La « Beauty Tech », pas toujours très jolie

Photo by Cristina Zaragoza on Unsplash

L’excitation qui règne depuis des années pour l’innovation et le joli monde des startups, et toutes ces nouvelles technologies poussent parfois quelques mémés dans les orties et les données des utilisateurs restent le parent pauvre des soucis des entrepreneurs et de leur cour d’investisseurs qui ne jurent que par la croissance de leur jeune pousse au bénéfice des « carry », ces profits réalisés sur les plus-values des investissements par rapport au prix de vente des entreprises, les fameuses exit (le nirvana pour cela reste l’introduction en bourse, l’IPO).

En ce qui concerne cette contrebande des données, au sens large, aucun domaine n’est épargnée et tout le monde s’y met : les géants (je ne vous rappelle pas les dossiers de Cambridge Analytica et Facebook), les discrets (Palantir Technologies et ses activités au service des activités de surveillance pour le compte des plus grandes démocraties connues), et les petits joueurs, ces startups qui rêvent de se transformer en licorne. Et puis, il y a aussi les grandes marques, qui souvent sous-traitent leur travaux informatiques, car bien peu d’entre elles ont pris le virage technologique du XXIe siècle. Comme à la grande époque de conquête des océans et des nouveaux territoires, de la traite des esclaves et tout le reste, il y a les « officiels » et leur traffic autorisé, et il y a les pirates. Et bien, en ce qui concerne Internet, et sa grande toile mondiale c’est pareil : on les appelle des hackeurs.

Devant tout ce joli monde, les consommateurs et utilisateurs d’applications technologique sont comme un troupeau de chèvres en plein désert entourés par des cohortes de prédateurs de toute sorte.

Le site d’actualités de sécurité Cybernews a publié récemment des informations explosives concernant certaines des applications de beauté parmi les plus populaires au monde. CyberNews est une équipe de passionnés de la confidentialité informatique et de professionnels de la sécurité basés à Vilnius en Lituanie et dans le monde entier, fournissant une dose quotidienne des dernières tendances en matière de sécurité, des éditoriaux, des conseils, des critiques de produits et des recherches approfondies pour informer, protéger et éduquer les consommateurs sur les dernières failles de sécurité, intrusions, virus et arnaques technologiques

Les applications de beauté, ce sont quelques 1,4 milliard de téléchargements combinés qui vous espionnent ! Cybernews.com a lancé aujourd’hui en version bêta un site Web gratuit en anglais conçu pour informer les consommateurs sur les dernières failles de sécurité dans le monde, ainsi que sur la façon de prévenir les arnaques, le phishing et tentatives de chantage. Dans son premier exposé public majeur, Cybernews a découvert que la plupart des applications « beauté » les plus populaires au monde (dont une à elle seule compte 300 millions d’utilisateurs) peuvent voler vos informations personnelles, allumer à distance l’appareil photo du téléphone sans autorisation, installer des logiciels malveillants, redirigez les utilisateurs vers des sites Web de «phishing» et plus encore.

Ces applications totalisent près de 1,4 milliard de téléchargements dans le monde. Les applications de caméra nécessitent généralement deux autorisations pour fonctionner: CAMERA (pour prendre des photos) et WRITE_STORAGE (pour enregistrer vos images modifiées). Cybernews a découvert que ces applications demandent en moyenne 5 autorisations, avec une application demandant 7 autorisations, mais encore :

● 29 applications souhaitent pouvoir lire des fichiers sur votre appareil,

● 23 applications souhaitent accéder à votre microphone,

● 13 applications souhaitent accéder à votre position GPS,

● 10 applications veulent accéder à votre emplacement grossier (via des tours de téléphonie cellulaire et des réseaux wifi).

● 1 application souhaite pouvoir analyser votre liste de contacts

Alors, pourquoi une application de caméra de beauté et de filtre doit-elle enregistrer de l’audio, suivre votre position GPS ou lire votre liste de contacts? Les applications peuvent être gratuites, mais elles vendent VOS données et plus elles en savent sur vous, plus vos informations deviennent précieuses. « Cybernews a été créé exactement pour rechercher et faire connaître ces types de violations de sécurité flagrantes qui affectent profondément le consommateur moyen », a déclaré Laura Inamedinova, CCO de Cybernews.. «Nous avons pris sur nous d’être la première ligne de défense pour toute personne qui veut se protéger sans devenir un professionnel de la sécurité. Nous exposons les arnaques, les brèches et le monde caché du Darknet (la où le pire d’Internet arrive) pour assurer la sécurité des personnes quel que soit leur PC , appareil mobile, emplacement ou niveau d’expertise. C’est une responsabilité que nous prenons très au sérieux. ».

Le détail de ces brèches peuvent être vues sur leur site : https://cybernews.com/security/popular-camera-apps-steal-data-infect-malware/

Il n’y a rien à payer sur le site pendant la période bêta, et n’importe qui peut parcourir librement les articles archivés.

Malgré les contrôles effectués sur les plateformes de téléchargement contrôlés par Apple ou Google, la technologie évolue sans cesse, le nombre d’utilisateurs également et il devient très difficile de pouvoir être certain que toutes les mesures sont prises pour protéger les utilisateurs de mauvaises intentions.

Comment ça marche chez Cybernews? La société se concentre sur le «white hat» (la partie éthique du hack informatique) et les techniques de piratage éthique afin d’éduquer les lecteurs de tous les jours sur les vulnérabilités technologiques cruciales et ce que cela signifie pour leur vie privée et leur sécurité d’un point de vue pratique. Grâce à ses recherches approfondies et à sa connaissance des failles de sécurité, des bogues et des exploits illégaux préférés des pirates, Cybernews découvre et documente les violations, les vulnérabilités et les applications non sécurisées qui sont à la fois importantes et intéressantes pour le public le plus large possible. Une fois que Cybernews aura découvert une piste grâce à ses recherches en cours sur tous les aspects des logiciels et des sites Web populaires, l’équipe de recherche en sécurité interne de l’entreprise enquêtera et confirmera les détails, le cas échéant. Après avoir entrepris les protocoles standard pour alerter les propriétaires de tout site compromis, l’entreprise effectue ensuite une contextualisation approfondie et crée une histoire pour éduquer les consommateurs du monde entier.

Alors, prête pour se voir plus belle en son application mobile ? Une petite selfie, peut être ?!

 

C’est l’histoire d’une startup : TravelAssist

En 12 années passées désormais à fréquenter l’écosystème des startups de la Baie de San Francisco (histoire d’être géographiquement précis et de ne pas mentionner que la « fameuse Silicon Valley »), j’ai adoré voir de près les monstres du Web (Google fin 2007 ou Linkedin, Facebook dès 2008, eBay, Intel, etc.) mais aussi rencontrer des « anonymes » qui ont disparu depuis (la dure destinée d’une « startup » parfois) et d’une certaine façon « rendre compte » de la réalité du terrain. J’adore ça !

Aujourd’hui, et nous le devons beaucoup aux années Techcrunch, le fameux site d’information américain spécialisé dans l’actualité des startups Internet fondé en 2005 par Michael Arrington, les nouvelles « tech » dans les journaux, tous formats confondus, se contentent trop souvent de faire la part belle aux heureux bénéficiaires de levées de fonds. Genre « t’as pas levé, reviens quand t’auras une belle histoire à raconter ».

Suite à une énième « vidéo live » partagée sur le réseau social professionnel en ligne Linkedin, où j’aime parler en général de l’actualité du jour, j’ai proposé d’écrire une histoire de startup pour qui serait intéressé. Je tiens donc ma promesse à travers cette nouvelle et éphémère rubrique qui va permettre de faire parler ces entrepreneurs de startups de leur projet et de leur histoire à travers un simple jeu de questions et leurs réponses. Avec le tutoiement de rigueur, sans filtre.

Aujourd’hui, c’est Tristan Daube qui va nous parler de TravelAssist depuis Lyon… Bonne lecture !

Tristan Daube

 

LJS : C’est quoi ton projet, tu as commencé quand, en solo ou en duo ?

Tristan Daube : Un service : un assistant personnel de voyage via messagerie instantanée. En végétation depuis mi 2016 l’idée de départ (conciergerie par téléphone) est née d’échanges avec un proche, que j’ai cristallisé en autonomie et réfléchie de manière itérative pour en faire l’aventure TravelAssist.io d’aujourd’hui

LJS : Qu’est ce qui t’a amené à développer ton projet entrepreneurial ?

Tristan Daube : Ma connaissance de la relation client et des centres de contacts, le feed back d’un couple d’amis que j’ai personnellement accompagné via WhatsApp lors d’un voyage à New York fin 2016. Plus de 20 ans de contrôle de gestion et de direction de filiales avec une période de conseil indépendant qui m’a permis de faire le pas lorsque que j’ai été lauréat debut 2018 d’un incubateur local (MIND) puis en préparant mon dossier de Bourse Nationale French Tech (BFT), lauréat en novembre 2018.

LJS : Le Pitch ?

Tristan Daube : TravelAssist.io souhaite révolutionner le monde du voyage en apportant une présence via messagerie instantanée pendant le voyage, basée sur l’intelligence émotionnelle (humaine) combinée par la technologie et l’intelligence artificielle uniquement par écrit, 24/7 partout dans le monde. Tout est fait pour vendre et préparer un voyage en amont, via agences de voyages, sites internet, guides de voyage, mais le voyage se vit au moment du déplacement. Car tous les voyageurs ont des besoins pendant leurs déplacements, logistiques, problèmes à résoudre et renforcement de l’experience de voyage.

LJS : Tu t’adresses à quel marché, quels types de clients ?

Tristan Daube : Nous nous adressons en priorité aux professionnels du voyage (B2B2C), puis pour les business traveler directement via leur employeur, puis auprès des comités d’entreprises. En déclinant sur le marché Francophone, puis anglophone, puis toute l’Europe avant internationalisation.

LJS : C’est quoi ton modèle d’inspiration ?

Tristan Daube : Ce n’est pas d’aujourd’hui mais mon modèle reste Sam Walton (fondateur de WalMart) sur sa posture client devenue universelle. Il n’y a qu’un seul patron dans l’entreprise, le client.

LJS : Quelle est cette partie extraordinaire qui te rend fier particulièrement ?

Tristan Daube : A titre personnel, ma persévérance, ma valeur d’exemple vis à vis de mes 6 enfants et enfin le regard de mon épouse, Pour TravelAssist.io, incontestablement l’effet « waouh » des plus de 1000 voyageurs que nous avons accompagné, plus tous ceux que nous accompagnons chaque jour. La belle histoire récente, accompagner et simplifier la demande en mariage d’un voyageur auprès de sa douce le 26 décembre sur les Iles Saintes en Guadeloupe…

LJS : C’est quoi l’équipe, comment tu recrutes tes collègues/employés ?

Tristan Daube : Je fonctionne au réseau et au coup de coeur, de plus je suis attiré par l’intelligence car elle comble mes lacunes ! La partie industrielle est gérée par un ancien client (ex patron de l’expérience client du groupe Orange), la partie communication et marketing par un cousin (Ircom) ancien journaliste et polyglotte. Le directeur financier est maitre de conférence à l’Ecole Nationale Supérieur des Mines de St Etienne et je suis un de ses assistants en dispensant mon modeste savoir en marketing et en gestion, mes 2 développeurs sont ingénieurs l’un des Mines l’autre de polytechnique passionnées de data sciences. Une customer Success qui supervise et accompagne ma connaissance auprès du marché du voyage, navigue depuis 30 an s dans ce marché avec plus de 130 pays au compteur (direction d’agences, promotion de tours opérateurs, intégration de Carnival en Europe …). Tous ont une constante: passionnés de voyage et d’ouverture sur les autres !

LJS : L’objectif ultime c’est quoi ?

Tristan Daube : Faire de notre service un standard et un réflexe pour tout voyageur

LJS : La France ou le reste du monde ?

Tristan Daube : La France pour commencer, mais le sujet est scalable, la reconnaissance de language, l’indexation des informations de nos utilisateurs, et la traduction automatique permet d’inter-agir à terme notre service pour l’ensemble du globe

LJS : 2020, ce sera comment pour toi ?

Tristan Daube : L’accélération industrielle avec un objectif de 15K services commercialisés et l’amorçage en love money pour assurer la structure et l’envol.

TravelAssist.io

Si vous avez manqué les précédents :

C’est l’histoire d’une startup : My Pet Family

C’est l’histoire d’une startup : Twinlife

C’est l’histoire d’une startup : Lillup

C’est l’histoire d’une startup : Little Dragon

C’est l’histoire d’une startup : Hetchr

C’est l’histoire d’une startup : My Pet Family

En 12 années passées désormais à fréquenter l’écosystème des startups de la Baie de San Francisco (histoire d’être géographiquement précis et de ne pas mentionner que la « fameuse Silicon Valley »), j’ai adoré voir de près les monstres du Web (Google fin 2007 ou Linkedin, Facebook dès 2008, eBay, Intel, etc.) mais aussi rencontrer des « anonymes » qui ont disparu depuis (la dure destinée d’une « startup » parfois) et d’une certaine façon « rendre compte » de la réalité du terrain. J’adore ça !

Aujourd’hui, et nous le devons beaucoup aux années Techcrunch, le fameux site d’information américain spécialisé dans l’actualité des startups Internet fondé en 2005 par Michael Arrington, les nouvelles « tech » dans les journaux, tous formats confondus, se contentent trop souvent de faire la part belle aux heureux bénéficiaires de levées de fonds. Genre « t’as pas levé, reviens quand t’auras une belle histoire à raconter ».

Suite à une énième « vidéo live » partagée sur le réseau social professionnel en ligne Linkedin, où j’aime parler en général de l’actualité du jour, j’ai proposé d’écrire une histoire de startup pour qui serait intéressé. Je tiens donc ma promesse à travers cette nouvelle et éphémère rubrique qui va permettre de faire parler ces entrepreneurs de startups de leur projet et de leur histoire à travers un simple jeu de questions et leurs réponses. Avec le tutoiement de rigueur, sans filtre.

Aujourd’hui, c’est Sophie Wilford qui va nous parler de My Pet Family depuis Paris et de sa vocation… Bonne lecture !

Sophie et Ségolène, la Team My Pet Family

 

LJS : C’est quoi ton projet, tu as commencé quand, en solo ou en duo ?

Sophie Wilford : Un projet solo qui s’est transforme en projet duo lors d’un start-up weekend !

LJS : Qu’est ce qui t’a amené à développer ton projet entrepreneurial ?

Sophie Wilford : Ce n’était pas une revelation subite mais plutôt une série de prises de decisions au cours de ma carrière qui m’ont petit a petit emmené vers une evidence de mener un projet qui me tient a coeur.

LJS : Le Pitch ?

Sophie Wilford : Une plateforme de télé-médecine vétérinaire et un service d’accompagnement de la transformation digitale

LJS : Tu t’adresses à quel marché, quels types de clients ?

Sophie Wilford : les vétérinaires petits animaux et chevaux et leur patients; c’est la fusion entre le B2B et le B2C.

LJS : C’est quoi ton modèle d’inspiration ?

Sophie Wilford : Justement il n’y en a pas, je veux montrer qu’on peut avoir une vocation et en faire un business, que les deux ne sont pas incompatibles.

LJS : Quelle est cette partie extraordinaire qui te rend fier particulièrement ?

Sophie Wilford : Ma vision: inspirer les vetos et leur donner envie de fonder une seule famille avec leurs patients humains et animaux !

LJS : C’est quoi l’équipe, comment tu recrutes tes collègues/employés ?

Sophie Wilford : On est deux avec une « véto marketeuse » CEO, moi et une stratège, « animal lover », Ségolene, ma COO.

LJS : L’objectif ultime c’est quoi ?

Sophie Wilford : Devenir LA plateforme de communication dans la santé animale et le leader dans la transformation digitale de la médecine vétérinaire.

LJS : La France ou le reste du monde ?

Sophie Wilford : La France d’abord, l’Europe ensuite.

LJS : 2020, ce sera comment pour toi ?

Sophie Wilford : Un sacré challenge et le début d’une sacrée aventure

Si vous avez manqué les précédents :

C’est l’histoire d’une startup : Twinlife

C’est l’histoire d’une startup : Lillup

C’est l’histoire d’une startup : Little Dragon

C’est l’histoire d’une startup : Hetchr

C’est l’histoire d’une startup : Twinlife

En 12 années passées désormais à fréquenter l’écosystème des startups de la Baie de San Francisco (histoire d’être géographiquement précis et de ne pas mentionner que la « fameuse Silicon Valley »), j’ai adoré voir de près les monstres du Web (Google fin 2007 ou Linkedin, Facebook dès 2008, eBay, Intel, etc.) mais aussi rencontrer des « anonymes » qui ont disparu depuis (la dure destinée d’une « startup » parfois) et d’une certaine façon « rendre compte » de la réalité du terrain. J’adore ça !

Aujourd’hui, et nous le devons beaucoup aux années Techcrunch, le fameux site d’information américain spécialisé dans l’actualité des startups Internet fondé en 2005 par Michael Arrington, les nouvelles « tech » dans les journaux, tous formats confondus, se contentent trop souvent de faire la part belle aux heureux bénéficiaires de levées de fonds. Genre « t’as pas levé, reviens quand t’auras une belle histoire à raconter ».

Suite à une énième « vidéo live » partagée sur le réseau social professionnel en ligne Linkedin, où j’aime parler en général de l’actualité du jour, j’ai proposé d’écrire une histoire de startup pour qui serait intéressé. Je tiens donc ma promesse à travers cette nouvelle et éphémère rubrique qui va permettre de faire parler ces entrepreneurs de startups de leur projet et de leur histoire à travers un simple jeu de questions et leurs réponses. Avec le tutoiement de rigueur, sans filtre.

Aujourd’hui, c’est Michel Gien qui va nous parler de Twinlife depuis Paris… Bonne lecture !

Michel Gien

 

LJS : C’est quoi ton projet, tu as commencé quand, en solo ou en duo ?

Michel Gien : Notre projet vise à proposer une alternative « éthique » aux services de messagerie instantanée et appels voix/vidéo (WhatsApp, Messenger, Skype, Telegram, Signal, WeChat, etc.) qui « pompent » et analysent les données personnelles de leurs utilisateurs afin de pouvoir les contrôler, à des fins diverses et variés, le plus souvent mercantiles. Le projet a démarré en Mars 2012 avec mon binôme Christian Jacquemot avec qui je travaille depuis 30 ans dans diverses start-ups « DeepTech » internationales (Chorus Systems, VirtualLogix).

LJS : Qu’est ce qui t’a amené à développer ton projet entrepreneurial ?

Michel Gien : Après 30 ans à essayer de vouloir changer le monde par la technologie, dans des start-ups B2B que nous avons co-fondées, nous avons senti le besoin de mettre notre expérience du développement informatique et de la création d’entreprises à ambition internationale au service des « gens auxquels on tient » : nos familles, parents, enfants, amis, avec l’objectif de leur redonner l’intimité de leurs interactions numériques et la liberté qu’Internet et le Web étaient sensés leur fournir et que les GAFAs et assimilés leur subtilisent un peu plus chaque jour.

LJS : Le Pitch ?

Michel Gien : « twinme – private messenger », est une nouvelle génération de messagerie instantanée et appels voix/vidéo sécurisés, conçue pour protéger la vie privée (« Privacy by Design »).
Contrairement aux alternatives (WhatsApp, Messenger, Telegram, Signal, etc.) qui « n’entendent peut-être pas ce qu’on dit » si elles sont chiffrées, mais « voient tout ce qu’on fait » par simple analyse de notre graphe de relations et de nos interactions,
– twinme ne nécessite pas d’inscription : pas de User-ID, pas de numéro de téléphone, pas d’email, aucune information personnelle permettant de nous identifier ou d’identifier nos contacts et donc pas d’espionnage, pas de harcèlement, pas de publicité ou appels non sollicités, pas de spam ;
– tous les échanges chiffrés de bout-en-bout s’effectuent en peer-to-peer, directement de terminal à terminal, sans serveur de distribution intermédiaire donc pas de trace dans le cloud.

LJS : Tu t’adresses à quel marché, quels types de clients ?

Michel Gien : Tout ceux qui utilisent des services de messagerie instantanée et appels voix/vidéo pour interagir avec leurs familles, amis, communautés, collègues, clients, fournisseurs, partenaires, etc. Le service est gratuit pour les utilisateurs individuels. Une version de twinme est exploitée sous licence par le groupe Skyrock sous le nom de « Skred » depuis Novembre 2016. twinme et Skred représentent début 2020 plus de 6 Million d’activations dans le monde et plus de 500 K utilisateurs actifs mensuels.
Une extension « professionnelle » est en cours de développement pour les organisations souhaitant interagir de façon privée avec leurs communautés, sans devoir échanger de numéro de mobile, e-mail ou autre information personnelle, et donc en respectant GDPR et autres CCPA, tout en contrôlant la gestion des membres, des échanges et des flux d’informations.

LJS : C’est quoi ton modèle d’inspiration ?

Michel Gien : Les disruptions qui, en quelques années, rendent obsolètes les leaders du marché. Quelle que soit l’inertie dont ont disposé ces géants à un moment donné, tous à quelques exceptions près ont disparu : AT&T et autres géants des télécom, constructeurs informatiques (sauf IBM). Dans les années 2000, Google à rendu obsolète AltaVista (Digital Equipment), le leader incontesté des moteurs de recherche, en quelques années seulement, du fait d’une meilleure qualité de ses résultats et du bouche à oreille. Il n’y a aucune raison pour que les Goliath actuels ne puissent être disruptés par un David, comme ils l’ont fait eux-mêmes à l’époque où ils démarraient.

LJS : Quelle est cette partie extraordinaire qui te rend fier particulièrement ?

Michel Gien : 1. L’incongruité d’un numéro de téléphone du 19ième siècle utilisé par les géants du numérique comme le matricule de prisonniers à surveiller ;
2. L’internet a été conçu pour permettre à des équipements informatiques d’interagir entre eux de façon décentralisée et pourtant, les communications entre personnes, au travers de leurs appareils mobiles, sont toujours « centralisées » dans le cloud.
Il est possible de faire autrement en revenant aux motivations à l’origine de la création d’Internet, puis du Web. La technologie informatique (plutôt que télécom) le permet. Contribuer à redonner aux citoyens numériques la liberté que certains voudraient leur confisquer nous rend particulièrement fiers !

LJS : C’est quoi l’équipe, comment tu recrutes tes collègues/employés ?

Michel Gien : Nous sommes 8 à l’heure actuelle, 5 sur les développements techniques, dont Christian Jacquemot, le CTO co-fondateur, un ingénieur expérimenté, avec qui on avait travaillé dans une start-up précédente et qui a quitté le grand groupe dans lequel il avait atterri pour nous rejoindre et 3 développeurs free lance à plein temps, qui préfèrent ce mode de collaboration et sont répartis dans diverses villes de France. Un business développeur s’occupant d’innovation et de start-ups pour le compte d’un grand groupe. Un désigner d’applications mobiles, de renommée internationale, à temps partiel. Tous trouvés par bouche à oreille et recommandations personnelles.

LJS : L’objectif ultime c’est quoi ?

Michel Gien : Construire une société pérenne avec un fonctionnement décentralisé permettant une large autonomie aux services rendus localement par des opérateurs sous licence.

LJS : La France ou le reste du monde ?

Michel Gien : Le monde entier bien sûr, en s’appuyant sur nos valeurs Européennes et en essayant de les essaimer à travers le monde.

LJS : 2020, ce sera comment pour toi ?

Michel Gien : Plusieurs 10 aines de Millions d’installations dans le monde, plusieurs millions d’utilisateurs mensuels, la monétisation d’un usage « Premium » et/ou « Pro » validée, permettant de « scaler » l’étape suivante.

Twin.me

Si vous avez manqué les précédents :

C’est l’histoire d’une startup : Lillup

C’est l’histoire d’une startup : Little Dragon

C’est l’histoire d’une startup : Hetchr