Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !
Le hasard de l’actualité va me permettre d’évoquer une société dont j’ai parlé déjà en Janvier 2014, DNANexus, qui avait à l’époque annoncé une levée de fonds de $15 millions. Tout en parlant, pour le deuxième jour de suite, de génétique. Il s’agit une nouvelle fois, après Color Genomics (voir l’article paru hier), de DNAnexus. La startup, basée à Mountain View, a pour objet est de sauvegarder votre séquençage d’ADN afin de proposer des services spécifiques d’analyse et de reporting pour le traitement des pathologies, le tout en permettant de partager toutes ces données. Il est donc là non pas question de pipette, mais de traitement de données collaboratives dans le cloud, pour une startup qui semble abonnée aux levées de $15 millions puisqu’après cette levée de Janvier 2014, précédée par une Serie A en Octobre 2011 pour ce même montant, voilà donc $46 millions assemblés depuis la création de la startup en 2009.
Google Ventures, en bon voisin a Mountain View, avait fait partie des deux tours précédents, mais cette fois c’est une entreprise inscrite aux Îles Caïmans ayant ses bureaux en Chine (ainsi qu’aux États-Unis et en Islande, drôle de mélange), si j’ai bien tout suivi, qui vient de remplir le pot aux fraises. C’est en fait un accord industriel qui a été donc conclu avec une entreprise dont la plateforme est utilisée par bon nombre d’outils industriels dans le domaine pharmaceutique, de la biotechnologie et du médical, Wuxi Pharma Tech, et plus spécifiquement sa filiale Wuxi NextCode, qui propose un des systèmes les plus sophistiqués en matière d’usage des séquences de données pour proposer de meilleurs diagnostics et mieux traiter les pathologies.
Il s’agit dans le cas présent d’un investissement stratégique qui va permettre en fait de développer un partenariat avec une société Californienne rompue aux problématiques du cloud qui doit certainement être le chaînon manquant pour Wuxi NextCode, et ainsi accélérer ces problématiques de traitement des séquences de diagnostic. Ceci étant, en même temps, c’est une autre chaîne d’informations qui sera ainsi disponible, quelque part sur Internet, peut être la votre, respectant au passage les régulations en cours en Chine, ce qui me laisse plutôt sceptique à lire. Comparativement, le coup de fil à votre belle-mère, votre adresse email personnelle, ou encore la photo de la dernière pizza au poivron que vous avez prise sur Instagram semblent bien peu de choses. Vouloir se protéger du terrorisme sans pour autant sacrifier la confidentialité de ses informations personnelles, ce sont des belles théories. Mais parfois, à trop lire ce qui se passe dans le domaine de la santé et des technologies, on se dit que les vrais débats sont ailleurs.
Désolé, mais autant le débat sur la nouvelle loi de renseignement a tendance à m’ennuyer (et je suis pourtant conscient des enjeux), autant je ne peux m’empêcher d’avoir les idées mal placées sur ce sujet de données extra-personnelles sur sa santé, tant ça semble à la fois abstrait et… c’est en ce moment que ça se passe. Protégez vos données, mais surtout gardez votre salive près de vous. Une petite vidéo pour justement éviter de saliver :
Vous noterez cette propension de ces sociétés de traitement du génome à utiliser les même codes de couleur… big brother ?!
Mercredi 22 avril 2015
A demain pour la suite…