Les (vrais) secrets de la Silicon Valley

J’ai ouvert « Le Journal de la Silicon Valley », un blog hébergé par Lexpress.fr, en 2012 car j’étais las de lire les écrits du patron de l’Atelier BNP Paribas San Francisco de l’époque (pas celui qui l’a créé quelques années avant, qui m’avait bien fait marrer avec son « web métisse » qui, j’imagine, avait fait un grand plouf… n’est pas visionnaire qui veut, et il est depuis parti gagné des « dollars oligarches » en Ukraine) qui promouvait la Silicon Valley sans véritablement rendre compte de ce que je pouvais y voir. Quand j’y publiais un article, il fallait se plonger dans la rubrique « Tech » pour le trouver. C’était cool.

Mes années dans la Silicon Valley, où je me suis progressivement installé après ma première visite en novembre 2007, ont toujours été pour moi une sorte d’aventure et une forme d’apprentissage professionnel continu… C’était en quelque sorte devenu un MBA sur le terrain (j’avais imaginé à l’époque en faire un auprès d’une université en Espagne). Mes premiers voyages réguliers se sont transformé progressivement en installation définitive. Enfin, pour le moment.

Je n’aurai jamais le diplôme de la Silicon Valley, c’est une histoire en mouvement constant. On n’en fait jamais vraiment le tour, même si son territoire est géographiquement délimité.

On m’a souvent présenté comme « journaliste », notamment du fait de ce statut de blogueur qui vous permet d’avoir l’étiquette de média, d’être invité gratuitement aux conférences, et d’écrire un peu tout ce que l’on veut. J’avais toutefois un contrat moral avec L’Express, dont j’avais rencontré le directeur adjoint de la rédaction de l’époque grâce à un ami journaliste (un vrai). Rendre compte a toujours été pour moi essentiel, même avec les petites histoires que je racontais avec une certaine naïveté sur mon blog personnel depuis 2007. C’est important d’imaginer que des personnes vont tomber sur ce que vous avez écrit et des conséquences que cela peut avoir. J’ai touché de près cet inconvénient une fois, et j’ai appris que cela avait une importance que l’on n’imaginait pas au moment d’écrire, quelque soit la sincérité que l’on y dépose.

Alors quand il s’agit d’écrire sur la Silicon Valley, un thème si facile à citer pour se garantir une audience certaine… J’ai estimé la responsabilité encore plus grande, et j’ai donc publié, publié, publié pour parler de la « tech » en général, des startups, dans la Baie de San Francisco et au delà, car il faut le reconnaître : l’innovation n’est plus une exclusivité de cette région du globe. J’aurais l’occasion d’en discuter la semaine prochaine avec un membre de l’équipe de capital risque de Google à Mountain View dont j’avais quelque peu remis en cause la vision sur Twitter il y a quelques semaines. Juste pour le fun, il gère quelques millions en portefeuille, pas moi.

Écrire avec sincérité, c’est écrire avec responsabilité et donc avec honnêteté. J’ai écrit dans les colonnes de mon blog pour apporter une autre vision des innovations portées par les startups, pour raconter autrement les histoires des entrepreneurs du crû, développant ici un prolongement de leurs études à Stanford, à Berkeley, et narrer les aventures de ceux venus d’ailleurs pour trouver la source de financement dont ils auraient certainement besoin, ou enfin pour se frotter aux cadors du coin, pour profiter de la douceur de la Californie du Nord, que sais-je. Les raisons ne manquent pas pour se motiver à venir jouer sa partie dans ce business playground compétitif qui a frappé bien des imaginations depuis quelques générations, et cela continue encore. Enfin ça s’est arrêté depuis mars, mais je ne m’inquiète pas, le traffic de SFO va reprendre de plus belle dans quelques mois, j’en suis sûr.

Les ouvrages francophones sur le sujet ne manquent pas. Des plus anciens, comme « Les Français à San Francisco » par Daniel Levy en 1884 (je suis collectionneur dans l’âme, et je l’ai, ce bouquin !), « En Amérique, de San Francisco au Canada » par Jules Huret en 1905 (je l’ai aussi), « L’Amérique insolite » d’Yves Grosrichard (un journaliste, lui aussi) en 1959 (je les ai tous !), aux plus opportunistes comme « San Francisco: La ville où s’invente l’avenir » par Jean-Claude Cuzzi en janvier 1985, « À la conquête de la Silicon Valley » par Jean Rauscher et Sylvie Marc en 1999, « Les secrets des entrepreneurs de la Silicon Valley » par Guillaume Villon de Benveniste en 2016 (un autre grand voyageur dans la Baie, hum hum), « Made in Silicon Valley » par David Fayon en 2017 (mazette, quelle préface…). Les donneurs de leçons sont au rendez-vous avec « La nouvelle servitude volontaire » par Philippe Vion-Dury en 2016, et aussi les plus documentés comme le numéro 192 de la revue « Le 1 » sur la « Silicon Valley, son univers impitoyable » en mars 2018, ou la revue « Esprit » de mai 2019 sur « L’Idéologie de la Silicon Valley ».

Il y a ceux qui m’ont servi comme « Start-Up : ce que nous pouvons encore apprendre de la Silicon Valley » par Hervé Lebret, auto-publié en 2007, ou encore Pascal Baudry et son « Francais & Américains : l’autre rive  » publié en 2003, avec qui j’ai pu brièvement discuter de mes futures activités à San Francisco lors de mes premiers allers-retours il y a maintenant plus de 10 ans.

Il y a eu « La puce et les géants » par Éric Laurent, en 1983, qui m’a inspiré alors que je me destinais à devenir programmeur informatique. Livre qui m’a poussé à venir à San Francisco plus de vingt ans après…

Il y a aussi les romans comme « Et si c’était vrai » par Marc Levy publié en 1999 dont les droits seront rachetés par Steven Spielberg pour donner naissance au film « Just like Heaven« . Justement, je pense que la frontière entre le roman et le travail journalistique est certes une mince feuille de papier mais qui mérite toutefois un soupçon d’honnêteté.

Mon blog n’était pas censé se poursuivre jusqu’à ce que je tombe par hasard sur cette vidéo de Konbini mettant en avant un certain Loïc Hecht et son livre sur le syndrome de Palo Alto, paru en janvier de cette année, qui m’était totalement inconnu à ce jour.

J’ai cessé de m’intéresser à ce que les Français peuvent écrire ou dire sur la Silicon Valley. Comme je l’ai écrit plus haut, c’est certes un sujet très vendeur. J’ai moi même fait partie des ces offreurs de voyages d’études dans la Silicon Valley dans mes premières années ici, et j’y ai vécu de cette activité. Je n’ai toutefois jamais vraiment touché le rêve Américain du fait de ces voyages (je veux dire : coté pognon), avec ces meetings organisés par dizaines, tant je me suis senti responsable d’une certaine forme de légitimité nécessaire pour le faire, c’est à dire faire de façon à me rendre quelque part utile dans le parcours de la « learning expedition », en me transformant en quelque sorte prescripteur des entreprises locales, espérant un retour business de la part des visiteurs pour les différents hôtes sollicités et intéressés par l’idée de rencontrer de potentiels clients. Même en ayant travaillé pour des entreprises françaises de taille significative sur de tels projets, par exemple, entre autres, au service des membres d’une grande famille d’entrepreneurs assez connus, en mettant en relation des startups ayant la meilleure adéquation possible en terme d’offres par rapport aux besoins que pouvaient avoir ces entreprises, j’avoue que cela n’a jamais vraiment fonctionné, et les meetings ont souvent fini en impasse. Trop de « learning », et pas assez de transformation de business (ce qui n’est souvent de toute façon que synonyme d’une certaine forme de consulting sans impact) . Cela s’explique, mais ce n’est pas vraiment l’objet de mon propos ici. C’est juste pour situer le contexte, et comment je vois l’utilisation de la « Silicon Valley » selon une certaine forme de sincérité et d’éthique.

Écrire un livre, je sais ce que cela représente en terme de travail. Je ne sais pas ce que c’est que de vivre de ses écrits, je n’ai jamais été rémunéré pour mes articles (à part une fois pour être précis, avec un ordinateur portable à la clé). J’imagine qu’il y a un fort enjeu à écrire un livre pour ceux dont le métier est de vivre de ce que l’on écrit (vous me suives toujours ?). Cela fait un an que j’ai entre les mains un projet de livre, imaginé lors d’un voyage en train effectué depuis la gare d’Emeryville, Californie, vers New York, en quatre jours, trois nuits et quelques heures avec un ami photographe dont les clichés feront partie de l’oeuvre, mélangeant mes articles de ce « Journal de la Silicon Valley » avec quelques témoignages additionnels remis au goût du jour. Pas nécessairement pour faire de l’argent (au moins pour rembourser le coût du voyage pour nous deux), mais pour témoigner de cette Amérique méconnue de tant de Français, et malheureusement de certains qui en parlent. Mon ami et moi avons fait le pas de prendre la citoyenneté (lui, bien avant moi), et je trouve qu’il est encore plus important de témoigner sur elle, d’expliquer ce qu’il est possible d’expliquer pour éviter les clichés « à la va vite » de gens qui par exemple viennent faire un tour dans la Baie et prétendent ensuite vous raconter l’histoire. Surtout quand il y a des prétextes journalistiques pour écrire un roman.

Et là, j’en reviens à cette vidéo de Konbini, média qui a le droit de vivre de son contenu mais dernier endroit où j’irai chercher une certaine forme d’information après avoir été quelque peu familiarisé avec leur style éditorial. Ton livre, Loïc, franchement, tu peux écrire ce que tu veux, et je te souhaite de gagner plein d’argent avec. Je te souhaite d’avoir aussi Steven Spielberg qui vienne te racheter les droits d’auteur pour en faire un film. Je suggèrerais de prendre James Franco comme acteur. D’ailleurs, il a, lui aussi, écrit un livre qui s’appelle « Palo Alto ». Il est né à Palo Alto. Il n’est pas venu, plusieurs fois, pendant trois à quatre semaines pour raconter « les fameux secrets de la Silicon Valley », depuis 2015, non, attendez, 2014. Il y a grandi.

Bon, on va arrêter le suspense, deux films ont déjà été tournés, inspirés de son livre. « Palo Alto » et « Memoria », si ça t’intéresse. Tu pourrais apprendre des trucs ?

Tes secrets de la Silicon Valley, Loïc, mériteraient, selon ce que j’ai entendu sur cette vidéo de Konbini, quelques clarifications. Tu as du voir mes commentaires, je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire quelques lignes sur Youtube… Parce que dans le genre des gros clichés, tu as vraiment tapé fort. Très fort.

  • Le siège d’Amazon est à Seattle, dans l’état du Washington. Un peu plus haut, toujours sur la côte Ouest. Ce n’est plus la Californie, et encore moins la Silicon Valley. Ils ont des bureaux sur différentes villes que tu cites bien sûr. Mais ce n’est pas le siège. Juste histoire d’être précis, comme un bon journaliste que tu es.
  • L’histoire des bus : c’est évident que tu es surement arrivé au moment ou l’affaire faisait un peu de barouf. Mais cela ne date pas d’hier, c’est une longue histoire et il est dommage que tu t’arrêtes à cet incident qui n’a pas été poursuivi d’effets sur une plus longue période je parle de ce mouvement précis). À part changer quelques modes opératoires sur les arrêts de bus des boîtes de la tech dans la ville de San Francisco, mais j’ai sans doute oublié quelque chose… Il y a eu « Occupy San Francisco » aussi, juste en face de la Federal Reserve Bank sur Market Street, dans la Financial District. Tu vois où je veux dire ?
  • Mark Zuckerberg et sa maison de San Francisco… Loin de ses bureaux, genre, donc il dort pas dedans. La vache, quel secret. Et les maisons qu’il a acheté juste à coté, t’es au courant (sinon t’as loupé un scoop pour en remettre une couche) ? Et celles sur Hawaï, ça t’intéresse d’en savoir plus ? Et celles sur Palo Alto ? Que tu saches, il aime préserver son intimité, il a du pognon, et il achète des maisons, chers (ça fait marcher le commerce) et paye même des gens pour sa sécurité. Il est où le problème, Dude ?!
  • L’Apple Store dont tu parles, ce n’est pas le bon. La photo que tu montres est d’un magasin plus loin dans la rue qui a été ouvert bien après la mort de Steve Jobs, dont tu craches un peu dessus avec une certaine forme de mépris en citant les témoignages des fans de l’époque. Le cynisme, ça passe mal des fois, quoi que l’on puisse penser de la façon dont certains managent des entreprises dont des millions de clients utilisent les produits à travers le monde. T’as pas un Mac, Loïc ?
  • La création de Paypal : Peter Thiel est co-fondateur de Paypal (avec, devine qui… Elon Musk, Toto), et donc pas son fondateur unique, Paypal étant d’ailleurs objet de la fusion de deux startups…dommage, t’aurais pu parler de la Paypal maffia et taper un peu plus sur ce que tu sembles avoir désigné comme une de tes tête de turc préférées dans la Silicon Valley…
  • Soma (South of Market, pour faire cool), le coin des clochards ? Tu parles de Tenderloin ? Comprends pas, vraiment. C’était plein d’entrepôts et c’était un quartier chaud, c’est certain, il y a vingt, trente ans. Mais je crains un peu que tu te sois mis les pieds dans le tapis de l’histoire de la transformation de la ville de San Francisco.
  • Elon Musk n’est pas le fondateur de Tesla.
  • L’histoire d’Oakland et tes chiffres… Allez, j’abandonne, c’est pas grave.

« Chuis allé dans la Silicon Valley ». Bon, écoute, écris des romans, et franchement, du fond du coeur, vraiment, j’espère que c’est un succès. Quant à pousser une légitimité de journaliste pour justifier de la réclame sur des secrets dont certains sont quelque peu imprécis, de la part d’un journaliste, ça craint. Je dis ça, je dis rien.

La bande de terre, dont tu parles, elle a un siècle d’histoire. Du beau, du moins beau, mais bon c’est une histoire humaine comme d’autres, tu l’as dis en conclusion, tu as raison. Alors, en tant que journaliste, on a le droit d’avoir des opinions, mais pas la peine d’en faire un syndrome. Beaucoup de journalistes sont venus ici, et ils ne sont pas toujours les bienvenus, parce que les résultats sont souvent loin des promesses pour prendre un rendez-vous et du « rendre compte ». Il faut nous comprendre, on aime bien ce coin, et on aime aussi la précision. Parce que le Français il a besoin de mieux comprendre l’Amérique, sans parler de comprendre la Silicon Valley, qui est une sacrée affaire dans le paysage. Nous, les Franco-Américains, on aime les histoires bien faites, que veux-tu. C’est un peu chez nous, ici, alors tu comprendras qu’on aime la précision.

Quand tu reviens, pour trois ou quatre semaines, j’ai quelques belles histoires pour toi :

  • Morningstar Commune, ça se passe vers la fin des années soixante, au Nord de San Francisco, avec la vision de Louis Gottlieb sur l’impact des ordinateurs dans la société, ça va t’amuser, il y a des gens tous nus en plus,
  • Les essais de LSD sponsorisé par la CIA avec notamment l’Université de Stanford qui prendra part aux études,
  • L’histoire d’un entrepreneur anglais ayant fait ses études supérieures en France qui avait racheté une ancienne garnison de San Francisco pour en faire le temple des frissons…

Sans rancune, Loïc, passe prendre un café à la maison quand tu repasses pour la suite de ton bouquin. Après le syndrome, c’est quoi ?

L’actualité High-Tech de la semaine : Theranos, Apple et Saleforce and co, le NASDAQ, Trump et Walmart

Photo by Patrick Tomasso on Unsplash

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Ça dégaine pour Theranos

Elizabeth Holmes, CEO de Theranos

Suite et fin de l’histoire avec la startup Theranos, star des années Techcrunch en 2014, avec la SEC (US.Securities and Exchange Commission, le « gendarme de la Bourse » américaine) qui charge Theranos, la fondatrice Elizabeth Holmes, et l’ancien président Ramesh Balwani de fraude. La compagnie et Holmes ont accepté les accusations sans toutefois admettre d’avoir effectué des actes répréhensibles. Holmes paiera une amende 500.000$, et sera interdite de servir dans certains rôles au sein des entreprises publiques. Elle devra retourner les 18,9 millions d’actions restantes qu’elle a obtenues pendant la période de fraude; et renoncer à son droit de vote de Theranos en convertissant ses actions ordinaires de catégorie B en actions ordinaires de catégorie A (c’est technique, mais précis, mon cher Watson). De cette façon, si Theranos est acquise ou liquidée, Holmes profitera pas de fruits de la vente à partir du moment où au moins 750 millions de dollars auront été restitués aux actionnaires de Theranos. Balwani, quant à lui, fera face à des accusations devant les tribunaux.  Quant tu es Président d’une société aux États-Unis, tu as plutôt intérêt à faire attention à ce qui se passe en son sein. Voire éviter de pousser un peu trop Mémé dans les orties, en exigeant de tes employés à faire ce que l’éthique réprouve. En tout cas, mieux vaut avoir des compétences dans le secteur du médical : le software a beau « manger » le monde, mieux vaut se méfier des leçons bien connues des amateurs des fables de La Fontaine (genre jouer avec le feu – sic). La SEC allègue que Theranos a amassé plus de 700 millions de dollars durant la période de fraude. Quand même. Tout est parti d’un article du Wall Street Journal (et oui, certains journalistes font leur job sur les sujets tech). Ces braves gens ont tout de même levé plus du milliard de dollars pour cette société créée en 2003. Comme quoi, lever des fonds, ça ne prouve pas toujours le bienfondé de ceux qui les lèvent.

C’est le jour des courses dans la Silicon Valley

Money, money, money!

La même semaine, ce n’est pas moins de 3 rachats de startups qui ont été annoncées par les stars de la Bay Area. Tout d’abord Apple, qui a racheté la startup développant Texture, un kiosque numérique offrant un accès illimité à un catalogue de magazines. On imagine bien ce qu’Apple compte en faire. Salesforce rachète CloudCraze, plate-forme développé dans l’écosystème de Salesforce proposant une suite d’outils de vente et de marketing. Ne cherchez pas le montant, c’dest de toute façon certainement moins chez et plus rapide que de développer le truc soi même. Dans la catégorie des moins connus, il y a la société de spécialisée informatique Palo Alto Networks acquiert la société de solutions de sécurité dans le cloud Evident.io. Comme son nom de l’indique pas, la société Palo Alto Networks est basée à Santa Clara : ça, c’est pour les grands fans de la Silicon Valley, et les précieux quant aux détails historiques. Les heureux propriétaire de la startup Evident.io vont se partager $300 millions avant impôts, pour une levée totale de $49 millions. Not bad. Un joli coup pour un de ses investisseurs, In-Q-Tel, qui n’est rien d’autre que… la société effectuant des investissements pour le compte de la CIA. Oui Madame. Quoi ? Vous avez dit ? Et la GDPR dans tout ça ? Euh… Tiens, en parlant de GDPR, la société d’information financière  Experian, bien connue pour son système informatique en forme de gruyère (petit rappel pour les non initiés ici) acquiert la société basée au Royaume-Uni ClearScore, spécialisée dans l’aide aux prises de décision financières pour les particuliers, pour $385  millions. Souhaitons que l’audit informatique ait été fait par des gens sérieux.

Qui n’en veut du NASDAQ ?

Photo by Jakub Gorajek on Unsplash

La course à l’IPO continue. Bien que les résultats de l’introduction en bourse au temple des valeurs technologiques au NASDAQ ait fait les preuves que c’est toujours bon qui s’en occupent, et un peu moins pour ceux de l’autre coté de la barrière, cela n’arrête pas le flux des prétendants dont peu de gens on entendu parler, et comprennent encore moins ce qu’ils font pour aller chercher les patates et faire ding dong avec la cloche (une vieille tradition locale). Voyez un peu : la société de sécurité informatique Zscaler fait récemment son entrée dans le Nasdaq. La nature de leur activité est aussi compliquée à comprendre que le fait d’essayer de prononcer le nom de la société sans postillonner.  Déposé confidentiellement pour $100 millions l’été dernier (les cachotiers…), l’offre avait initialement prévu de vendre des actions de 10 millions d’actions au prix de $10 à $12 chacune, avait ensuite élargi le placement à 12 millions d’actions de 13 $ à 15 $ chacune, selon le bon principe disant que qui peut le plus, peut le moins. N’est ce pas. Finalement évalué à 16 $ par action, évaluant de fait la société à 1,9 milliard de dollars, négociation fut ouverte à 27,50 $ par action, permettant ainsi à l’entreprise d’amasser 192 millions de dollars. Bon, pour la plus-value pour les boursicoteurs, faudra attendre un peu. Et pas plus tard que cette semaine aussi, la plate-forme d’automatisation d’abonnement pour les entreprises Zuora vient à son tour de candidater pour la Bourse de New York sous le symbole ZUO, après avoir levé 242 M $ à ce jour. L’histoire ne dit pas quel est le chiffre d’affaires de Zuora (on y parle de volume de contrats gérés, en bon nombre, c’est certain), et encore moins si l’entreprise est profitable. Et ce sera bientôt le cas de Spotify, qui sera introduite en bourse le 3 avril prochain, dont on peut bien se demander si un jour cette entreprise gagnera finalement de l’argent. Les pertes sont proportionnelles à la croissance d’augmentation du chiffre d’affaires ! Enfin, Dropbox vise à lever près de 650 millions de dollars, selon un récent un dépôt à la SEC montrant que la société prévoit d’offrir des actions 36M à 16 $ à 18 $ chacun. C’est le moment de péter votre Livret A.

V’la Trump qui fait de l’interventionnisme !

Le Président des États-Unis d’Amérique

Le président Donald Trump a tué le projet de rachat de Qualcomm parBroadcom, invoquant des problèmes de sécurité nationale, selon un communiqué publié lundi par la Maison Blanche. « Il existe des preuves crédibles qui portent à croire que Broadcom Limited, une société anonyme organisée en vertu des lois de Singapour (Broadcom) … en exerçant le contrôle de Qualcomm Incorporated (Qualcomm), une société du Delaware, pourrait prendre des mesures qui pourraient compromettre la sécurité nationale des États-Unis « , indique le communiqué. Bon, tout ça, c’est une histoire de semi-conducteurs qui veulent être calife à la place du calife, qui cherchent la taille critique tout en faisant les beaux jours des banques et avocats d’affaires. Comprenez bien, ces gens là n’ont pas de weekends et il faut bien qu’ils trouvent des trucs à faire, des coûts à réduire, que sais-je. Forbes a déjà fait le boulot d’expliquer les raisons du truc, alors allez donc voir . C’est sûr que de voir Qualcomm passer sous un pavillon autre qu’Américain, ça lui a foutu les jetons au grand Donald. Qualcomm est une des gros employeurs de la région de San Diego, en Californie du Sud (dans les 30.000 et quelques), une des régions où se concentre l’industrie de la Défense Américaine. C’est certain que ça fait drôle de voir une telle implication du pouvoir exécutif Américain se mêler des affaires privées, mais il faut reconnaître que Trump n’avait pas encore appuyé sur tous les boutons qu’implique sa fonction, dont celui de passer pour un bon père socialiste. Voilà, c’est fait. Du coup, ni une ni deux, l’ancien président de Qualcomm, Paul Jacobs, travaille sur une offre d’acquisition de la société, rapporte le Financial Times, informant le conseil d’administration de Qualcomm de ses projets et ayant déjà approché un certain nombre d’investisseurs, y compris SoftBank. Pas des Américains ça, il a pas suivi, Paulo…

Retail is not dead!

Photo by Aquib Akhter on Unsplash – Les clichés ont la peau dure

Les grands gourous du Retail et les Rois de la Transformation Numérique vous l’annoncent à tord et à travers : Amazon va tuer tout le monde. Et tout ça. Pendant ce temps, et bien les gros bras du métier comme Walmart font leur vie, et surtout leurs courses. Walmart est en pourparlers pour investir 7 milliards de dollars dans l’entreprise de commerce électronique Flipkart. Basée en Inde, l’opération permettrait à Walmart d’acquérir environ un tiers de la société, ou encore Walmart achèterait 40% de Flipkart. Ça papote encore sur les centimes. C’est sûr qu’à coté les annonces du père Bompard, ça ressemble à des pets de souris ! Le marché Indien intéresse pas mal de monde, à savoir Amazon notamment avec l’ami Bezos qui veut investir $5 milliards sur un marché de 1,3 milliards d’habitants. Ça en fait du monde qui va fait ses courses. Créé en 2017, Flipkart fait $3  milliards en chiffre d’affaires, emploie 33,000 employés. Il semblerait qu’une partie des entreprises de l’écosystème de Flipkart soient enregistrées à Singapour. Ça ne m’étonnerait pas que Donald vienne mettre le bout de son nez dans cette histoire, on ne sait jamais avec lui, il est tellement surprenant. Walmart investissant des milliards hors des États-Unis, au lieu de créer de l’emploi sur le sol américain, pensez vous !

 

L’actualité High-Tech de la semaine : deadpool ou presque, Mozilla, Text925, Google, et la musique

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Lundi : lundi noir pour les startups

DeadpoolDeapool, c’est la fosse commune des startups. Pour bien comprendre ce que signifie de se lancer dans le monde des startups, et bien c’est se prendre un échec de plein fouet sans pouvoir chercher d’excuses ou d’autres moyens pour continuer. Ça a été le cas pour Next Step Living qui vient d’annoncer un arrêt subit et définitif de ses activités après avoir reçu 85 millions de dollars, ce qui fait tout de même un sacré paquet de pognon qui s’est envolé. La startup était toutefois sur un sujet plutôt sensible pour le grand public, a savoir dans l’audit énergétique de la maison ou des bâtiments en proposant des diagnostics et également une palette de services, mais cela ne suffit pas toujours. 2008 à 2016 : plus de 300 personnes désormais sans emplois… Comme quoi ça n’arrive pas qu’en France, et on ne va pas pour autant les retrouver défiler dans la rue ou aller pointer aux ASSEDIC ; la couverture en Californie n’excède pas 26 semaines dans le meilleur des cas, avec une indemnisation de $450 par semaine maximum… Le montant vous pousse à trouver une solution très vite, ou bien c’est l’assurance d’avoir de gros problèmes très rapidement… du style être obligé d’aller piocher du coté des food stamps, les Restos du Coeur locaux. Parce que le prix des loyers, ici, c’est bonbon. Plus de chances pour Jumio, une société de paiement et de vérification d’identités sur Internet, qui se voit dans l’obligation de faire appel à un Robin des Bois d’un certain genre, à savoir le co-fondateur de Facebook, Eduardo Saverin, visiblement de retour aux USA après un petit exil fiscal à Singapour qui a du bien se passer pour lui. Ce retour va lui donner la possibilité d’aider la startup à remettre en marche ses actifs, et d’autres startups comme la société de règlements sur Internet Transferwise d’éviter de se retrouver fort mal dépourvue… L’objectif d’un entrepreneur et d’une entreprise est de résister aux aléas qui peuvent parfois prendre l’apparence d’organisations administratives qui n’ont pas le même penchant pour la sauvegarde de la personne morale, qui reste la seule solution connue à ce jour face au fléau du chômage qui reste le problème majeur du 21e siècle.

Mardi : mardi noir pour Mozilla

MozillaBon, en fait, on en a vu d’autres avec Mozilla. C’est comme le modèle Open Source, toujours en train de vivre aux crochets d’un web qu’ils sont censés purifier et de personifier, ça s’accroche aux branches du net. Mais personne ne veut vraiment bâtir un meilleur Internet : c’est du pognon qu’il faut, on n’est pas là pour enfiler des bits ou des octets. Alors bon an mal an, Mozilla perçoit ses cotisations de Google et des autres, essaye de sortir des nouveautés (ils en ont accroché de beaux trophées, d’ailleurs, dans l’histoire du web), s’essaye au mobile en vous annonçant le joyau du mobile sain de composant et d’esprit lors du Mobile World Congress à Barcelone. Et puis zou, fait le coût de l’accordéon parce que, vraiment, on leur a rien demandé à Mozilla pour nous vendre leur sorte de smartphone qui avait une bien drôle de tête. Faudrait faire un peu d’études de marché et d’école de design avant de s’entêter. Mais, pas grave, parce que comme tout le monde en ce moment, quand il n’y a plus de perspectives dans le mobile, on se rappelle que le smartphone est un objet connecté alors ce n’est pas bien compliqué de recycler tout ça dans l’IoT comme on dit dans les salons branchés. Et ça, croyez bien, à en juge par le bazar que j’ai pu constater lors du CES à Las Vegas en Janvier dernier, on va vous en faire bouffer, de l’objet connecté : à toutes les sauces, de toutes les couleurs, sans trop savoir si vous en avez besoin, comment vous en avez besoin, quand vous en auriez besoin. Ça me rappelle une certaine fourchette intelligence, star d’un CES, qui n’est pas allé beaucoup plus loin que les spots de TV où elle a brillé de mille feux pendant quelques semaines. Je fais confiance aux équipes de Mozilla pour nous évangéliser les produits connectés de demain qui ne vont pas mettre en danger la confidentialité de vos informations, tel un chevalier en croisade dans un monde qui se fout depuis bien longtemps de savoir quel pourrait être le standard qui va satisfaire tout le monde. Au moins il pourront garder les beaux bureaux en face de la Baie de San Francisco.

Mercredi : un petit coup de SMS pour un boulot avec Text925

Text925Allez, on va être un peu plus léger pour ce troisième jour de la semaine avec la startup Volley, basée à Menlo Park tout à coté des investisseurs, une boutique de développeurs qui développe des applications, qui ont entendu les éclats de voix de mon ami Paul Duan qui pense que l’on ne s’attaque pas assez au problème du chômage (et il s’en occupe depuis des mois maintenant). Enfin, surtout, on ne donne pas assez d’outils aux personnes en recherche d’un job, parce qu’il paraît désormais assez évident que le travail ne se trouve plus sous le sabot d’une agence de recherche d’emplois. On a un peu oublié que les outils sont là, à commencer par le téléphone portable, celui dont on a parlé ci-dessus, et qui reste l’éléments essentiel de rapprochement des gens entre eux : l’arme utilise pour se connecter et trouver ce que l’on recherche. Text925 est un outil tout simple : l’utilisateur donne son code postal, son numéro de téléphone et il va pouvoir communiquer par SMS pour envoyer ses informations et répondre à l’opérateur de la société qui va se charger d’aider la personne à trouver un boulot. C’est simple, c’est gratuit, on ne leur a rien demandé mais il y a surement quelque chose qui a du déranger la startup pour se décider à se lancer dans cette espèce de quête humanitaire. Il faut être honnête, je ne comprends pas toujours quelles sont les motivations de ces jeunes entrepreneurs technologiques, mais en même temps, c’est à l’image de leur âge, de leurs rêves et ambitions. Si ce n’est pas eux qui le font, qui à leur place, quand on voit que rien n’a vraiment changé depuis la création de Pôle Emploi en France en 2008, sans parler de ses ancêtres précédents (on remonte à 1958). Vive les petites boutiques du mobile ! et avec Text925, pas de blablabla, ça reste de l’huile de coude, l’intelligence artificielle de la plateforme n’est pas pour aujourd’hui. Je me suis inscrit, alors a suivre !

Jeudi : Google, un coup en retard dans la voix

Google

Alexa a la grosse cote en ce moment. Elle parle dans de plus en plus dans ls foyers Américains. Et par voie de conséquence, on parle de plus en plus d’elle. Ils sont comme ça chez Amazon : ce sont des commerçants dans l’âme, alors ils sont là pour faire du business. Ça veut dire penser client, usage, produit. Produit qui marche. Il a mis 15 ans à envoyer sa première fusée, le Jeff Bezos avec BlueOrigin, mais ça y est, elle vole et elle atterrit sans dégats. Bon, pas sur un bateau perdu dans l’océan, mais Jeff ce n’est pas Elon, il fait les choses simplement (vous avez sans doute vu l’atterrissage de SpaceX). Donc, je parlais de ceux comme amazon qui font du business. Et puis il y a les autres, qui essayent tout ce qui bouge, et aime bien regarder ce qui marche chez les autres. Ça y est, Google travaille en secret sur un appareil d’assistance contrôlé par la voix, mécontent de voir que sa pépite achetée à prix d’or Nest souhaitait collaborer avec Amazon. Ça semble rassurer un peu plus les utilisateurs, qui se méfient visiblement plus de Google qu’Amazon pour installer une sortie d’espion dans son salon qui va répondre au doigt et à l’oeil aux questions du petit… mais qui sait si les sons ne peuvent pas également devenir sortant… Quel débat incessant, que cette foutue donnée. Surtout que quand on parle chez soi, on fait surement moins attention que lorsque l’on tape sur un clavier. Donc Google travaille à rattraper son retard, tout seul, et sans son Nest aux claviers.

Vendredi : les milliards perdus de l’industrie musical

En avant la musique !Spotify vient encore nous faire le coup de nous annoncer un nouveau cap dans le nombre de ses abonnés : 30 millions. Quelle réussite, cette nouvelle génération d’acteurs dans l’industrie de la musique, qui nous amène tout ça tout seul sur nos PC, nos Mac, nos smartphones, nos écrans connectés. Imaginez un peu les royalties que tout ce beau monde. Spotify, Apple Music, Youtube peuvent rapporter. Des milliards vous dites ? Stop ! Le montant évalué aux États-Unis est de $385 millions pour l’année 2015. Moins de $400 millions pour du gratuit, de l’infini, de l’illimité, à perte de vue. Ramené aux nombres d’utilisateurs, ça donne quoi ? Des centimes, peut être, ce n’est pas avec ces pouièmes que l’on va nous trouver le futur Miles Davis, le successeur de Radiohead quand ils vont prendre leur retraite. C’est sur qu’on gagne plus d’argent à louer son canapé sur Airbnb que de chercher à percer dans un monde plein de jeunes crétins que des millions de fans suivent tels des écervelés sur les réseaux sociaux. Ils n’ont pas de pension alimentaire à payer, eux ! Mais ce n’est pas tout : quand on apprend que le marché du vinyl, sur la même année, représente plus de $400 millions (416 pour être précis), on se dit qu’il y a une drôle d’histoire sur le fait de comprendre ce que les gens attendent vraiment par rapport à la musique. C’est vrai que c’est beau, un vinyl. Qui n’a pas passé des heures à écouter “We Will Rock You” en contemplant, les yeux un peu dans la vide, la pochette verte et ce robot avec les membres de Queen ensanglantés dans sa main ? C’est simple : le marché de la musique a vu des milliards de dollars s’évaporer grâce à cette nouvelle génération de plateforme qui a cherché comme souvent à aller plus vite que… la musique et qui aujourd’hui se bagarrent dans les salles d’attente des investisseurs pour aller chercher le revenu qu’il n’auront peut être jamais auprès du grand public, gavé de contenus devenus sans valeur, à consommer sans modération.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-tech du jour : y a des hauts, y a des bas

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

Les carrières et les fortunes dans la Silicon Valley ont des hauts et des bas… En ce vendredi 17 avril, 4 portraits, 4 destins…

Y a des hauts… Ted Ullyot rentre chez Andreessen Horowitz

Ted Ullyot

Inutile de le chercher sur Linkedin, sa place est plutôt sur Wikipedia. Petite fierté tricolore, Ted Ullyot  est passé par L’IEP en 1990-1991 (l’Institut d’Etudes Politiques). Il a notamment collaboré à la Cour Suprême, travaillé chez America Online, puis AOL Time Warner, à la Maison Blanche au service de George Bush. Chemin tout tracé pour finir chez Facebook en 2008, à l’époque où il n’y a que 100 millions d’utilisateurs, et va accompagner le réseau social dans les problématiques de confidentialité du fait de sa croissance en nombre d’utilisateurs, et mettre son grain de sel dans le procès contre les jumeaux Winklevoss, ou encore Yahoo! pour des histoires de brevets, entre autres choses. Il va désormais rejoindre  Andreessen Horowitz, la startup des Vcs de Menlo Park pour mettre son expérience au service de leur portefeuille de startups qui devront affronter bien des dangers dans le domaine légal ou de politique publique.

Y a des bas… Joe Fernandez quitte son poste de CEO chez Klout

Joe Fernandez

J’avoue n’avoir jamais vraiment compris où voulait en venir Klout avec son baromètre de réputation, et cela m’est arrivé souvent d’en parler… les réseaux sociaux sont suffisamment remplis par instant de stupidités et de prétentieux, inutile d’en rajouter. Lithium a tout de même rachetée la bête à une époque où elle était valorisée $164 millions, avec $40 millions précédemment levés. Joe a beau jeter des lasers rouges avec ses yeux sur son compte Twitter, ce ne sont pas les quelques perks qui peuvent m’être proposés par Klout tous les 36 du mois qui me feront changer d’avis que ce rachat n’a pas changé la vie de Lithium. Joe est parti voguer vers d’autres startups, je me dis qu’il descendra bien un jour de son arbre de Los Angeles pour venir re-taquiner quelques goujons VCs de la Silicon Valley.

Y a des hauts… Scott Forstal et ses 11% de Snapchat

Scott Forstall

Les hacks ont parfois du bon… Les fuites d’emails de dirigeants de Sony, publiés par Wikileaks, ont permis de découvrir le fait qu’un ancien haut responsable d’Apple détenait 11% de Snapchat. Scott Forstall a travaillé avec Steve Jobs et son Next, qui sera racheté par Apple en 1997, qu’il ne quittera en 2013 que pour des raisons que la rumeur accorde à l’impossibilité de collaborer avec d’autres importants cadre de la société, Tim Cook étant forcé d’arbitrer sur ce sujet. Il aura entre temps travaillé sur Safari, iOS, Mac OS X. Pas mal. Forcément, 11% est absolument exceptionnel, pour un homme qui aura vu passer pas mal de choses dans une entreprise assez exceptionnelle, à en juger par ses chiffres. Et c’est potentiellement $16,5 millions qu’il a en poche, à en juger la valorisation en cours de Snapchat. Not bad, il peut sourire le Monsieur.

Y a des bas… Andy Chen quite Tidal

Andy Chen

Bon Dieu que Tidal a pu faire du bruit ces derniers temps, suite au lancement digne d’un anniversaire de mariage au Club Med, avec ces amis starlettes. J’en ai parlé ici. La tempête a donc suivi, parce que naturellement, les veilleurs de technologie en retard d’un train comme souvent ont découvert ce service et n’ont pas compris ce qui se passait, ont donc commencé à brailler sur Twitter. C’est vrai que payer $20 pour un service qui coûte deux fois moins cher sur Spotify, il fallait se lever tôt ! Andy Chen a donc quitté Tidal tout récemment, mais je pense que ce cadre supérieur au profil sur Linkedin aussi long qu’une succession de médailles sur le plastron d’un Général de l’Armée Rouge en retraite ne devrait pas avoir trop de problèmes à se trouver son prochain job.

Vendredi 17 avril 2015

A plus pour la suite…

L’actualité High-Tech de la semaine : Google, Bay Dynamics, Handup, Quiqui, Caliber

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : touche pas à mes potes

On en parle souvent ici : recruter des ingénieurs tient du miracle… et du harcèlement (de la part des recruteurs…) ! Contrairement aux apparences, tous les meilleurs ne sont pas dans la Silicon Valley. D’abord parce que certains talents s’en foutent, et ne sont pas nécessairement prêts à faire le grand saut dans l’inconnu. Les États-Unis, et la Silicon Valley, ne sont pas forcément le rêve de tout développeur qui sait aligner des 0 et des 1 à la perfection. Pour des raisons familiales parfois. Pour la douceur de vivre de la France, des berges de la Dniepr ou la douceur du climat à Tel Aviv. Car oui, bon nombre d’ingénieurs de la Silicon Valley ne sont pas des américains, et la demande n’est pas satisfaite, donc il faut aller les chercher ailleurs ! Pour ceux qui sont prêts à faire le grand saut, arrive la gymnastique du visa, le casse-tête des startups, qui doivent jouer des pieds et des dollars en avocats pour recruter cette belle main d’oeuvre étrangère. Alors, la main d’oeuvre locale, on se l’arrache, à n’importe quel prix. Facebook est prêt à payer très cher à ce jeu là… il n’y a qu’à observer leur dirigeant en chef, il donne l’impression que le monde lui appartient. Google, Larry et Sergey, en ont marre que Facebook vienne piocher dans leur effectifs (Google sait très bien recruter, et ça reste une place sûre et enviée…). Ils ont monté une arme anti-Facebook : réagir dans l’heure à une offre faire à l’un de ses salariés par Facebook, avec  la possibilité d’une intervention soi-même de Larry Page ou Sergey Brin (voir les deux mon Capitaine). Cette pratique a été révélée dans le cas d’un procès visant Google, Apple, Intel et Adobe accusés par un panel de 64.000 employés de la Silicon Valley d’un pacte de non-agression de recrutement. Facebook, visiblement, n’en a que faire, d’aller piocher chez ses concurrents !

Mardi : souriez vous êtes filmés

 

Enfin bientôt un nouvel os à ronger pour nos amis syndicalistes français… à condition qu’ils comprennent quelque chose aux affaires d’Internet… Une startup qui s’appelle Bay Dynamics se propose d’identifier des risques informatiques potentiels au sein des systèmes des entreprises sur la base des comportements et des activités des salariés sur le réseaux informatique… La startup est une vieille de 2001, basée à San Francisco, vient juste de lever $8 millions auprès de… vous allez rire : Comcast Ventures. Oui, vous avez bien lu : le bras armé d’un des principaux câblo-opérateurs des États-Unis vient investir dans une startup chargée de faire la police sur les réseaux informatiques des entreprises… D’ici à ce que l’on accuse la NSA (via ce type d’acteurs fort complaisants en général) de s’infiltrer dans les cercles informatiques privés des entreprises… De plus, vous imaginez que ce truc se développe à l’export et que l’on vienne fouiner dans les connexions internet des salariés des entreprises françaises ? Et les acquis sociaux, Madame ? La possibilité de fouiner sur Internet pendant la pause déjeuner, vous en faites quoi ?! Il n’en reste pas moins que la sécurité informatique des entreprises reste un problème à régler de nos jours où il ne se passe pas une semaine sans qu’une société ne fasse part d’une intrusion non désirée. Le traffic de données a de bons jours devant lui… sans doute une stratégie d’écoute de marché de la part de Comcast.

Suivre Bay Dynamics sur Twitter : @BayDynamics

Mercredi : un peu d’humanité dans un monde de chiffres

Il arrive que le monde du capital risque fasse un peu preuve d’humanité. À savoir une belle brochette de riches personnalités de San Francisco et de ses environs se sont cotisées pour lever $850.000 pour un projet bien humain. Et par n’importe lesquels : le fond early stage SV angels, Ron Conway, le plus pappy des investisseurs de la région (aussi co-fondateur du fond SV Angels, comme ça il a misé deux fois), Marc Beniof, Monsieur Salesforce, le très glamour couple Banister (entre autres instigateurs du site Zivity.com…), et une autre douzaine ont donc investi ce qui équivaut pour eux à deux ou trois paquets de cigarettes. Dans quoi me direz vous ? Dans une startup, HandUp, qui permet de faire des dons aux malheureux et extrêmement nombreux sans domicile de San Francisco. C’est au total 200 sans foyers qui touchent environ $200 par mois. Ce qui n’était au début qu’un projet à-coté est devenu un projet à plein-temps. Bon, $200 par mois ne va pas très loin, surtout dans une ville où la drogue circule assez librement notamment dans ces populations touchées par la misère comme vous n’avez pas idée… mais il faut bien commencer par quelque chose, même avec des miettes de la part d’investisseurs qui d’habitude… Bref, restons positif, ce n’est que le début du combat. Je ne sais pas combien de san domicile vivent à San Francisco, mais je peux témoigner que sur les 6 dernières années, malgré la volonté de la ville qui veut prétendre au titre de la capitale mondiale de l’innovation, malgré le nettoyage opéré dans le Tenderloin, un des quartiers les plus misérables de la ville (installation des nouveaux bureaux de Twitter, Square, Uber, etc.), on trouve désormais des sans-abris un peu partout dans la ville, parfois dans un état dont vous n’avez pas idée en France, et le nombre de tentes installées dans certains quartiers continuent de fleurir (si je peux me permettre l’expression). Et c’est pareil dans certaines arrière-cours de la Silicon Valley. C’est pas gagné.

Jeudi : à quoi il sert le quiqui ?

San Francisco est vraiment une ville qui force l’imagination ! Une jeune startup qui répond au nom de Quiqui vient de lancer un nouveau service : livrer à domicile avec des drones des produits pharmaceutiques, moyennant $1 à rajouter au prix des médicaments eux-mêmes. Tout cela livré en un peu moins de 15 minutes.  Pour ceux que je vois encore ricaner avec le nom de la startup, sachez qu’en fait ça se prononce (kwi-key). Joshua Ziering est un CEO qui se prétend être un entrepreneur vétéran avec un flair pour ce qui n’est pas conventionnel. J’ai du mal à être d’accord avec la première partie, pour un garçon sorti de l’Arizon State University en 2012 (après 8 années passées à étudier le « creative writing », et dont le premier boulot, si j’en crois le réseau social Linkedin, était d’être chef créatif dans une quelconque société). Sur la seconde partie de sa bio, la livraison de produits par drone fait parler de lui depuis pas mal de temps déjà, on ne peut plus vraiment dire que c’est non-conventionnel… Je veux bien croire deux choses (toujours son profil sur Linkedin) : une passion pour les avions et hélicoptères télécommandés. Et une certaine forme d’esprit poétique, pour nous faire croire que « quiqui » peut se prononcer autrement que « kiki ». Je suis curieux de voir si ce nouveau service va vraiment décoller. Facile, celle-là.

Vendredi : marre de chercher sur Linkedin ? Essayez Caliber !


Vous êtes sans doute comme moi à passer vos journées sur Linkedin à la recherche du contact pour votre projet, du décideur pour votre prochaine vente, de l’ingénieur « devops » qui manque absolument à votre équipe technique. En se promenant sur le site web. on en a vite le tournis, avec toutes ces impasses à la Viadéo (le spécialiste national du spamming sur réseau social) qui vous demande de passer sur les comptes payants au moindre clic … il faut bien trouver le service payant qui va bien pour permettre à l’entreprise de faire de l’argent. Mais dans certains cas, on cherche simplement quelqu’un à qui parler, du fait de son expertise, de ses connaissances, sans forcément vouloir faire appel à une personne en particulier. Et franchement, essayer sur un forum ou sur Twitter, c’est un peu la bouteille à la mer. Je vous propose de découvrir Caliber, une nouvelle application iOS, qui propose de rechercher des professionnels selon leur  expérience. Vous pouvez consulter leur profil, extrait de Linkedin, qui synthétise plutôt bien les compétences professionnelles des individus. Ca peut aussi servir pour une recherche de talents d’un nouveau genre, si un recruteur veut s’amuser à aller chercher des profils bien précis. Il faudra tout de même attendre que l’application fasse son plein d’utilisateurs, ils sont encore loin des 300 millions de Linkedin. La personne contactée à le choix de ne pas donner de suite à la requête, ou bien commencer à chatter.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité de la High-Tech : Matterport, Uber, 137Ventures, Bop.fm, Privatize

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : la 3D c’est pour quand ?

Le monde qui nous entoure est merveilleux : tout en couleur, plein de formes, tout en 3D. Sa restitution numérique est absolument, définitivement, résolument plate, quel que soit l’appareil que l’on utilise (sa télévision, son téléphone portable, sa tablette). Rien n’arrive encore à reproduire cette magie du réel. Hormis les imprimantes 3D qui courent désormais les rues, et qui vont bientôt devenir un produit de consommation courante au train où vont les choses, il ne se passe pas grand chose. Enfin presque, il y a des société comme Movidius, dirigée par un Français à découvrir, Rémi El-Ouazzane, dont la société travaille à pousser les limites du hardware par les prouesses du software (ils participent notamment au projet Tango  mené par Google pour donner aux appareils mobiles une compréhension à l’échelle humaine de l’espace et du mouvement), par exemple. Et il y a Matterport, que l’on a déjà évoqué ici, développant une technologie permettant de « scanner » un lieu, des objets et de les restituer en 3D. Toujours présent, c’est désormais $16 millions nouveaux qui vont permettre  de poursuivre le développement commercial de la société qui pour le moment s’adresse aux photographes, aux sociétés évoluant dans l’immobilier… car ce joli joujou coûte tout de même la bagatelle de $4,500.

Suivre Matterport sur Twitter : @Matterport

Mardi : Uber recrute !

La Silicon Valley ressemble des fois au mercato du football, vous savez, la ruée des les transferts pour avoir chaque année la meilleure équipe. Les talents sont rares dans la Silicon Valley (du moins, la demande n’est pas satisfaite), alors il y a un vrai travail de harcèlement opéré par les « agents locaux », les recruteurs, qui deviennent à ce sujet la bête noire des ingénieurs, car tellement insistants. Un bon développeur qui s’est fait remarqué pour avoir développé une meilleurs application que, disons une société de la taille de Flickr, va vite être reconnu via le bouche à oreilles et se voir proposer des boulots tous les 3 jours. En ce qui concerne les talents reconnus et installés dans de belles positions chez Apple, ou Google (Facebook fait encore partie des chasseurs), dont les procédures de recrutement sont extrêmement difficiles et reconnues, c’est une autre bataille à haut niveau, et à ce jeu, il n’y a pas que Facebook mais aussi par exemple Uber, qui se montre tout à fait séduisant. La startup de San Francisco vient de recruter Chris Blumenberg, presque 15 années passées chez Apple, récemment en charge de Safari pour OS X et iOS, etdésormais Senior Engineering Manager chez Uber. Nouvelle suffisante d’un point de vue local pour faire ici l’objet d’une mention dans la rubrique des transferts. Les sociétés de San Francisco et de la Silicon Valley sont capables de tout pour acquérir un talent, une équipe. Quitte à racheter une société $3 milliards, comme ce fut le cas de Google avec Nest. Si, j’ose le dire. Posez donc la question à Tony Fadell ou Matt Rogers, co-fondateurs de la startup aux thermostats. Quant à notre ami Chris, Uber reste définitivement le bon choix du moment, avec probablement encore un petit peu de stock options disponibles, des fonds levés bien en suffisance, Google en back-up, une belle croissance en cours… un nouveau métier qui marche et que tout le monde attendait. Et des bureaux, mon dieu, que c’est joli chez Uber ! Ca vous tente ?!

Suivre Uber sur Twitter : @Uber

Mercredi : le chiffre 137

Je m’étais amusé du sympathique coup de pub de la triplette  Marc Simoncini-Jacques-Antoine Granjon-Xavier Niel qui il y a un an avait proposé de verser 25.000 euros à 101 startups dirigées par des moins de 25 ans (ça fait tout de même 2,5 millions d’euros, mais bon le coté Père Noêl, vous savez…) . Silicon Valley est définitivement une autre planète. Ici, c’est le chiffre 137 qui va porter bonheur avec la société 137ventures qui vient de lever $137 millions afin de prêter à ces malheureux entrepreneurs de startups de las Silicon Valley forcés de rester plus longtemps qu’ils n’imaginent dans la salle d’attente des milliardaires ayant joué à la course à l’IPO. Non, ce n’est pas le nom d’une nouvelle hormone censé rendre plus riche, mais le terme un peu barbare pour désigner l’introduction en bourse (au NASDAQ pour les plus ambitieux), et qui transforme votre contrat de travail, des années de sueur, er votre portefeuille d’actions préférentielles en un JACKPOT à faire rêver ! 137ventures a ainsi parmi ses clients la crème de la crème de la Silicon Valley pour qui le standard de vie doit naturellement correspondre à celui du voisin qui, lui, a déjà réussi. N’oubliez pas qu’aux États-Unis d’Amérique, tout est dans l’apparence. Et ici comme ailleurs, c’est bien connu, on ne prête qu’aux riches.

Jeudi : Bop, bof

Une belle journée dans le monde des startups : 2 fonds dont Google Venture en Europe qui ouvre le robinet pour $130 millions, prêts à être servis bien chauds, et de l’autre coté $70,4 millions levés par des startups ici et là (aux États-Unis essentiellement). Le capitalisme a la peau dure, le fantôme de la bulle internet rôde, et la caravane passe. Et rien ne change, dans un monde où les filons des idées qui vont changer le monde semble intarissable. L’industrie de la musique a été plus que bouleversée, avec des labels en difficulté comme bon nombre d’acteurs dans le domaine des médias et de la culture, et la situation est devenue encore plus compliquée pour les artistes qui doivent apprendre à devenir leur propre producteur, webmaster, Youtubeur… et perdre une part de leur âme, sinon se fier à un facteur chance aussi fiable que ce foutu social media où la quantité prime sur la qualité. Deezer, Spotify, Rdio, et j’en passe prennent le pas jour après jour sur les copies vendues en bonne et due forme. Maintenant c’est la deuxième couche qui arrive avec Bop.fm, basé à Palo Alto comme il se doit, afin d’être plus près du bon dieu pognon qui le leur rend bien puisqu’ils viennent de lever $2 millions. A quoi ça sert ? Rassembler vos playlists des différentes plateformes (parce que naturellement vous avez des playlists partout, puisque vous écoutez de la musique partout, pffff…) sur une seule et les partager. Les limites de l’intelligence du « pissage de code » comme on dit.

Suivre Bop.fm sur Twitter  : @Bop

Vendredi : vous connaissez les réseaux sociaux semi-publics ?


On pensait avoir tout vu sur les réseaux sociaux, cette déferlante venue révolutionner les rapports humains (il est question de vouloir changer le monde, je le rappelle) tout en créant une nouvelle forme d’esclavage (indolore certes) : la traite des données. Les égos se défoulent, les agents publicitaires se frottent les mains, et Facebook jongle avec les milliards. A coté du géant de Menlo Park (6.000 employés à votre service), il y a Twitter et son éco-système. Pas vraiment la même catégorie de connexions sociales, on piaille dans le vide (ça s’appelle un tweet) ou on cause par une sorte de SMS qui transite à travers le web, et non les tuyaux des opérateurs (enfin presque). Une petite startup de San Francisco, ville qui ne manque pas d’ingénieurs profilés « Qui veut des millions », vient de nous inventer le tweet semi-public : tu tweet en public un lien qui ne sera lisible que par la (ou les) personne(s) qui sera(ont) mentionnée(s) dans ce tweet. Pour ceux qui se demandent (encore) à quoi sert Twitter, essayez Privatize , ça va aller plus vite qu’un long discours. Prévenez vos amis d’abord. Bon, à part donner la possibilité de faire suivre en privé des liens via Twitter à plusieurs personnes simultanément, je ne vois pas trop à quoi ça peut servir d’autres (sinon aussi créer des jalousies et des frustrations, je vois ça d’ici). Essayez toujours, ça donnera l’impression que vous êtes une personnes branchées « avec les nouvelles tendances de la Silicon Valley ». Décidément, drôle de semaine.

Suivre Privatize sur Twitter  : @Privatize

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Datzing, Crowdtilt, Google, Immunity Project, Apple

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances…

 Lundi : iBeacon, version Android, c’est parti

Connaissez vous l’iBeacon ? Un système de positionnement géographique, développé par Apple, vous l’auriez deviné, équipé de transmetteurs qui peuvent détecter des téléphones de type iPhone, avec la récente version iOS7 installée, mais également des appareils Android, selon la description. En terme d’usage, c’est une technologie qui permet à un périphérique d’envoyer une push notification à un appareil iOS à proximité. Un certain Frank Nuovo, de Los Angeles (bien au Sud de la Silicon Valley, mais ça reste tout de même la Californie), ancien designer du téléphone de luxe Vertu, vient de créer un véritable concurrent au iBeacon avec Datzing, qui n’a besoin de rien d’autre qu’un bout de Wi-Fi et un appareil équipé de la technologie Bluetooth (un smartphone, une tablette, un ordinateur portable). L’idée est de rendre cette autre façon de rendre ce type d’interaction possible, et pas seulement du fait du choix de la technologie iBeacon, dictée en quelque sorte par le marketing géré depuis Cupertino. Pas besoin de matériel pour envoyer une notification à l’application Datzing installée sur le smartphone Android. Et comme c’est compatible Bluetooth, les téléphone d’une autre génération ne seront pas exclus. Actuellement ouvrant sa phase beta, le tout sera lancé en mars prochain. Avec l’habituel challenge de ce type de produit : faire que les possesseurs de téléphones installent l’application, ou bien laisse leur vieil appareil en mode Bluetooth en espérant que la bise fut venue. Datzinnng !

Suivre Datzing sur Twitter : @Datzing

Mardi : dans la vie comme au cinéma, le bobsleigh jamaïcain poursuit son chemin 

Il n’y a pas que le sprint qui soit la passion sportive en Jamaïque, à en croire la performance incroyable souhaitée par l’équipe préparant les Jeux Olympiques d’hiver : atteindre l’objectif de réunir au moins $80,000 sur la plateforme de finance participative Crowdtilt.  Crowdtilt, c’est l’autre acteur de finance participative basé à San Francisco, avec Indiegogo. Cet engoument pour les plateforme de finance participative est tout simplement incroyable : Crowdtilt a trouvé à ce jour $37,2 millions pour financer sa croissance. Il ne faut pas pour autant oublier que tout projet n’est pas nécessairement viable, même si l’on souhaite concourir aux Jeux Olympiques d’hiver, ou tout autre performance de ce genre ! Pourquoi choisir Crowdtilt ? La plateforme semble moins « geeky » que Kickstarter, plus simple à utiliser, et plus oritentée « bonnes causes ». Les transactions sont effectuées lorsque la campagne atteint son objectif initial (le « tilt »), avec des frais de 2,5% pour l’initiateur de la campagne, et un objectif final souhaité, ce qui rend les campagnes plus transparentes et raisonnables en même temps : cela fait moins de chances de revenir bredouille ! Nos amis jamaïcains, qui avait fixé la cible de montant à $10.000 pour aider au financement de leur participation, ont vu plus que leur voeux exaucés ($80.000) en regroupant quasiment $130.000 ! Ne reste plus que de triompher sur les pistes de Sotchi !

 Sur Crowdtilt sur Twitter : @Crowdtilt

Mercredi : Google, le buzz du pauvre, et Bitcoin

Bon, ce n’est qu’une rumeur, mais dans le monde d’aujourd’hui, il ne faut pas être surpris de voir vos emails publiés. Ceci n’a pas toujours because d’importance, mais lorsque l’on s’appelle Vic Gundotra, ou encore Sridhar Ramaswamy, c’est forcément du lourd ! Le premier est Senior Vice President de tout ce qui est social chez Google (le fameux Google+ par exemple), le second est Senir Vice President de Google Wallet. Et de quoit s’agit-il ?! D’accord, c’est marqué dans le titre, Bitcoin ! Bon, en même temps, Sridhar n’a simplement répondu à l’email forwardé par son collègue Vic en disant : « Nous travaillons au sein de l’équipe en charge des paiements pour comprendre comme il est possible d’intégrer Bitcoin dans nos plans. Basta. Et tout cela se retourne dans la presse comme une officialisation de l’intégration de Bitcoin chez Google. Hey, les gars, doucement, ça paraît un peu normal que Google réfléchisse sur un sujet aussi important que Bitcoin ! Ce type d’histoire ne va pas aider à l’avenir à obtenir des réponses sur des sollicitations business, si chacun commence à diffuser ses emails auprès des blogueurs tech…

Jeudi : du non lucratif au service du combat contre le SIDA au YCombinator  

Malgré une levée de fonds d’un million de dollars auprès de Microsoft Research, une société à but non lucratif vient de rejoindre le YCombinator, la star des incubateurs de la Silicon Valley. Il s’agit d’Immunity Project, dont le nom sur Twitter est @hackhiv. Ca veut tout dire : Immunity Project  est là pour hacker le SIDA. Belle promesse. L’équipe développe un vaccin synthétique censé combattre le mal du siècle d’hier et d’aujourd’hui à travers l’analyse de données et de machine learning. D’où l’investissement de Microsoft Research. Certaines personnes naissent immunisés contre le SIDA, et il est donc question de chercher à identifier ces empêcheurs de collecter le virus, grâce au machine learning, de façon à répliquer ce mécanisme naturel. Ils viennent de lancer un campagne de financement participative avec l’objectif de rassembler $462.000 afin de distribuer le vaccin gratuitement, une fois la recherche finalisée : ils ont atteint leur objectif de justesse. L’équipe regroupe des talents très variés (un médecin, un scientifique de Microsoft et un spécialiste du machine learning) et compte bien mener la vaccin à bon port, après avoir eu des résultats encourageants sur des études animales. « La technologie signifie de faire mieux avec moins de moyens. Ceci nous faisons en est un exemple extrême » : avec un tel engagement imagé par l’un des cadres du YCombinator, puisse l’avenir prodiguer de bonnes nouvelles à ce sujet.

Suivre Immunity Project sur Twitter : @hackHIV

Vendredi : Apple veut traquer votre humeur

On innove jamais assez dans l’univers de la publicité. Apple vient de déposer un brevet à l’USPTO (United State Patents and Tademark Office) visant à permettre à soumettre de la publicité adaptée à l’humeur… L’humeur serait identifiée par l’intermédiaire d’informations telles que l’expression de la voix, les battements de coeur, ou encore des informations tirées du comportements (consommation de média, utilisation des applications). L’objectif est d’offrir aux publicitaires et fournisseurs de contenus un moyen plus intuitif et pertinent d’atteindre les utilisateurs. Il a été prouvé que que la réactivité à la publicité peut être affectée par l’endroit où l’on se trouve, le moment dans la journée, l’activité du moment, et donc l’humeur. Toutes ces informations collectées iraient renseigner une base de données par utilisateur et seraient confrontées à des règles spécifiques permettant de servir de la publicité adaptée. Il y aurait même la possibilité de capter l’humeur via un logiciel de reconnaissance facial capable de mesurer les expressions faciales. Souriez, vous êtes servi… avec de la bonne publicité ! Ce brevet a été déposé en 2012 par Apple.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’écho de la Valley : allo Apple, ici la Terre

Le San Jose Mercury News, l’un des quotidiens les plus respectés de la Silicon Valley, vient de nous gratifier d’une photo exclusive du futur quartier général d’Apple :

Il faut reconnaître que traverser Cupertino, en venant de Sunnyvale par le nord, ressemble un peu à Apple Village, et tous ces salariés risquent chaque jour leur vie en traversant une avenue assez encombrée pour se rendre d’une réunion d’un bâtiment à un autre : il est temps de rationaliser tout ça !

C’est un lieu qui se veut avant tout collaboratif, selon le Directeur Financier d’Apple soi-même. Et aussi le signe d’une nouvelle ère, puisque le nouveau siège vient occuper ce qui appartenait jadis à HP, l’une des entreprises emblématiques qui ont fait la Silicon Valley à ses débuts. Il a été conçu sous l’impulsion de feu Steve Jobs par ceux qui nous ont sorti l’iPhone et l’iPad, se voulant fluide, ouvert. Innovant sera le terme avec tout une succession de détails qui vont rendre le bâtiment fonctionnel, mais écolo, avec les formes qui vont bien, sans éviter, comme le fait remarquer le journal, les bouchons qui vont venir avec parce que cela va rassembler d’un seul coup tous les Apple boys and girls de la Valley, et tout le reste. Et puis les arbres : il voulait beaucoup d’arbres, Steve.

Donc, ce sera une des constructions les plus innovantes du monde (nous sommes quand même au royaume du marketing), tout de verte vêtue.

Et à Cupertino, nulle part ailleurs : « Ce sera toujours la maison d’Apple. En complément du fait de construire le meilleur siège possible, nous voulions que ce magnifique lieu retourne à son état d’origine. Cela fait partie de la culture d’Apple. »

Bye, bye, Steve. L’autre Steve.

En terme de leadership, on a tout entendu au sujet de Steve… Jobs, l’homme qui en a inspiré plus d’un et j’en soupçonne toujours certains de déposer des cierges à la porte de certains Apple Store, alors que malheureusement il nous a quitté il y a déjà deux ans, quasiment jour pour jour. Il est même question que le fameux garage  où les deux Steve (Jobs et Wozniak) ont conçu le successeur à leur « blue box » devienne une espèce de patrimoine local historique. Il faut toutefois reconnaître que l’attitude de Steve Jobs a parfois eu quelques impacts discutables, même si le résultat a été assez exceptionnel si l’on regarde ce qu’est devenu Apple, tant au niveau du chiffres d’affaires ($156 milliards en 2012), du montants des réserves dans les comptes bancaires plus de $10 milliards), du montant de la valorisation (plus de $400 milliards les grands jours), le tout pour environ 400 magasins et 80.000 employés.

J’ai eu l’occasion de revoir un film de 1999, Les Pirates de la Silicon Valley, qui trace les débuts des deux sociétés Apple et Microsoft. Intéressant dans le sens de la comparaison historique, ce qui m’amène à parler de Steve Balmer. Le fameux Steve que je cite dans le titre, et qui va tirer sa révérence bientôt. Quel phénomène ! Après avoir visionné ce film, on comprend un peu mieux l’incroyable génie opportuniste de Bill Gates et sa bande, dont le fameux Steve, à la personnalité… incroyable, assez hors du commun.

The Verge a rendu public une vidéo de Steve Ballmer lors de son annonce de départ, et cela donne une idée de ce qu’a pu être toute une carrière passée au sein de la même entreprise, Microsoft, dont les chiffres sont tout autant éloquents, mais plus petits. Il en a, ce Steve Ballmer, pour porter un polo aussi jaune en plein show. Il en a, ce Steve Ballmer, pour se mettre à chialer devant les employés d’une boîte qu’il a aimé (et aimera toujours), comme ça, sans se cacher.  Il en a, ce Steve Ballmer, pour nous lancer pour son final, la chanson titre du film de « Dirty Dancing », avec Patrick Swayze, « The Love of my Life », il n’y a pas plus « girly ». Peu importe, Microsoft, c’est son quatrième enfant, à cette différence près que c’est lui, pour une fois, qui quittera la maison. Bu bye Steve !

PS : j’espère qu’il n’a pas cassé le bras à la dernière personne dans le couloir de sortie !!!

Le journal High-Tech de la semaine : Paypal, Apple, AT&T, Maker Studios, Watsi

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : le beacon mis à toutes les sauces

 

J’ai régulièrement entendu dire à quel point les technologie de type NFC (« near field communication »), en quelque mots une technologie transmettant des informations sans connexions filaires, serait la révolution dans le domaine des applications destinées aux consommateurs. Cela n’a jamais vraiment abouti, et en moins d’une semaine, deux géants des technologies viennent de lancer un pavé… dans une autre mare. A commencer par Paypal, qui lance Beacon, un appareil bluetooth (ça, on connait mieux grâce notamment aux oreillettes) à faible consommation énergétique qui, une fois installé chez les commerçants, va permettre aux clients de payer de la façon la plus simple qui soit. Après avoir embauché une équipe de spécialistes, Paypal vient donc de lancer un nouveau produit au design digne des créations d’Yves Behar (qui, semble-t-il, y est pour quelques chose), qui se connecte à tous les smartphones des clients rentrant dans le magasin, font émettre un signal ou une vibration sur  le téléphone, fait apparaître la photo du client sur la tablette de caisse du commerçant, et il suffit d’une simple approbation verbale lors du paiement pour procéder au règlement… le tout les mains dans les poches. Quelques jours plus tard, ce sera à Apple d’annoncer iBeacon (ces gens là vous mettent un « i » sur chaque produit, comme c’est amusant, ça évite les procès pour copie) avec sa nouvelle version de logiciel iOS7… même technologie, même mode opératoire. Vous allez voir, on va bientôt être débarrassé de son téléphone, tout (et rien) dans les poches !

Suivre Paypal sur Twitter : @PayPal

Mardi : Apple et sa nouvelle camelote

 

Je la’i déjà dit : quand Apple sort de nouveaux produits, il est très mal vu de ne pas en parler si on prétend écrire sur le sujet de la Silicon Valley. Un keynote d’Apple, c’est un peu comme Moise qui va vous lire le message subliminal inscrit sur les tablettes. Les bloggers, podcasteurs et autres chroniqueurs passent des jours à vous disséquer ce qui va s’y dire, ce qui va être présenté, des heures en live à vous raconter en long et en travers des histoires vieilles comme Apple, avec des « si » et « je vous l’avais bien dit ». Et à se plaindre ensuite pendant des semaines parce que « y a rien de nouveau », « et puis bof », et « Samsung ceci », et « Google cela ». La quincallerie, en fait, ça m’ennuie, et puis j’ai un Windows Phone, et ça me va bien. Alors, je vais être bref. En gros, Apple vient de sortir deux nouveaux modèles d’iPhones  » le 5C pour les petits budgets et ceux qui aiment les couleurs pastel, à partir de $99 avec une souscription auprès d’un opérateur (et engagement sur 2 ans s’il vous plaît). Et puis il y a le 5S, qui vise la haut de gamme avec son système de sécurité « d’avec le doigt », qui coûte à partir de $199 (pareil, contrat opérateur de 2 ans). Voilà, c’est dit. Pour plus de détails, adressez vous à votre charcutier préféré.

Suivre Apple sur Twitter : @TheAppleInc

Mercredi : les « twittos », une nouvelle forme de terroristes


Je me souviens de mes premiers pas avec Twitter, en mars 2007, et surtout ceux des autres par la suite : « Comprends pas à quoi ça sert… », « C’est quoi leur business model ? », et autres naïvetés du genre. Ils se sont bien rattrapés depuis, tous. En France, ils se sont même donnés un nom (qui fait un brin « neuneu », je trouve, mais ça leur va bien, après tout) : les « twittos ». Oui, ils se sont bien rattrapés, et désormais font la loi sur les réseaux sociaux, à l’exemple de la récente mésaventure qui est arrivée à AT&T. L’opérateur de téléphonie mobile a posté sur Twitter une la photo d’une main tenant un smartphone avec une image de la «Tribute in Light» du Mémorial National Septembre 11 avec les mots « Never Forget ».  Il s’en est suivi une levée de boucliers de la part d’un nombre si important d’utilisateurs de Twitter qu’AT&T s’est vu obligé de retirer le tweet… Pourquoi ?! A l’image des tweets racistes incroyables qui ont submergé suite à l’élection de la nouvelle Miss America qui est d’orgine indienne (elle s’est faite traitée de terrorriste, vous rencez-vous compte…), des tweets anti-sémites régulier en France et j’en passe, une nouvelle « voix » est en train de naître sur Internet, et par instant je me dis que la startup de San Francisco a accouché d’un monstre. C’est de la matière humaine me direz-vous ? Cela ressemble plutôt par instant par une dictature de l’absurde. C’est ça, l’avancée technologique.

Suivre AT&T sur Twitter : @AT&T

Jeudi : Canal+ investi dans une startup en Californie

Cette histoire est un joli pied-de-nez à tous ces grincheux de startupers en France qui rêve de Californie à force de ne pas trouver les investisseurs ou les partenaires industriels qu’ils recherchent désespérément sur leur propre territoire… « Look around before you look around« , conseille Bostjan Spetic, CEO de Zemanta à New York, en s’adressant à ses compatriotes slovènes. Beaucoup de startups pensent que leur salut passe par la Silicon Valley, lorsque bien souvent il est sous leur nez… « Faire du business avec des grosses boites ? Jamais de la vie, ils vont nous piquer nos idées ! »,  » Lever de l’argent en France ? Vous rigolez, y en a pas !!! ». Écoutez plutôt : Canal+ vient de prendre part au financement de la startup de Los Angeles Maker Studios sur un total de $26 millions (soit $64,5 depuis sa création, aux cotés de Time Warner Investments entre autres).  Maker Studios annonce 4 milliards de vues sur Youtube par mois, et a acheté le mois dernier Blip, leur assurant de disposer d’une technologie permettant de développer des sites en dehors de Youtube. Quant à Canal+, c’est certainement plus facile pour eux de trouver là ou ça bouge et ou ça a envie de déplacer des montagnes, que pour les petites startups françaises de chercher à décrocher le gros lot dans la Silicon Valley. Beaucoup de prétendants, peu d’élus. Cherchez l’erreur. Cher ami(e)s français, je vous conseille de mieux regarder ce qui se trouve autour de vous. Look around before you look around.

Suivre Maker Studios sur Twitter : @MakerStudios

Vendredi : le non profit continue de lever de l’argent

 

J’avais parlé en son temps de la première startup développant une activité d’association à but non lucratif, permettant de financer les soins de personnes dans le monde qui n’ont pas les moyens de le faire Watsi. Voici maintenant que la  startup vient de lever son premier million de dollars, qui est aussi une grande première pour une organisation non commerciale qui n’avait pas encore à ce jour pu convaincre des investisseurs à tenter l’aventure du « non profit ». C’est désormais chose faite, car le site a opéré au financement de 700 opérations pour un total de $500.000. Et les donateurs en redemandent !   Watsi ressemble à toutes les startups de la Silicon Valley, à la différence que lorsqu’il évoque vouloir changer le monde, comme son voisin Zuckerberg, on se sent plus à l’aise en l’écoutant parce que lui, on veut bien le croire. Et surtout on a envie qu’il le fasse. J’avais évoqué le sensible malaise à l’idée de voir une sorte d’étalage de la pauvreté sur Internet… La microfinance a intéressé Chase Adam depuis ses études, et il s’est trouvé confronté un jour dans un bus avec une femme récoltant de l’argent dans un bus au Costa Rica afin de subvenir aux soins de son enfant. Elle avait préalablement montré le dossier médical de son fils au conducteur du bus… et elle a réussi grâce à cette démarche à convaincre des personnes de l’aider en lui donnant de l’argent. Certaines plateformes de donations existent déjà : Kickstarter, Kiva, DonorsChoose… mais aucune dans le domaine de la santé. C’est ainsi que Watsi est né. Noble démarche, cela mérite bien le $1 million levé auprès de business angels pour poursuivre la vision, et rendre la technologie un peu moins idiote, et surtout utile.

Suivre Watsi sur Twitter : @Watsi

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !