L’actualité High-Tech de la semaine : Google, Bay Dynamics, Handup, Quiqui, Caliber

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : touche pas à mes potes

On en parle souvent ici : recruter des ingénieurs tient du miracle… et du harcèlement (de la part des recruteurs…) ! Contrairement aux apparences, tous les meilleurs ne sont pas dans la Silicon Valley. D’abord parce que certains talents s’en foutent, et ne sont pas nécessairement prêts à faire le grand saut dans l’inconnu. Les États-Unis, et la Silicon Valley, ne sont pas forcément le rêve de tout développeur qui sait aligner des 0 et des 1 à la perfection. Pour des raisons familiales parfois. Pour la douceur de vivre de la France, des berges de la Dniepr ou la douceur du climat à Tel Aviv. Car oui, bon nombre d’ingénieurs de la Silicon Valley ne sont pas des américains, et la demande n’est pas satisfaite, donc il faut aller les chercher ailleurs ! Pour ceux qui sont prêts à faire le grand saut, arrive la gymnastique du visa, le casse-tête des startups, qui doivent jouer des pieds et des dollars en avocats pour recruter cette belle main d’oeuvre étrangère. Alors, la main d’oeuvre locale, on se l’arrache, à n’importe quel prix. Facebook est prêt à payer très cher à ce jeu là… il n’y a qu’à observer leur dirigeant en chef, il donne l’impression que le monde lui appartient. Google, Larry et Sergey, en ont marre que Facebook vienne piocher dans leur effectifs (Google sait très bien recruter, et ça reste une place sûre et enviée…). Ils ont monté une arme anti-Facebook : réagir dans l’heure à une offre faire à l’un de ses salariés par Facebook, avec  la possibilité d’une intervention soi-même de Larry Page ou Sergey Brin (voir les deux mon Capitaine). Cette pratique a été révélée dans le cas d’un procès visant Google, Apple, Intel et Adobe accusés par un panel de 64.000 employés de la Silicon Valley d’un pacte de non-agression de recrutement. Facebook, visiblement, n’en a que faire, d’aller piocher chez ses concurrents !

Mardi : souriez vous êtes filmés

 

Enfin bientôt un nouvel os à ronger pour nos amis syndicalistes français… à condition qu’ils comprennent quelque chose aux affaires d’Internet… Une startup qui s’appelle Bay Dynamics se propose d’identifier des risques informatiques potentiels au sein des systèmes des entreprises sur la base des comportements et des activités des salariés sur le réseaux informatique… La startup est une vieille de 2001, basée à San Francisco, vient juste de lever $8 millions auprès de… vous allez rire : Comcast Ventures. Oui, vous avez bien lu : le bras armé d’un des principaux câblo-opérateurs des États-Unis vient investir dans une startup chargée de faire la police sur les réseaux informatiques des entreprises… D’ici à ce que l’on accuse la NSA (via ce type d’acteurs fort complaisants en général) de s’infiltrer dans les cercles informatiques privés des entreprises… De plus, vous imaginez que ce truc se développe à l’export et que l’on vienne fouiner dans les connexions internet des salariés des entreprises françaises ? Et les acquis sociaux, Madame ? La possibilité de fouiner sur Internet pendant la pause déjeuner, vous en faites quoi ?! Il n’en reste pas moins que la sécurité informatique des entreprises reste un problème à régler de nos jours où il ne se passe pas une semaine sans qu’une société ne fasse part d’une intrusion non désirée. Le traffic de données a de bons jours devant lui… sans doute une stratégie d’écoute de marché de la part de Comcast.

Suivre Bay Dynamics sur Twitter : @BayDynamics

Mercredi : un peu d’humanité dans un monde de chiffres

Il arrive que le monde du capital risque fasse un peu preuve d’humanité. À savoir une belle brochette de riches personnalités de San Francisco et de ses environs se sont cotisées pour lever $850.000 pour un projet bien humain. Et par n’importe lesquels : le fond early stage SV angels, Ron Conway, le plus pappy des investisseurs de la région (aussi co-fondateur du fond SV Angels, comme ça il a misé deux fois), Marc Beniof, Monsieur Salesforce, le très glamour couple Banister (entre autres instigateurs du site Zivity.com…), et une autre douzaine ont donc investi ce qui équivaut pour eux à deux ou trois paquets de cigarettes. Dans quoi me direz vous ? Dans une startup, HandUp, qui permet de faire des dons aux malheureux et extrêmement nombreux sans domicile de San Francisco. C’est au total 200 sans foyers qui touchent environ $200 par mois. Ce qui n’était au début qu’un projet à-coté est devenu un projet à plein-temps. Bon, $200 par mois ne va pas très loin, surtout dans une ville où la drogue circule assez librement notamment dans ces populations touchées par la misère comme vous n’avez pas idée… mais il faut bien commencer par quelque chose, même avec des miettes de la part d’investisseurs qui d’habitude… Bref, restons positif, ce n’est que le début du combat. Je ne sais pas combien de san domicile vivent à San Francisco, mais je peux témoigner que sur les 6 dernières années, malgré la volonté de la ville qui veut prétendre au titre de la capitale mondiale de l’innovation, malgré le nettoyage opéré dans le Tenderloin, un des quartiers les plus misérables de la ville (installation des nouveaux bureaux de Twitter, Square, Uber, etc.), on trouve désormais des sans-abris un peu partout dans la ville, parfois dans un état dont vous n’avez pas idée en France, et le nombre de tentes installées dans certains quartiers continuent de fleurir (si je peux me permettre l’expression). Et c’est pareil dans certaines arrière-cours de la Silicon Valley. C’est pas gagné.

Jeudi : à quoi il sert le quiqui ?

San Francisco est vraiment une ville qui force l’imagination ! Une jeune startup qui répond au nom de Quiqui vient de lancer un nouveau service : livrer à domicile avec des drones des produits pharmaceutiques, moyennant $1 à rajouter au prix des médicaments eux-mêmes. Tout cela livré en un peu moins de 15 minutes.  Pour ceux que je vois encore ricaner avec le nom de la startup, sachez qu’en fait ça se prononce (kwi-key). Joshua Ziering est un CEO qui se prétend être un entrepreneur vétéran avec un flair pour ce qui n’est pas conventionnel. J’ai du mal à être d’accord avec la première partie, pour un garçon sorti de l’Arizon State University en 2012 (après 8 années passées à étudier le « creative writing », et dont le premier boulot, si j’en crois le réseau social Linkedin, était d’être chef créatif dans une quelconque société). Sur la seconde partie de sa bio, la livraison de produits par drone fait parler de lui depuis pas mal de temps déjà, on ne peut plus vraiment dire que c’est non-conventionnel… Je veux bien croire deux choses (toujours son profil sur Linkedin) : une passion pour les avions et hélicoptères télécommandés. Et une certaine forme d’esprit poétique, pour nous faire croire que « quiqui » peut se prononcer autrement que « kiki ». Je suis curieux de voir si ce nouveau service va vraiment décoller. Facile, celle-là.

Vendredi : marre de chercher sur Linkedin ? Essayez Caliber !


Vous êtes sans doute comme moi à passer vos journées sur Linkedin à la recherche du contact pour votre projet, du décideur pour votre prochaine vente, de l’ingénieur « devops » qui manque absolument à votre équipe technique. En se promenant sur le site web. on en a vite le tournis, avec toutes ces impasses à la Viadéo (le spécialiste national du spamming sur réseau social) qui vous demande de passer sur les comptes payants au moindre clic … il faut bien trouver le service payant qui va bien pour permettre à l’entreprise de faire de l’argent. Mais dans certains cas, on cherche simplement quelqu’un à qui parler, du fait de son expertise, de ses connaissances, sans forcément vouloir faire appel à une personne en particulier. Et franchement, essayer sur un forum ou sur Twitter, c’est un peu la bouteille à la mer. Je vous propose de découvrir Caliber, une nouvelle application iOS, qui propose de rechercher des professionnels selon leur  expérience. Vous pouvez consulter leur profil, extrait de Linkedin, qui synthétise plutôt bien les compétences professionnelles des individus. Ca peut aussi servir pour une recherche de talents d’un nouveau genre, si un recruteur veut s’amuser à aller chercher des profils bien précis. Il faudra tout de même attendre que l’application fasse son plein d’utilisateurs, ils sont encore loin des 300 millions de Linkedin. La personne contactée à le choix de ne pas donner de suite à la requête, ou bien commencer à chatter.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité de la High-Tech : Matterport, Uber, 137Ventures, Bop.fm, Privatize

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : la 3D c’est pour quand ?

Le monde qui nous entoure est merveilleux : tout en couleur, plein de formes, tout en 3D. Sa restitution numérique est absolument, définitivement, résolument plate, quel que soit l’appareil que l’on utilise (sa télévision, son téléphone portable, sa tablette). Rien n’arrive encore à reproduire cette magie du réel. Hormis les imprimantes 3D qui courent désormais les rues, et qui vont bientôt devenir un produit de consommation courante au train où vont les choses, il ne se passe pas grand chose. Enfin presque, il y a des société comme Movidius, dirigée par un Français à découvrir, Rémi El-Ouazzane, dont la société travaille à pousser les limites du hardware par les prouesses du software (ils participent notamment au projet Tango  mené par Google pour donner aux appareils mobiles une compréhension à l’échelle humaine de l’espace et du mouvement), par exemple. Et il y a Matterport, que l’on a déjà évoqué ici, développant une technologie permettant de « scanner » un lieu, des objets et de les restituer en 3D. Toujours présent, c’est désormais $16 millions nouveaux qui vont permettre  de poursuivre le développement commercial de la société qui pour le moment s’adresse aux photographes, aux sociétés évoluant dans l’immobilier… car ce joli joujou coûte tout de même la bagatelle de $4,500.

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Mardi : Uber recrute !

La Silicon Valley ressemble des fois au mercato du football, vous savez, la ruée des les transferts pour avoir chaque année la meilleure équipe. Les talents sont rares dans la Silicon Valley (du moins, la demande n’est pas satisfaite), alors il y a un vrai travail de harcèlement opéré par les « agents locaux », les recruteurs, qui deviennent à ce sujet la bête noire des ingénieurs, car tellement insistants. Un bon développeur qui s’est fait remarqué pour avoir développé une meilleurs application que, disons une société de la taille de Flickr, va vite être reconnu via le bouche à oreilles et se voir proposer des boulots tous les 3 jours. En ce qui concerne les talents reconnus et installés dans de belles positions chez Apple, ou Google (Facebook fait encore partie des chasseurs), dont les procédures de recrutement sont extrêmement difficiles et reconnues, c’est une autre bataille à haut niveau, et à ce jeu, il n’y a pas que Facebook mais aussi par exemple Uber, qui se montre tout à fait séduisant. La startup de San Francisco vient de recruter Chris Blumenberg, presque 15 années passées chez Apple, récemment en charge de Safari pour OS X et iOS, etdésormais Senior Engineering Manager chez Uber. Nouvelle suffisante d’un point de vue local pour faire ici l’objet d’une mention dans la rubrique des transferts. Les sociétés de San Francisco et de la Silicon Valley sont capables de tout pour acquérir un talent, une équipe. Quitte à racheter une société $3 milliards, comme ce fut le cas de Google avec Nest. Si, j’ose le dire. Posez donc la question à Tony Fadell ou Matt Rogers, co-fondateurs de la startup aux thermostats. Quant à notre ami Chris, Uber reste définitivement le bon choix du moment, avec probablement encore un petit peu de stock options disponibles, des fonds levés bien en suffisance, Google en back-up, une belle croissance en cours… un nouveau métier qui marche et que tout le monde attendait. Et des bureaux, mon dieu, que c’est joli chez Uber ! Ca vous tente ?!

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Mercredi : le chiffre 137

Je m’étais amusé du sympathique coup de pub de la triplette  Marc Simoncini-Jacques-Antoine Granjon-Xavier Niel qui il y a un an avait proposé de verser 25.000 euros à 101 startups dirigées par des moins de 25 ans (ça fait tout de même 2,5 millions d’euros, mais bon le coté Père Noêl, vous savez…) . Silicon Valley est définitivement une autre planète. Ici, c’est le chiffre 137 qui va porter bonheur avec la société 137ventures qui vient de lever $137 millions afin de prêter à ces malheureux entrepreneurs de startups de las Silicon Valley forcés de rester plus longtemps qu’ils n’imaginent dans la salle d’attente des milliardaires ayant joué à la course à l’IPO. Non, ce n’est pas le nom d’une nouvelle hormone censé rendre plus riche, mais le terme un peu barbare pour désigner l’introduction en bourse (au NASDAQ pour les plus ambitieux), et qui transforme votre contrat de travail, des années de sueur, er votre portefeuille d’actions préférentielles en un JACKPOT à faire rêver ! 137ventures a ainsi parmi ses clients la crème de la crème de la Silicon Valley pour qui le standard de vie doit naturellement correspondre à celui du voisin qui, lui, a déjà réussi. N’oubliez pas qu’aux États-Unis d’Amérique, tout est dans l’apparence. Et ici comme ailleurs, c’est bien connu, on ne prête qu’aux riches.

Jeudi : Bop, bof

Une belle journée dans le monde des startups : 2 fonds dont Google Venture en Europe qui ouvre le robinet pour $130 millions, prêts à être servis bien chauds, et de l’autre coté $70,4 millions levés par des startups ici et là (aux États-Unis essentiellement). Le capitalisme a la peau dure, le fantôme de la bulle internet rôde, et la caravane passe. Et rien ne change, dans un monde où les filons des idées qui vont changer le monde semble intarissable. L’industrie de la musique a été plus que bouleversée, avec des labels en difficulté comme bon nombre d’acteurs dans le domaine des médias et de la culture, et la situation est devenue encore plus compliquée pour les artistes qui doivent apprendre à devenir leur propre producteur, webmaster, Youtubeur… et perdre une part de leur âme, sinon se fier à un facteur chance aussi fiable que ce foutu social media où la quantité prime sur la qualité. Deezer, Spotify, Rdio, et j’en passe prennent le pas jour après jour sur les copies vendues en bonne et due forme. Maintenant c’est la deuxième couche qui arrive avec Bop.fm, basé à Palo Alto comme il se doit, afin d’être plus près du bon dieu pognon qui le leur rend bien puisqu’ils viennent de lever $2 millions. A quoi ça sert ? Rassembler vos playlists des différentes plateformes (parce que naturellement vous avez des playlists partout, puisque vous écoutez de la musique partout, pffff…) sur une seule et les partager. Les limites de l’intelligence du « pissage de code » comme on dit.

Suivre Bop.fm sur Twitter  : @Bop

Vendredi : vous connaissez les réseaux sociaux semi-publics ?


On pensait avoir tout vu sur les réseaux sociaux, cette déferlante venue révolutionner les rapports humains (il est question de vouloir changer le monde, je le rappelle) tout en créant une nouvelle forme d’esclavage (indolore certes) : la traite des données. Les égos se défoulent, les agents publicitaires se frottent les mains, et Facebook jongle avec les milliards. A coté du géant de Menlo Park (6.000 employés à votre service), il y a Twitter et son éco-système. Pas vraiment la même catégorie de connexions sociales, on piaille dans le vide (ça s’appelle un tweet) ou on cause par une sorte de SMS qui transite à travers le web, et non les tuyaux des opérateurs (enfin presque). Une petite startup de San Francisco, ville qui ne manque pas d’ingénieurs profilés « Qui veut des millions », vient de nous inventer le tweet semi-public : tu tweet en public un lien qui ne sera lisible que par la (ou les) personne(s) qui sera(ont) mentionnée(s) dans ce tweet. Pour ceux qui se demandent (encore) à quoi sert Twitter, essayez Privatize , ça va aller plus vite qu’un long discours. Prévenez vos amis d’abord. Bon, à part donner la possibilité de faire suivre en privé des liens via Twitter à plusieurs personnes simultanément, je ne vois pas trop à quoi ça peut servir d’autres (sinon aussi créer des jalousies et des frustrations, je vois ça d’ici). Essayez toujours, ça donnera l’impression que vous êtes une personnes branchées « avec les nouvelles tendances de la Silicon Valley ». Décidément, drôle de semaine.

Suivre Privatize sur Twitter  : @Privatize

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Instaradio, Zocdoc et Stripe,Google, 500Startups, Facebook

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : les réseaux sociaux et la voix du peuple

 

Il y a tant à dire sur la supposée mission sociale que nous entendons au quotidien de la part de Facebook par exemple, et de ses adeptes. Jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’à coté d’un jeune adolescent américain blasé de tout ce micmac qui va aller chercher d’autres sensations sur Snapchat ou d’autres applications que je ne veux pas nommer ici, il y a un Ukrainien, en lutte pour la liberté dans son pays, à la recherche d’un moyen de communiquer autrement que sur une plateforme appartenant à une société basée dans un pays qui veut le priver de ses désirs de libertés (Vkontakte dans le cas présent, basée à Saint Petersbourg en Russie). Je n’ai pas réussi à obtenir de confirmation des équipes de communication de Facebook, mais je pense que les statistiques de Facebook ont explosé depuis cet hiver en Ukraine. Le Gouvernement provisoire Ukrainien lui même communiquait sur Facebook pour annoncer les différentes mesures prises dans une période plus que mouvementée pour ce magnifique pays. Il est arrivé une histoire d’un même genre à Instaradio, une startup dirigée, vous n’allez pas le croire : par un Kevin. Non, pas Systrom, le co-fondateur d’InstaGRAM, la startup rachetée par Facebook pour une poignée de milliards, mais Kliman, qui a apparemment quitté son Canada natal pour la Californie du Sud, où il a jadis obtenu son diplôme de dentiste. Oui, Kevin Kliman, est un dentiste, qui développe une startup développant une application permettant d’enregistrer et de partager des podcasts. Sans doute une idée qui lui est venu en pleine consultation. Récemment donc, un rapper et activiste Iranien nommé Najafi a utilisé Instaradio pour raconter sa tentative de fuir son pays afin d’éviter la persécution. En 4 jours, ses podcasts ont été écoutés plus de 150.000 fois, et l’usage du farsi a augnenté de 500% ces dernières semaines. La voix du peuple est la plus forte, les moyens de la propager sont désormais en place, mais il en arrive de nouveau tous les jours !

Suivre Instaradio sur Twitter : @Instaradio

Mardi : Europe versus Silicon Valley

Loin de moi l’idée de minimiser les efforts et la réussite des startups de ce vieux continent qu’est l’Europe, mais en ce mardi j’ai trouvé deux nouvelles qui montrent bien le décalage, et disons le aussi un peu la démesure de la vie d’une startup de ce coté de l’Atlantique . Il y a quelques mois, la Marseillaise retentissait au son du million d’euros levé par Doctolib, une startup basée à Paris développant une application permettant de trouver un médecin à proximité de son domicile. Aujourd’hui, c’est $152 millions que vient de lever Zocdoc, à quelques 6 heures d’avion de là. Pour faire plus ou moins la même chose. Avec notamment Yuri Milner, l’investisseur qui tombe à pic (entre autres avec Facebook, et la liste est longue). Molodec, Yuri (félicitations, en Russe, pour ceux qui ne le savent pas) ! Pour rester dans la région de la Californie, alors que Paymill, la plateforme de paiement basée à Munich court après (certainement) sa prochaine levée de fonds pour être en mesure de rester dans la dure compétition que lui inflige Stripe et ses $120 millions. Stripe, donc, basée à San Francisco, vient de signer un partenariat avec Alibaba (qui dispose de bureaux dans la Silicon Valley), pour couvrir le marché chinois là ou sa fiiale Alipay dispose de 300 millions de clients. L’Europe n’est définitivement pas à la même vitesse que dans la Silicon Valley et ceci explique aussi un peu cela. Et vice versa.

Suivre Zocdoc sur Twitter : @Songza

Suivre Stripe sur Twitter : @Songza

Mercredi : Google, Google, Google

Avalanche d’annonces à l’occasion de Google I/O, la conférence de Google sur Google, pour Google… et les développeurs du monde entier. C’est parti : lancement de Google Fit, une plateforme de données dédiée à toutes les informations que vous pouvez récupérer de vos différents équipements connectés tels que smartphones, capteurs en tout genre (une réponse à Apple dans ce segment), Android Auto va permettre d’utiliser des commandes vocales dans votre véhicule en connectant votre smartphone à un équipement spécial (des accords avec Hyundai, Audi, GM, Honda, rendront la chose possible), Android va passer à la vitesse supérieure avec le nom de code L (plus d’APIs et de possibilités aux applications de se connecter sur la plateforme de Google, plus de flexibilité entre les applications, amélioration des performances de la batterie, mon Dieu si c’était vrai), la montre Android Wear avec le concours de LG et Samsung pour remettre la montre au goût du jour en devenant une sorte d’antenne communicante de votre téléphone portable, Drive for Work devrait permettre à Google d’attaquer encore plus la concurrence de Box et autre Dropbox dans le monde du stockage de données sur Internet, Android One qui est un nouveau programme permettant d’aider les constructeurs à fabriquer des téléphones à bon prix, Android TV une nouvelle offensive de Google pour amener Google Play et toutes ses applications vers la télévision (Sony, Sharp, TPVision & Philips sont dans la boucle)… Ca va, vous suivez ? Google annonce l’achat d’Apurify, une plateforme permettant de faciliter les tests d’applications sur de véritables appareils (pa toujours simple à systématiser). Ah oui, enfin : Android a plus d’1 miiliard d’utilisateurs actifs sur une base de 30 jours. Un mois, quoi.

Jeudi : 3e fonds de $100 millions pour 500Startups

Les incubateurs de startups ont poussé comme des petits pains ces dernières années, mais la liste de ceux qui valent la peine de s’arrêter, ne serait-ce qu’un trimestre, et y laisser quelques pourcentages de sa jeune société, est assez courte de mon point de vue. Dans la Silicon Valley, 500Startups en fait partie. 500Startups, c’est aujourd’hui 30 employés, dont 10 en charge des investissements. C’est surtout, Dave McClure, un garçon curieux, voyageur, entrepreneur dans l’âme, passionné, communiquant, ultra disponible, lobbyiste. Compétent, ayant touché à beaucoup de chose dans sa carrière, commencée en 1988, époque où il avait déjà les mains dans le code, le design et les systèmes. Aujourd’hui, son métier c’est l’investissement, avec un premier fonds dédiés aux startups développant des applications pour Facebook en 2008. Et aujourd’hui le troizième fonds levé par Dave, en ayant utilisé les moyens désormais légaux d’utiliser la publicité pour sa recherche de fonds, comme l’autorise désormais la législation Américaine, avec au final un joli $100 nouveaux millions. C’est donc reparti pour environ 200 startups qui devraient trouver leur bonheur à travailler à Mountain View, sans garantie de succès mais en tout cas avec de bons arguments pour passer à l’étape suivante grâce aux différents mentors… et au soutien indéfectible de Dave. Il a beaucoup d’énergie disponible, et il sait se faire entendre.

Suivre 500startups sur Twitter  : @500Startups

Suivre Dave McClure sur Twitter  : @DaveMcClure

Vendredi : Facebook, l’Angleterre et les genres

C’est bien connu, Facebook est conçu pour servir ses utilisateurs dans les plus profonds aspects de leur humanité. Il faut que l’utilisateur s’y sente bien, libre de s’identifier comme il le souhaite, un peu comme à la maison, prêt à recevoir ses pokes (ça existe encore, il y en a encore qui m’en envoie), des Likes et tout le bataclan. La société de Menlo Park est très soucieuse du confort de ses utilisateurs, et les mauvais esprits diront : de la granularité des informations dont elle dispose au sujet de ses adhérents. Ca peut toujours servir lors des petites études sociologiques (il faut bien faire avancer la recherche fondamentale). C’est une nouvelle occasion également de signaler la singularité de nos amis d’outre-Manche, réputés pour leur flegme et une certaine forme d’ouverture d’esprit, contrairement aux apparences, vu de la France. Pionnier dans la création de certaines « subcultures » comme les punk ou encore les skinheads (il faut bien que jeunesse s’amuse), l’Angleterre n’est pas un pays où on hurle au loup au premier voile musulman porté. On y laisse plus tranquille la population avec les principes de « laïcité », prétexte à moitié cachée d’un pays retranché derrière un racisme latent et inavoué. Nos amis anglais vont désormais pouvoir choisir parmi 70 genres pour se définir, comme par exemple « Gender Fluid », « MTF », « Cis Female », « Non binary ». Ne me demandez pas ce que ça veut dire, je vous laisse chercher. Ca prendra un peut plus pour être disponible en français, exception culturelle oblige, ça doit passer entre les mains de l’Académie Française (sic). Étant donné les difficultés de la France à adopter le mariage gay, j’imagine que Facebook craint de voir les « manifs pour tous » ressortir leurs banderolles si ils se mettait proposaient ces nouvelles options de genre dans les paramètres de profils. On a un petit problème d’interprétation du terme « genre », en République de France.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Yik Yak, Songza, Tim Draper, Goldman Sachs, Plutomail

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : YikYak, c’est la bulle ou bien ?

 

« Silicon Valley, le coeur de l’innovation ». J’entends souvent cette chanson de la bouche des évangélistes marketing qui veulent faire passer des canards pour des oies sauvages. C’est aussi le lieu où tout le monde essaye de se prendre une part du gateau (des millions de dollars tout frais livrés par paquets de 10 de la part des VC locaux), par exemple en cherchant à faire mieux que son voisin. YikYak ne déroge pas à la règle : dans la catégorie des applications permettant de partager des messages anonymes, il y avait Secret (créé en octobre 2013 à San Francisco, $12,7 millions au compteur), la voisine Whisper (basée à Santa Monica, en 2012, ayant levé $60 millions), Quiet, Tawkers, Chatapp, que sais-je. YikYak vient de récolter son petit $10 millions, dans un marché qui rêve de grandeurs à la Snapchat : des millions de dollars pour des millions de téléchargements. Les fonds viennent d’un investisseur Chinois et de VCs de la Silicon Valley, bien sur. Où est l’innovation ? Nulle part, on cherche juste à voir ce qui amuse les ados, pré-ados, post-ados. Partager ses secrets en toute confidentialité, se livrer à des confidences dignes des gossips les pires du Royaume d’Angleterre, une application mobile bien moderne. La phrase qui tue n’est jamais très loin : est-on en pleine bulle ? Tant qu’il s’agit de jouer avec les millions distribués par les VC et que tout ce petit monde se tient à distance du NASDAQ, la bulle n’a qu’à bien se tenir. Yaka bien se tenir. Yik !

Suivre YikYak sur Twitter : @YikYak

Mardi : Google rachète Songza

Dur dur d’être chroniqueur de nos jours dans les nouvelles technologies et trouver d’autres sujets que : Untel vient de lever $x millions. Certains jours, comme ce mardi 1er juillet, c’est au moins $100 millions levés auprès d’investisseurs pour le bénéfice d’une quinzaine de startups. Laquelle choisir ?! Histoire de faire quelque chose d’original, j’ai préféré soulignerici  le rachat de Zongza, une vieille startup de 2007, basée à New York, par Google, pour $39 millions. Et oui, une de plus. Zongza, c’est  un site web diffusant de la musique gratuitement en vous proposant, par exemple, un style de musique dépendant du moment de la journée. Une sorte de Pandora mélangé avec votre pendule. On peut aussi choisir une activité, un genre, bref, un peu de tout, comme à la Samaritaine.  N’ayant levé que $12 millions, il a bien fallu vendre un peu de publicité (que l’on voit en bannière haute dès que l’on arrive sur le site web) pour tenir la distance, mais après tout ce n’est qu’un mariage tout à fait naturel pour le géant de Mountain View ! Le tout empaqueté avec un peu moins de 6 millions d’utilisateurs, mais certainement un nombre non négligeable de données qui devraient plutôt être utile avec les ambitions de Google dans le domaine des contenus de Google Play Music, même si il a été annoncé que le service serait maintenu. Bon. Je vous le donne en mille : on en reparle d’ici 8 à 10 mois. Dêpéchez vous de challenger votre humeur musicale avec Zongza avant qu’il ne soit trop tard !

Suivre Songza sur Twitter : @Songza

Mercredi : Tim Draper et les bitcoins

 

Non, je ne parlerai pas du petit coup de pompe de Facebook qui vient de racheter une startup pour moins de la moitié d’un milliard de dollars. Je suis plutôt inquiet de la petite forme de Mark Zuckerberg et son équipe. Non, je vais parler d’une mauvaise nouvelle pour les bitcoins. Tim Draper, investisseur de père en fils, le VC tendance Julio Iglesias, toujours prêt à pousser sa chansonnette avec sa stupide chanson « The RiskMaster », et son sourire Ultrabrite, l’homme qui voulait faire une scission de la Californie en 6 États (une blague de riches), et faire de la Silicon Valley une espèce de bulle dorée, vient d’acquérir aux enchères 29.655 bitcoins rendus disponibles suite à l’arrêt de Silk Road, le vilain canard qui servait de passoire à tout ce qui pouvait s’acheter d’illégal dans cette monnaie d’un nouveau genre. L’intention est noble, puisqu’il semble que Tim souhaite faire un usage de ces « sous » d’une façon tout à fait honorable puisque il est question d’utiliser cet argent avec le concours de la plateforme Vaurum dans des pays à instabilité monétaire notoire. Mais étant donné les tendances politiques du monsieur, ça pourrait aussi ressembler à un cow-boy souhaitant conquérir le tiers-monde avec de la monnaie de singe. Je sais, je suis mauvaise langue sur ce coup là, mais franchement, argent ne rime pas nécessairement à ce qu’on peut attendre de plus smart de la part d’un des investisseurs de la région. C’est ça, l’Amérique. Après tout, c’est peut être un bon coup financier, Tim, time will tell !

Suivre Tim Draper sur Twitter : @TimDraper

Jeudi : G comme Goldman Sachs, G comme Google

 

J’ai re-lu récemment la définition de ce que l’on appelle scientifiquement la neutralité du net. Un joli  principe qui garantit l’égalité de traitement de tous les flux de données sur Internet. Ce principe exclut ainsi toute discrimination à l’égard de la source, de la destination ou du contenu de l’information transmise sur le réseau. Une belle grosse blague. Bien sur, on pourra comprendre, par exemple, que les États ont une responsabilité à l’égard de ses concitoyens qui peut expliquer quelques dérapages de surveillance dont les révélations rendent la vie impossible à un malheureux Australien coincé quelque part à Londres dans une Ambassade d’un pays d’Amérique Latine, et un autre coincé on ne sais où au pays où l’on cache les anciens dictateurs en fuite de leur pays après les avoir ruiné. Par contre, que le groupe financier Goldman Sachs ait pu avoir un de ses emails, envoyés par erreur à un mauvais destinataire, intercepté par Google, qui l’a supprimé à sa demande, prouve bien qu’Internet, cette jolie chose qui fait rêver les entrepreneurs en herbe, n’est qu’une zone pas franche, sans règle autre que celle du plus fort, je veux dire du plus riche. Vente de vos données, test psychologiques masqués, gestion de service après-vente pour les grands de ce monde (quelle qu’en soit la raison), l’arrière salle du web ne sent pas le Monsieur Propre, qu’on se le dise. Goldman Sachs a même porté l’affaire devant la justice américaine, au cas où. Pas de souci, Google ne s’est pas fait prier.

Suivre Goldman Sachs sur Twitter si ça vous tente : @Goldman Sachs

Vendredi : Eh, Goldman Sachs, connaissez Plutomail ?!

Allons-y pour une petite nouvelle d’une startup de la Côte Est pour changer au cas où ça viendrait à l’esprit d’une personne de Goldman Sachs de lire la rubrique précédente. L’équipe de Plutomail a eu la bonne idée de développer un produit permettant de faire des miracles sur Gmail. Par exemple, de pouvoir récupérer des emails envoyés mais pas encore lu. Pas besoin de s’appeler Goldman Sachs, il suffit simplement d’être admis parmi les heureux utilisateurs privilégiés de la beta pour se servir d’un produit permettant de récupérer des emails non lus, éditer des emails reçus avant qu’ils aient été lus, ou encore déterminer une date d’expiration de mise à disposition pour un email. La seule contrainte est d’envoyer ses emails depuis la plateforme de la startup, ce qui est à décider en votre âme et conscience. Ls startup a été créée  à Cambridge, Massachusetts, et vient de lever $30 petits milliers. On lui souhaite de réussir, j’ai trouvé un gros client pour eux déjà.

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !