Les Game Bakers, le jeu vidéo à la Française… en France

Alors que l’on ne cesse de nous répéter que la France perd tous ses cerveaux, on finit par en devenir aveugle. Il est donc temps de tuer une rumeur : non, tous les développeurs de jeu vidéo n’ont pas tous émigré à Québec. Succomber aux sirènes fiscales canadiennes n’est pas une tentation pour l’intégralité des talents qui veulent vivre du jeu vidéo. Et c’est le cas d’Audrey Leprince, d’Emeric Thoa et de toute l’équipe des Game Bakers (un designer, un game designer, deux développeurs, un artiste et une productrice), qui se sentent bien là où ils sont, entre Lyon et Montpellier, pour se jeter dans la fosse à lions que constitue l’Apple Store… et pire encore, Google Play.

Ce n’est pas toujours simple, et les mesures annoncées il y a bien longtemps en faveur de l’industrie du jeu vidéo en France n’ont pas empêché une lente érosion de cette industrie en terme d’emplois en France, bien cachée il faut dire par l’incroyable aventure industrielle d’Ubisoft qui navigue avec aisance dans le Top 3 des éditeurs de jeu… mais qui eux ont investi là où il fallait, quand il fallait. Malheureusement pas en France, qui n’avait pas encore son Super Dupont de Montebourg pour nous sauver du marasme, soit disant. Il aurait été capable de les arrêter ! Mais peu importe justement, c’est la globalité de ce made in France qui permet de faire avancer le bateau France, dans sa globalité, de diffuser la French Touch, et pas cette ridicule approche de la protection de nos frontières et de l’achetez Français, aux relents d’un nationalisme à mon sens très mal placé en ces heures de marché global.

Justement, Ubisoft, notre talentueuse équipe des Game Bakers connaissent bien, ils sont passés par cette grande maison, à l’international, et donc un peu partout dans le monde, pour finir où, hein, Nono, je te le donne en mille : dans ce doux pays, la France. Et en plus, ils innovent nos sympathiques développeurs, par exemple en adaptant le gameplay à un iPad qui ne ressemble en rien à une console de jeu, c’est le moins que l’on puisse dire…

Alors, pas de temps à perdre, vous avez un produit Apple, un téléphone Android, des enfants, envie de vous défouler, suivez les instructions suivantes :

– pour télécharger sur l’AppStore, cliquez ici

– pour télécharger sur Google Play, cliquez ici

Parce que le jeu a été développé sur les deux plateformes, oui Monsieur…

En bonus, une interview de l’équipe pour parler de leur entreprise et du nouveau jeu qui vient de sortir, Combo Crew, au dernier Bar avant la fin du monde, à Paris, tout un programme…

L’actualité High-Tech de la semaine : Amazon, 500Startups, Relayrides, Jelly HQ, Tumblr et Yahoo!

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Amazon y va aussi de ses coins

Alors que Bitcoin fait parler de lui quasiment tous les jours avec sa nouvelle monnaie, et que des startups de Californie comme Ifeelgoods sont en train de pousser la porte des monnaies virtuelles sur Internet, Amazon continue son travail de titan du web en proposant sa monnaie virtuelle sur Kindle Fire qui peut désormais être utilisée comme moyen de paiement. Comme c’est un jour de fête, il y a 500 coins (un équivalent de $5) qui vont arriver sur le compte de tous les propriétaire de la liseuse (et les nouveaux aussi) prêts à être dépensés sur l’achat d’applications ou lors d’achats à l’interieur d’applications. Il sera possible d’acheter ces coins, avec pour contrepartie une remise de 10% sur les achats. L’objectif est de permettre aux clients de faire quelques petites économies, et pour les développeurs (de jeux notamment) d’augmenter le traffic, les downloads et le potentiel de monétisation. Inch Allah ! « Today is Day One for Coins », a dit Mike Georges, VP of Apps, Games & Cloud Drive. Les développeurs toucheront leur commission de 70% lorsque les achats seront faits avec les coins. Chers développeurs, si vous lisez ceci et que vous ne distribuez pas encore de jeux sur le portail d’Amazon, c’est par ici qu’il faut s’inscrire.

Suivre Amazon sur Twitter : @Amazon

Mardi : festival international de startups chez 500Startups

 

500Startups est un des incubateurs de choix de la Silicon Valley. Je suis en général très dur avec ces institutions dans leur ensemble (les résultats sont assez faciles à évaluer), car beaucoup on fleuri dans le sillage de Paul Graham et son YCombinator, voire du TechCenter de Plug’nPlay, sans pour autant valoir la peine d’y passer, à moins de vouloir absolument s’acoquiner d’un « programme made in Silicon Valley ». En ce qui concerne 500Startups, c’est d’un niveau très élevé, car son inspirateur et grand gourou, Dave McClure, n’est ni le premier venu, ni un inconnu. Développement, marketing chez Paypal, CEO, conseiller pour de nombreuses startups qui ont bien vécu, Dave est tout simplement un caractère fait pour cet écosystème des startups, avec le lancement d’un fonds en 2009 dédié aux startups développant des applications sur Facebook, grand voyageur au pays des startups aux quatre coins du monde… et 500Startups, son dernier projet (pour le moment) et son 6ème batch, 28 startups pleines d’entrepreneurs venant de partout : États-Unis, Amérique du Sud et Centrale, Afrique, Moyen-Orient, et Europe. Malheureusement, la seule équipe parlant Français sélectionnée dans ce groupe vient de Martigny… en Suisse. Le passage dans le programme de 3 mois de 500Startups est une vraie opportunité à saisir (quelque soit le pourcentage pris, et la valorisation de la startup, tout se négocie), je suis curieux de voir la première startup Française à qui ça va sourire.

Suivre 500Startups sur Twitter : @500Startups

Mercredi : Relayrides subit un arrêt à New York

Bien qu’il ne manque pas de beaux esprits, en Californie ou ailleurs, pour trouver des segments inexplorés sur Internet, ce que j’ai expliqué par ailleurs comme étant l’effet Golce Dabanna, il y a aussi des problèmes qui peuvent barrer la route à des innovateurs les plus malins : le législateur ou ses ayant droits. Les lobbys peuvent se révéler très efficace pour protéger des business qui ont fait depuis longtemps le bonheur de biens des industries. Dans le cas d’Internet, des sociétés comme Uber ou Airbnb jouent actuellement avec le feu à vouloir briser le transport des personnes ou l’hotellerie. Et on les remercie tant nous, les utilisateurs, avons besoin de nouveautés. Dans le cas qui nous intéresse, c’est la société de San Francisco Relayrides, une application iOS qui permet de connecter des personnes cherchant un propriétaire de véhicule pour les transporter là où ils ont besoin… Le département des Services Financiers de la ville de New York viennent d’envoyer une lettre de désistement à Relayrides afin de l’empêcher de continuer ses activités pour des campagnes de publicité mensongère, ainsi que pour violations de police d’assurance. Avec effet immédiat. Relayrides, qui a levé $13 millions, est déjà présent sur 17 villes aux États-Unis. Le CEO de Relayrides n’est pas un inconnu puisqu’il s’agit d’André Haddad, ex-CEO de Shopping.com, racheté par eBay, qui s’est d’ailleurs exprimé sur le blog de Relayrides à ce sujet. « Innovation, by its nature, does not always fit within existing structures » : l’innovation, par nature, ne convient pas toujours aux structures existantes, mais ils collaborent avec le département de New York pour résoudre le problème. L’arrêt d’une activité n’a pas empêché un autre Français de bien réussir pour le moment (Renaud Laplanche avec Lending Club). Nous souhaitons le même bonheur à André et ses équipes ! Mais le temps presse, car les compétiteurs comme Lyft rodent… et progressent !

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Jeudi : avec Jelly,  pas de mélo, des millions  

 

J’adore ces contes de fées à la mode Silicon Valley qui vous rappelle deux choses : c’est toujours mieux d’être né du bon coté et que l’argent, ce n’est pas ce qui manque là-bas. Alors les bonnes idées finissent toujours par arriver, y a qu’à donner les sous. Biz Stone est connu pour être un des co-fondateurs de Twitter, qui n’a naturellement plus de soucis à se faire pour son avenir. Maintenant, il y a les autres co-fondateurs comme Jack Dorsey qui a créé Square et rêve de la mairie de New York, et Ev Williams qui lancent Medium (l’Internet, vous allez voir, le vrai, le plus beau, le plus haut, le plus fort) avec Biz Stone… et bien ils ont du temps de libre ces jeunes entrepreneurs, et donc Biz Stone vient de lever son premier round de financement. On sait avec qui : pleins de gens dont Bono, mais on ne sait pas combien, et surtout, on ne sait absolument pas ce que Jelly HQ va faire. « A social good theme ». Ben voilà, fallait y penser. Tellement innovante l’idée qu’elle est trop grand pour tenir sur un site web. Ils l’ont mis dans un Tumblr, ça va plus vite.

Suivre le blog-site web de Jelly, si bous n’avez pas peur des méduses : Jelly HQ

Vendredi : le Board de Yahoo! se penche sur le cas Tumblr

Tiens, parlant de Tumblr… Yahoo!, vous savez la société qui fait (encore et toujours) un revenu de presque $1,2 milliards par trimestre, toujours profitable ($400 millions au premier trimestre 2013), avec près de $3 milliards en banque, qui a embauché une des plus prometteuses VP de Google, continue d’investir pour l’avenir en proposant  d’acquérir Tumblr, la startup New Yorkaise, pour $1,1 milliards. Tant qu’il y est, le Board, il pourrait peut être revoir le cas DailyMotion, l’autre idiot est passé à autre chose… Là, vous savez, ce Ministre stupide qui confond le business avec une mission divine. J’avoue que je ne me suis pas remis de cet empêchement d’Arnaud Montebourd pour le rachat de DailyMotion par Yahoo! A tel point que je me suis demandé si ça existait, de porter plainte contre un Ministre. Pour méconnaissance des enjeux d’une startups de 200 personnes, d’une industrie en général, et pour mépris du travail considérable entrepris par les équipes de DailyMotion en France et aux États-Unis. La solution Française : un partenariat industriel à proposer à Orange (par échange d’actions) par ceux qui détiennent le Journal du Net et l’Internaute… pour créer  un leader mondial des contenus. En Français j’imagine. Je vous le dis, ils sont fous ces gaulois de l’Internet. Circulez, y a rien à voir.

Suivre Tumblr sur Twitter : @Tumblr

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : MG Siegler, Viddy, Healthtap, Klout, Lancaster & Sebastopol

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : un Apple Lover chez Google, c’est grave Docteur ?!

 

Il y a différentes façons d’évaluer une news sur un blog tech : le nombre de tweets, de « Like », de +1 et j’en passe. Et une autre, en s’y penchant de près : les commentaires laissés par les lecteurs. Souvent anonymes. Je vous conseille de passer une minute à les lire s’agissant de la nomination du « citron de Paris », le renegate MG  Siegler, comme il aime se présenter, sur Techcrunch où il officie depuis quelques années déjà. C’est une des « stars » de la Silicon Valley, version blogger catégorie showbiz. C’est significatif de sa popularité et de sa réputation. Les félicitations de sa nomination en qualité de General Partner chez Google Venture ont dû se transmettre certainement  en messages privés, et ne viendra pas pas se mettre à jour sur sa page Wikipedia. Elle n’existe pas, il n’a apparemment pas du trouver qui que ce soit pour la rédiger. Siegler, c’est un pro-Apple avant tout, la provocation, le souffre, et le post un tantinet partisan, sinon interessé. Et maintenant les dossiers de startups que Google veut racheter vont passer entre ses mains, alors qu’il annonce qu’il continuera à écrire sur Techrunch. Comme on dit en anglais : « what the fuck?! ».

Suivre MG Siegler sur Twitter : @ParisLemon

Mardi : Viddy renvoie leurs sous à ses investisseurs

 

Viddy, startup basée à Venice, en Californie, créée en décembre 2010, est positionnée sur un secteur très en vue, et pour plusieurs raisons : les applications permettant d’enregistrer des vidés sur son smartphone, et les partager. Une startup concurrente, SocialCam, a eu jusqu’à plus de 100 millions de téléchargements, et a été rachetée $60 millions par Autodesk en juillet 2012. Les choses ont changé depuis : la croissance n’est plus vraiment au rendez-vous, et surtout Facebook, qui a été un ascenseur d’audience incroyable, a accusé certaines sociétés comme SocialCam de pratiquer le spamming à trop haute dose et à coupé ce tunnel pour toutes les applications de vidéo sociale. Ceci a considérablement impacté Viddy, qui, dans sa grande sagesse, a décidé de lever le pied, de rendre $18 des $30 millions levés en avril 2012, et ne conserve que 16 employés sur 30 : chapeau monsieur JJ Aguhob, le CEO. Retour sur des bases plus raisonnables, en accord avec les investisseurs. Sagesse bien rare dans une Silicon Valley souvent folle. Justement, Venice n’est pas dans la Silicon Valley.

Suivre Viddy sur Twitter : @Viddy

Mercredi : la santé, un secteur en plein essor en technologie

 

Healthtap est une application iPhone qui « connecte des millions de personnes à travers le monde avec les médecins selon un système d’information médical le plus sûr qui soit. Soit. Environ 38.000 médecins enregistrés à ce jour, et c’ette application mobile est en fait un véritable carnet de santé où il est possible de trouver des informations utiles par rapport à sa pathologie ou ses centre d’intérêts médicaux, entrer en relation avec des spécialistes qui vous sont proposés selon votre localisation. Les forums de discussion sont de dangereux endroits pour se renseigner sur des symptomes, par exemple, et avant de devoir prendre des rendez-vous avec des praticiens il peut s’avérer utile de se renseigner auprès de spécialistes, ce qui est concrètement une bonne chose pour les Américains qui ne disposent pas d’un système de santé aussi généreux qu’en France. L’application permet ce type d’interactions, que l’on peut naturellement imaginer être utile en France également pour améliorer la prévention, car on peut se demander légitimement combien de temps il sera possible de maintenir en état le système de sécurité social qui n’arrive pas à se mettre à l’équilibre. Healthtap vient de lever $24 millions, ce n’est pas encore pour demain qu’ils vont arriver chez nous, il y a encore beaucoup à faire aux États-Unis !

Suivre Healthtap sur Twitter : @Healthtap

Jeudi : le Q/A, relais de croissance pour Klout

 

La e-reputation, c’est un domaine très prisé par de nombreuses agences digitales un peu partout, ou certaines entreprises technologique de la Silicon Valley qui ont investi ce territoire sur le plan curatif, comme un instrument de contrôle des informations disponibles sur Internet. Certaines entreprises Françaises ont même décidé de se lancer à la conquête de ce marché tout récemment, c’est dire que ça attire du monde. Là où c’est plus compliqué, c’est l’argument qui consiste à considérer la quantification d’un individu à travers son identité digitale : on mesure votre réputation sur Internet. Choux gras des bloggers et illusion de promesses d’un consulting digital en mal de théories (comme le web métisse que certains Français de la Silicon Valley ont essayé de nous vendre), mais en clair : ça ne marche pas, et ça ne va pas changer le monde. Klout, startup basée à San Francisco, qui vous permet de mesurer votre « performance d’influenceur » sur le web,  commence à le comprendre et vient d’annoncer se lancer « Klout Experts » pour adresser le marché des « questions et réponses », et ainsi permettre à chacun de partager ses passions et expertises… créneau déjà bien occupé par un voisin, Quora. Pas sûr de savoir qui peut gagner (grande thématique à l’occasion d’aborder des sujets « Internetois », il faut toujours qu’il y ait une guerre sur le web…). Il y a de toute facon toujours un VC quelque part dans la Silicon Valley pour permettre à de serial entrepreneurs killers de cash de « réaliser sa vision »… Matrix Partner vient de lever un nouveau dizième fonds de $450 millions. Matrix X. De la science fiction, cette Silicon Valley.

Suivre Klout sur Twitter : @Klout

Vendredi : du soleil en Californie, mais du solaire aussi

 

L’énergie est un véritable casse-tête dans un monde moderne où il semble que le nucléaire soit la seule solution économique possible, si l’on en croit les différents pouvoirs politiques… et particulièrement en France. En plus c’est un fleuron de l’industrie, paraît-il : une pomme empoisonnée, une bombe à retardement. Le nucléaire est la meilleure solution, jusqu’à ce que l’on décide, un jour, que ce ne l’est pas pas et que le politique prenne les choses en mains. En attendant que les dents poussent sur nos poules françaises, la Californie, elle, avance. Elle dispose de beaucoup de soleil, certes, mas il ne leur est pas tombé sur la tête : la ville de Sebastopol (où est installé la société de Tim O’Reilly, le créateur du concept du Web2.0) vient de décider que chaque nouvelle construction (maisons, bâtiments commerciaux), ou grosses rénovations,  devaient obligatoirement être équipés d’un système d’énergie solaire. Point, non négociable. C’est la seconde ville après Lancester à prendre une telle décision. Il faudra fournir 2 watts par « square foot » (l’équivalent de l’unité de surface de nos amis américains), ou compenser 75% de la charge annuelle d’électricité du bâtiment. C’est simple la politique, quand on veut changer les choses. Vraiment.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

The French Word of the Day : Milieu

Twitter n’est pas un outil comme un autre, n’est pas une société comme une autre. Twitter fait partie de ses légendes dont la réussite est un accident, mais juste un peu. C’était l’idée d’un jeune étudiant lors d’une session de brainstorming qui consistait à permettre à n’importe quel utilisateur d’utiliser un service de SMS pour communiquer avec un petit groupe. Aujourd’hui, $290 millions levés, des centaines de millions d’utilisateurs actifs à travers le monde, des milliards de tweets chaque jour.

Même si le bruit qu’il produit est parfois absolument inodore, ou a contrario nauséabond, il est à l’image de l’humanité : tantôt sur-exploité par les gourous du marketing qui polluent la toile, tantôt utilisé par des extrémistes de tous bords qui profitent de l’incapacité de la startup de San Francisco de modérer tout ce qui peut s’y dire. Je me demande bien d’ailleurs dans quel pays il n’a pas encore percé , mis à part les régimes totalitaires qui naturellement essayent de ne pas autoriser l’accès à ce canal de communication qui peut atteindre tout le monde et personne en même temps. Tout va trop vite sur Twitter.

Warrent Buffet, le fameux homme d’affaires Américain, investisseur avisé, n’achète pas d’actions de sociétés telles que Google ou Facebook, car « il est difficile d’en estimer la valeur future ». Il faut investir, selon lui, dans des sociétés ayant de bons résultats sur au moins dix ans, et il faut éviter les introductions en bourse, qui sont la plupart du temps de mauvais investissements. Il est certain que de ce point de vue, la bulle n’est jamais très loin d’Internet, tout va beaucoup trop vite. Rassurez, tout n’est pas perdu, certains savent très bien s’en servir, particulièrement dans la Silicon Valley, à la source.

Et il a tweetté, le pépère de 82 ans, sur le partage d’un essai de sa propre création expliquant l’impact des femmes dans la prospérité des États-Unis. Warren, il est là, à une courte distance de clavier. On peut atteindre n’importe qui, n’importe quand, sur Twitter, avec son consentement bien sûr. Pas de hiérarchie, tout le monde au même niveau. On s’exprime en direct, si on le souhaite. Et le tweet de Buffet, c’est tout un symbole.

A l’autre bout de la chaîne, il y a Charlie. Charlie Munger, VP de Berkshire Hathaway, la société de Warren. Lui ne rejoindra jamais Twitter. « That’s not my milieu. I don’t like too many things going on at once ». « Ce n’est pas mon monde », aurais-je envie de traduire. « Je n’aime pas beaucoup trop de choses qui avancent en même temps ».

Twitter, c’est un peu cela, c’est le milieu. Ce mot Français est utilisé dans le sens « environnement » par les Américains. Dans le Français, cela veut dire avant tout le centre. Et je trouve que c’est devenu cela réellement cela, Twitter, le centre. Le centre de beaucoup de messages, d’un peu partout, d’un peu sur tout. Notamment là où l’information est inexistante, ne circule pas, est bridée.

On lit ici et là le temps mis par Twitter à nommer son responsable en France. Et c’est une bonne chose. Au moins peut être ne retrouvera-t-on pas un je ne sais quel responsable de régie de grands médias à sa tête. Il leur faut le Chef du Milieu. Je décris souvent Twitter comme un service d’utilité publique, et cela doit le rester.

Disclosure : je suis un utilisateur de Twitter depuis mars 2007. Même si je me plains souvent des réseaux sociaux, et de leur utilisation, Twitter est plus que cela, selon moi. Ceci est donc plus une chronique qu’autre chose.

L’actualité High-Tech de la semaine : Apple et Windows Phone, Dwolla, LexMachina, LendingClub, Square

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : votre iPhone bientôt comme un Windows Phone?!

 

Je le dis et je le répète depuis que Nokia a mis entre mes mains un Windows Phone lors du lancement de Here en novembre 2012 à San Francisco : Windows Phone est l’interface utilisateur le plus agréable, et sa simplicité d’usage me fait oublier la faiblesse du portefeuille d’applications disponibles. C’est comme un retour au source à la simplicité, avec un téléphone dont la batterie n’est pas épuisée au bout d’une demi-journée… J’ai affronté les postillons d’un Robert Scoble (qui visiblement n’a pas gardé un bon souvenir de son avant-dernier employeur), et les remarques de nombreux autres mais le constat pour moi est assez clair, après une longue utilisation d’un iPhone et d’un téléphone Android. Et bien il semble que Sir Jony Ive, designer en chef d’Apple depuis 1992 et amené au sommet de la société par Steve Jobs, semble le croire aussi selon les rumeurs sur la prochaine version d’iOS7, le logiciel de l’iPhone et de l’iPad. « Flat » qu’il serait, loin du brillant et des icones minuscules qui vous demandent une paire de lunettes pour vir de près, passé un certain âge, mais aussi plus . Même s’il faut reconnaître l’apport significatif de l’iPhone qui a révolutionné le design des téléphones qui en avaient bien besoin, souhaitons qu’Innsbruck, le nom de code interne chez Apple d’iOS renouvelle un tant soit peu un interface utilisateur qui a besoin d’un nouveau coup de fouet.

Suivre Jony Ive sur Twitter : @JonyIve

Mardi : Dwolla lève des fonds et ouvre à San Francisco

Les plateformes de paiement se multiplient et continuent de lever des fonds, ce qui donne une idée de la taille des marchés et de la confiance des investisseurs dans ce domaine. Il faut dire que les banques et les cartes bancaires ne font pas vraiment grand chose pour faire avancer l’expérience utilisateur, occupés comme ils le sont avec leur systèmes archaïques et leur effectifs pléthoriques. Paypal et Square qui se font la course aux Etats-Unis, Paypal qui investigue le off-line, Bitcoin qui se développe, Ribbon qui se bagarre avec Twitter… et Dwola qui lève $16,5 millions et qui vient s’installer dans la Silicon Valley, tout près d’Andreessen Horowitz, son nouvel investisseur. Dwolla est une plateforme de paiement qui permet d’envoyer ou de recevoir de l’argent, et enfin de percevoir des fonds. Qu’y a-t-il de particulier avec Dowlla ? A en croire son nouvel investisseur, il s’agit de Ben Milne et Charise Flynn, les co-fondateurs, ce qui est une nième leçon pour les startupers qui souhaitent lever de l’argent : la confiance est avant tout dans l’équipe ! Après s’être enregistré sur la plateforme, on comprend ce qui fait que Dwolla est particulier : très simple, et ultra-connecté avec ce qui fait le quotidien des consommateurs-geeks de demain, avec son intégration avec Twitter, Facebook et Linkedin notamment. Pour ce type de segment, $16,5 millions est une formalité (ce n’est pas un si grand montant, et ça va être vite dépensé), il va falloir maintenant recruter et passer à la vitesse supérieure en terme d’utilisateur, et rien de tel que San Francisco au lieu de Des Moines pour cela, même si on a Ashton Kutcher comme investisseur (il est orginaire de l’Iowa).

Suivre Dwolla sur Twitter : @Dwolla

L’annonce sur le blog de Dwolla ici.

Mercredi : LexMachina et le big data

 

On entend souvent dire au sujet des nouvelles tendances : la big data, c’est l’avenir ! Et en général, quand on dit ça, on a tout dit. C’est quoi le big data ?! Tout simplement, savoir gérer les données en masse… mais dans quelle marché, ou plutôt, dans quelle niche ?! LexMachina a trouvé son créneau, à savoir aider les entreprises dans le créneau de la propriété intellectuelle et des  grâce à une technologie de traitement naturel du langage développée à l’université de Stanford. La société, créée en 2009, vient de lever $4,9 millions, permet de rechercher les informations précieuses nécessitées par l’antériorité des informations de plus en plus nombreuses dans les jugements, qui devient un véritable casse-tête pour les sociétés d’avocats. eBay et Microsoft figurent parmi les clients de LexMachina. Concept, technologie, marché, client : la quadrature du cercle de la startup.

Suivre LexMachina sur Twitter : @LexMachina

Jeudi : Renaud Laplanche est géant !

Je dois reconnaître que Renaud Laplanche n’est pas un entrepreneur comme un autre. Il a commencé en 2006 LendingClub, une société aux États-Unis sur un sujet absolument nouveau : un site de prêt entre personnes physiques, sans d’intermédiaires, permettant de donner accès à des prêteurs solvables. Certains choisissent le thème de l’économie partagée en 2013 pour une conférence, Renaud, lui, a commencé il y a 7 ans, sur un secteur ultra réglementé : le site de l’avènement du peer to peer dans le monde fermé de la finance, et du crowd sourcing dans son ensemble. Renaud a réussi à convaincre des business angels en mai 2007 pour $2  millions, puis a fait 6 autres tours de table pour atteindre $95 millions au total. Il a entre temps obtenu l’enregistrement de LendingClub auprès des autorités financières Américaines (la SEC dans le cas présent), l’obligeant à une période d’arrêt de 6 mois, en 2008. 2.000 prêts générés à l’époque pour un montant total de $19 millions. En novembre 2012, c’est $1 milliard au total de prêts financés sur LendingClub, et l’entreprise devient profitable. Google vient de rejoindre le pool des investisseurs et Renaud Laplanche vient de lever $125 millions, pour une valorisation de $1,55 milliard. L’introduction en bourse est en marche. Renaud vient de rejoindre le Panthéon des entrepreneurs Français de la Silicon Valley qu’il faut désormais citer sans faute, et le plus en vue avec derrière lui Jean-Baptiste Rudelle de Criteo et Bertrand Diard de Talend, pour citer les principaux. Ce qu’il est en train de faire au États-Unis et dans le secteur des prêts aux personnes est tout juste énorme !

Suivre LendingClub sur Twitter : @LendingClub

Vendredi : Square croit au pouvoir du check-in

 

Dennis Crowley, CEO de Foursquare, l’a promit, Square va-t-il le réussir ? Le check-in a le pouvoir d’atteindre le mass market, mais alors que beaucoup de gens se posent la question de l’intérêt d’une application qui se limite à ce que Foursquare propose, imaginer que ce soit une fonctionnalité d’une application qui propose des paiements… c’est une autre histoire, et ça peut marcher !  Ainsi Square a décidé de mettre en place une fonction de recommandation locale, afin de suggérer un lieu à visiter suite à l’historique des achats. Il y a beaucoup à espérer d’une base de données transactionnelles, dans les extensions d’usage s qui peuvent être proposées. Même Paypal doit certainement commencer à y penser quand on voit l’évolution de son application iPhone. C’est naturellement loin d’être evident à l’inverse, comme on peut le constater avec les difficultés de développement du revenu de Foursquare, qui continue pourtant d’avoir des défenseurs… comme certains de ses investisseurs. Square a des arguments à faire valoir, avec 3 millions d’utilisateurs, et 330.000 commerçants. Et Square vient de recruter lourdement avec un ancien Directeur du Retail Marketing chez Paypal et une Française ex VP SMB Global Sales chez Google. Attention les yeux.

Suivre Square sur Twitter : @Square

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Numéro spécial Montebourg : une semaine dans la Silicon Valley avec Yahoo!

La nouvelle a fait l’actualité de cette semaine en France avec quelques échos à Sunnyvale en Californie : l’intervention d’Arnaud De Montebourg dans le montage de rêve préparé avec l’apparition de Yahoo! au capital de DailyMotion.

Je n’ai pu m’empêcher de dire ce que j’en pensais dans la cadre d’une lettre chronique adressée au Ministre du Redressement Productif. Une vision du terrain, et j’ai d’ailleurs eu des messages de remerciements de quelques personnes connaisseurs du dossier. Ce qui n’a pas empêché des voix ici et là de féliciter le Ministre, essentiellement d’ordre politique, ou d’autres parlant de je ne sais quel destin prêté à Yahoo, peut être obtenu par de savantes prédictions sortant de quelconques boules de cristal.

Autant je n’ai pas envie de perdre ne serait-ce que plus de 5 secondes de mon temps d’écriture et de votre temps de lecture à divaguer sur les quelques remarques à connotation politique, j’ai trouvé intéressant de consacrer une chronique des annonces de la semaine passée chez Yahoo! depuis le siège à Sunnyvale.

Il se passe toujours quelque chose chez Yahoo!, j’en ai la preuve…

 Lundi 28 avril : Yahoo! annonce de nouveaux formats de publicité

Marissa Mayer soit même a annoncé deux nouvelles offres de formats de publicité :

– Yahoo ‘Stream Ads’ qui sont des publicités placées à l’intérieur des flux de nouvelles, pour les rendre plus personnalisées et engagentes

– Yahoo.com Bliboard est une large banderole placée sur la home page, comme sur Youtube, « pour permettre une interaction de contenus plus riches », comme par exemple acheter des tickets de cinéma…

 Mardi 29 avril : du contenu plus adapté au mobile grâce à Summly

Yahoo! lance un nouvelle version  de son application Android, revue en terme de design et qui intègre la technologie développée par Summly, la startup créée par un mineur anglais âgé de 16 ans, Nick D’Aloisio, rachetée en mars dernier par Yahoo! pour $30 millions. Cette mise à jour, disponible uniquement aux États-Unis, va faciliter l’adaptation du contenu web à l’écran mobile, par un format original de flux d’histoires virtuellement sans fin. Il est possible de partager les histoires par email, ou sur Facebook ou Twitter.

Mercredi 30 avril : doublement des congés maternité, avec une nouvelles primes pour les nouvelles mamans

Marissa Mayer décide de doubler la durée du congé maternité de 8 à 16 semaines, et offre une prime additionnelle de $500 pour permettre d’acheter des biens de consommation ou des vêtements. Les pères peuvent prendre jusqu’à 8 semaines de congé. A titre de comparaison, Google donne entre 18 à 22 semaines pour les mamans, Facebook 4 mois, alors que la loi requiert 12 semaines pour les naissances notamment.

Jeudi 1er mai : $36 millions pour Marissa Mayer en 2012, et une nouvelle acquisition avec Astrid

Elle n’est pas Ministre du Gouvernement français mais son salaire  une information publique ! Son salaire de la CEO a été de $454,862 en rémunération, $35 millions en stock, plus un bonus de $1.12 millions. Elle a également reçu une compensation de $40,540 au titre de dépenses personnelles de sécurité, de primes d’assurance vie, etc. Elle est entrée en juillet 2012 au service de Yahoo!

Yahoo! annonce l’acquisition de la startup Astrid, une « to-do list » sociale pour un moment non communiqué, qui avait été téléchargée à ce jour 4 millions de fois. L’idée de créer des tâches que l’on partage avec des contacts rend la chose plus dynamique, sans pour autant rentrer dans la gestion de projet ! L’application sera encore ouverte pendant un mois et demi, mais n’accepte d’ores et déjà plus de souscriptions en mode freemium, et les utilisateurs payants seront remboursés de la période qui ne sera plus assurée.

Vendredi 2 mai : rumeur de rachat de la startup Milewise

Il se murmure que Yahoo! serait en phase d’acquérir la startup New-Yorkaise Milewise, dont le service aide à gérer et optimiser les différents programmes de fidélité des compagnies aériennes. La société a été créée en 2010 et avait levé à ce jour $1,5 millions. Aucun commentaire n’a filtré de la part des deux sociétés…

 

J’espère que cette petite ballade dans le quotidien de Yahoo! aura montré un tant soit peu que le géant Californien n’a pas encore décidé de mordre la poussière, qu’elle a de nombreux projets d’investissements, et une recherche d’innovation et de nouveaux services aux utilisateurs dans le domaine de web et du mobile qui est le crédo de la nouvelle CEO, qu’une société Française aurait pu renforcer avec une équipe de brillants ingénieurs basés à Paris. Mais c’est désormais du passé. Bon weekend !

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L’actualité High-Tech de la semaine : Upstart, Shapeways, Exitround, Heroku, ouah ouah aka Swifto

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Upstart propose le capital risque au service des nouveaux entrants dans la vie active

Dave Girouard, ancien patron de la Division Enterprise chez Google, s’attaque au capital risque sur un modèle tout à fait interessant : la contre-partie de fonds investis dans des post-diplômés est rémunérée en pourcentage de leurs revenus futurs ! Il est évident que les diplômés démarrent dans la vie activie peu préparés à ce qui les attend : non seulement ils n’ont pas de fonds puisqu’ils sont endettés par le financement de leur études (particulièrement vrai aux États-Unis, mais ils n’ont pas nécessairement l’expérience pour entamer leur carrière professionelle… qui n’est pas forcément de créer une startup, projet un peu tarte à la crème de nos jours. Upstart s’attaque à ces deux problèmes en même temps puisque les jeunes diplômés qui réussissent à travers la plateforme leur recherche de fonds obtiennent à la fois des investisseurs pour les financer mais également des mentors. Le système a l’air de fonctionner puisque $1 million d’investissements ont été formulées, et la société, basée Palo Alto, vient d elever sa série A pour un montant de $5,9 millions. Il n’y aurait aucune honte à ce que le principe soit copié ici en France, je suis très enthousiaste sur ce type de service !

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Mardi : Shapeways prend le leadership sur l’impression en 3D

 

On parle beaucoup d’imprimantes 3D en ce moment, une preuve de l’avancée du DYI (do it yourself, faites le vous même) grâce à la puissance du vrai « Web2.0 », le web au service du consommateur (que je dissocie volontairement du social media, qui n’est selon moi qu’une bouillie marketing évoluée au service des marques en manque de créativité). Shapeways, société New-Yorkaise créée en mars 2007, avec une forte DNA hollandaise puisque sortie d’un incubateur créé par Philips (excellente initiative pour un industriel, on voit ça un jour en France ?!), est en train de prendre une importance significative dans ce nouveau business des places de marché d’impression en 3D. Sur une marché qui voit de nombreux concurrents apparaître un peu partout, Shapeways vient de lever un nouveau tour de $30 millions qui devrait donner les moyens nécessaire pour envoyer l’entreprise dans les sommets. Les chiffres sont tout de même de 300.000 utilisateurs et 60.000 téléchargements d’objets 3D chaque mois. Selon un de ses investisseurs, « maintenant nous commençons à visualiser l’impact de la technologie (et du web en particulier, mais ça c’est moi qui le dit) sur le monde physique ». Shapeways a même ouvert un centre d’impression physique à New York. Je souhaite bon courage à la concurrence.

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Mercredi : vive le match-making à la sauce Silicon Valley

 

J’ai eu l’occasion de rencontrer Jacob Mullins par le passé et je l’avais trouvé très dynamique : il s’avère qu’il a de bonnes idés aussi ! Il a démarré Exitround il y a 2 mois et vient de lancer officiellement une place de marché « d’acquire-hire » pour les startups. Quest-ce que c’est ? Vous en avez déjà entendu parler sans le savoir, il s’agit d’une sorte de place de marché de startups. Il y a de nombreux cas de « rachats d’entreprises » dans cet ecosystème, qui ne sont parfois que des embauches  d’équipes, sans avoir véritablement de stratégie lié au produit. Cela va donc de la startup qui veut se donner du prestige à racheter une équipe (voire une seule personne) sous le prétexte d’acquérir une startup, à celle qui fait l’objet d’une transaction dans le cadre d’une réelle startégie d’acquisition d’innovation pour de grandes entreprises, comme ça l’est parfois avec des startups issues de YCombinator, l’un des meilleurs incubateurs de la Silicon Valley (sinon le meilleur au regard de ses performances). Et c’est aussi l’ultime solution pour une startup qui, à court de carburant, doit disparaître. C’est une niche pleine d’opportunités, et Jacob a bien noté ce mécanisme (il est d’ailleurs Partner  d’une banque d’investissement), et cherche ainsi à industrialiser la possibilité d’étudier des rachats stratégiques en toute discrétion. Vive le match-making à la sauce startup !

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Jeudi : Heroku à l’assaut de l’Europe… en mode beta !

 

Heroku est une plateforme permettant aux applications des développeurs de se déployer sans avoir à gérer spécifiquement les serveurs ou encore le système d’administration. La société, basée à San Francisco, a décidé d’accélérer son développement à l’international et en Europe spécifiquement  en proposant ses services en mode beta… et notamment grâce à une structure de serveurs dédiés en Europe. Même service, matériel dédié à la région. Ce qui est interessant dans cette approche de lancement , c’est notamment de savoir qu’en fait Heroku… est une société rachetée par Salesforce en décembre 2010, ce qui ne l’empêche visiblement pas de continuer son fonctionnement comme toute startup en phase de croissance. A méditer face à tous ces rachats d’entreprises destructeurs de valeurs.

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Vendredi : ouah ouah ouhauohaouha Swifto

 

« Maintenant nous commençons  à visualiser l’impact de la technologie sur le monde physique »… sur les chiens aussi. Je re-cite la phrase de cet investisseur de Shapeways, au moment même ou d’autres croient tellement en l’amour de l’être humain pour son toutou qu’ils sont prêts à mettre $2,5 millions dans une startup qui veut industrialiser la gestion de la ballade de votre meilleur ami par des tiers. Il faut déclarer son bon pédigree sur le site de Swifto pour être agréé « sorteurs de chiens » et être mis en relation à l’autre bout de la chaîne humaine avec des propriétaires de Pepito ou Mirza qui recherchent un tiers de confiance. Le top du top : non seulement en charge de la partie relationnelle et transactionnelle, la startup fournit également le matériel GPS adéquat pour s’assurer que le petit animal est bien sorti aux heures prescrites, et dans le périmètre qui a déterminé. J’ai fait une petite entorse à ce journal en citant un startup de New York, tellement je suis surpris que cette idée n’ait pas jaillit d’un bel esprit de Stanford. $1 million de revenu prévu au compteur en 2013, rien que cela, et déjà trois nouvelles villes prévues dans la roadmap d’ici 2014, dont San Francisco. Of course. Pour le Uber des promeneurs des chiens, qu’y disent.

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !