Une semaine dans la Silicon Valley : Fruition Sciences

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

Italie : 1, France : 0.

Non, ce n’est pas un remake de la finale de Coupe du Monde, c’est juste mon appréciation sur le combat des deux communautés qui se partagent un certain nombre de spécialités en commun : le fashion, la bouffe, et la façon dont elle s’en sorte dans la représentation à San Francisco. Ici, et aux alentours, à de rares exceptions, c’est l’Italie qui a su le mieux fédérer la culture italienne (malgré un nombre certain de fonctionnaires et autres représentants français en tout genre) dans cette bonne vieille ville de San Francisco qui sent si bon l’Europe par certains aspects. Les Italiens ont fait North Beach, un fabuleux quartier qui sent bon le café, les bons restaurants et le tiramisu, où il fait bon flâner le soir. La France, aveuglée par son exception culturelle, a bien du mal à percer hors de son territoire, sans doute trop obsédée par le « made in France », ça lui coupe les jambes ailleurs. Juste quelques restaurant avec des serveurs qui ne parlent pas la langue de Molière bien souvent, une église et des boutiques de luxe : ça ne suffit pas pour créer un quartier où il fait bon fleurer la baguette toute chaude.

Je parlais des exceptions : dans le domaine du vin, de la Napa ou Sonoma Valley, les marques françaises et les maîtres de chai sont nombreux. Et les malins entrepreneurs, aussi avec la belle équipe de Fruition Sciences qui est en train d’éduquer les viticulteurs de Californie à irriguer leurs vignes avec plus de sagesse. J’aime beaucoup écouter Thibaut Scholasch, Phd en viticulture, raconter son parcours, car des vignes, il en a vu à travers le monde (Chili, Australie, Californie et France bien sur) et il sait leur parler aux grains, c’est un « chercheur » qui sait parler aux plantes… Thibaut est à Oakland, Sébastien Payen, son associé, est à Montpellier. Sacré parcours aussi pour Sébastien, de Polytechnique à Berkeley… Ils couvrent à eux deux les plus belles régions que l’on puissent imaginer dans ce métier, et je vous laisse imaginer l’obstination qu’il a fallu à l’équipe pour convaincre des propriétaires Californiens de réfléchir à l’irrigation de leur vigne, dans un état où la facture d’eau n’est pas un problème, et les aspects environnementaux… pas un priorité ! Et ça marche, tant le nombre de propriétés ont été converties à leur technologie, et les plus prestigieuses. Mais chut, j’ai promis de ne pas partager de noms, restant confidentiels. En France, ça se développe aussi très bien. Le tout sans investisseurs… à quoi bon, l’entreprise a un très bon business model, fait du chiffre d’affaires, se rentabilise comme un grande. Et croît naturellement, comme une bonne vigne. Admirable, des exemples comme ça, on en veut plus !

Thibaut a un talent incroyable pour vous expliquer simplement ce que fait Fruition Sciences (et avec un sacré coeur…), et je vais essayer d’y être fidèle : des capteurs installés dans differents endroits sur la propriété « écoutent » comment les vignes « respirent » le soleil, c’est comme écouter le sang circuler dans les veines d’un être humain. Les données sont récupérées, analysées, transmises au propriétaire qui prend les décisions pour temporiser éventuellement l’irrigation de la vigne qui aboutira sur un « gros » ou un « petit » raisin qui va définir si le cru sera bon ou pas… car c’est au tout début du processus que se décide la qualité d’un cru. J’ai fait court, mais écouter Thibaut vaut le déplacement…

On flirte ici avec le biomimétisme dont j’ai déjà parlé avec Startup Nectar, et la « sustainability » si essentielle dans le monde d’aujourd’hui, car Fruition Sciences ne fait pas que permettre aux viticulteurs de mieux exploiter leur produit, mais également d’apprendre à se contenter des nappes naturelles pour s’alimenter en eaux et d’éviter ainsi de gaspiller une autre « piscine olympique », tant les quantités mises en jeu par hectare de vignes sont phénoménales.

 

 

Une semaine dans la Silicon Valley : Samasource

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

Je pourrai dire un jour : j’ai rencontré la future Présidente des États-Unis. Comment ? L’avenir le dira. L’Amérique est un drôle de pays, quand on songe aux relents racistes qui ont débordé sur Twitter lors de l’élection d’une Miss de beauté d’origine indienne  (une habitude pour le réseau social, dévidoir de ce qui parfois peut se faire de plus abject, via l’intervention humaine). Cela n’empêche pas des personnalités comme Leila Janah de faire avancer les nouvelles technologies en ayant toujours un oeil, et aussi un coeur dans un monde qui n’a pas autant de chances que les nombreux possesseurs de Tesla que l’on peut croiser sur la 101, qui défile le long de la Silicon Valley. C’est elle dont je parle.

Née à New York, grandit en Californie, décroche une bourse pour l’Université à l’âge de 16 ans, décide d’être professeur au Ghana, puis décroche son diplôme « d’African Development Studies » à Harvard. Travaille notamment à laWorld Bank au début de sa carrière, 2 années pour Incentive for Global Health, puis Care… pour enfin créer Samasource en 2008. Samasource s’appelait « Market for change ». L’idée est inspirée de son expérience avec la World Bank and le travaille fait sur le terrain au Mozambique, au Senegal, et au Rwanda alors qu’elle étudiait à Harvard.

En clair, Samasource donne du travail facile à exécuter sur Internet par des personnes ayant des capacités d’écriture en anglais sur des tâches assez basiques, qui trouvent preneur auprès de sociétés technologiques de la Silicon Valley, là où la technologie ne peut faire, un être humain prend le relais : Linkedin, Google, eBay, Intuit, notre startup IQ Engines. Pour du crowdsourcing par exemple. A l’autre bout de la chaîne, il y a une personne dans un de ces pays, au Nigeria, ou ailleurs en Afrique, en Inde, qui a réussit à mettre en place une installation fournissant un ordinateur en bon état de marche avec un accès à Internet. C’est amener un travail là où il est plutôt rare, ou une deuxième chance pour reprendre des études… Le genre d’histoire qui change la vie et que l’on a envie d’entendre plus souvent.

Leila voit loin, plus loin. Speaker dans de nombreuses conférences, désignée parmi les femmes qui comptent dans la Silicon Valley autour des nouvelles technologies, elle voit en « sama », qui signifie « égalité » en sanscrit, un terrain de progression social et de collaboration avec des pays qui ont besoin du soutien. »Dignify the work on Internet ». Ecoutez ces témoignages, il est permis de pleurer si vous sentez la douce joie qui s’y transmet.

SamaHope est le récent projet de Leila, qui vise à permettre de financer des docteurs intervenant dans les « pays du Sud » afin de soigner des patients qui ne bénéficient pas de moyens suffisant pour se soigner correctement. Un contre-pied à Watsi dont j’ai déjà parlé, car il n’est point question avec SamaHope de « publiciser » les personnes en recherche de fonds pour se soigner, mais bien de donner les ressources là où elles sont indispensables, à travers des professionnels qui ont besoin de matériels et de produits pour soigner et opérer.

En bonne américaine, Leila n’oublie pas les problèmes rencontrés dans cette bonne ville de San Francisco, où malheureusement les nouvelles technologies ne donnent pas un travail et à bouffer à tout le monde, contrairement à ce que l’on pense depuis certains « écosphères », et il y a une division de Samasource qui est en place dans quelques quartiers très défavorisés de la ville comme Bayview.

L’autre chose qui m’étonne, c’est que la communauté de langue française soit absente de ce type d’actions, et je suis certain que Leila veerait la chose se faire d’un bon oeil. Qu’est ce qu’on attend ?!

 

Une semaine dans la Silicon Valley : Techshop

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

DIY. Do It Yourself. Mon premier contact avec ce terme remonte à l’époque où je faisais des rapports de veille pour un grand distributeur dans le bricolage à qui on est en train de casser le business à défaut des pieds parce qu’il ouvre ses magasins le dimanche. Mais je m’égare… DIY, dans le monde du bricolage, c’est donner le pouvoir au consommateur de faire tout soi même dans la maison. Dans le monde tout court, c’est donner un chance au individus de se prendre par la main et de créer de ses propres mains un produit, pourquoi pas créer une nouvelle activité. Dans cette catégorie il y a ce que certains appellent ça des « FabLab ». Techshop, c’est plus que ça. Ce n’est pas un effet de mode. Ca a pignon sur rue, à San Francisco. Il n’y a pas de sponsors derrière, juste des gens passionnés par leurs matières (le bois, l’acier, le tissu, le plastic…) qui vont vous aider ou vous apprendre à utiliser le matériel disponible que vous n’avez pas les moyens ou les ressources pour les accueillir.

C’est donc un lieu d’apprentissage : il y a toute sorte de cours disponibles pour travailler les matières, se servir de logiciels complexes, pour faire des prototypes, pour faire de l’électronique, pour se servir d’une imprimante 3D… Il suffit de devenir membre pour un peu moins de $200 par mois pour être en mesure de prendre des cours afin de se lancer ensuite dans sa propre production. Pour pouvoir aller plus vite sur certains types de matériels qui ont leur liste d’attente (une spécialité bien américaine), il faut débourser parfois quelques $ supplémentaires. Il y a 7 locations à ce jour aux États-Unis, et l’atelier de San Francisco notamment présente du sérieux matériel prêt à être utilisé.

Techshop a son lot de « success stories » : la DodoCase, une couverture pour iPad lancé en 2010 conjointement au produit d’Apple qui, selon la légende, a rapporté $1 million de revenus en 90 jours. James McKelvey y aurait conçu les fameux lecteurs de cartes bancaires de Square, l’autre société de Jack Dorsey, un des fondateurs de Twitter. Il y le kayak en mode origami Oru qui a levé $440.000 sur Kickstarter. Il y a aussi certaines grosses entreprises implantées localement comme Levis ou Nike qui viennent s’inspirer des bonnes poussières régénérescentes à San Francisco pour bricoler quelques spécimens qui deviendront les produits de demain.

On peut se mettre à rêver : imaginer des bassins d’emploi en danger avec des tas de main d’oeuvre qualifiés se prendre au jeu de poursuivre dans leur expertise en entrant dans le Techshop spécialement mis en place dans la région, améliorant ses connaissances et se mettant à apprendre un nouveau métier, se mettant à vendre ses produits. Un peu à l’image du Techshop ouvert en 2010 à proximité de l’usine Frod de Detroit, vous savez, la zone sinistrée dont on a beaucoup entendu parler ces dernier temps dans les médias. On commence par Aulnay ? Plutôt que payer des gens à rien faire, redonnons leur confiance dans leurs dix doigts. Pas besoin de lire Makers, le livre de Chris Anderson pour se mettre à bouger les lignes, comme nos hommes politiques le disent si bien (sachant que la seule qui les intéresse, c’est souvent leur ligne de crédit bancaire).

Ca tombe bien, Techshop débarque en Europe, et en France, pour le coup ! Si cela peut contribuer à créer de nouvelles vocations et continuer de pousser le tissu des TPE à travers le pays, ce ne serait qu’une bonne chose pour les courbes du chômage chères à notre bien aimé Président. Il n’est pas encore très clair sur la façon dont Techshop va arriver sur notre territoire, mais mon petit doigt me dit que Grenoble n’y sera pas étranger, et que le nom de Saclay semble être sur le dossier.

A suivre…

 

Une semaine dans la Silicon Valley : Ocean’s Halo

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

Des histoires de copains, il y en a pléthore dans la littérature, au cinéma… Et dans la tech, dans la Silicon Valley ? Laissez moi vous raconter celle-ci… Il était une fois un banquier du Texas, qui avait émigré en Californie pour son next job. Il avait été impressionné par ses sandwich enroulé dans du seaweed (des algues de mer en français, dont certaines sont comestibles) que ses enfants lui faisait gouter parfois… Robert est une homme d’une grande curiosité et joie de vivre, ça se sent dès qu’on le rencontre. Nous garderons le début de l’histoire secrète, mais toujours est-il que ces longues sessions de barbecue entre amis, une affaire courante en Californie, vont devenir le prétexte à des expérimentations gustatives pour tenter de répondre à un problème culinaire majeur ici : les snacks. Vous savez, ces pommes de terre ultra-salées que l’on vous vend par paquet, bien grasses, et franchement, on les avale et les kilos déferlent.

Nous sommes en 2011. Notre « seaweed » va devenir l’obession de 4 pères de famille de la Silicon Valley, qui se sont rencontrés  au moment de récupérer leurs enfants  à l’école, avec des profils tout à fait différents. Comme le dit l’histoire, certains de culture « pomme de terre », d’autres de culture « seaweed »(vous savez, en Asie). L’un banquier donc, un VP de Facebook, un autre un ancien VP de Yahoo!, et le dernier vie en Asie… Ils vont construire de A à Z un produit sain, écolo, au bon goût, trouvant dans un premier temps au large de la Corée les meilleurs matières premières, la société de « co-packing » qui conviennent à Chicago (indépendante, prête à se lancer dans une aventure un peu dingo, et « verte »). Les goûts seront variés : « Texas BBQ » of course, « Sweet Onion », « Hot & Spicy », 6 au total… Le packaging sera respectueux de l’environnement (et donc compostable). Et ça marche !

Sponsoring d’un évènement de concours de sculpture de sable sur une plage de San Francisco, la société New Frontier Foods, la société derrière Ocean’s Halo, reversant 2% de ses profits à des organisations comme le Monterey Bay Aquarium… tout y est ou presque, il ne restait plus que de s’assurer de l’intérêt des consommateurs pour ce type de snack, qui ne veut pas remplacer vos bonnes chips mais apporter un brin de fraîcheur et d’embruns… de nouveauté, quoi !

Ca semble bien parti : en vente depuis début octobre chez Mollie Stone’s notamment, bien implantés dans la Baie de San Francisco, nos amis ont déjà recruté un spécialiste de 20 ans du placement de snacks dans la distribution, et viennent de prendre un bureau supplémentaire dans leur quartier général de Burlingame… Pourquoi tant de boucan pour des nouveaux paquets de chips ? Après des histoire comme La Boulange, une société de boulangerie « made by french » rachetée $100 million par Starbucks, Ocean’s Halo à qui ont souhaite plein de bonheur tant leur foi est communicative et leur produits sont bons, il y a de la place dans la Silicon Valley pour autre chose qu’un nouveau Facebook, et ça fait du bien d’y croire. On prend également conscience qu’avec une Silicon Valley variée, riche (soit) et très « open minded » (à l’état d’esprit ouvert…), il y a de la place pour inventer de nouveaux produits avec autre chose que des lignes de codes.

On en redemande…

Une semaine dans la Silicon Valley : Soil IQ

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :) C’est amusant comme parfois le monde de la grande entreprise et le monde des startups à tendance à se croiser. À ma droite, Parrot et son patron de génie qui décide de se lancer dans de nouveaux produits digitaux conçus par ce qui se fait de meilleur comme designer, comme Philippe Starck : le Zik, le Zikmu… Même le nom laisse penser à un industriel en pleine crise d’adolescence. Alors forcément on passe ensuite au gaming avec le Drone, c’est logique. Il ne manquait plus que mixer du bluetooth avec un iPhone et des plantes vertes : le Flower Plant est né, à l’occasion du CES de janvier dernier à Las Vegas, après le rachat d’une certaine société Plantsense, basée à San Francisco, sans tambours ni trompettes. Pendant ce temps, à San Francisco… un certain Jason Arumburu, travaille depuis 2006 sur la problématique du carbone dégagé par les plantes pour produire de l’électricité carbone négatif, ce qui l’amène à farfouiller dans le sol et ses variations climatiques, après deux années de recherche à l’Université de Princeton passées sur un sujet similaires. Il n’en a pas fallu plus d’une rencontre avec Yves Behar, un entrepreneur et designer vedette dans le monde des technologies, pour imaginer un produit qui sorte les plantes de leur ordinaire en imaginant un appareil permettant de produire des produit organique dans de meilleurs conditions. Ca ressemble à la même chose que la Flower Plant, mais le message est plus large, et le marché recherché est plus important : normal, Soil IQ est une startup, et pour se faire entendre, elle doit crier plus fort. Et Soil IQ insiste notamment beaucoup plus sur les données, le nerf de la guerre du web de demain… et de déjà aujourd’hui ! En même temps, en cotoyant Jason, on se met à l’aimer tel ce David du capteur hydrométrique face au Goliath de la plante à la maison, c’est normal, on prend souvent partie des plus faibles. Mon petit doigt me dit que Goliath boude un petit peu David, et qu’il n’a pas envie de voir le bout de son petit nez, même en venant faire un tour à San Francisco lors d’une visite de courtoisie pour une réaliser une courte démonstration lors d’une conférence locale… Très français dirait-on, comme attitude. Mais le plus marrant dans l’histoire, c’est que Soil IQ s’est vu incubé un trimestre cette année par un opérateur français qui a pignon sur rue à San Francisco, et que Jason va avoir l’occasion de faire un petit tour à Paris avec ses collègues incubés lors d’une journée de démonstration le mois prochain… Je ne serais pas surpris de voir un des représentants de la Flower Plant verte tourner autour du capteur orange conçu par Yves Behar.

Une semaine dans la Silicon Valley : Startup Nectar

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

Qu’est ce qui va changer le monde dans 10 ans, spécialement venant des nouvelles technologies ? Ce n’est pas seulement le thème de la prochaine conférence LeWeb de décembre prochain, mais une véritable interrogation pour un certain nombre de personnes se penchant sur la question. Mark Zuckerberg ? Certainement pas, déjà trop riche et corrompu dans ses propres principes, comme le démontre clairement l’initiative Internet.org de mon point de vue. Les théoriciens de la nouvelle économie, qui nous refont la startup en mode « lean », en mode « incubation », et tout ces nouveaux gourous de la Silicon Valley ? Peut être.

J’ai envie de parler de biomimétisme, et de Lina Constantinovici. Quel est la preuve la plus évidente preuve d’innovations qui nous ait été donnée à ce jour sur cette planète ? Non, ce n’est pas Google, désolé. La nature. La nature regorge de milliards d’innovations. L’espèce humaine n’en a pas fini de chercher de la déchiffrer, mais en plus de la détruire, décennies après décennies, elle n’est même pas capable de s’en inspirer, ou si peu. Ce n’est pas le cas de Lina. C’est son outil de travail. À travers Startup Nectar, elle donne sa chance à des entrepreneurs à travers le monde qui utilise les mécanismes naturels pour innover dans des produits qui seront être utilisés dans la vie courante. C’est le concept de biomimétisme : le transfert et l’application de matériaux, de formes, de processus et de propriétés remarquables observées à différentes échelles du vivant, vers des activités humaines.

Il y a tant à apprendre de la nature, à chercher à exploiter les synergies produites par la nature pour de nouveaux designs de produits, de nouveaux processus de production.A tire d’exemple, qui pourrait imaginer Mercedes s’inspirer d’un poisson-coffre pour produire en 2008  un véhicule bénéficiant d’une aérodynamique conduisant à des économies en terme de consommation de carburant ?! Ou encore que la West Japan Railway Company s’inspirerait d’un martin-pêcheur pour mettre fin à ce bruit incontournable du Shinkansen Bullet Train dû à la pression d’air lors de l’entrée dans les tunnels ?

La mission de Startup Nectar est d’apporter un nouveau prototype de support aux entrepreneurs pour créer un meilleur futur, créer un nouvel écosystème. Les rôles traditionnels des incubateurs sont d’ouvrir des débouchés de pipeline de business ou de tours d’investissement, pour la faire courte. Startup Nectar cherche à aider les entrepreneurs à développer leur « full curriculum » et amener la valeur de retour appropriée en terme de produit final, et développer une totale expérience d’apprentissage. Évidemment, il est question ici de développement durable. Ainsi, Nikhil Arora et Alejandro Velez, appelés « mushroom guys« , récupèrent le marc de café chez Peet’s Coffee & Tea pour en extraire un produit qui sera utilisé à faire pousser des pleurotes chez soi. Parmi les projets financés par Startup Nectar qui sont pour le moment essentiellement dans le domaine d’innovation autour de l’eau, je citerai une équipe Égyptienne appelée Dromedarily Sustainable a développé un système d’irrigation dans la région de Faiyum s’inspirant de la façon dont la girafe transporte l’eau à travers son cou… simplement fascinant.

A écouter Lina, même Detroit pourrait se transformer en lieu d’innovation. Tony Hsieh et son projet Downtown Vegas n’aurait qu’à bien se tenir. Il y a des exemples dont on parle moins et qui sont tout autant impactant… sinon plus. Avec un peu de chance, vous pourrez entendre Lina plus longuement à Paris. N’en déplaise à Xavier Niel et son projet des « mille et une startups », ce ne sera pas la quantité qui fera la différence, mais la méthode. Il est temps de voir aussi à travers la nature une nouvelle forme d’écologie dans cet écosystème des startups. Coder, c’est bien, observer et répliquer, pour le meilleur de l’Homme, c’est mieux.

La société est basée au 1201 Ralston, 2nd floor, à San Francisco, dans le Parc Presidio, dans un bâtiment qui vient d’être remis aux normes écologiques.

Une semaine dans la Silicon Valley : Eventbrite

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

Les chansons sont toujours un peu les mêmes dans le domaine des médias et des nouvelles technologies, et spécialement en France au sujet de ce qui se passe outre Atlantique : ça parle de Facebook, Google, Twitter, quand il ne s’agit pas des fabricants Apple, et toute la clique des gadgets téléphoniques qui se bagarrent à longeur de posts ou d’article sponsorisés. Pour des startups comme Eventbrite, c’est un peu plus difficile de se faire connaître, et ce n’est pas simplement une affaire de relation presse mal maîtrisée. Eventbrite fait rarement la une, par méconnaissance journalistique ou manque d’intérêt des scribouillards qui veulent pousser du spectaculaire, pas du standard.

Eventbrite, c’est tout sauf standard. Tout d’abord, c’est une couple qui dirige l’entreprise. Plutôt rare, mais remarquable. Surtout quand on sait que Julia et Kevin Hartz (ci-dessus) sont des business angels qui ont investi dans tout ce qui se fait de bon dans la Silicon Valley (Pinterest et bien d’autres). Maintenant, ils n’aiment pas autant le bruit que d’autre ici, donc ça caquette moins hors du pays. Le CTO, c’est à dire la « colonne serveurale » et technique du l’entreprise, est un Français, Renaud Visage (ci-dessous). Pas si standard ça, mais facile à joindre en tout cas ! C’est une introduction en bourse à suivre, et en attendant un tour de $60 millions réalisé en avril dernier, qui porte à $140 millions au total le montant de capital obtenu auprès d’investisseurs. Eventbrite, c’est une meute de concurrents bien loin des 150 millions de tickets bientôt vendus. Très loin. Et les chiffres progressent un peu partout dans le monde avec les 7 langues disponibles.

Eventbrite, ce n’est pas seulement un site web pour des Internautes, c’est la possibilité pour les TPE et PME de promouvoir leur activités en organisant des évènements  en constituant des bases de données clients, et de tirer du revenus. C’est la possibilité pour les grosses entreprises de gérer leurs évènement et de mettre Excel et les maux de tête définitivement à la poubelle. C’est la possibilité pour les créateurs de contenus, les médias, d’avoir un partenaire qualifié et spécialisé pour mettre en place des partenariats tels que ToughMudder récemment, permettant de démultiplier la viralité de leurs évènement à travers 3 pays en même temps. Eventbrite, c’est une société qui vient de racheter 2 startups, l’une basée en Angleterre pour améliorer la découverte d’évènements, l’autre basée en Argentine pour mieux adresser le marché Sud-Américain. Améliorer son produit, se développer internationalement. Standard, mais le signe d’un leader sur son marché, les signes d’une grande société Internet de la Silicon Valley.

Ah, alors si tout cela vous a intéressé, sachez donc qu’Eventbrite est une plateforme de billetterie en ligne en self-service  pour créer des événements, vendre des billets et de gérer les inscriptions à des épreuves de toute sorte et de tout taille.

La société est basée à San Francisco, 651 Brannan Street.

Une semaine dans la Silicon Valley : Wiser Earth

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

Il n’y a pas que Tony Hsieh et son entreprise de livraison de bonheur qui soit inspiré à l’idée de contribuer à changer le monde, du moins l’aider dans un secteur dont il a fait sa spécialité. C’est tant mieux d’ailleurs, car à l’époque où le digital semble être la solution à tout problème, ce qui s’écrit dans les livres restent encore un référentiel. Jusqu’à preuve du contraire. Paul Hawken, lui, c’est l’écologie qui lui parle, et sur lequel il écrit depuis 1975 et son premier livre, et surtout « L’écologie du commerce » publié en 1993. Celui qui concerne Wiser Earth, c’est « Blessed Unrest« . Celui que l’on appelle l’entrepreneur hippie prétend qu’un « mouvement sans nom »  » est en train de se forme et va changer le monde. Il conçoit ce «mouvement» dans son livre en développant non pas une idéologie, mais plutôt en cherchant à identifier ce qui est humain et ce qui ne l’est pas, comme un système immunitaire.

« Nous sommes au seuil de l’existence humaine qui fait apparaître un changement fondamental dans la compréhension de notre relation à la nature et à l’autre. Nous passons d’un monde créé par privilège à un monde créé par la communauté. La tendance actuelle de l’histoire est trop difficile à étiqueter , mais des thèmes mondiaux sont en train d’émerger en réponse à la cascade des crises écologiques et de la souffrance humaine. Ces idées incluent la nécessité d’un changement social radical , la réinvention de l’économie de marché, l’autonomisation des femmes, l’activisme à tous les niveaux , et la nécessité d’un contrôle économique localisée. Il y a des appels insistants pour l’autonomie, des appels pour une nouvelle éthique de la ressource fondée sur la tradition des biens communs, qui exige le rétablissement de la primauté culturelle sur l’hégémonie des entreprises, et une demande croissante de transparence radicale dans la politique et la prise de décision des entreprises. Il a été dit que l’environnementalisme a échoué en tant que mouvement, ou pire encore , est décédé . C’est faux. Tout le monde sur la terre sera un écologiste dans un avenir pas trop lointain, conduit par la nécessité de la situation et de l’expérience ». Ce fut publié en 2007.

A cette occasion, Paul a entrepris de créer sur Internet Wiser.org, le répertoire d’associations dans le domaine de la responsabilité sociale et et environnementale qu’il a fallu construire à l’occasion de l’écriture du livre, car il n’y avait aucune source disponible ! Ce répertoire est en fait devenu un réseau social Wiser Earth avec l’incorporation d’éléments permettant de communiquer à travers cette librairie forte de 114.000 organisations à travers le monde, plus de 71.900 membres enregistrés et plus de  2.800 groupes selon des chiffres publiés fin 2012, 7 personnes en charge de l’organisation et une présence à travers des évènements locaux sur près de 40 villes et plus de 20 pays. Peggy Duvette est l’Executive Director en charge de Wiser Earth depuis 2009. Encore un Française à la tête d’une bien belle mission !

Une semaine dans la Silicon Valley : Dallant Networks

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)


Il est difficile d’évoquer Dallant Networks sans préalablement évoquer Victor D’Allant, dont l’histoire de vie ne se résume pas entre l’axe Sorbonne, Paris et Berkeley, Californie, dont il est diplomé, mais va bien au-delà. Victor a commencé comme photo-journaliste, ce qui l’a amené à voyager en Inde, au Bangladesh, au Burkina Faso, en Jordanie, au Yemen, au Brésil, etc., et à se pencher sur la cause humaine, avant de s’y consacrer pleinement en travaillant pour la Fondation Skoll à partir de 2005, l’organisation créée en 1999 par Jeff Skoll, l’autre homme qui a fait eBay.

Canadien d’origine, ingénieur de formation, Jeff Skoll dispose d’une fortune estimée à presque $4 milliards, vit à Los Angeles, loin du brouhaha techno de la Silicon Valley. Il sera l’employé numéro 1 recruté par Pierre Omidyar à plein temps, et son premier Président, qui lui permettra d’encaisser environ $2 milliards au total. Sa fondation distribue environ $40 millions par an.

Après 6 années consacrées au positionnement de la fondation notamment pour en faire l’un des leaders de la communauté online pour entrepreneurs sociaux, Victor a pu réaliser deux rêves : pousser plus loin ses idées sur le sujet en lançant sa propre société de gestion de communautés au service des plus grandes fondations des États-Unis (Bill & Melinda Gates Fondation, Ford Fondation, World Bank…), tout en continuant de s’occuper de la Fondation Skoll, avec l’aide d’une équipe créée sur-mesure… avec notamment sa fille Joséphine, qui à l’écouter a beaucoup appris de son père pour se plonger dans ce type de gestion communautaire d’un autre genre, après, elle aussi, avoir bien voyagé.

Dallant Networks, c’est un réseau de correspondant à travers la planète permettant de gérer des communautés dont l’intérêt concerne les grandes causes de ce monde. C’est également mettre en place des pateformes comme Striking Poverty pour la World Bank, ou encore URB.im pour la Ford Fondation qui donne la parole à des acteurs locaux pour l’un, et qui mettent en lumière des initiatives au sein des villes défavorisées pour l’autre.

Victor fait partie de ces Français de l’étranger, heureux de vivre en Californie, soucieux de pouvoir garder le contact avec son pays, qui lui ne semble pas prêt à mettre en oeuvre le type d’actions qu’il mène avec ses clients américains, à son grand regret. Il y a malheureusement une exception culturelle aussi dans la manière de gérer l’humanitaire en France, pour ce qui concerne les actions menées hors du pays. Même si le nombre de millionaires a tendance à augmenter de nos jours, la gestion communautaire de ceux qui seraient à la tête de fondation (peu nombreux j’en conviens ne semble pas être prioritaire).

Victor intervient comme speaker pour de nombreuses conférences sur les thèmes du « social for good », alors profitez de son expérience lors d’un passage à Paris. La France hurle autant que ses voisins en ce moment pour clamer l’excellence de sa production nationale : elle ferait bien aussi d’écouter un peu plus les résultats de ses concitoyens qui développent des zones d’excellence dans certains domaines à travers le monde, et notamment depuis la Silicon Valley comme Victor D’Allant.

La société a ses bureaux à San Francisco au 1 Market Plaza.

Une semaine dans la Silicon Valley : Scoopit

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

Rendre le web plus intelligent. Mieux agréger, mieux catégoriser, plus structuré. Faire que l’on perde le moins de temps possible à chercher un type d’information. Permettre de se créer sa propre histoire, son propre média, trouver des personnes intéressées par les mêmes thématiques. Non, je ne vais pas parler de Flipboard, mais d’une technologie made in Toulouse, que l’on peut dire née en décembre 2006, puis réinventée en 2010 pour devenir une startup de la Silicon Valley, avec une traction en terme d’utilisateurs et des chiffres qui rendent l’histoire plutôt  séduisante : Scoop.it, c’esst de cette startup dont il s’agit.

 

Parler de Scoop.it, c’est aussi parler d’un duo que je leur souhaite d’être gagnant avec Marc Rougier, qui sait convaincre des investisseurs comme personne, et Guillaume Decugis, qui en a vu de toutes les couleurs dans le contenu avec Musiwave notamment (racheté par Microsoft). Quoi que l’on puisse pensez de la curation d’une façon générale et de ses bienfaits dans le domaine de la création de contenus, ce qui reste un élément discutable selon moi, on ne peut nier l’engagement croissant des  internautes à se faire représenter sur le net en fonction des informations qu’ils regroupent, rassemblent. Dis moi ce que tu cures, je te dirai qui tu es, en quelque sorte. Et ça cure, ça hashtag, ça partage, ça publie. En dizaines de millions par mois. Mes chiffres sur Scoopit n’ont pas encore rejoint Flipboard sur la publication des chroniques de ce blog, mais cela s’en rapproche.

« Curate the curators » : ils sont malins, nos deux dirigeants. « On ne peut pas empêcher, et on ne pourra jamais empêcher le (mauvais) bruit sur le web ». L’objectif est de répondre là aussi à une objection majeure de ce type de pratique, qui peut vite dériver et rendre la chose artificielle et ainsi voir les regards se tourner vers une formule plus fiable et plus stable. Les upgrades, chez Scoop.it, on sait faire. Le business model, on sait faire aussi, avec une offre « Pro », « Business » et « Entreprise », aux différences quoique subtiles, montrent toutefois que l’on a pas peur d’aller prendre dans le porte-monnaie des « accros » et des professionnels qui sont devenus utilisateurs à des fins de marketing non plus simplement personnelle, mais au delà.

Souhaitons donc leur l’infini. Et après on nous expliquera qu’il n’y a pas de French Touch dans le domaine du contenu sur Internet.., Si vous leur rendez visite, vous pourrez voir un peu plus loin des caliquots d’une autre startup du Sud Ouest qui s’américanise après un succès d’audience qui présage du bon, MobilesRepublic. Alors, on la fait cette capitale mondiale des contenus en France, avec tous ces ambassadeurs français du contenu présents à San Francisco et ailleurs ?