L’écho de la Valley : ce lundi, c’est le jour du JOBS Act !

En ce lundi 23 septembre une nouvelle règle est désormais applicable de la part de la SEC (Securities and Exchange Commission, le patron de la Bourse aux États-Unis) qui vient de lever les restrictions  sur la manière dont les startups peuvent commercialiser leur propositions de prise de participations auprès des investisseurs.

En clair, les startups devraient pouvoir faire de la publicité pour faire connaître leur recherche d’investisseurs.

La règle a été adoptée en Juillet et découle de la loi dite « Jumpstart Our Business Startups Act », ou JOBS Act… et donc aucun rapport avec Steve ! Ceci met fin à environ quatre-vingt années  d’interdiction, ce qui est un rappel pour tout le monde que les startups ne sont pas nées d’hier… En effet, cela signifie que les startups, les fonds de capital-risque et d’autres fonds d’investissement privés seront en mesure de dire aux autres investisseurs potentiels qu’ils sont en phase de collecte de fonds.

Néanmoins, il a également été proposé des amendements qui vont probablement diminuer l’impact de la règle : les propositions devront être déposées auprès de la SEC avant de pouvoir commencer à recueillir les fonds et devront faire parvenir à l’organisme toutes sortes de documents. Il est prévu des sanctions sévères pour les entreprises qui ne respecteraient pas ces nouvelles règles.

On ne sait pas quand ces amendements prendront effet, ce qui risque de créer un peu de confusion dans l’application de ces toutes nouvelles règles, dont le formalisme risque de faire plaisir aux avocats des startups, mais guère aux fondateurs eux-mêmes. C’est en quelque sorte un mal pour un bien, et une bien bizarre façon de permettre de faire avancer le « schmilblick » pour les startups américaines.

Comme quoi, il n’y a pas qu’en France que les choses peuvent être subtilement rendues compliquées. Il est difficile de savoir si les modifications proposées seront jamais adoptés : il a été demandé à la SEC une nouvelle période de consultation pour étudier les amendements, ce qui retarderait la mise en œuvre de la nouvelle loi.

Le journal High-Tech de la semaine : Paypal, Apple, AT&T, Maker Studios, Watsi

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : le beacon mis à toutes les sauces

 

J’ai régulièrement entendu dire à quel point les technologie de type NFC (« near field communication »), en quelque mots une technologie transmettant des informations sans connexions filaires, serait la révolution dans le domaine des applications destinées aux consommateurs. Cela n’a jamais vraiment abouti, et en moins d’une semaine, deux géants des technologies viennent de lancer un pavé… dans une autre mare. A commencer par Paypal, qui lance Beacon, un appareil bluetooth (ça, on connait mieux grâce notamment aux oreillettes) à faible consommation énergétique qui, une fois installé chez les commerçants, va permettre aux clients de payer de la façon la plus simple qui soit. Après avoir embauché une équipe de spécialistes, Paypal vient donc de lancer un nouveau produit au design digne des créations d’Yves Behar (qui, semble-t-il, y est pour quelques chose), qui se connecte à tous les smartphones des clients rentrant dans le magasin, font émettre un signal ou une vibration sur  le téléphone, fait apparaître la photo du client sur la tablette de caisse du commerçant, et il suffit d’une simple approbation verbale lors du paiement pour procéder au règlement… le tout les mains dans les poches. Quelques jours plus tard, ce sera à Apple d’annoncer iBeacon (ces gens là vous mettent un « i » sur chaque produit, comme c’est amusant, ça évite les procès pour copie) avec sa nouvelle version de logiciel iOS7… même technologie, même mode opératoire. Vous allez voir, on va bientôt être débarrassé de son téléphone, tout (et rien) dans les poches !

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Mardi : Apple et sa nouvelle camelote

 

Je la’i déjà dit : quand Apple sort de nouveaux produits, il est très mal vu de ne pas en parler si on prétend écrire sur le sujet de la Silicon Valley. Un keynote d’Apple, c’est un peu comme Moise qui va vous lire le message subliminal inscrit sur les tablettes. Les bloggers, podcasteurs et autres chroniqueurs passent des jours à vous disséquer ce qui va s’y dire, ce qui va être présenté, des heures en live à vous raconter en long et en travers des histoires vieilles comme Apple, avec des « si » et « je vous l’avais bien dit ». Et à se plaindre ensuite pendant des semaines parce que « y a rien de nouveau », « et puis bof », et « Samsung ceci », et « Google cela ». La quincallerie, en fait, ça m’ennuie, et puis j’ai un Windows Phone, et ça me va bien. Alors, je vais être bref. En gros, Apple vient de sortir deux nouveaux modèles d’iPhones  » le 5C pour les petits budgets et ceux qui aiment les couleurs pastel, à partir de $99 avec une souscription auprès d’un opérateur (et engagement sur 2 ans s’il vous plaît). Et puis il y a le 5S, qui vise la haut de gamme avec son système de sécurité « d’avec le doigt », qui coûte à partir de $199 (pareil, contrat opérateur de 2 ans). Voilà, c’est dit. Pour plus de détails, adressez vous à votre charcutier préféré.

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Mercredi : les « twittos », une nouvelle forme de terroristes


Je me souviens de mes premiers pas avec Twitter, en mars 2007, et surtout ceux des autres par la suite : « Comprends pas à quoi ça sert… », « C’est quoi leur business model ? », et autres naïvetés du genre. Ils se sont bien rattrapés depuis, tous. En France, ils se sont même donnés un nom (qui fait un brin « neuneu », je trouve, mais ça leur va bien, après tout) : les « twittos ». Oui, ils se sont bien rattrapés, et désormais font la loi sur les réseaux sociaux, à l’exemple de la récente mésaventure qui est arrivée à AT&T. L’opérateur de téléphonie mobile a posté sur Twitter une la photo d’une main tenant un smartphone avec une image de la «Tribute in Light» du Mémorial National Septembre 11 avec les mots « Never Forget ».  Il s’en est suivi une levée de boucliers de la part d’un nombre si important d’utilisateurs de Twitter qu’AT&T s’est vu obligé de retirer le tweet… Pourquoi ?! A l’image des tweets racistes incroyables qui ont submergé suite à l’élection de la nouvelle Miss America qui est d’orgine indienne (elle s’est faite traitée de terrorriste, vous rencez-vous compte…), des tweets anti-sémites régulier en France et j’en passe, une nouvelle « voix » est en train de naître sur Internet, et par instant je me dis que la startup de San Francisco a accouché d’un monstre. C’est de la matière humaine me direz-vous ? Cela ressemble plutôt par instant par une dictature de l’absurde. C’est ça, l’avancée technologique.

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Jeudi : Canal+ investi dans une startup en Californie

Cette histoire est un joli pied-de-nez à tous ces grincheux de startupers en France qui rêve de Californie à force de ne pas trouver les investisseurs ou les partenaires industriels qu’ils recherchent désespérément sur leur propre territoire… « Look around before you look around« , conseille Bostjan Spetic, CEO de Zemanta à New York, en s’adressant à ses compatriotes slovènes. Beaucoup de startups pensent que leur salut passe par la Silicon Valley, lorsque bien souvent il est sous leur nez… « Faire du business avec des grosses boites ? Jamais de la vie, ils vont nous piquer nos idées ! »,  » Lever de l’argent en France ? Vous rigolez, y en a pas !!! ». Écoutez plutôt : Canal+ vient de prendre part au financement de la startup de Los Angeles Maker Studios sur un total de $26 millions (soit $64,5 depuis sa création, aux cotés de Time Warner Investments entre autres).  Maker Studios annonce 4 milliards de vues sur Youtube par mois, et a acheté le mois dernier Blip, leur assurant de disposer d’une technologie permettant de développer des sites en dehors de Youtube. Quant à Canal+, c’est certainement plus facile pour eux de trouver là ou ça bouge et ou ça a envie de déplacer des montagnes, que pour les petites startups françaises de chercher à décrocher le gros lot dans la Silicon Valley. Beaucoup de prétendants, peu d’élus. Cherchez l’erreur. Cher ami(e)s français, je vous conseille de mieux regarder ce qui se trouve autour de vous. Look around before you look around.

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Vendredi : le non profit continue de lever de l’argent

 

J’avais parlé en son temps de la première startup développant une activité d’association à but non lucratif, permettant de financer les soins de personnes dans le monde qui n’ont pas les moyens de le faire Watsi. Voici maintenant que la  startup vient de lever son premier million de dollars, qui est aussi une grande première pour une organisation non commerciale qui n’avait pas encore à ce jour pu convaincre des investisseurs à tenter l’aventure du « non profit ». C’est désormais chose faite, car le site a opéré au financement de 700 opérations pour un total de $500.000. Et les donateurs en redemandent !   Watsi ressemble à toutes les startups de la Silicon Valley, à la différence que lorsqu’il évoque vouloir changer le monde, comme son voisin Zuckerberg, on se sent plus à l’aise en l’écoutant parce que lui, on veut bien le croire. Et surtout on a envie qu’il le fasse. J’avais évoqué le sensible malaise à l’idée de voir une sorte d’étalage de la pauvreté sur Internet… La microfinance a intéressé Chase Adam depuis ses études, et il s’est trouvé confronté un jour dans un bus avec une femme récoltant de l’argent dans un bus au Costa Rica afin de subvenir aux soins de son enfant. Elle avait préalablement montré le dossier médical de son fils au conducteur du bus… et elle a réussi grâce à cette démarche à convaincre des personnes de l’aider en lui donnant de l’argent. Certaines plateformes de donations existent déjà : Kickstarter, Kiva, DonorsChoose… mais aucune dans le domaine de la santé. C’est ainsi que Watsi est né. Noble démarche, cela mérite bien le $1 million levé auprès de business angels pour poursuivre la vision, et rendre la technologie un peu moins idiote, et surtout utile.

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Le journal High-Tech de la semaine : Labor Day, Lithium Technologies, Carnegie Mellon, HotelTonight, Path et Pinterest/Phillies

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : aujourd’hui, c’est le 1er mai aux États-Unis

Le 2 septembre 2013 fut un jour spécial : chaque année, le premier lundi de septembre est l’occasion de célébrer le jour du travail : « labor day ». C’est un jour que les américains passent tranquilles en famille, au lieu d’aller se rassembler en masse dans les rues pour le assurer le spectacle mise en place par quelques agités. Ici on travaille dur, les congés sont rares, et quand on a une occasion de se reposer, on en profite, avec la satisfaction du travail accompli. Donc, en résumé, il ne se passe pas grand chose, dans le monde des technologies, en règle général. Sauf une petite nouvelle tombée la veille : Microsoft, en pleine révolution annoncée avec la mise en retraite de Steve Balmer à l’horizon, a confirmé avoir accepté le principe de l’acquisition de la division « devices » de Nokia pour $7,17 milliards. On s’en doutait un peu, étant de la façon dont les négociations avaient eu lieu lors de la mise en place du partenariat initial, le mariage paraissant tellement évident.Certains ont même été jusqu’à penser que le CEO de Nokia (un ex-Microsoft), avait été embauché pour cela : voyons, de tels plans n’existent jamais entre de si grandes compagnies… Après le duo Motorola/Google, voici le tango Nokia/Microsoft en route, avec un sacré job à suivre (synergies industrielles, commerciales, et le reste qui vient ensuite).

Mardi : Lithium Technologie et sa mezzanine 

Cet article, dédié au social media, va révéler pleins de découvertes… Tout d’abord, oui, le social media, ça marche et ça rapporte, quand cela consiste à s’occuper de ses clients, et de ses conversation avec ses clients, et des discussions entre ses clients… Vous avez compris. BuddyMedia s’est fait racheter par Salesforce, Jive Software qui suit son chemin un peu plus orienté « logiciel d’entreprise » avec presque $70 millions levés à ce jour. Et puis il y a Lithium Technologies, qui vient de rajouter $50 millions à ses $92 précédents millions, une « mezzanine financière » préalable à sa prochaine introduction en bourse… Ca veut dire quoi ? Ca veut dire prendre un peu plus de hauteur en chiffres d’affaires dans le cadre d’une vague de recrutements de commerciaux, ça coute cher l’humain. Ca veut dire disposer de moyens financiers pour mettre un coup d’accélérateur au marketing et à la communication. Et probablement s’arranger pour montrer des courbes de croissance qui n’ouvriraient pas encore l’autoroute de la profitabilité. Pour Lithium, l’objectif est de développer plus encore leur plateforme de communauté en ligne.  Lithium est déjà présente en Europe, avec son traditionnel bureau à Londres, et à l’instar d’Evernote, eBay et bien d’autres, un bureau pour l’Europe continentale… en Suisse bien sûr. Non seulement malheureuse de louper l’opportunité de créer le prochain Facebook, nous laissons ses petites soeurs aller créer de la valeur et de l’emploi chez nos petits voisins. Vous imaginez : « Paris, capitale Européenne du logiciel » , avec toute la main d’oeuvre disponible… Non, c’est sur, il vaut mieux laisser nos ingénieurs aller engraisser les SSII locales, l’informatique à la française, c’est ça. La Silicon Valley, elle, elle pousse, tout le temps. Pas toujours le chiffres d’affaires…

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Mercredi : une université qui recrute plus de femmes en informatique, ça existe

 

On peut raconter ce que l’on veut : dans le monde de la technologie, des nouvelles technologies, de toues les technologies que vous voulez, la seule place que l’on accorde aux femmes, c’est au marketing ou dans la communication. Voire à la Direction Générale. Sérieusement, des entreprises comme Google ont permis à des Marissa Mayer de se hisser au sommet d’une des entreprises les plus importantes de l’histoire d’Internet. Et quel travail fait en un an… il ne manque plus que cela se transforme dans les courbes de chiffre d’affaires. Au niveau des universités, Carnegie Mellon a annoncé un résultat assez incroyable : 42% d’augmentation de femmes entrant dans le département Computer Science de cette université basée à Pittsburgh en Pennsylvanie, avec un campus également dans la Silicon Valley. Ils sont appliqué des recettes assez simples : tout d’abord, aller à la rencontre des jeunes femmes dans les lycées pour recruter, puis élargir les compétences requises à sciences et mathématiques, pas uniquement la programmation. au sein même du programme, il est accordé plus d’importance à des sujets plus large comme par exemple : comment la technologie informatique peut améliorer la société humaine. On encourage les étudiants à s’impliquer dans des organisations non commerciales afin de résoudre des problèmes technologiques qui ont du sens. Enfin, un programme appelé Women @ SCS a été créée pour encourager et supporter par du mentoring, pratique assez courante dans la Silicon Valley : pas de bizutage ici, les anciens prennent soin des nouveaux, tout au long de l’année. Des évènements sont également organisés sur des thématiques proches aux femmes dans ce monde de geeks. Bravo, Carnegie Mellon.

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Jeudi : HotelTonight continue de déployer ses ailes

 

Je me rappelle encore l’interview de Sam Shank, CEO de la startup HotelTonight, qui venait juste de s’installer dans ses nouveaux locaux à San Francisco. C’était un peu avant l’été 2011, et bien que conscient de la lourdeur des sites permettant de dénicher des offres de dernière minute, la question était posée sur la réussite d’une startup développant une application mobiles proposant trois offres au quotidien d’hotel à prix discounté : comment développer ce produit à grand échelle ? Il semble qu’en septembre 2013, soit deux années après, que la question ne soit plus à l’ordre du jour, lorsque l’on regarde la profondeur du catalogue disponible aujourd’hui aux États-Unis et ailleurs. Surtout, Sam vient de lever $45 millions pour poursuivre le développement au delà des 12 pays déjà ouverts (pour 120 destinations couvertes au total). Cela fait $80 millions au total et un signe de confiance des investisseurs face à un phénomène qui semble suivre le succès de l’autre startup de San Francisco dédiée à l’hébergement, Airbnb. « Nous n’avons pas besoin d’argent », à déclaré Sam Shank : ils ont trouvé la bonne formule entre le produit et l’offre, et sont prêts à ouvrir d’autres continents tels que l’Asie. quand vous voyez vos gros concurrents tels que Expedia ou Priceline copier ce que vous faites, c’est bon signe !

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Vendredi : baston pour un logo

Quand vous croisez Dave Morin, le CEO de Path, l’un des nombreux autres réseau social permettant de partager ses photos en petit comité (pas plus de 150 connexions possible), c’est comme si vous aviez le gendre idéal en  face de vous, avec ses lunettes d’instituteurs. L’ancien concepteur de Facebook Connect n’est pas si gentil qu’il a l’air, étant donné qu’il a décidé d’attaquer en justice Pinterest pour l’empêcher d’acquérir la propriété d’une certaine forme de la lettre « p », leurs logos étant assez similaires. Les forces en présence ? A ma gauche, Path, créé en novembre 2010, avec $41,2 millions (d’argent levés au compteur), et peut être plus de 10 millions d’utilisateurs. A ma droite, Pinterest, créé en 2009 (donc avant Path), $338 millions levés, et les utilisateurs, et bien on s’approche plutôt des 100 millions. Toutes les explications plus ou moins techniques de la blogosphère ne m’empêcheront  pas de penser que Path cherche à se faire un peu de publicité et avec un peu de chance un peu d’argent sur le dos de Pinterest. Il y en a un qui pourrait les mettre d’accord tous les deux en les trainant en justice : les Philadelphia Phillies, éequipe de Major League de base-ball, club créé en 1883. C’est le logo que j’ai mis à droite de celui de Pinterest. Vous en pensez quoi ?!

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Internet.org, Netflix, Oxford Dictionaries, Foursquare, Google

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : connecter la planête pour le bienfait… de la publicité ?!

 

Les chiffres sont officiels : il reste 5 milliards de terriens à connecter à Internet. C’est bien Internet. Ca connecte les gens entre eux, ça permet d’éviter l’isolement de communautés, de donner accès à des personnes aux soins grâce aux téléphones portables, que sais-je… Nos amis des États-Unis, qui ont pour habitude et coutumes de conquérir (et dominer accessoirement) le monde ont lancé une belle initiative : Internet.org. « Everyone of us. Everywhere. Connected. ». Frissons dans tout le corps… Pour reprendre le pitch, Internet.org se veut être un partenariat mondial entre les leaders de la technologie, sans but lucratif, impliquant les communautés locales et les experts qui travaillent pour apporter l’Internet aux deux tiers de la population mondiale qui ne l’ont pas. Outils de partage des ressources et des meilleures pratiques, les partenaires d’Internet.org vont explorer des solutions dans trois grands domaines suivants : l’accessibilité, l’efficacité et les modèles d’affaires (dans le texte : « business models »). Voila, c’est dit. Le problème, c’est que le porte-parole et le plus en vue en ce moment à ce sujet, c’est Mark Zuckerberg, le créateur de Facebook. Avec tout le respect que j’ai pour un homme qui a créé quelque chose d’absolument extra-ordinaire, il y a incompatibilité majeure. Ca s’appelle être juge et parti dans un monde où la réclame, la locomotive du commerce de l’Internet, reste un moteur qui a tout sauf l’apparence d’une association objet humanitaire. Le mélange des genre, ça rend les choses floues. « But that criticism is kind of crazy« , répond Mark à ce type de remarque. C’est vrai, chacun son job. Voila, ça, c’est fait.

Suivre Internet.org sur Twitter : @Internet_org

Mardi : le château de cartes de Netflix 

 

Netflix est en train de passer à la vitesse supérieure : après un passage difficile suite à une politique de prix plus que contestable par rapport à sa base installée,  le courant est en train de bien passer de nouveau dans le bon sense, et parallèlement à un développement international en Europe qui va prendre du temps (mais soyons francs, Netflix fait un peu peur à tout le monde), et l’amélioration permanente du produit par de nouvelles fonctionnalités (comme la possibilité d’avoir au moins 5 profils différents pour un même compte, ceci afin de satisfaire les familles et leur simplifier la vie, la mise en place de liste personnalisée…), la société a décidé d’investir dans le contenu. Bien plus significatif que la récente campagne de bundle avec Google pour leur Chromecast, il y eut la diffusion exclusive de Breaking Bad sur le Royaume-Uni en juillet dernier, des accords de streaming avec CBS pour la série « Hostages »,  il y a aussi cette histoire de série TV « House of Cards » qui a été diffusée en exclusivité sur Netflix. Co-produite notamment par Kevin Spacey, qui y joue le rôle principal, ce dernier a fait une intervention assez remarquée dans le monde de la production télévisuelle : « donnez le contrôle à l’audience ». Fait important : Netflix n’a pas demandé la mise à disposition d’un pilote de , comme le veut la tradition dans cette industrie, ce qui a priori n’avait pas de sens étant donné le concept de la série, dont les caractères et les micro-histoires vont évoluer de façon significative au fur et à mesure des épisodes. Ceci avait également beaucoup de sens d’un point de vue économique ! Netflix a su se rendre compte, à partir des informations dont ils disposent, en qualité de compagnie Internet, que « House of Cards » correspond à ce qu’attend l’audience de Netflix. Ce qui est important, aussi, selon Kevin Spacey, est de ne plus trop réfléchir au format de diffusion, mais de le rendre disponible sur le nombre le plus possible de plateformes (télévision, iPad, ordinateur…), en format libre de choix, en quelque sorte, avec des contenus de qualités, que les spectateurs seront prêts d’acheter : « Les choses veulent des histoires : ils mourraient pour cela… et sont prêts à en parler sur tous les toits, réseaux sociaux, etc… ». Belle tribune de Monsieur Spacey !

Suivre Kevin Spacey on Twitter: @KevinSpacey

Suivre Netflix sur Twitter : @Netflix

Mercredi : do you speak geeklish?!

 

Il devient bien difficile de suivre des conversations entre geeks de nos jours. L’anglais domine naturellement le langage des nouvelles technologies, malgré tous les efforts réunis du lobbying de de Bernard Pivot, du Larrousse et de Montebourg, et de l’autre coté d ela Manche, l’Oxford Dictionary a quelques longueurs d’avance il faut bien l’admettre… A titre d’exemple, le dictionnaire a déjà rendu officiel le mot « bitcoin » : « une monnaie numérique dans lequel les transactions peuvent être effectuées sans la nécessité d’une banque centrale ». Dans le domaine de l’internet sauvage : « hackerspace« , « un lieu où les personnes ayant un intérêt commun pour l’informatique et la technologie peuvent se réunir pour travailler sur des projets tout en partageant des idées, de l’équipement et des connaissances… ». Plus funky : « selfie » qui correspond à « une photographie que l’on a pris de soi, typiquement prise avec un smartphone ou d’une webcam et téléchargé sur un site médias sociaux », et Dieu si c’est devenu une pratique courante de nos jours ! « BYOD » : pas sur que cela passe bientôt dans le langage commun français : « pratique qui consiste à permettre aux employés d’une organisation d’utiliser leurs propres ordinateurs, smartphones et autres appareils à des fins professionnelles ». Une pratique qui devrait sans doute se répandre plus volontiers de nos jours : « digital detox« , « une période de temps pendant laquelle une personne renonce à utiliser des appareils électroniques tels que les smartphones ou les ordinateurs, considéré comme une opportunité pour réduire le stress ou se concentrer sur l’interaction sociale dans le monde physique ». On peut toujours rêver. Une dernière : « phablet », « un téléphone intelligent comportant un écran qui est d’une taille intermédiaire entre celle d’un téléphone intelligent typique et d’un ordinateur tablette ». Allez comprendre, c’est à en perdre son aphlabet.

Suivre les nouveautés sur Oxford Dictionaries : @OxfordDictionaries

Jeudi : le coeur de Foursquare balance entre Microsoft et American Express

 

Après avoir lancé une offre dédiée aux entreprises, après avoir inspiré Instagram, après avoir levé jusqu’à $112 millions (dont $41 millions en dettes), Dennis Crowley et son équipe cherche la voie dorée qui devrait venir du monde de la corporate entreprise… pour une prise d’intérêt significative, à défaut d’un rachat pur et simple ?! Il semble que Microsoft et American Express soit dans une certaine phase de conversation ou de consultations ! Foursquare n’a à l’évidence pas résolu son problème de chiffres d’affaires (seulement $2 millions en 2012), à défaut d’avoir mis en place tout au long de ces années une plateforme très précieuses en terme de « point of interest », c’est à dire en quelque sorte une bibliothèques de lieux où bon nombre de startups viennent désormais se servir pour leurs propres besoins de géo-localisations. Et ça en fait beaucoup ! Je suis d’accord que pour Microsoft, Foursquare peut représenter une certaine avancée dans le monde des réseaux sociaux, sans pour autant devenir un avantage compétitif dans ce segment, les discussions sur l’utilité du checkin étant toujours un sujet d’actualité. De plus, Microsoft veut plus encore être mobile, et de ce point de vue Foursquare est très « tendance ». Pour American Express, la perspective de mise en place de programme de fidélité est une raison avancée, un peu comme Maximiles avait fait lors du rachat de la startup parisienne Dismoiou. Tout est une question de sous, comme toujours avec Foursquare et ses startups assez innovantes en terme de services qui ont du mal à passer à la vitesse du grand public… 6 millions de checkins par jour, c’est un bon début, mais c’est loin de faire le compte.

Suivre Foursquare sur Twitter (marrant, non ?!) : @Foursquare

Vendredi : flashback pour une histoire de montres

C’est fou comme le territoire des nouvelles technologies nous amène parfois dans un véritable retour vers le futur… du passé. Le média de San Francisco GigaOm vient de révéler le rachat en 2012 d’une startup appelée Wimm Labs, basée à Los Altos et créée en mars 2010, dont l’objectif était d’être une plateforme modulable permettant d’intégrer à du matériel des applications logicielles développées sur la base d’Android. En langage plus clair, la société travaillait notamment sur un projet de « smartwatch », terme non encore déposé auprès de l’Oxford Dictionaries, mais que l’on peut simplement traduire par « montre intelligente ». Il semblerait que ces industriels (Google, Samsung…) soient à la recherche de la moindre innovation permettant de faire passer Apple pour des « has-been », et ils ont décidé de se presser à nous faire les smartphones à nos poignets. Et oui, le smartphone, c’est lourd, ça déforme les poches, ça tombe et ça se casse. Accroché à votre poignet, cela devient plus simple à garder sur soi… en clair, après que des millions (surement) d’utilisateurs de téléphones portables se soient débarrassés de leurs montres, et bien on va désormais les ré-habituer à se la mette au poignet, avec quelques fonctionnalités digitales en plus de la montre traditionnelle. Il est clair que les projets de Google sur le sujet, du Galaxy Gear de Samsung (et même Sony) sur la montre du futur (sic) déchainent les exclusivités en tout genre chez nos amis les médias technologiques de la Côte Ouest. Apple, prends garde à toi, prochain épisode  le 10 septembre à Cupertino !

Suivre GigaOm sur Twitter : @GigaOm

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine: Facebook, Vine, JustFab et ShoeDazzle, Apple, Paypal

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : il est toujours important d’écouter ses clients, même Facebook

Khalil Shreateh est un jeune Palestinien vivant à Hebron qui vient de faire parler de lui pour des raisons de sécurité… qui pour le coup n’a aucun rapport avec les problèmes dont on entend parler en général dans cette région. Il a simplement découvert une faille de sécurité dans Facebook permettant de poster des messages sur le mur de personnes qui ne sont pas parmi vos connexions. Autant dire que le problème soulevé est assez gravissime pour un réseau social comme Facebook ! Le problème dans cette histoire est que les services de Facebook n’ont pas daigné prendre cela au sérieux, sans doute du fait d’un anglais imparfait, dirait-on. Khalil ne s’est donc pas dégonflé, et il est tout simplement allé mettre un commentaire sur le mur Facebook de Mark Zuckerberg lui même ! Il est prévu que les déclarations de bugs fassent l’objet de rémunération de la part de Facebook, en guise de remerciements, ce qui ne sera pas fait dans le cas présent pour avoir violé la charte d’utilisation en « hackant » le compte du big boss. Cela n’a pas empêché un hacker américain de lancer une campagne de récolte de fonds à son profit, qui a plutôt bien marché puisque l’objectif de $10.000 a été atteint et même dépassé. Cet épisode montre une nouvelle fois qu’aucune, et je répète aucune, plateforme Internet n’est protégée à 100%, ce dont il faut être bien conscient au moment de poser ses premiers caractères sur Facebook, Twitter et tout autre site web. Votre sécurité commence par votre propre vigilance à confier des informations personnelles.

Suivre Khalil Shreateh sur son blog : Khalil

Mardi : mon pari manqué sur Vine

 

J’en avais parlé en des termes plutôt critiques lors de son lancement, mais il semble bien que les utilisateurs de Twitter soient désormais prêts à se mettre en action en vidéo, à enregistrer et à partager : Vine a atteint le chiffres de 40 millions d’utilisateurs ! Depuis SocialCam qui avait largement dépassé les 100 millions, il était plutôt rare de voir une plateforme de vidéo connaître un succès aussi important ! Le problème de l’utilisation de la vidéo vient tout d’abord d’un manque d’habitude d’utilisation de la vidéo dans un contexte « d’échange social », et du nombre décourageant de clic pour arriver à lancer la mécanique de l’enregistrement, pour des résultats en général assez décevants en terme de qualité. Ceci étant, la volonté « d’exhibition sociale » est plus forte que tout, et ce malgré la concurrence récente d’Instagram, Twitter s’avère être une machine à conversion redoutable. Il va falloir attendre dans la durée, mais il y a déjà des compilations disponibles sur la toile, signe du succès du moment, avec des vidéos le plus souvent assez débiles, mais tout le monde sait que ce n’est pas sur Twitter que l’on risque d’apprendre la loi sur la gravité ! Lancé en janvier 2013 sur iOs, permettant de poster des vidéos longues de 6 secondes sur Twitter, l’application est également disponible sur Android, et le nombre de nouveaux utilisateurs sur les 2 derniers mois est supérieur à 10 millions.

Suivre Vine sur Twitter : @VineApp

Mercredi : fusion de startups à LA 

 

Cette chronique va nous permettre de faire un petit saut à un peu plus d’une heure d’avion de San Francisco, dans cette bien jolie ville de Los Angeles…On ne cesse de parler… enfin surtout dans ces chroniques, de la démesure des chiffres dans le monde des startups de la Silicon Valley. Et bien, LA, ce n’est pas mal non plus, jugez plutôt… à ma gauche, JusFab, lancée en février 2010 à El Secundo, ayant levé $109 millions pour permettre à ses utilisateurs VIP d’avoir accès aux stylistes des célébrités de ce monde et disposer des sacs et autres paires de chaussures les plus hot du moment. À ma droite, ShoeDazzle, lancée en mars 2009, à Santa Monica, avec en ce qui la concerne, seulement $66 millions, créée pour parler un peu de la même chose : les chaussures ! Pourquoi lutter, les deux viennent de fusionner pour consolider 33 millions de membres, viser un objectif de chiffre d’affaires de $400 millions en 2014 et occuper au moins 15% des femmes de 18 à 35 ans. Il doit encore rester un peu d’argent dans les caisses, chaque sou à du être bien re-compté, tout le monde est bien d’accord sur la répartition du nouveau capital… en voiture Simone !

Suivre JustFab sur Twitter : @JustFabOnline

Suivre Shodazzle sur Twitter : @ShoeDazzle

Jeudi : Apple embarque Embark

 

Deuxième erreur de la semaine : je voyais dèjà Embark dans les bras de BMW après l’investissement de leur société de capital risque basée à New York en novembre 2012. Le petit plus, c’est Apple qui l’aura définitivement trouvé dans cette startup développant une application permettant de se déplacer à pied à travers une ville en étant aidé dans ses choix de direction (actuellement disponible pour San Francisco, New York, Washington, Chicago et Londres). On ne reviendra pas sur les problèmes, toujours persistants d’ailleurs, d’Apple et de sa nouvelle carte, parfois inutilisable. Néanmoins, le modèle d’intégration de Waze dans les produits Google est en train de faire son chemin, et il semble qu’Embark subira en quelque sorte la même sort que la startup Israélienne après la phase nécessaire d’intégration et de mise en place. Belle petite réussite pour cette startup issue de YCombinator qui semblait avoir quelques difficultés face à la concurrence bien qu’ayant a priori environ 500.000 utilisateurs. L’application Android n’est déjà plus disponible, si certains veulent s’y lancer, ça pourrait peut être intéresser… Microsoft ?! En tout cas, il est bien difficile de faire des paris sur les « devenirs » de ses petites pépites de la Silicon Valley.

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Vendredi : Paypal dans ta face

 

Cela faisait quelque temps que je n’avais pas évoqué Paypal dans ces colonnes. L’entreprise de San Jose a entamé un véritable sprint, en particulier sur mobile, depuis l’arrivée de David Marcus, un homme de startup et expert du paiement sur mobile. Il suffit de télécharger l’application mobile de Paypal pour se rendre compte du fait que les critiques passées sur le coté obsolète du produit n’a plus lieu d’être, et le tout dans un environnement de sécurité bien supérieur que cela peut être le cas avec une startup qui vient de démarrer et avec qui il y a toujours un risque… et dieu sait s’il y en a des nouvelles tous les mois, des startups dans ce domaine. Innover, c’est aussi oser et Paypal innove  avec la mise à l’essai de l’utilisation de sa photo de profil pour valider un règlement là où Paypal est utilisé par des commerçants. « Votre photo de profil n’est pas seulement un passeport sur le réseau sociaux, mais elle peut aussi être utilisée pour faire un paiement dans le monde physique ». Il est désormais possible de trouver des commerçants utilisant le système Paypal grâce à la géo-localisation de l’application mobile, et l’action d’un « check-in » dans le magasin donne la possibilité de faire un paiement pour ses achats… puisque votre photo de profil va apparaître… sur le terminal du commerçant qui n’aura plus qu’à vous regarder pour s’assurer que c’est bien vous qui payiez… et vous recevez une confirmation dans la foulée du paiement. La technologie au service de l’humain en quelque sorte… en test dans le quartier de Richmond à Londres.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

La jolie histoire de Pierre Garrigues, nouvel ingénieur chez Yahoo!

Il y a déjà quelque temps que j’ai eu le plaisir de rencontrer Pierre Garrigues, qui a contribué au développement de la technologie d’IQEngines, une startup dédiée à la reconnaissance d’image, sortie des laboratoires de l’Université de Berkeley, et créée en juin 2008. IQEngines est une des rare startups que je connaisse qui ait pu bénéficier de subventions publiques, notamment du fait de leur développement de fonctionnalités permettant d’aider les personnes ayant des problèmes de déficience visuelle  à se servir de leur application… de façon à ce qu’elles puissent être « leur yeux » dans certaines circonstances (composition de produits lors de ses achats). Pierre a poursuivi ses études en Californie, où il réside depuis 2003, après Polytechnique, .

$3,8 millions plus tard, voici IQEngines la nouvelle acquisition de Yahoo! pour sa division « Flickr » qui va pouvoir bénéficier de l’expérience de la startup, et des compétences techniques de Pierre pour apporter encore plus d’innovations à un produit qui en avait bien besoin. Décidément, ça bouge à Sunnyvale, avec un chouïa de bleu-blanc-rouge… on se console comme on peu.

J’avais rencontré Pierre lors d’un évènement dominicain où il représentait son entreprise qui sponsorisait un évènement à San Franciso, un weekend de hackers dédié à la photographine. Let me introduce you to Pierre Garrigues…

Il était une fois des Français d’Australie en visite en Californie… en avant Maestrano !!!

Techcrunch et sa conférence Disrupt sont bientôt de retour à San Francisco : du 7 au 11 septembre, l’un des blogs technologiques les plus influents de la Silicon Valley va ouvrir ses portes. Techcrunch a commencé ses activités de conférence en 2007 avec Techcrunch40, un concours de startups mélangé avec ce qui ressemble à une sorte de Foire de Versailles de jeunes gens en Tshirt avec plein d’amour à vous vendre. Les vainqueurs des différentes éditions ont connu differentes aventures… Pour Techcrunch40, en l’an 2007, c’est  Mint, un site de gestion des finances personnelles en ligne qui a gagné le premier prix de $50.000, qui se fera racheter par Intuit en septembre 2009 pour $170 millions. En 2008, l’évènement devient Techcrunch 50, et c’est Yammer, le réseau social d’entreprise acquis pour $1,2 milliard par Microsoft en juin 2012, et dont certains fantasment de voir son ancien CEO à la tête de Microsoft lors du départ de Steve Balmer à la retraite d’ici un an. Redbeacon, le site de mise en relation des prestataires avec les internautes pour réaliser des tâches à domicile, gagne le gros lot en 2009 et en janvier 2012 avec le rachat par Home Depot. En 2010, place à Disrupt, et c’est Qwiki qui finit en tête… et chez Yahoo! en juillet 2013 pour $50 millions, après avoir frôlé la catastrophe.

Depuis, la compétition s’est étendue à New York, Pékin et il n’y a pas tant à dire, mais cela reste un des endroits préférés du monde, et particulièrement à San Francisco, là où toute sorte de miracle peut arriver, selon la légende. Parmi eux, deux Français venus tenter le jackpot avec leur startup Maestrano depuis Sidney, Australie… une histoire comme on les aime, lisez plutôt…

Photo : Stéphane Ibos et Arnaud Lachaume

Le Journal de la Silicon Valley : « Pourquoi l’Australie ? »

Stéphane Ibos, Maestrano :  « L’Australie par hasard en fait, au début du moins. Pour nous deux, une envie certaine d’ailleurs après nos études – lycée, prépa, école d’ingénieur mais tout ça en France. Or les écoles permettent de faire des stages de fin d’études à l’étranger.

En ce qui me concerne l’Australie a été un coup de chance. J’avais postulé pour des stages aux US et une offre a été postée pour un stage chez Thales en Australie. Alors pourquoi pas ? A partir, autant partir vraiment loin, puis 6 mois, c’est assez court en somme. J’ai donc eu le stage et la magie Australienne a opéré : je suis tombé amoureux du pays, des gens, de l’histoire … et du climat ! Alors quand Thales m’a proposé un visa de travail et un poste, j’ai tout de suite accepté, même si je savais que le salaire était vraiment mauvais par rapport au marché. Il fallait juste que je revienne.

Quant à Arnaud, même envie d’ailleurs. Nous nous étions rencontrés à l’école et étant d’un an mon cadet, il a eu besoin d’un stage un an après moi. A cette époque, je gérais déjà le département Recherche et Développement d’une Unité Business chez Thales, je l’ai donc pris dans mes équipes. Nous avons toujours voulu créer une boite ensemble et lui aussi est tombé sous le charme austral. Depuis nous avons fait nos vies ici. J’ai maintenant la double nationalité et Arnaud devrait l’avoir l’an prochain.

L’Australie c’est une découverte mutuelle. Ou vous aimez le pays profondément et il vous le rend bien ou le courant ne passe pas et il vaut mieux tenter son bonheur ailleurs… »

Le Journal de la Silicon Valley : « Ca fait quoi d’avoir une startup en Australie ? »

Stéphane Ibos, Maestrano : « Ça fait mal J. Non plus sérieusement les challenges à gérer sont sans doute les mêmes que pour toutes les startups dans le monde.

Il y’a quelques inconvénients comparé aux startups de la Silicon Valley – il y’a moins d’investissement en Australie dans les secteurs tertiaire et service, ainsi que pour les Web startup. Traditionnellement, l’investissement est centré sur les activités minières qui font la richesse du pays. Mais depuis quelques temps ces investissements ralentissent un peu et on assiste à un transfert vers des technologies plus orientées service. Le processus vient de démarrer ceci dit et d’après les économistes devrait s’accentuer sur la prochaine décennie. Comme nous sommes très optimistes, nous sommes convaincus qu’il est bon d’être parmi les précurseurs – il y’a d’avantage de travail pour convaincre les investisseurs et l’écosystème, mais les marges de manœuvre et d’erreur sont sans doute plus grandes également.

Il y’a aussi de francs avantages. L’Australie est un pays de doers (« Qui font ») et l’entreprenariat est généralement salué, pour le courage qu’il représente mais aussi l’intérêt potentiel pour le pays. Les gens sont encourageants et essayent vraiment d’aider par tous les moyens. Comme la scène startup est en plein boom en ce moment (Particulièrement sur Sydney), il y’a beaucoup de dynamisme, d’entre-aide et de système-D. C’est au final très enrichissant parce qu’on sent bien qu’il y’a une vraie communauté. C’est aussi très excitant parce qu’on se sent un peu « pionniers » comme si ce jeune pays (2 siècles au total !) voulait encore continuer à grandir et à découvrir de nouveaux horizons. Une belle aventure, vraiment ! »

Le Journal de la Silicon Valley : « Comment vous est venue l’idée de Maestrano ?« 

Stéphane Ibos, Maestrano : « A la base nous avions une idée totalement différente. Quand nous avons voulu commencer à développer les premiers concepts, nous cherchions des outils simples et peu chers pour gérer notre compagnie naissante et avoir des systèmes professionnels pour commencer sur le bon pied. Nous avons alors cherché partout et n’avons trouvé que des outils sous licence très chers et totalement inadaptés à des petites structures ou des outils très complexes sur le plan technique, à installer et à gérer. Nous allions devoir soit gérer notre startup avec du papier et des crayons, soit passer un temps colossal à s’occuper de nos systèmes soit débourser une petite fortune, ce qui était inconcevable !

Alors nous avons décidé de créer ce service qui nous manquait tant. Des applications pour entreprise, déjà déployées, accessibles en un simple clic depuis un « App Store » et installées automatiquement, le tout pour une somme dérisoire.

Nous avons commencé à discuter de notre projet autour de nous, à d’autres startups et nous avons clairement senti que l’idée plaisait. Nous avons alors élargi aux Petites et Moyennes Entreprises, car il nous fallait un Business Model valide et profitable. Nos études de marché ont confirmé que la demande était là, sans même le savoir – beaucoup de nos répondants ne pensaient même pas qu’un tel service puisse exister.

Maintenant, c’est fait ! »

Le Journal de la Silicon Valley : « Ca fait quoi de passer de Thales au monde des startups ?« 

Stéphane Ibos, Maestrano : C’est un sentiment assez indescriptible mais très certainement incroyablement satisfaisant sur les plans humain et professionnel.

Thales est une belle entreprise. Pour un jeune cadre, c’est un endroit où l’on peut apprendre beaucoup, rencontrer des gens incroyables et vivre des situations dont on se rappelle longtemps. Mais ça reste une grande corporation. Ce qui veut dire qu’il y’a certes un confort matériel indéniable, un chèque stable à la fin du mois, des voyages fort sympathiques. Mais il y’a aussi la lourdeur administrative d’un système trop grand pour être agile, trop démultiplié pour être aussi efficace qu’un jeune hyper-motivé le souhaiterait et l’ensemble est en permanence traversé par des vagues de politique interne qui si elles sont assez distrayantes au début, en deviennent lassantes au fur et à mesure de la progression.

Alors passer à une startup, c’est un choc. Tout est plus rapide, moins certain. Le stress corporate est remplacé par le stress de la création, l’envie de faire plus, de développer encore davantage cette vision qui nous habite, avec la limite imposée par les 24 heures d’une journée et les moyens du bord. Je pense que la transition est comparable à une traversée de la manche en Airbus A320 comparé à un voyage dans le biplan de Blériot. Dans l’un, on est confortables, on ne sent rien et lorsque l’on arrive, la saveur est assez terne. Dans l’autre, on a froid, on tremble pour sa vie, on arrive épuisé mais sans doute le plus heureux des hommes. Le voyage compte dans une startup, au moins autant que la destination !

En tout cas, si je ne regrette en aucun cas mon épopée dans une grande entreprise, je ne regrette certainement pas non plus mon immersion dans un monde si vibrant, énergique et innovant que celui des startups. De toute façon, il y’a trop de choses à voir, faire et découvrir pour avoir même le temps de vraiment se poser la question ! »

Le Journal de la Silicon Valley : « Qu’est ce qui différencie votre produit de sa concurrence ?« 

Stéphane Ibos, Maestrano : Au risque de faire une réponse un peu mièvre, je dirais que le premier différentiateur est la passion que nous amenons à notre plateforme et à notre solution. Nous cherchons certes à faire grandir un business mais nous cherchons surtout et avant tout à aider les autres startups et PME. Plus nos clients auront de temps et de facilités pour gérer leurs business, plus ils grandiront et automatiquement, nous en bénéficierons à notre tour. Et ça, c’est une différence. Nous avons bien conscience que notre succès dépendra directement du succès de nos clients.

Sur un plan plus traditionnel, nous sommes les premiers à fournir un service totalement centralisé, depuis lequel une entreprise entière peut être gérée, à un cout inégalé sur le reste du marché du à notre infrastructure propriétaire, et avec la possibilité de payer à l’heure l’utilisation des applications et non avec un abonnement systématique. Cela permet à nos clients de ne payer que pour ce dont ils ont vraiment besoin, lorsqu’ils en ont besoin.

De plus, nous sommes un des rares « Cloud providers » à proposer une solution qui ne requiert aucune compétence technique, sans en même temps enfermer ses clients dans des engagements ou contrats compliqués.

La plupart de nos clients actuels nous l’ont confirmé : Maestrano, l’essayer c’est l’adopter ! »

Ben voyons!

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L’actualité High-Tech de la semaine : HyperLoop, Bustle, Chegg, Swiftype, Ubuntu Hedge et Indiegogo

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Elon Musk, le Tintin des temps modernes

C’est amusant à quel point Elon Musk, cet entrepreneur américain né en Afrique du Sud, est en train de marquer l’imaginaire des personnes qui écrivent sur la Silicon Valley et les technologies… beaucoup le compare à Tintin, ce jeune reporter qui n’a peur de rien. Et franchement, ça fait un bien fou de voir un entrepreneur qui a déjà plutôt bien réussi « se mettre au service » de projets de plus en plus impressionnants mais néanmoins utiles, et non prétendre vouloir connecter la planète  entière pour des prétendues raisons humanitaires, quand on sait ce qu’Internet est capable de produire dans la famille des traqueurs pour de basses raisons publicitaires. Après Paypal, le système de paiement en ligne, Tesla et sa voiturette de luxe électrique, SpaceX, la navette qui fera bientôt des allers-retours entre l’espace et la planète Terre, voici HyperLoop, un nouveau système de transport alimenté par l’énergie solaire qui devrait relier San Francisco à Los Angeles en… une demi-heure ! Naturellement, le projet reste à affiner avant d’être validé industriellement, mais ce diable de Musk a pensé à ce que d’autres n’ont pas osé prononcer avant lui : le coût d’abord de l’installation (entre $6 à 10 milliards, bien loin des $70 milliards d’un autre projet de construction de train à grande vitesse), avec l’éventualité de transporter des véhicules, un transport écologique nourri à l’énergie solaire, un véhicule sécurisé (« une sorte de tube à basse pressurisation au sein duquel des capsules sont transportées à faible et à grande vitesse, reposant sur des coussins d’air pressurisé »), avec des départs toutes les 30 secondes, le tracé pourrait suivre l’autoroute I-5 et ainsi ne pas poser de problèmes d’environnement… Le monde de la technologie a besoin de plus de Musk en son sein, mais malheureusement il faut reconnaître qu’il a quelque chose d’assez exceptionnel !

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Mardi : focus sur ce qu’est un serial entrepreneur de la Silicon Valley

Bryan Goldberg est le jeune homme sur la gauche de cette photo. Nous sommes en 2009, il vient d’être célébré, avec ses trois autres camarades, un des meilleurs jeunes entrepreneurs en technologie par BusinessWeek. Ce sont les fondateurs de Bleacher Report, qui a été créé sur un constat très simple : tous les médias aux États-Unis qui parlent de sport (ESPN, Sports Illustrated…) ignorent ce que les fans peuvent penser de leur sport, de leur équipe… C’est justement ce qu’a fait Bleacher Report : parler de l’actualité du sport par l’intermédiaire des fans. En 2009, l’équipe a levé déjà $9 millions(un peu plus d’un an après le lancement du site web), puis ce sera deux autres tours pour un total de $32,5 millions avant que Time Warner Bros ne les rachète en août 2012 (aux alentours de $200 millions). L’équipe a eu l’intelligence de confié les rênes de l’entreprise à un CEO spécialiste, Brian Grey. Et aujourd’hui ? Après un passage à l’écriture sur le site web dédié aux mondes des startups et la Silicon Valley, PandoDaily, Bryan a décidé de se remettre en selle sur un sujet du moment : le média toujours, mais consacré au fashion cette fois. Avec un bon chèque en banque ($6,5 millions sans grand effort), et de beaux investisseurs dont notamment Google Ventures et Time Warner Investments (quelle surprise), Bryan va s’attaquer au marché avec Bustle occupé par Vogue Magazine et ses 1 millions de visiteurs uniques par mois. Facile de lever $10 millions de nos jours, quand on a déjà fait ses preuves dans la Silicon Valley… Cela n’a pas empêché notre ami de faire une petite erreur de jeunesse, en ayant eu la faiblesse de parler de son propre lancement sur PandoDaily (normal, il a les codes d’accès) en des termes…. disons qu’il a un peu arrangé l’histoire de la concurrence et du marché à sa façon. Comment lui en vouloir, il a fait amende honorable… et il n’a que 29 ans. Tout est facile si à cet âge là.

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Mercredi : Chegg en cours d’introduction en bourse

 

Ceux qui ont expérimenté le parcours du combattant des étudiants aux États-Unis comprendront assez bien les raisons du succès de Chegg : les livres de scolarité coûtent les yeux de la tête, et les queues pour récupérer son matériel sont sans comparaison avec ce que les étudiants français peuvent imaginer. Avec Chegg, c’est service livraison à la masion en moins d’une semaine, et pourquoi acheter un livre alors que louer revient moins cher ?! Et comme justement nous sommes aux États-Unis, et que cela fait un certain temps que Chegg est en service (depuis 2005), l’ex-startup de Santa Clara aux $195 millions levés depuis sa création vient de décider qu’il était temps de passer aux choses sérieuses et faire sonner la cloche du NASDAQ incessamment sous peu. La société réalise un chiffre d’affaires de plus de $200 millions désormais, reste en pertes ($49 millions en 2012) et elle a besoin de disposer de plus de moyens pour mettre à distance une certaine concurrence comme Kno (basée à Santa Clara également, quel hasard…), ou anticiper celle d’Amazon. Chegg propose désormais ses services dans plus de 6.400 universités dans le pays, donc parallèlement à l’entrée de nouveaux administrateurs venant d’entreprises influentes (dont le CEO des San Francisco 49ers, Jed York,  pour l’anecdote…), c’est $150 millions que l’entreprise va chercher à acquérir sur les marchés financiers.

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Jeudi : voici pour l’incubateur YCombinator est si populaire

Les incubateurs de startups ont poussé comme rarement ces dernières années, aux États- Unis et ailleurs, mais aucun à ce jour n’a réussi à arriver à la cheville de l’école de startups fondée par Paul Graham et son équipe à Mountain View, YCombinator… Dernier exemple en date : la startup Swiftype, lancée en janvier 2012, basée à San Francisco et dont l’objet est de proposer un moteur de recherche optimisé pour des sites web et des applications mobiles. Ce type de facilités aide la navigation sur les sites, favorise la conversion et les tableaux de bord proposés pour les analyses de données de navigation pour les sites ont convaincu 9 investisseurs différents de mettre $1,7 millions au pout pour voir. Typiquement, il est difficile pour une startup d’apporter des éléments solides et tangibles en terme de validation de business ou de marché en moins de 2 ans. Mais la garantie « morale » apportée par le sérieux mis par Paul Graham à faire réussir ses pépites garantit un taux assez élevé de chance de pouvoir faire une levée de fonds qui va suivre la modeste participation apportée par YCombinator lors du passage dela startup dans son programme. Et c’est là toute la réussite d’un incubateur, qui peut ainsi rentrer dans ses frais et gagner de l’argent lors de levées de fonds ultérieures… ou décider de rajouter au pot si un rêve est en train de se réaliser. Voici donc une autre belle affaire pour YCombinator, la suite au prochain numéro. Et il est intéressant au passage de noter cette constante spécialisation des différentes fonctions que l’on peut trouver sur un site web, ici avec le search et Swiftype, ou d’autres solutions pour les tutoriels, les agents virtuels, les outils de chat, etc., poussée oar des startups en quête de niches.

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Vendredi : il n’y a pas que Kickstarter dans la vie… il y a aussi Indiegogo

On a beaucoup entendu parler de Kickstarter, le site web qui permet de se faire financer  le lancement de son produit grâce aux dons que les personnes physiques peuvent effectuer en direct sur le site, sans d’autres intermédiaire : il suffit de mettre son produit en musique grâce à une page de lancement permettant de décrire le produit, de mettre une vidéo, d’expliquer les objectifs, d’évaluer les risques… C’est ensuite à vous de faire l’effort de faire fonctionner la viralité (le mot que l’on utilise dans le monde digital en lieu et place du bouche à oreille) qui dépendra de votre efficacité sur les réseaux sociaux tout autant que de l’intérêt intrinsèque de votre idée. Kickstarter est basé à New York et occupe beaucoup le terrain sur ce secteur. De l’autre côté du pays, il y a Indiegogo, basé à San Francisco, qui vient de batter son propre record de levée de fonds avec Ubuntu Edge, qui se présente comme la Formule 1 des mobiles avec des caractéristiques hors normes par rapport aux iPhone et autres Android, associées à des matériaux rendant le produit exceptionnel en tant qu’expérience utilisateur. Malheureusement, la compagnie Canonical, à l’origine du projet, n’a réussi à obtenir qu’un peu plus de $12 millions par rapport à un objectif de $32 millions, ce qui paraissait absolument incroyable à atteindre !

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !