,4 milliards. Amazon, $10,2 milliards.

Google

Jeudi 23 avril 2015

A demain pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : DNANexus

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DNANexus

Le hasard de l’actualité va me permettre d’évoquer une société dont j’ai parlé déjà en Janvier 2014, DNANexus, qui avait à l’époque annoncé une levée de fonds de $15 millions. Tout en parlant, pour le deuxième jour de suite, de génétique. Il s’agit une nouvelle fois, après Color Genomics (voir l’article paru hier), de DNAnexus. La startup, basée à Mountain View, a pour objet est de sauvegarder votre séquençage d’ADN afin de proposer des services spécifiques d’analyse et de reporting pour le traitement des pathologies, le tout en permettant de partager toutes ces données. Il est donc là non pas question de pipette, mais de traitement de données collaboratives dans le cloud, pour une startup qui semble abonnée aux levées de $15 millions puisqu’après cette levée de Janvier 2014, précédée par une Serie A en Octobre 2011 pour ce même montant, voilà donc $46 millions assemblés depuis la création de la startup en 2009.

Google Ventures, en bon voisin a Mountain View, avait fait partie des deux tours précédents, mais cette fois c’est une entreprise inscrite aux Îles Caïmans ayant ses bureaux en Chine (ainsi qu’aux États-Unis et en Islande, drôle de mélange), si j’ai bien tout suivi, qui vient de remplir le pot aux fraises. C’est en fait un accord industriel qui a été donc conclu avec une entreprise dont la plateforme est utilisée par bon nombre d’outils industriels dans le domaine pharmaceutique, de la biotechnologie et du médical, Wuxi Pharma Tech, et plus spécifiquement sa filiale Wuxi NextCode, qui propose un des systèmes les plus sophistiqués en matière d’usage des séquences de données pour proposer de meilleurs diagnostics et mieux traiter les pathologies.

WuXi PharmaTech

Il s’agit dans le cas présent d’un investissement stratégique qui va permettre en fait de développer un partenariat avec une société Californienne  rompue aux problématiques du cloud qui doit certainement être le chaînon manquant pour Wuxi NextCode, et ainsi accélérer ces problématiques de traitement des séquences de diagnostic. Ceci étant, en même temps, c’est une autre chaîne d’informations qui sera ainsi disponible, quelque part sur Internet, peut être la votre, respectant au passage les régulations en cours en Chine, ce qui me laisse plutôt sceptique à lire. Comparativement, le coup de fil à votre belle-mère, votre adresse email personnelle, ou encore la photo de la dernière pizza au poivron que vous avez prise sur Instagram semblent bien peu de choses. Vouloir se protéger du terrorisme sans pour autant sacrifier la confidentialité de ses informations personnelles, ce sont des belles théories. Mais parfois, à trop lire ce qui se passe dans le domaine de la santé et des technologies, on se dit que les vrais débats sont ailleurs.

Désolé, mais autant le débat sur la nouvelle loi de renseignement a tendance à m’ennuyer (et je suis pourtant conscient des enjeux), autant je ne peux m’empêcher d’avoir les idées mal placées sur ce sujet de données extra-personnelles sur sa santé, tant ça semble à la fois abstrait et… c’est en ce moment que ça se passe. Protégez vos données, mais surtout gardez votre salive près de vous. Une petite vidéo pour justement éviter de saliver :

Vous noterez cette propension de ces sociétés de traitement du génome à utiliser les même codes de couleur… big brother ?!

Wuxi NestCode

Color Genomics23andme

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 22 avril 2015

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L’actualité High-tech du jour : Color Genomics

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Color Genomics

Il y a une vie après Google ou Twitter… Après avoir appris les bonnes leçons de comment se dirige une « worldwide company », des bouts de codes dans une grande chaine humaine qui cherchent à changer le monde au pire, accumuler des profits au mieux, ces brillants ingénieurs de la Silicon Valley rêvent souvent d’autre chose…

Le hasard fait souvent drôlement les choses, j’ai eu l’occasion de rencontrer les 2 co-fondateurs de Color Genomics il y a 5 ans. D’abord, Othman Laraki, au cours d’un entretien qui s’était déroulé… en Français avec ce superbe profile (MS Computer Science à Stanford, MBA en Financial Engineering au MIT, Microsoft, Google, Twitter…) en 2010, alors VP Product Management chez Twitter. Elad Gil, dont le parcours n’a pas à rougir, était lui aussi chez Twitter, et désormais tous deux dirigent cette startup Color Genomics, qui vient de lever $15 millions.

On se dit que l’argent est bien gagné par ce type de startup qui cherche à faire avancer les méthodes préventives en démocratisant l’accès aux tests génétiques, notamment pour prévenir le cancer du sein, ou le cancer des ovaires, qui doivent être détectés au plus vite si par malheur ils viennent à être diagnostiqués. Cette course contre la montre est donc une course pour la vie. Le prix de ce type de test passe d’environ entre $1,500 et $4,000 à $249 avec Color Genomics. Sur le  modèle de 23andme, autre société spécialisée dans la recherche autour du génome humain, le « pit kit », littéralement le kit à salive, est reçu chez soi, et c’est ensuite 19 gènes qui sont analysés.

Color Genomics

En permettant d’automatiser chaque étape d’un process qui avait sans doute besoin de s’informatiser quelque peu, tout en respectant les standards fixés par les autorités de tutelle, des startups comme Color Genomics arrivent à des résultats aussi fiables mais plus performants en terme de process. Il n’est pas étonnant à ce titre que Max Levchin, ancien co-fondateur technique de Paypal et grand fan des théories sur l’optimisation des traitements de données, figurent parmi les investisseurs, aux cotés de l’épouse de Steve Jobs, Khosla Ventures et quelques célèbres CEO de la Silicon Valley (Jerry Yang, Eventbrite, et les inséparables Box et Dropbox). C’est assez étonnant de constater que ce domaine de la santé où la recherche est un facteur déterminant vienne lui aussi se faire bousculer par cette écosystème des startups : avoir été touché dans sa famille par le cancer crée naturellement des vocations, et c’est admirable de venir contribuer.

Color Genomics

En addition, le programme appelé « Every Program Woman » lancé par Color Genomics aide les femmes ne pouvant avoir accès à ce kit en collaboration avec certains centres de traitement du cancer par l’appel aux dons. Giving back…

Suivre Color Genomics sur Twitter : @ColorGenomics

Mardi 21 avril 2015

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L’actualité High-tech du jour : Twitter en Espagne

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Twitter est en train de se faire vampiriser par la Galaxie Facebook : en plafonnant en un peu moins de 300 millions d’utilisateurs actifs, Twitter est naturellement bien loin du nombre d’utilisateurs actifs de Facebook (1,4 milliards), de Messenger  (600 millions) ou encore de WhatsApp (désormais 800 millions). Les chiffres sont tombés, et c’est la confirmation qu’il y a aujourd’hui un souci de plafonnement avec la croissance de la base d’utilisateurs de Twitter, avec une toute autre forme de communication il faut le dire… La croissance de messenger ou de WhatsApp est en phase avec la croissance généralisée des applications de messagerie à travers le monde (chaque partie de cette planète ayant ses préférences, parfois nationales comme en Chine avec WeChat, Line au Japon), celle de Facebook équivalente à la croissance du nombrilisme ambiant, relayé par cette magnifique machine de propagande qu’est Internet.org.

Twitter

Malin, Twitter vient de réactiver la possibilité d’envoyer un message direct à toutes personnes acceptant de rendre cette option possible, ce qui devrait augmenter le volume de messages susceptibles d’être envoyés sur la plateforme, bien que ce soit plutôt perçu comme un comportement « agressif », le concept de suivre quelqu’un pour qu’il puisse vous joindre directement soit largement acquis désormais. Il est même possible d’envoyer des messages directs à plusieurs personnes en même temps.

Malgré tout, Twitter n’a pas fini de nous raconter des histoires qui nous plaisent et nous touchent, comme pour cette belle ville de Jun, commune de 3.500 habitants située dans la province de Grenade, dans le Sud de l’Espagne.

Jose Antonio Rodriguez

L’histoire était déjà sortie en 2013, où l’on peut voir le Maire de cette ville, Jose Antonio Rodriguez, utiliser Twitter depuis quelques années pour être au service de ses habitants, tout en ayant enrôlé les services publics à faire de même, comme la police municipale avec l’indicateur Twitter @PoliciaJun figurant en bonne place sur les véhicules et les uniformes. Chaque conseiller municipal a un compte Twitter, et les habitants sont encouragés à jouer avec ce système pour signaler par exemple un lampadaire qui ne fonctionne plus qui sera remplacé deux tweets plus loin. Il y a un responsable pour chaque catégorie de problème. La responsabilité des élus est de se mettre au service de la commune, d’agir et de rendre des comptes : c’est très réconfortant de voir des responsables politiques tenir leurs engagements en mode direct, et ça méritait s’être signalé. Car malheureusement trop rare. J’attends de voir un Balkany faire de même, ça pourrait lui tenir compagnie des des moments de solitude à venir par exemple.

Et en plus, regardez comme c’est beau, un logo Twitter sur une des bâtisses de la ville lors d’un évènement organisé dans la ville en 2013 sur le sujet de « La ville et Twitter).

 

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Lundi 2o avril 2015

A plus pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : y a des hauts, y a des bas

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Les carrières et les fortunes dans la Silicon Valley ont des hauts et des bas… En ce vendredi 17 avril, 4 portraits, 4 destins…

Y a des hauts… Ted Ullyot rentre chez Andreessen Horowitz

Ted Ullyot

Inutile de le chercher sur Linkedin, sa place est plutôt sur Wikipedia. Petite fierté tricolore, Ted Ullyot  est passé par L’IEP en 1990-1991 (l’Institut d’Etudes Politiques). Il a notamment collaboré à la Cour Suprême, travaillé chez America Online, puis AOL Time Warner, à la Maison Blanche au service de George Bush. Chemin tout tracé pour finir chez Facebook en 2008, à l’époque où il n’y a que 100 millions d’utilisateurs, et va accompagner le réseau social dans les problématiques de confidentialité du fait de sa croissance en nombre d’utilisateurs, et mettre son grain de sel dans le procès contre les jumeaux Winklevoss, ou encore Yahoo! pour des histoires de brevets, entre autres choses. Il va désormais rejoindre  Andreessen Horowitz, la startup des Vcs de Menlo Park pour mettre son expérience au service de leur portefeuille de startups qui devront affronter bien des dangers dans le domaine légal ou de politique publique.

Y a des bas… Joe Fernandez quitte son poste de CEO chez Klout

Joe Fernandez

J’avoue n’avoir jamais vraiment compris où voulait en venir Klout avec son baromètre de réputation, et cela m’est arrivé souvent d’en parler… les réseaux sociaux sont suffisamment remplis par instant de stupidités et de prétentieux, inutile d’en rajouter. Lithium a tout de même rachetée la bête à une époque où elle était valorisée $164 millions, avec $40 millions précédemment levés. Joe a beau jeter des lasers rouges avec ses yeux sur son compte Twitter, ce ne sont pas les quelques perks qui peuvent m’être proposés par Klout tous les 36 du mois qui me feront changer d’avis que ce rachat n’a pas changé la vie de Lithium. Joe est parti voguer vers d’autres startups, je me dis qu’il descendra bien un jour de son arbre de Los Angeles pour venir re-taquiner quelques goujons VCs de la Silicon Valley.

Y a des hauts… Scott Forstal et ses 11% de Snapchat

Scott Forstall

Les hacks ont parfois du bon… Les fuites d’emails de dirigeants de Sony, publiés par Wikileaks, ont permis de découvrir le fait qu’un ancien haut responsable d’Apple détenait 11% de Snapchat. Scott Forstall a travaillé avec Steve Jobs et son Next, qui sera racheté par Apple en 1997, qu’il ne quittera en 2013 que pour des raisons que la rumeur accorde à l’impossibilité de collaborer avec d’autres importants cadre de la société, Tim Cook étant forcé d’arbitrer sur ce sujet. Il aura entre temps travaillé sur Safari, iOS, Mac OS X. Pas mal. Forcément, 11% est absolument exceptionnel, pour un homme qui aura vu passer pas mal de choses dans une entreprise assez exceptionnelle, à en juger par ses chiffres. Et c’est potentiellement $16,5 millions qu’il a en poche, à en juger la valorisation en cours de Snapchat. Not bad, il peut sourire le Monsieur.

Y a des bas… Andy Chen quite Tidal

Andy Chen

Bon Dieu que Tidal a pu faire du bruit ces derniers temps, suite au lancement digne d’un anniversaire de mariage au Club Med, avec ces amis starlettes. J’en ai parlé ici. La tempête a donc suivi, parce que naturellement, les veilleurs de technologie en retard d’un train comme souvent ont découvert ce service et n’ont pas compris ce qui se passait, ont donc commencé à brailler sur Twitter. C’est vrai que payer $20 pour un service qui coûte deux fois moins cher sur Spotify, il fallait se lever tôt ! Andy Chen a donc quitté Tidal tout récemment, mais je pense que ce cadre supérieur au profil sur Linkedin aussi long qu’une succession de médailles sur le plastron d’un Général de l’Armée Rouge en retraite ne devrait pas avoir trop de problèmes à se trouver son prochain job.

Vendredi 17 avril 2015

A plus pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : du pognon partout !

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Il y a des jours comme cela où il faut regarder la vérité en face : la situation actuelle économique de cet écosystème de startups, alors que les grandes nations multiplient les déficits, les croissance à zéro chiffre, et les promesse d’un cycle du marché de l’emploi en reprise, laisse rêveur. Je vais être franc : je connais plein de Nostradamus me disant en ce moment que nous arrivons en bout de cycle (7 ans se sont passés depuis 2008, la dernière crise, l’année même où je suis venu m’installer ici à San Francisco, le fou que j’étais). Si on les crois, cela donne l’impression que les VCs distribuent les bonbons en ce moment, avant que les poupins serial entrepreneurs passent chez le dentiste pour cause de récession.

Jugez plutôt, accrochez votre ceinture…

Etsy, la société de e-commerce basée à New-York qui vend en ligne des objets faits mains ou bien « vintage », vient d’entrer en bourse au prix de $16, a passé la barre des $30, et vient de lever $500 nouveaux millions pour une valorisation de $3,5 milliards. La société DJI, qui vend des drones depuis 2006, basée à Shenzhen, en Chine est en discussion pour une levée de fonds pour une valorisation de $10 milliards. Pour obtenir quel montant ? On verra ça après, entendons nous sur les milliards dans 10 ans d’abord… La startup New-Yorkaise Spring, une application mobile qui permet de faire du shopping sur votre smartphone, vient de lever $25 millions. La startup de San Francisco Vlocity, qui développe une plateforme utilisant Salesforce pour mettre en place des solutions de cloud clés en main des entreprises du secteurs public, de la santé, des assurances, etc., vient de lever $42.8 millions (via Salesforce bien sur, et Accenture). Cette autre startup Californienne Acorns permet de faire des investissements dans des sociétés depuis son smartphone et c’est $23 millions qui viennent de tomber. Ola est Indienne, où elle vous permet de trouver un taxi dans 90 villes d’Inde, est c’est $400 millions avec quelques investisseurs de Californie ou de Honk Kong qui sont levés pour une valorisation de $3 milliards a priori.

Pause.

Slack de San Francisco, créée en janvier 2013 et qui a, déjà, selon la rumeur public, 200.000 utilisateurs payants et les faveurs des geeks pour une application de messagerie, lève $160 millions pour une valorisation de $2.8 milliards. Appirio, toujours de San Francisco, qui pousse des bouzins dans le cloud chez Salesforce ou encore Google (d’ailleurs, rien que le nom me file le mal de tête), lève $35 millions, et ça fait $112 millions au total pour cette petite bête. Tray, San Franciscain mais petit joueur, qui aide à construire des interfaces entre site de Saas (logiciel en tant que services en bon Français), c’est seulement $2 millions. Va falloir faire mieux la prochaine fois mon petit. Une autre société Indienne, de Mumbai, LocalOye qui va gratter la meta-data pour vous trouver les lieux de votre convenance grâce à leur application mobile, lève $5 millions dans la Silicon Valley. La Berlinoise Number26, qui veut révolutionner le monde bancaire avec un téléphone, lève $10.6 millions histoire de montrer que l’Allemagne ne s’endort pas sur ses lauriers… soutenu par sa voisine EyeM, un autre service sur mobile qui se veut une place de marché  pour plus de créativité dans vos photographies, qui elle lève $18 millions notamment du coté de NewYork.

Finissons à San Francisco : Navdy, les rois du HUD (Head-Up Display) vous permet d’utiliser vos applications mobiles tout en conduisant tout en gardant l’oeil sur la route (c’est possible ?!). Ah oui, il faut payer d’avance $319. San avoir essayer. Et ça lève $20 millions.

Vous avez fait le total ? Non, ça vous a donné le tournis ?! En tout cas désolé pour ce post de fainéant, mais cette journée du jeudi 16 avril 2015 m’a fasciné.

Eh, les gars, on bosse pour créer des emplois ou pour lever du blé ? À mon avis, il faut croire que si on cherche un travail, c’est dans ces petits pépites qu’il faut aller chercher. Le Gouvernement, créateur d’emplois ?! Que nenni, le roi pour te trouver un job, c’est ce petit gang du serial entrepreneur et ses bons VCs. Qu’on se le dise, c’est là où est le pognon.

Jeudi 16 avril 2015

A plus pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : NEA

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NEA

Ce sont 3 lettres qui viennent de marquer la journée de ceux qui s’intéressent au monde des startups : NEANEA comme New Enterprise Associates. Le nom d’une société de capital risque, créée en 1977. Basée à Sand Hill Road, la voie lactée des « capitaux-risqueurs » de la Silicon Valley à Menlo Park, c’est à son palmarès une longue liste d’entreprises qui ont patienté dans les salles d’attente pour connaître le salut de la levée de fonds. 1977, c’est un peu la préhistoire de l’histoire du capital risque, et la période où Sequoia ou encore Kleiner Perkins, bien plus connus aujourd’hui, seront créés.

Je me souviens encore de l’impact de l’annonce de cette autre société appelée Andreessen Horowitz (du nom des 2 fondateurs dont l’un a quand même inventé Netscape), et de ce fonds de capital risque érigé en mode startup (créé en 2009 seulement) qui annonçait avoir levé un fond de $1,5 milliard ! Cela me paraissait assez ahurissant de convaincre des personnes à rassembler une somme pareille, pour déverser des dizaines de millions dans des micro-entreprises. Ils l’ont fait et sont aujourd’hui à la tête de $4 milliards pour changer le monde, fantasme de ces entrepreneurs d’Internet du 21e siècle. Cela marche tellement bien que la société CBInsights qui fait de la veille sur le capital risque a imaginé un club d’un nouveau genre : « The Billion-Dollar Valuation Club ». Je vous laissez le soin d’analyser le tableau ci-dessous, qui donne une idée du nombre de sociétés faisant partie de ce clan (le ratio indiqué est le rapport des valorisations  au montant du capital de ces sociétés).

CBInsights

Mais ceci n’est rien.

Nos amis de NEA viennent de lever un fond de $3,1 milliards. Ce qui va faire de ce VC un gestionnaire d’un total global de $17 milliards au total, avec des investissements qui nous renvoient dans l’histoire de cette Silicon Valley depuis les années 80. Parce que ces petite bébêtes, les startup, elles sont dures à suivre. Il faut les prendre au berceau, de plus en plus jeunes, et être prêt à sur-enchérir à tout moment, car après les Twitter, les Facebook, et autres, y a bon gagner des sous lors des introductions en bourse, ou lors des rachats qui sont des opportunités permanentes pour les géants du web qui veulent continuer à grossir comme des gloutons. Et aussi, cela met plus de temps qu’avant d’arriver à la maturité du fruit de la startup, donc il faut pouvoir approvisionner régulièrement, continuer à arroser la petite plante. Facebook a mis 8 ans à arriver en bourse. Enfin, ce sont pas charters entiers qu’ils arrivent, ces serial entrepreneur à capuche, qui viennent grossir les rangs des gens qui veulent changer le monde dans cette Silicon Valley.  » Tout le monde peut devenir entrepreneur » : derrière la bêtise ultime de ce slogan, ils sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance et convaincre des investisseurs de réaliser leur « vision ».

Avec ces 3 milliards, NEA a de quoi voir venir. Qu’y-z-y viennent.

Copyright Micha Schlafer, Ukraine
Copyright Micha Schlafer, Ukraine

Mercredi 15 avril 2015

A demain pour la suite…