Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !
Les carrières et les fortunes dans la Silicon Valley ont des hauts et des bas… En ce vendredi 17 avril, 4 portraits, 4 destins…
Y a des hauts… Ted Ullyot rentre chez Andreessen Horowitz
Inutile de le chercher sur Linkedin, sa place est plutôt sur Wikipedia. Petite fierté tricolore, Ted Ullyot est passé par L’IEP en 1990-1991 (l’Institut d’Etudes Politiques). Il a notamment collaboré à la Cour Suprême, travaillé chez America Online, puis AOL Time Warner, à la Maison Blanche au service de George Bush. Chemin tout tracé pour finir chez Facebook en 2008, à l’époque où il n’y a que 100 millions d’utilisateurs, et va accompagner le réseau social dans les problématiques de confidentialité du fait de sa croissance en nombre d’utilisateurs, et mettre son grain de sel dans le procès contre les jumeaux Winklevoss, ou encore Yahoo! pour des histoires de brevets, entre autres choses. Il va désormais rejoindre Andreessen Horowitz, la startup des Vcs de Menlo Park pour mettre son expérience au service de leur portefeuille de startups qui devront affronter bien des dangers dans le domaine légal ou de politique publique.
Y a des bas… Joe Fernandez quitte son poste de CEO chez Klout
J’avoue n’avoir jamais vraiment compris où voulait en venir Klout avec son baromètre de réputation, et cela m’est arrivé souvent d’en parler… les réseaux sociaux sont suffisamment remplis par instant de stupidités et de prétentieux, inutile d’en rajouter. Lithium a tout de même rachetée la bête à une époque où elle était valorisée $164 millions, avec $40 millions précédemment levés. Joe a beau jeter des lasers rouges avec ses yeux sur son compte Twitter, ce ne sont pas les quelques perks qui peuvent m’être proposés par Klout tous les 36 du mois qui me feront changer d’avis que ce rachat n’a pas changé la vie de Lithium. Joe est parti voguer vers d’autres startups, je me dis qu’il descendra bien un jour de son arbre de Los Angeles pour venir re-taquiner quelques goujons VCs de la Silicon Valley.
Y a des hauts… Scott Forstal et ses 11% de Snapchat
Les hacks ont parfois du bon… Les fuites d’emails de dirigeants de Sony, publiés par Wikileaks, ont permis de découvrir le fait qu’un ancien haut responsable d’Apple détenait 11% de Snapchat. Scott Forstall a travaillé avec Steve Jobs et son Next, qui sera racheté par Apple en 1997, qu’il ne quittera en 2013 que pour des raisons que la rumeur accorde à l’impossibilité de collaborer avec d’autres importants cadre de la société, Tim Cook étant forcé d’arbitrer sur ce sujet. Il aura entre temps travaillé sur Safari, iOS, Mac OS X. Pas mal. Forcément, 11% est absolument exceptionnel, pour un homme qui aura vu passer pas mal de choses dans une entreprise assez exceptionnelle, à en juger par ses chiffres. Et c’est potentiellement $16,5 millions qu’il a en poche, à en juger la valorisation en cours de Snapchat. Not bad, il peut sourire le Monsieur.
Y a des bas… Andy Chen quite Tidal
Bon Dieu que Tidal a pu faire du bruit ces derniers temps, suite au lancement digne d’un anniversaire de mariage au Club Med, avec ces amis starlettes. J’en ai parlé ici. La tempête a donc suivi, parce que naturellement, les veilleurs de technologie en retard d’un train comme souvent ont découvert ce service et n’ont pas compris ce qui se passait, ont donc commencé à brailler sur Twitter. C’est vrai que payer $20 pour un service qui coûte deux fois moins cher sur Spotify, il fallait se lever tôt ! Andy Chen a donc quitté Tidal tout récemment, mais je pense que ce cadre supérieur au profil sur Linkedin aussi long qu’une succession de médailles sur le plastron d’un Général de l’Armée Rouge en retraite ne devrait pas avoir trop de problèmes à se trouver son prochain job.
Vendredi 17 avril 2015
A plus pour la suite…
Bonjour à tous, et merci pour ce blog (je prends un vrai plaisir à lire l’actualité high-tech d’une manière différente ici…). Petite remarque : Si Scott Forstal détient 11% de Snapchat, qui est valorisé entre 16 et 19 milliards de dollars, je pense qu’il se retrouve avec une fortune d’environ 2 milliards de dollars, et non 16.9 millions de dollars. Non ? 🙂
Nicolas
Nicolas, j’écris bien trop tardivement pour me confronter aux lois des mathématiques du capital risque. Encore moins pour confronter les sources qui m’inspirent avec un travail de journaliste que je ne suis pas (ou alors ça peut venir d’une erreur de traduction). Quoi qu’il en soit, si ta version version se confirme, cela ne fait que renforcer ma démonstration. Alors merci pour ta contribution !
Grand jeu des chaises musicales…
2 milliards de dollars ou 19 milliards de dollars, je pense pas que c’est l’argent qui lui motive