L’actualité High-Tech de la semaine : Grubhub, Kalanick, Khosla Ventures, IBM et Walmart

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Golden Gate Bridge

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Grubhub se déploie dans la Bay Area

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J’ai toujours été surpris de la discrétion de la société Grubhub dans un marché très à la mode et disputé par des entreprises comme Amazon, Uber, et Yelp notamment, depuis sa création en 2004. Grubhub opère dans le secteur de de la livraison de repas préparés au domicile des particuliers. Après environ $300 millions levés, la société est entrée en bourse en 2014. Sur l’exercice 2017, son chiffres d’affaires s’est élevé à $683 millions, en progression de 40% par rapport à l’exercice précédent. Avec un taux de marge de 52% (je parle ici du Gross Profit, qui déduit les coûts des marchandises vendues), vous ne me croirez pas, parlant d’une ancienne startup à caractère technologique, qu’elle est même profitable depuis plusieurs exercices, avec un montant de $100 millions pour ce même exercice. Je n’ai certes pas audité ses comptes, mais je crois ces chiffres sur parole et c’est plutôt une sacré performance dans un secteur ou une des anciennes stars de San Francisco, Sprig avec ses $45 millions levés en Series A, a fermé ses portes en 2017.

Comme bien tant d’autres, avec toutefois la société de Palo Alto Doordash et ses $721 millions de levée (merci Softbank) qui continue sa route néanmoins.

Dans le même temps, Uber continue de piailler son rôle de leader mondial en devenir dans ce domaine avec Uber Eats sans avoir rien prouvé à ce jour à part dépenser les milliards de dollars chaque trimestre, et difficile de dire ce que donne Amazon Restaurants sur le sujet tant on parle de tout et de rien au sujet du géant de Seattle, comme on l’appelle dans la presse spécialisée. Quant à Yelp, l’autre compagnie de San Francisco a négocié sa spin-off Eat24 à…devinez qui…Grubhub depuis l’été dernier sur une base de $287,5 millions en cash, ce qui vous donne une idée des sommes en jeu sur ce marché.

Grâce à cet accord, après avoir soigneusement évité la Bay de San Francisco pour grandir dans le Mid-West (sans oublier notamment le rachat de la New-Yorkaise Seamless entre autres), c’est désormais 80,000 restaurants qui peuvent faire l’objet d’une livraison dans la Baie de San Francisco à travers la plateforme de Grubhub, dans le prolongement des négociations pour le rachat de Eat24.

 Il est de retour…

Pour ceux qui parlent un bon anglais

Travis Kalanick, l’ancien patron d’Uber qui a été jeté à la porte en juin dernier suite à une série de controverses majeures, semble avoir trouvé son prochain rôle après l’annonce il y a quelques semaines de son nouveau fonds d’investissement. Kalanick a déclaré sur Twitter (ça économise les frais d’agence) que son fonds investirait 150 millions de dollars pour prendre notamment une participation majoritaire dans City Storage Systems, ou CSS, basée à Los Angeles (histoire de ne pas trop rester dans les pattes de pas mal de gens à San Francisco), tout en y prenant la direction de l’entreprise (“Mister baller is back”). Il s’agit d’une société de portefeuille axée sur le réaménagement de biens immobiliers en difficulté, avec deux entreprises, CloudKitchens et CloudRetail, qui se concentrent sur le réaménagement des actifs en difficulté dans ces deux domaines. CSS se concentre sur la réaffectation des actifs immobiliers en difficulté tels que les parkings ou les centres commerciaux abandonnés et les transforme en espaces adaptés aux nouvelles industries, telles que la livraison de nourriture ou la vente au détail en ligne. D’ici à que l’on retrouve Kalanick traîner dans les couloirs d’Uber Eats, certains ont déjà fait le pari.

Petit rappel pour les amnésiques, Kalanick avait démissionné d’Uber après avoir fait face à un procès intenté à Waymo au sujet de la fuite de secrets commerciaux, à une bataille continue avec les actionnaires existants (dont les courageux Benchmark Capital) et aux répercussions d’une enquête sur le harcèlement menée par l’ancien procureur général Eric Holder, fruit d’une culture d’entreprise, disons, menée à l’image de son boss.

Le nouveau fonds de Kalanick, qu’il a appelé 10100, ou «dix cent» ,  serait donc axé sur «la création d’emplois à grande échelle», avec des investissements dans l’immobilier, le commerce électronique et «l’innovation émergente en Inde et en Chine». Souhaitons leur simplement bonne chance, à tous ces gens.

Quand les fonds va, tout va

Vinod Khosla dans les champs de la Silicon Valley

Vinod Khosla, né le 28 janvier 1955, est un ingénieur et homme d’affaires américain d’origine indienne. Khosla est répertorié par le magazine Forbes comme un milliardaire, ayant fait sa fortune en tant que co-fondateur de Sun Microsystems, où il était l’un des fondateurs en 1982, puis il devint General Partner de la société d’investissement Kleiner Perkins Caufield & Byers en 1984 où il a commencé sa carrière d’investisseur.

Sa page Wikipedia nous informe qu’il a été impliqué en 2010, dans un différend juridique après avoir empêché l’accès du public à Martins Beach (à quelques miles au Sud de Half Moon Bay) sur sa propriété. Mais ça, on s’en fout, on a mieux à découvrir au sujet de cet investisseur qui vient de lever un nouveau fonds de $1,4 milliard (je mets un “s” ou pas ?!).

Khosla a fondé sa propre société de capital-risque, Khosla Ventures, en 2004. La société est basée à Menlo Park en Californie, sur Sand Hill Road, là où se trouve la majorité des VCs de la Silicon Valley et gérait jusqu’il y a quelques jours environ 2,8 milliards (là, j’en mets un, de “s”) de dollars de capitaux d’investisseurs ainsi que des investissements financés par Khosla lui-même. Il faut dire que Sun Micro Systems a bien enchaîné les milliards de dollars jusqu’à son rachat par Oracle en 2009, assurant à Vinod .

Khosla est spécialisé dans les domaines du Cleantech et les start-ups de technologies de l’information. Avec pas moins de 70 “exits”, c’est à dire de nombre de sociétés vendues après y avoir investi, dont notamment Yammer, racheté par Microsoft pour $1,2 milliard. Avec d’autres partenaires “corporate”, comme on dit, c’est à dire les grandes entreprises, comme Cisco, Khosla Ventures finance l’un des meilleurs découvreurs de talents avec l’accélérateur de startups The Alchemist, basé sur San Francisco. C’est certain que ce nouveau fonds prouve, si c’était encore nécessaire, que La Silicon Valley séduit toujours les capitalistes. Ce nouveau fonds, à ce jour le sixième fonds de capital-risque de la société, a été appelé d’une façon très inventive «Khosla Ventures VI, L.P.» permettra de lever jusqu’à 1 milliard de dollars. Le deuxième fonds sera axé sur des transactions pour des projets plus “early stage” sous le nom de «Khosla Ventures Seed D, L.P.» et pourra gérer jusqu’à 400 millions de dollars. Ça laisse présager encore plein de sousous dans les poches des serials entrepreneurs de startups.

 Les vieux de 40 ans prennent un bouillon chez Big Blue

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Tout le monde connaît IBM : créée en 1911, spectateur historique depuis cette date, dans le domaine des sciences, et au delà (pas toujours du bon coté de la force pour des raisons propres au business, j’imagine), Big Blue est incontournable dans bon nombre d’innovations. Ce rôle est joué avec plus ou moins de succès, notamment avec leur nouveau bébé Watson dans le domaine de l’intelligence artificielle, qui a certes connu de bons sujets d’applications dans le domaine de la santé, que dans le retail par exemple. Mais les faits sont là : IBM tient une place de choix dans tout ce que se passe dans le monde informatique.

Maintenant, c’est aussi une entreprise cotée en bourse. Qui veut dire action cotée en bourse, veut dire chiffre d’affaires, marges, résultats et dividendes. Sans parler des robots et toutes ces sciences sur lesquelles travaille IBM qui sont censées bientôt remplacer tout le monde. IBM vient de couper plus de 20.000 employés américains âgés de 40 ans ou plus au cours des cinq dernières années, selon une enquête de récente de ProPublica, un organisme sans but lucratif basé à New York qui se décrit comme un site d’informations indépendant spécialisé dans journalisme d’investigation d’intérêt public. La publication allègue qu’IBM n’a pas fourni aux travailleurs âgés le suivi administratif auquel ils ont légalement droit, et a mis en lumière un préjudice en défaveur de certaine catégorie d’âge lors de la mise en œuvre des licenciements. ProPublica informe également que les responsables ont encouragé certains membres du personnel à postuler pour de nouveaux rôles, tout en demandant aux départements des ressources humaines de ne pas les employer. Le rapport affirme que ces mesures s’inscrivaient dans le cadre de vastes mesures de réduction des coûts qui ont permis à l’entreprise de faire venir de jeunes travailleurs à des salaires plus bas.

Si je comprends bien, ce n’est plus après 50 ans qu’on est bon pour la casse chez IBM, mais 40. Les temps sont car apparemment on n’arrête pas le progrès dans les nouvelles technologies.

Les derniers aveux de Marc Lore, CEO de Jet.com ?

La compétition du Retail au États-Unis fait rage avec l’avènement du e-commerce qui petit à petit fait son nid, pour le plus grand bénéfice à ce jour d’Amazon qui a investi depuis belle lurette sur le panier numérique. Bien que les parts de marché soient encore à prendre, la plupart des Retailers Américains se sont pris les pieds dans le tapis du “brick and mortar”, à négliger la formation continue du suivi de la satisfaction client et aussi celle des progrès de la technologie. Historiquement, le métier de Retailer est un métier de marchandage et de remplissage de rayon pour la plus grande satisfaction des ménagères. Aujourd’hui et depuis bien longtemps, c’est toute la famille qui achète et les prescripteurs dans la vraie vie ont foutu une bonne claque à l’âge moyen dans les sondages IPSOS. Et les petits pioupious, ça vit sur les smartphones et les ordinateurs.

Aux États-Unis, le seul à avoir pris le bon virage à ce jour, et le chantier est encore en cours, c’est Walmart, le plus gros Retailer du monde. Créé en 1962 par Sam Walton, c’est aujourd’hui quelques 12.000 magasins à travers le monde, $500 milliards de chiffre d’affaires, un profit net de $10 milliards, et 2,3 millions d’employés (dont 1,4 aux États-Unis). Le tout détenu encore par la Famille Walton à 51% (dont la fortune est valorisée à quelques $130 milliards). Walmart a bien fait ses courses dans le monde du e-commerce en rachetant Jet.com (pour environ 3 milliards de dollars), Bonobos (vêtements pour hommes), Modcloth (vêtements pour femmes), Shoes.com (ça vu, tu comprends l’anglais…), récemment Parcel (spécialiste de la livraison du dernier kilomètre) et même Vudu (locations de films sur internet). C’est une véritable armée de spécialistes du online qui est désormais disponible et qui travaille sur le Walmart de demain. Et il ne faut pas oublier les divisions Walmart e-commerce, Walmart Labs et Store No 8 qui travaillent sur les fonctionnalités numériques d’aujourd’hui, celles disponibles dans 2 ans et les autres dans 5 ans, avec une multitude d’ingénieurs basés ici aux États-Unis et en Inde, comme tout le monde désormais. Et oui, la France est peut être un réservoir de talents dans le domaine informatique, comme vous pouvez le lire en long et à travers dans la presse Française, mais c’est en Inde que se développe une bonne partie des choses qui deviennent un joli succès de la Silicon Valley. Marc Lore, fondateur de Jet.com, est intervenu récemment lors de la conférence Shoptalk à Las Vegas pour affirmer que Walmart restait en “mode achat” car elle cherche à différencier son offre de produits en ligne pour concurrencer Amazon.com. Les acquisitions futures se situeront probablement dans une fourchette de 50 à 300 millions de dollars, et même plus, a déclaré Lore. “Nous cherchons et parlons à plus d’entreprises que nous n’avons jamais eu… et nous sommes définitivement dans un mode d’acquisition.”  Il a également déclaré que le groupe continuerait d’investir dans Jet.com pour attirer les millennials urbains et prospères sur New York, San Francisco et dans d’autres grandes villes. L’achat de startups avec leur propre inventaire spécialisé fait partie de cette stratégie : “Avoir une poignée de marques ne suffit pas”.

L’actualité High-Tech de la semaine : Theranos, Apple et Saleforce and co, le NASDAQ, Trump et Walmart

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Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Ça dégaine pour Theranos

Elizabeth Holmes, CEO de Theranos

Suite et fin de l’histoire avec la startup Theranos, star des années Techcrunch en 2014, avec la SEC (US.Securities and Exchange Commission, le « gendarme de la Bourse » américaine) qui charge Theranos, la fondatrice Elizabeth Holmes, et l’ancien président Ramesh Balwani de fraude. La compagnie et Holmes ont accepté les accusations sans toutefois admettre d’avoir effectué des actes répréhensibles. Holmes paiera une amende 500.000$, et sera interdite de servir dans certains rôles au sein des entreprises publiques. Elle devra retourner les 18,9 millions d’actions restantes qu’elle a obtenues pendant la période de fraude; et renoncer à son droit de vote de Theranos en convertissant ses actions ordinaires de catégorie B en actions ordinaires de catégorie A (c’est technique, mais précis, mon cher Watson). De cette façon, si Theranos est acquise ou liquidée, Holmes profitera pas de fruits de la vente à partir du moment où au moins 750 millions de dollars auront été restitués aux actionnaires de Theranos. Balwani, quant à lui, fera face à des accusations devant les tribunaux.  Quant tu es Président d’une société aux États-Unis, tu as plutôt intérêt à faire attention à ce qui se passe en son sein. Voire éviter de pousser un peu trop Mémé dans les orties, en exigeant de tes employés à faire ce que l’éthique réprouve. En tout cas, mieux vaut avoir des compétences dans le secteur du médical : le software a beau « manger » le monde, mieux vaut se méfier des leçons bien connues des amateurs des fables de La Fontaine (genre jouer avec le feu – sic). La SEC allègue que Theranos a amassé plus de 700 millions de dollars durant la période de fraude. Quand même. Tout est parti d’un article du Wall Street Journal (et oui, certains journalistes font leur job sur les sujets tech). Ces braves gens ont tout de même levé plus du milliard de dollars pour cette société créée en 2003. Comme quoi, lever des fonds, ça ne prouve pas toujours le bienfondé de ceux qui les lèvent.

C’est le jour des courses dans la Silicon Valley

Money, money, money!

La même semaine, ce n’est pas moins de 3 rachats de startups qui ont été annoncées par les stars de la Bay Area. Tout d’abord Apple, qui a racheté la startup développant Texture, un kiosque numérique offrant un accès illimité à un catalogue de magazines. On imagine bien ce qu’Apple compte en faire. Salesforce rachète CloudCraze, plate-forme développé dans l’écosystème de Salesforce proposant une suite d’outils de vente et de marketing. Ne cherchez pas le montant, c’dest de toute façon certainement moins chez et plus rapide que de développer le truc soi même. Dans la catégorie des moins connus, il y a la société de spécialisée informatique Palo Alto Networks acquiert la société de solutions de sécurité dans le cloud Evident.io. Comme son nom de l’indique pas, la société Palo Alto Networks est basée à Santa Clara : ça, c’est pour les grands fans de la Silicon Valley, et les précieux quant aux détails historiques. Les heureux propriétaire de la startup Evident.io vont se partager $300 millions avant impôts, pour une levée totale de $49 millions. Not bad. Un joli coup pour un de ses investisseurs, In-Q-Tel, qui n’est rien d’autre que… la société effectuant des investissements pour le compte de la CIA. Oui Madame. Quoi ? Vous avez dit ? Et la GDPR dans tout ça ? Euh… Tiens, en parlant de GDPR, la société d’information financière  Experian, bien connue pour son système informatique en forme de gruyère (petit rappel pour les non initiés ici) acquiert la société basée au Royaume-Uni ClearScore, spécialisée dans l’aide aux prises de décision financières pour les particuliers, pour $385  millions. Souhaitons que l’audit informatique ait été fait par des gens sérieux.

Qui n’en veut du NASDAQ ?

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La course à l’IPO continue. Bien que les résultats de l’introduction en bourse au temple des valeurs technologiques au NASDAQ ait fait les preuves que c’est toujours bon qui s’en occupent, et un peu moins pour ceux de l’autre coté de la barrière, cela n’arrête pas le flux des prétendants dont peu de gens on entendu parler, et comprennent encore moins ce qu’ils font pour aller chercher les patates et faire ding dong avec la cloche (une vieille tradition locale). Voyez un peu : la société de sécurité informatique Zscaler fait récemment son entrée dans le Nasdaq. La nature de leur activité est aussi compliquée à comprendre que le fait d’essayer de prononcer le nom de la société sans postillonner.  Déposé confidentiellement pour $100 millions l’été dernier (les cachotiers…), l’offre avait initialement prévu de vendre des actions de 10 millions d’actions au prix de $10 à $12 chacune, avait ensuite élargi le placement à 12 millions d’actions de 13 $ à 15 $ chacune, selon le bon principe disant que qui peut le plus, peut le moins. N’est ce pas. Finalement évalué à 16 $ par action, évaluant de fait la société à 1,9 milliard de dollars, négociation fut ouverte à 27,50 $ par action, permettant ainsi à l’entreprise d’amasser 192 millions de dollars. Bon, pour la plus-value pour les boursicoteurs, faudra attendre un peu. Et pas plus tard que cette semaine aussi, la plate-forme d’automatisation d’abonnement pour les entreprises Zuora vient à son tour de candidater pour la Bourse de New York sous le symbole ZUO, après avoir levé 242 M $ à ce jour. L’histoire ne dit pas quel est le chiffre d’affaires de Zuora (on y parle de volume de contrats gérés, en bon nombre, c’est certain), et encore moins si l’entreprise est profitable. Et ce sera bientôt le cas de Spotify, qui sera introduite en bourse le 3 avril prochain, dont on peut bien se demander si un jour cette entreprise gagnera finalement de l’argent. Les pertes sont proportionnelles à la croissance d’augmentation du chiffre d’affaires ! Enfin, Dropbox vise à lever près de 650 millions de dollars, selon un récent un dépôt à la SEC montrant que la société prévoit d’offrir des actions 36M à 16 $ à 18 $ chacun. C’est le moment de péter votre Livret A.

V’la Trump qui fait de l’interventionnisme !

Le Président des États-Unis d’Amérique

Le président Donald Trump a tué le projet de rachat de Qualcomm parBroadcom, invoquant des problèmes de sécurité nationale, selon un communiqué publié lundi par la Maison Blanche. « Il existe des preuves crédibles qui portent à croire que Broadcom Limited, une société anonyme organisée en vertu des lois de Singapour (Broadcom) … en exerçant le contrôle de Qualcomm Incorporated (Qualcomm), une société du Delaware, pourrait prendre des mesures qui pourraient compromettre la sécurité nationale des États-Unis « , indique le communiqué. Bon, tout ça, c’est une histoire de semi-conducteurs qui veulent être calife à la place du calife, qui cherchent la taille critique tout en faisant les beaux jours des banques et avocats d’affaires. Comprenez bien, ces gens là n’ont pas de weekends et il faut bien qu’ils trouvent des trucs à faire, des coûts à réduire, que sais-je. Forbes a déjà fait le boulot d’expliquer les raisons du truc, alors allez donc voir . C’est sûr que de voir Qualcomm passer sous un pavillon autre qu’Américain, ça lui a foutu les jetons au grand Donald. Qualcomm est une des gros employeurs de la région de San Diego, en Californie du Sud (dans les 30.000 et quelques), une des régions où se concentre l’industrie de la Défense Américaine. C’est certain que ça fait drôle de voir une telle implication du pouvoir exécutif Américain se mêler des affaires privées, mais il faut reconnaître que Trump n’avait pas encore appuyé sur tous les boutons qu’implique sa fonction, dont celui de passer pour un bon père socialiste. Voilà, c’est fait. Du coup, ni une ni deux, l’ancien président de Qualcomm, Paul Jacobs, travaille sur une offre d’acquisition de la société, rapporte le Financial Times, informant le conseil d’administration de Qualcomm de ses projets et ayant déjà approché un certain nombre d’investisseurs, y compris SoftBank. Pas des Américains ça, il a pas suivi, Paulo…

Retail is not dead!

Photo by Aquib Akhter on Unsplash – Les clichés ont la peau dure

Les grands gourous du Retail et les Rois de la Transformation Numérique vous l’annoncent à tord et à travers : Amazon va tuer tout le monde. Et tout ça. Pendant ce temps, et bien les gros bras du métier comme Walmart font leur vie, et surtout leurs courses. Walmart est en pourparlers pour investir 7 milliards de dollars dans l’entreprise de commerce électronique Flipkart. Basée en Inde, l’opération permettrait à Walmart d’acquérir environ un tiers de la société, ou encore Walmart achèterait 40% de Flipkart. Ça papote encore sur les centimes. C’est sûr qu’à coté les annonces du père Bompard, ça ressemble à des pets de souris ! Le marché Indien intéresse pas mal de monde, à savoir Amazon notamment avec l’ami Bezos qui veut investir $5 milliards sur un marché de 1,3 milliards d’habitants. Ça en fait du monde qui va fait ses courses. Créé en 2017, Flipkart fait $3  milliards en chiffre d’affaires, emploie 33,000 employés. Il semblerait qu’une partie des entreprises de l’écosystème de Flipkart soient enregistrées à Singapour. Ça ne m’étonnerait pas que Donald vienne mettre le bout de son nez dans cette histoire, on ne sait jamais avec lui, il est tellement surprenant. Walmart investissant des milliards hors des États-Unis, au lieu de créer de l’emploi sur le sol américain, pensez vous !