Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !
Il va de soi que ce titre est une grosse provocation, qui symbolise simplement mon incompréhension du rachat de la startup Caviar par Square l’année passée. Hormis s’assurer le fait de garantir une bonne qualité de livraison du déjeuner pour le Comité de Direction, les arguments utilisés notamment par Techcrunch sur le sujet ne m’ont convaincu en rien. Caviar est l’une de ces startups qui donc livre les repas à domicile dans une période qui se veut la plus courte possible. Square est une startup qui délivre une solution de paiement. D’ailleurs, Techcrunch n’explique rien, à part vous balancer des millions de dollars à la figure, comme bien souvent.

La news dans tout ça, c’est Uber que cela concerne. Car dans ce développement d’activité, il y a du sens. J’ai eu une décharge électrique récemment en comprenant ce qu’Uber pouvait devenir. Non pas seulement un empêcheur de tourner en rond d’individus comme en France par exemple, comme ces fils d’industriels né avec une cuillère d’argent dans la bouche du style de Monsieur Nicolas Rousselet, et de ses amis lobbyistes et politiciens de tout bord. Non pas seulement une alternative aux chauffeurs de taxi dont on ne veut plus, sauf si jamais vous dirigez une entreprise publique, comme, au hasard, l’INA par exemple. Mais une « logistic company ». Une boîte de logistique, tout simplement. Le chauffeur au bout de son application mobile n’est certainement que le début d’une aventure industrielle qui peut aller loin.
Uber vient donc de lancer UberEATS, un service de livraison de repas, sur Chicago et New York. Ce service prend la suite d’UberFRESH, qui a fait ses preuves sur Barcelone et Los Angeles. Si jamais vous vous trouvez dans les zones de livraisons, vous verrez apparaître la signalétique, vous pourrez sélectionner le menu et payer en un clic, comme à l’habitude avec Uber. La capacité de développement géographique a été une des réussites d’Uber, et j’ai le sentiment que l’on n’a pas fini de se faire UberISER.
On fait les paris ? Qui pourrait bientôt se faire UberISER ? Les paris sportifs ? Les massages a domicile ? L’arrosage de vos plantes pendant vos vacances ? Sortir le chien par temps de pluie ? Je crois Travis Kalanick de toutes les postures possibles, il y a du Steve Jobs dans ce jeune homme, avec une je ne sais quoi d’Elon Musk.
En tout cas, ce service de livraison, c’est du caviar pour Uber, qui va j’en suis sûr créer bien des maux de tête à des startups comme celle de mon ami Bastian Lehmann, CEO de la société Postmates qui est en train de s’appliquer à réaliser les mêmes prouesses d’exécution d’Uber dans le développement de son service à travers le territoire Américain, clés de la croissance de l’audience, des chiffres et de la valorisation (d’ailleurs, naturellement, les deux se connaissent). Ce type de croissance coûte cher, et comme ça sent la fin des soldes des levées de fonds dans la Silicon Valley en ce moment, il est urgent de se presser à prouver que tout va bien et qu’il faut encore plus appuyer sur le champignon, recruter, et élargir la voile financière.
Beau coup en tout cas de la part d’Uber, dont on n’a pas fini de parler. Malheureusement pas pour compenser les licenciements liés aux difficultés économiques de MitryGlobal ou de Norbert Dentressangle, dont les dirigeants n’ont pas su adapter l’outil de production aux temps modernes. En attendant, Uber se sent pousser des ailes.
PS : Vous savez que l’on peut commander un taxi depuis l’application Uber sur San Francisco ?!
Mardi 28 avril 2015
A demain pour la suite…
Un commentaire sur “L’actualité High-tech du jour : Uber veut concurrencer Square”