L’actualité High-Tech de la semaine : EA, Rovi et Facebook, l’Université de Champaign dans l’Illinois, Disconnect, le Président Tchétchène

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : EA arrête des jeux sur Facebook

 

Ca ne doit pas être de tous repos de s’occuper des jeux sociaux sur Facebook avec des annonces comme celle faite pas EA sur son blog: The Sims Social, lancé en août 2011, SimCity Social lancé en juin 2012, et Pet Society, un jeu Playfish à l’origine (rachetée par EA $400 millions en novembre 2009) lancé en août 2008, vont s’arrêter le 14 juin prochain. Passé de millions à l’infiniment petit est toujours délicat pour un gros éditeur habitué aux grosses licences sur lesquelles il faut bien investir… mais c’est un tout autre métier. Et les plus provocateurs diront que cette affaire de mercenaires du jeu comme Playfish, Playdom (racheté par Disney) ou Zynga (racheté par le NASDAQ, et les temps sont durs pour eux) ont été de belles affaires financières… mais il est difficile de rester sur les hauteurs des scores et d’audience par rapport à une population de joueurs a priori assez versatile, et où il s’avère que les mêmes règles de profitabilité se retrouvent dans le jeu vidéo : 1 ou 2 jeux sont profitables par rapport à une dizaine de jeux lancés par un éditeur. Concernant les fans, s’ils en restent, de ses jeux, c’est sur le catalogue des jeux Pop Cap (autre société rachetée par EA) qu’il faudra aller se dégourdir le clavier.

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Mardi : Facebook va aller se servir dans le catalogue de Rovi

 

C’est bien connu : c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleurs soupes. Facebook vient d’annoncer un partenariat avec Rovi, société basée à Santa Clara en Californie et créée en 1983, pour apporter plus de contenus concernant les films et la télévision. Une drôle de nouvelle dans la mesure où Facebook a plutôt l’habitude de compter sur lui même et ses propres développements pour satisfaire sa base d’utilisateurs. Ceci étant,il ne faut pas mélanger le contenant et le contenu, et il sera certainement profitable en terme de délais et de qualité de contenus d’aller piocher dans les bases de films, de TV shows et de célébrités que peut proposer Rovi, qui propose une solution technologique de découverte et de management de contenus de divertissement. Plutôt qu’espérer monter une base de données fondée sur le contenu téléchargé par les utilisateurs, le fantasmes de beaucoup de startups qui ont cru pouvoir le faire par le passé, sans vraiment réussir. Selon Facebook, l’interaction autour des films et TV shows devrait significativement grossir dans les deux ans qui viennent. Et les revenus publicitaires aussi, entend-on au fond de la salle.

PS : un accord du même type a été signé avec Google et Rovi en 2012.

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Mercredi : attention, peut être une batterie innovante au tournant !

J’ai bien failli en tomber de mon siège, et pour le coup, c’est bien au delà de la Silicon Valley que je suis aller chercher l’information. Dans l’Illinois, à Champaign, où ils ne font peut être pas des bulles avec du raisin, mais une batterie qui devrait venir mettre un petit coup de balai dans une industrie bien paresseuse et un monde de geek où il nous faut encore batailler avec des kilomètres de cable. Un groupe de chercheurs de l’Université de Champaign a donc mis au point une micro-batterie aux facultés très avancées. Petite en taille (quelques millimètres), mais puissante en énergie, elle permet notamment de recharger mille fois plus vite que des batteries concurrentes, grâce à un montage spécifique de ses composants et un nouveau design permettant la RGV (recharge à grande vitesse), pour faire simple et court. Ce n’est pas encore destiné au marché grand public, mais plus sur des applications dans les communications radio notamment, Ca reste évolutif, et le signe que de bricoler les choses un peu différemment peut créer des miracles. Avec des moyens. A méditer du coté français !

Jeudi : après la vague du connect, le Disconnect

Après les grandes périodes de chaleur sociale, où l’on cherche à vous connecter de partout, tout le temps, voici arriver la période glaciaire de la confidentialité des données, avec Disconnect, un service vous proposant de bloquer plus de 2.000 sites web, selon la nouvelle mise à jour du produit… qu’il n’est possible d’utiliser uniquement sur Chrome et Firefox (qui en terme d’utilisation sur Internet représentent environ 40%)… et on ne peut vraiment leur reprocher de ne pas être présent sur Internet Explorer. A priori, cela ralentit un peu les performances des requêtes, ce qui ne va pas être simple à accepter d’emblée. Mais c’est un effort essentiel, quand on voit à quel point on peut être traqué sur Internet. En lisant cet article sur Techcrunch, c’est pas moins de 79 trackers qui me suivent et analysent mon parcours, comment je browse, où je clique. Comment je le sais ? J’utilise ça. Quand on maîtrise son identité digitale, que l’on agit  de façon responsable sur Internet, la confidentialité ne pose pas un problème, sauf quand on commence à entrevoir l’invisible monde qui se déroule à l’abri de nos regards. Et là, ça fait réfléchir.

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Vendredi : le terrorisme social, c’est facile, silencieux et c’est gratuit

Ce que j’entends par terrorisme social, c’est l’utilisation des réseaux sociaux à des fins de propagande, disons, plutôt discutable. Ramzan Kadyrov n’est pas à proprement parler quelqu’un de très fréquentable : c’est le Président de la République de Tchétchénie. Son pays a malheureusement fait l’actualité (une fois de plus) avec l’explosion du Marathon de Boston, perpétrée par des ressortissants Tchétchènes. Ce Monsieur, que rien n’arrête dans son anti-américanisme, est allé publié une photo sur son compte Instagram avec l’ajout d’un communiqué à l’attention des autorités américaines, dans son style. La photo est toujours sur Instagram (c’est bon pour la publicité), 5.515 Likes, pas loin de 1.000 commentaires que je vous laisse  apprécier à sa juste valeur. Vive le web2.0. The end pour la semaine.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Le journalisme du futur avec le Guardian ?

Bon, en fait ça existe déjà, et surement avec d’autres journaux à travers le monde, mais étant tombé sur la nouvelle, j’ai voulu m’y arrêter deux minutes. On voit de plus en plus de tweets utilisés dans des articles online, les vidéos des internautes utilisées par toutes sortes de médias… Pourquoi ne pas formaliser cet échanges de bons procédés, et pourquoi pas, en quelque sorte, rendre « légal ce mariage » entre les journaux et leur lecteurs ?

Le Guardian l’a fait. C’est un quotidien anglais, créé en 1821, qui se veut libre et indépendant, édité depuis Londres. Ils viennent de lancer une plateforme qui permet aux lecteurs qui veulent être contributeurs de soumettre directement du contenu aux journalistes qui conviennent via leur smartphone. Il est possible ainsi de partager des photos, des vidéos et du texte avec l’équipe éditoriale, et va ainsi favoriser la contributions avec d’autres « publicateurs » (du public qui devient acteur, et un clin d’oeil aussi) individuels.

Imaginez la puissance de feu éditoriale lors d’évènements tels que l’attentat de Boston ?! A titre d’exemple, je vous invite à jeter un oeil à l’occasion de l’enterrement de la Dame de Fer.

L’innovation digitale ne vient pas toujours de la Silicon Valley, et d’ailleurs j’ai personnallement toujours considéré que le rock était une invention anglaise et non américaine. Donc tout va bien.

Qui s’y lance, dans la presse française ? L’Express, au hasard ?!

 

Bouffez de la pub, vous êtes filmés !

Je reste absolument impressionné par la façon dont sommes encore submergés par la publicité :

– sur nos écrans d’ordinateurs, où les bannières ont du mal à se renouveler malgré les efforts d’entreprises malines, voire innovantes comme Criteo, la startup d’origine française et son approche data-centric,

– sur les téléphones et smartphones, et mon petit doigt me dit que des entreprises spécialisées comme Velti et Inmobi, malgré leur stands rutilants au récent Mobile World Congress  à Barcelone ne trompe pas grand monde sur l’absence relative de ce qu’il est possible d’offrir sur ce si petits écrans,

– à la télévision bien sûr,

– et enfin dans la vie réelle, dans la rue, les surfaces commerciale, il y a encore des « zannonceurs » soucieux de leur reconnaissance de marque.

Nous sommes en train de passer une étape : Sticky Inc., société suédoise implantée à New York, Londres et en Chine, qui vient de lever $3 millions auprès d’investisseurs Européens, permet de traquer l’efficacité de bannières online grâce à un dispositif incorporé. On vous suit du regard, si je puis dire. McDonalds, Procter Gamble, L’Oreal, Groupe MWorldwide, autant de marques qui collaborent avec cette « technologie ». Sticky Inc. reprend à son compte un produit développé initialement par Tobii, une autre société suédoise, financée par Intel.

En ce qui me concerne, un seul message : touche pas à ma webcam !

 

Ca ressemble à quoi, être Google Glass client numéro 1 ?!

C’est tout à fait tendance de mettre en photo de profil sur Facebook (sic) une photo de soi portant les fameuses Google Glasses. Sentiment d’élitisme mélangé à du geek suprême, et, je crois sur parole les quelques personnes de mon entourage qui ont eu le plaisir d’essayer le produit, un produit tout à fait surprenant…

Mais alors là, être le premier client à réceptionner la première boîte livrée vous fait ressembler au premier timbre monégasque, qui vaut un sacré prix sur le marché de la philatélie. Alors si vous dormez avec votre peluche Android que vous avez acheté lors de votre passage au Googleplex, ou bien si vous collectionnez les autocollants Google sur votre ordinateur portable, cette vidéo est pour vous.

Si vous avez tremblé la première fois que vous avez vu la boîte à Gremlins s’ouvrir, voici 10 minutes 57 secondes de plaisir partagés sur Facebook  (encore) par Steve Lee, l’homme qui se trouve à la tête de l’équipe en charge. C’est tout frais. Comme un effeuillage sensuel, un strip tease de geek… Coté produit, tout reste à démontrer, mais par contre, coté marketing et buzz, c’est un cas d’étude à ciel ouvert !

L’actualité High-Tech de la semaine : Kabam, Barnes & Noble, Ribbon,Tynker, Motif Investing

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Kabam créé le fonds du fonds

Kabam est une société de développement de jeux spécialisée dans les « massively multiplayer social games » (MMSGs), créée en novembre 2006, basée à San Carlos, Californie, avec des bureaux à San Francisco et à Pékin en Chine. Environ 500 employés au compteur, la société a levé $125 millions dont $85 millions en mai 2011. Elle vient d’annoncer ouvrir un fonds de $50 millions afin de faciliter l’expansion des développeurs de jeux Japonais qui veulent pouvoir s’imposer en Europe et aux États-Unis. Kabam fournira les ressources en terme de marketing, d’outils analytiques et de localisation. Avec $180 millions de revenus en 2012 aux US, Kabam a de quoi venir, mais quand même, deux choses à dire : d’une part, la confirmation que les développeurs ne courent pas les rues dans la Baie de San Francisco (puisqu’il faut aller les chercher assez loin), et d’autre part la présence éventuelle à attendre d’une vague de développeurs Japonais qui veulent sans doute se développer à l’extérieur d’un marché probablement saturé ! En tout cas, le CEO Kevin Chou ici en photo donne l’impression d’un grand mécène dans l’histoire !

Suivre Kabam sur Twitter : @Kabam

Mardi : Barnes and Noble donne la leçon à la FNAC

 

Alors que la FNAC ne donne pas vraiment l’impression d’aller bien, ce qui ne l’empêche pas d’envisager une introduction en bourse (en fait PPR fait le ménage dans ses participations), et son Président Alexandre Bompard de venir récemment s’inspirer dans la Silicon Valley, selon mes sources. Mais il est bien tard, quand on voit la marche en avant entamée par son équivalent nord-américain, Barnes & Noble, qui parallèlement à un ajustement industriel classique (fermeture de magasins entre autres…), investit dans le digital de la plus intelligente des façons, notamment en tirant profit de la dynamique Silicon Valley par l’ouverture d’une filiale Nook Media à Palo Alto, dans laquelle Microsoft et Pearson ont investi $380 millions. Nook Media a ainsi lancé sa tablette électronique Nook, sollicite la communauté des développeurs pour apporter du contenu original, vous met du Pinterest dedans, et annonce le lancement de Nook Press, une plateforme innovante de publication dédiée aux auteurs. L’objectif est de permettre aux auteurs de créer des eBooks, de collaborer pour leur création et enfin de les publier à destination des possesseurs de Nook, des applications iOS, Android et sur le site web. Une société qui se développe, tente des paris, et vis avec son temps. Loin des FNAC et autres Virgin que l’on ferme avenue Champs Elysées. Non, ce n’est pas la faute à Amazon si Barnes & Noble innove (et en plus ça rime).

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Suivre Nook sur Twitter : @NookBN

Mercredi : hey, Ribbon, touche pas à mes tweets !

 

Ribbon, c’est un truc incroyable : en un lien court sur un tweet, vous vous retrouvez en train d’acheter le dernier 45 tours de Claude François ! Il y a plein de petits malins comme cette startup Ribbon, créée en en juillet 2012, avec $1,75 millions à dépenser, qui vous créé du T-commerce (du commerce sur Twitter voyons ?!) sur la base d’un lien généré prêt à vous encaisser. Sur Facebook aussi, sur Youtube… Malheureusement, le jour de la sortie de leur nouvelle fonctionnalité, Twitter (qui ne gagne naturellement rien sur la transaction), a décidé de faire un shut-down de Ribbon purement et simplement. Fini l’automatisation des lien sur Twitter, ça ne marche plus. Tu veux faire de l’argent avec ma plateforme, vient donc passer au tiroir caisse, semble dire Twitter. Tout comme Apple qui a décidé de soustraire de l’Apple Store un application, Appgratis, qui fait la promotion d’applications gratuites et qui vient de lever 10 millions d’euros. Lumière éteinte, d’un seul coup. Sans préavis.  Bon Ribbon, on essaye Facebook ?!

Suivre Ribbon sur Twitter (sait-on jamais) : @Ribbon

Jeudi : Tynker propose des têtes bien faites, pas bien pleines

 

Tariq Krim l’a rêvé, Tynker l’a fait. Lui préconise l’apprentissage des langages de programmation dès la 6e, ce qui, d’un point de vue d’un père de famille, même geek, paraît quelque peu idiot, mais au moins ça fait les choux gras dans la presse.  Tynker, un chouia plus spécialisé dans le domaine de l’éducation tout de même, vient de lancer un plateforme permettant de faire du code « visuel », en créant des histoires sur des sujets aussi divers que la géographie, la nature, les jeux utilisant la physique et les mathématiques par le dessin. On leur apprend à penser comme un programmeur, en fait. Le concept a été testé dans des écoles de la région.  Ce concept me va un peu mieux, comme je l’ai écrit ici déjà, le code est un moyen et non une finalité. Et il y a assez de choses à apprendre en 6e ! Sinon, à ce rythme, encore un petit effort, et peut être que nos jeunes générations viendront au monde avec des berceuses racontées en C++. La startup est basée à Mountain View et a levé $3,25 millions.

Suivre Tynker sur Twitter :@Tynker 

Vendredi : avec Motif Investing, et si on investissait financièrement dans vos idées ?!

 

On n’arrête pas le progrès : on pouvait déjà investir dans des actions d’entreprises, sur des biens, de la nourriture, des prévisions de pertes, des dettes… maintenant des idées. Étonnant que ce ne soit pas le pays qui n’a pas de pétrole qui ait trouvé le moyen de vous aider à investir dans un idée : c’est une startup de San Mateo, Californie, Motif Investing, qui s’y colle. Créée en juin 2010, Motif Investing trouve en fait les sociétés correspondant à une idée que vous trouvez digne de votre investissement : un produit, un concept, et on vous propose plusieurs « motifs », un portefeuille de stocks correspondant à ce que vous recherchez. La plateforme semble également disposer d’un flux social, ce qui permet aux investisseurs de communiquer entre eux. La société vient de lever $25 millions auprès du diable de la finance mondiale, Goldman Sachs, ce qui fait un investissement total de $51 millions.

Suivre Motif Investing sur Twitter : @MotifInvesting

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : du lourd en France, Marketo, Tableau, Storyworth et Storyginal, Philip Rosedale et Google

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Microsoft, Facebook, Google, Twitter, Linkedin et Amazon ouvrent un fonds en France

Il devient de plus en plus délicat pour les leaders Américains des nouvelles technologies d’ouvrir ou de maintenir une activité en France et les raisons sont plus que nombreuses : les contrôles fiscaux incessants (Linkedin en a fait les frais récemment, avant cela Amazon), les taxes arbitraires censées équilibrer les enjeux de contenus des médias Français (la taxe Google), ou encore l’impossibilité pour Twitter de trouver un manager Français suffisamment compétent pour tenir les rênes de leur filiale à Paris. Il devient de plus en plus difficile pour les DRH de ces sociétés de se tenir à jour d’un code du travail sans cesse modifié, qui va devenir bientôt aussi épais qu’un bottin des Pages Jaunes. Afin de lutter contre les difficultés à la fois psychologiques pour leurs équipes de faire face au stress que représente de gérer une entité en France (des cas de suicides ont déjà été relevés chez certaines), mais surtout financières, car ces entreprises se retrouvent taxées de façon tout à fait aléatoire, un fonds de 200 millions d’euros a ainsi été constitué par les sociétés sus-nommées pour faire face aux honoraires d’avocats et de psychanalystes en tout genre leur permettant de faire face à cet écosystème qui s’avère un peu trop gaulois à leur goût. Ils sont (april) fools ces Français.

Mardi : IPO, trois lettres magiques pour le jackpot au NASDAQ avec Marketo et Tableau

 

Le même jour, deux sociétés Américaines, l’une de Californie à San Mateo Marketo, l’autre de Seattle Tableau Software, viennent d’annoncer avoir déposé des dossiers auprès des autorités financières (la fameuse SEC, Securities and Exchange Commission) pour faire appel aux marchés financiers. A savoir $75 millions pour Marketo, créée en janvier 2006, ayant levé $108 millions à ce jour, qui est une plateforme de SaaS permettant de lancer des campagnes marketing, dont le dernier chiffre d’affaires déclaré s’élève à $54,4 millions en 2012 ($14 millions en 2010) pour une perte cumulée de $82,2 millions. Et $150 millions pour Tableau Software, créée en janvier 2003, ayant levé $15 millions, dernier chiffre d’affaires déclaré en 2012 de $127,7 millions, avec un profit de $1,6 millions, qui développe un logiciel fournissant des données analytiques visuelles. L’IPO, c’est le rêve de toute une industrie et d’un écosystème qui voit se transformer en bons dollars des tonnes de papiers et de promesses… même si naturellement de la valeur se distribue un peu au passage au gré des différentes séries de levées de fonds. La dernière introduction au NASDAQ date d’octobre 2012 avec Workday. Une Silicon Valley sans IPO n’est plus vraiment une Silicon Valley (proverbe Californien).

Marketo sur Twitter : @Marketo

Tableau Software sur Twitter : @Tableau

Mercredi : une startup au service de la famille, ça existe, c’est StoryWorth

Avec tous ces réseaux sociaux, cette furie de l’audience et la course au Like, on perd la chose essentielle, ce qui fait de l’humanité cette chose unique au monde : sa mémoire. La mémoire est un des éléments essentiels de transmission du patrimoine d’une famille, d’une communauté, d’une civilisation. Pour s’en tenir aux familles, combien d’informations disparaissent de génération en génération ? Que sais-je véritablement de la raison qui a poussé mon père à s’engager à la fin de la deuxième guerre mondiale à l’âge de 17 ans, et se retrouver parmi les soldats qui ont libéré un camps de concentration en Alsace ? Rien. Qu’en est-il de toutes ces photos que l’on poste tous les jours sur Instagram ou ailleurs ? Comment retrouver son « fil de vie » ? Un an et demi après le lancement d’un projet similaire en France, qui s’appelle Storyginal, Storyworth vient de recevoir la bénédiction financière de l’incubateur de Paul Graham, YCombinator. Même motivation pour Christophe Brun, fondateur de Storyginal ou pour Nick Baum, fondateur de Storyworth, permettre l’enregistrement des histoires familiales avant qu’elles ne se perdent à jamais. Quand la technologie permet d’aider à compenser une lacune grandissante de notre société moderne, une seule chose à faire : passez moins de temps sur Facebook, et allez à la rencontre de vos parents, grand-parents,  écrivez votre histoire, et retrouvez la mémoire avant qu’il ne soit définitivement trop tard.

Suivre Storyginal sur Twitter : @Storyginal

Suivre Storyworth sur Twitter : @Storyworth

Jeudi : choisir entre la vraie news, Facebook ou Philip Rosedale ?

 

Les rotatives ont beaucoup tourné ce jeudi avec la conférence de presse Facebook à Menlo Park. Mark Zuckerberg, dans le texte : « More than anything, we use our phones to connect with the people we care about. This is Facebook Home. ». Ok. Donc j’ai choisi de vous parler de Philip Rosedale. Vous connaissez ? C’est celui qui a co-fondé SecondLife, une des expériences de connexion digitale les plus géniales de ces… allez, ces dix dernières années… Bon malheureusement, tous le monde préfèrant « réseauter » sur des plateformes gratuites, SecondLife vit tranquillement mais sans grande fanfarre, et sans Philip qui a quitté la direction de l’entreprise… Ce fameux Philip Rosedale, qui vaut le déplacement, pour l’avoir rencontré dans son co-working space Coffe and Power, continue sa quête entrepreneurial et sociale, et il est possible de s’informer un tout petit peu sur son nouveau projet, High Fidelity, qui vient de lever $2,4 millions, et dont la principale information est la question suivante : « what will the information spaces of the future look like »… à quoi vont ressembler les espaces d’information du futur… Intriguant ! Je crois ce Monsieur capable de nous surprendre une nouvelle fois.

Philip Rosedale on Twitter : @PhilipRosedale

Vendredi : Google Glass… finally

 

Des semaines de rubriques sans en glisser un mot… j’allais friser la faute professionnelle, à défaut de parler une nouvelle fois de Google. Quand même, rien que la vidéo des lunettes du futur vaut le déplacement, on s’y croirait. Alors, ce sera très simple à utiliser, quand elles seront en vente fin 2013 ou début 2014, ces Goggle Glasses : c’est en fait une application web qui servira de support pour rendre sa lunette connectée (et donc sans application Android a priori), où il suffira de s’enregistrer à partir d’Oauth, une sorte de Facebook Connect poussé par Google, et avec la bénédiction d’une connection GPS . A partir de cette étape, les applications seront diffusées sur vos lunettes. A signaler : la grosse campagne de buzz orchestrée offrant une réservation de paire à ceussent et ceux les plus créatifs pour clamer sur Twitter : « If I had glasses », si j’avais les Google Glasses, qu’en ferais-je ? Ca donne un joli nuage qui parle de « love » et « life », coincés entre « media », « social »… et « marketing ». Et $1.500 tu débourseras. Quand même.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : un Français chez Google, Simpler, eBay et Goodwill, AnonyMouse, Apple

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : on s’arrache les talents Français dans la Silicon Valley 

 

J’avoue que le titre est quelque peu accrocheur, mais il y a tout de même un peu de vérité. La Silicon Valley adoooore les talents français, principalement nos ingénieurs. François Beaufort vient de rejoindre Google au poste de Chromium  evangelist (Avec Talend, Bonita Software et d’autres, l’open source Français est à une bonne place dans la Silicon Valley… ). Le monde d’Internet et du software d’aujourd’hui requiert de l’agilité et de la souplesse, et il faut reconnaître que les différentes écoles d’ingénieurs françaises préparent des têtes bien faites, qui savent s’adapter à des situations complexes et les résoudre  grâce à la technologie qui, rappelons le, n’est qu’un moyen, et non une finalité. J’entends des voix dans le fond de la salle : « Encore un talent perdu pour la France ». Non, Monsieur. D’abord parce que François sera basé sur Paris, avec un rôle global. Et puis parce que les talents sont légions en France, et beaucoup l’ignorent. Un IUT à Fontainebleau, ça peut finir chez Google pour un rôle global sur un domaine technique bien précis. Parce que des talents français qui vont voir ailleurs, ça laisse de la place pour un autre talent, en France, pour sortir de sa boîte et trouver le terrain d’expression nécessaire, car c’est bien connu que la nature a horreur du vide. A tel point que cette formation à la Française est mondialement reconnue, et cela attire des jeunes étudiants des quatre coins du globe. Elle est là, la réussite Française, elle existe, elle est prouvée : c’est déjà un succès, reconnu, acquis. Capitalisons dessus, et laissons les experts partir s’ils le veulent, d’autres les remplaceront, et c’est comme cela que l’on diffuse la French Touch, dans un monde global et ouvert. Bravo François, et bonne chance !

François Beaufort sur Google+

Mardi : une startup pour vous simplifier la paperasse, un rêve pour la France

 

J’ai eu l’occasion de vérifier récemment la lourdeur de l’administration Française, qui n’a pas toujours les employés qu’elle mérite, et l’on se prend à rêver de procédures sans papiers, sans queue, et sans personne dont le mépris qu’il vous accorde dans son temps de travail se cache à peine. On n’en fait jamais assez pour simplifier les procédures administratives, et il reste à a souhaiter que le choc de la simplification (sic) annoncé s’appliquera à tous les niveaux en France. Je n’ai pas non plus oublié le travail fastidieux lié aux procédures de droit du travail et de droit social, lorsque j’étais Directeur Financier. Simpler est une startup créée à San Francisco qui propose une solution qui centralise la paperasserie administrative concernant l’embauche de nouveau salarié sur un simple portail dans le cloud. Simpler vient de lever $1,25 millions, et on leur souhaite sincèrement bonne chance, car au delà de l’aspect administratif, il y a aussi les honoraires des experts spécialisés, qui sont parfois un peu loin de certaines réalités. Il est amusant de constater que le fondateur de cette startup vient du jeu (il a co-fondé Tinyco), un secteur qui embauche beaucoup en ce moment !

Simpler sur Twitter : @simplerco

Mercredi : eBay se lance dans le gentil e-commerce

 

Goodwill est un endroit très à la mode à San Francisco, mais pas pour les raisons que vous imaginez, et d’ailleurs il ne faut jamais dire que vous allez y faire des achats (vous savez, votre réputation…) : ce sont des magasins qui vendent des produits d’occasion (vêtements, meubles, livres…). En ces temps difficiles, c’est un moyen pour trouver des affaires à bon prix, voire parfois des choses très vintages ! eBay et Goodwill viennent de lancer ensemble « Sell It Forward » pour récupérer vos vêtements, chaussures ou sacs à main gratuitement, eBay vend ce qu’ils peuvent et les donateurs reçoivent 50% des ventes effectuées dans les 14 jours (sur leur compte Paypal of course), au delà de ce délai les objets sont transmis aux magasins Goodwill de San Francisco, San Mateo et Marin counties. J’appelle cela le gentil e-commerce, parce que c’est un nouveau cycle de ventes pour des affaires « gently-used. Sweet! Vous avez une réduction de vos taxes lorsque vous faites une donation à Goodwill. Avec Sell It Forward, you’re doing good!

eBay sur Twitter : @eBay

Goodwill sur Twitter : @SFGodwill

Jeudi : un site de soutien pour les jeunes homosexuels

Il y a des « printemps français » (pas de lien url ici, je vous laisse trouver vous même) qui me font mal à mon passeport, alors je suis particulièrement heureux de signaler cette initiative AnonyMouse qui vient d’être lancée à San Francisco, notamment par Aaron Moy, qui travaille chez Twitter, pour apporter de l’aide aux jeunes homosexuels qui ont besoin de support à un âge où beaucoup de choses se décident pour leur avenir, et où les familles ne sont malheureusement pas le terrain de support que l’on peut espérer attendre. On a beau être à une époque soit disant civilisée et moderne, on s’obstine à ignorer l’évidence et négliger l’évolution d’une société qui se développe avec amour sur d’autres bases que celles que la religion indique par exemple. AnonyMouse est né du souvenir d’un des co-fondateurs d’être dans l’impossibilité de trouver des personnes expérimentés pour parler de sujets disons… intimes. Sur le site AnonyMouse il est possible de disposer du suivi de « mentors », en l’occurrence des personnes accomplies et qualifiées pour faire un suivi totalement anonyme de problèmes pour le moment orientés vers la communauté LGBT. En attendant de l’élargir, je crains qu’il y ait un grande demande également autre que sur la communauté gay. « Aide toi, le ciel t’aidera »… et AnonyMouse tu contacteras.

Suivre AnonyMouse sur Twitter : @AnonyMouseApp

Suivre Aaron Moy sur Twitter : @AaronMoy

Vendredi : Apple et ses rumeurs

 

Il ne se passe pas une semaine, des jours sans que des rumeurs sortent sur Apple ceci, Apple cela, des nouvelles, des légendes. Que ferait-on sans Apple, un sacrée entreprise qui déclenche beaucoup de fantasmes dans la presse, et beaucoup de fans parmi ses clients. Rien que ce vendredi, jugez en plutôt : la sortie d’une manette de jeu dévoilée pendant la GDC, la sortie d’un service de iRadio pour cet été, iMessage qui ne sait pas filtrer les texto-spams et des développeurs iOS qui se voient visés par des campagnes de spamming, l’iPhone 5S devrait être lancé le 20 juin prochain, 8 mois seulement après la sortie de la version 5, Apple embauche des « Ground Truth Managers » pour le Japon, l’Europe de l’Ouest et l’Europe de l’Est, les États-Unis, l’Afrique et   l’Asie/Pacifique pour contrôler le travail des équipes locales sur la collecte et le traitement des données de sa carte, et enfin Steve Jobs aurait autorisé en mars 2010 un de ses collaborateurs de montrer un iPad  à une amie mourante quelques jours avant le lancement de la tablette. Mais que la tech serait triste sans Apple, tout de même !

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !