Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !
Dure, dure, la vie de startup.Twitter vient de nous faire part de ses résultats trimestriels, et les marchés financiers n’ont pas été heureux des chiffres annoncés : seulement $436 millions en chiffre d’affaires, soit un objectif manqué pour $4 petits millions… La publicité représente quasiment 90% de ce chiffre, dont 90% de ce 90% provient du mobile ! Pour une entreprise qui soit disant se cherche, ce n’est pas si mal. Mais que deviendrait Internet sans cette foutue publicité ! Parce que le problème, c’est quand on regarde en bas : une perte nette de $162 millions ! Par rapport au premier trimestre de 2014, le revenu augmente de 75%, alors que les pertes se creusent de $30 millions ! Sanction immédiate : $42 l’action, -20% au tournant !
Le constat est terrible pour la personne qui dirige un monstre pareil, qui doit véritablement faire des miracles pour gérer ces trous de trésorerie qui viennent s’accumuler, parce que dans ce cas on ne parle que d’un trimestre ! L’autre réalité, c’est aussi la course à la croissance et à l’audience qui devient de plus en plus compliquée avec le voisin de Menlo Park qui a avalé tous les canaux de croissance possible : les selfies avec Instagram, ou encore les messageries avec Whatsap (ou encore Messenger, un produit maison). À ce jour, Twitter est désormais derrière ces 3 locomotives de croissance de Facebook en terme d’utilisateurs : 300 millions de MAUs (Millions of Active Users), c’est loin derriere les 800 millions de Whatsap ou les 600 millions de Messenger. Instagram c’est quant à lui c’est 300 millions. Et ce n’est pas fini, ca r je peux vous dire que tous les efforts de ces petites cellules au coeur de Facebook ont un objectif majeur : grossir, grossir, grossir. La publicité : surtout dans le cas de Whatsap qui avance comme une fusée, ils s’en foutent.
Alors Twitter lutte avec ses armes : son contenu. Twitter vient de lancer TwitterFood. Un compte dédié qui va proposer des tweets sélectionnés comme des menus qui vous seront servis par des influençeurs de la discipline, histoire de vous allécher. Ducasse ? Depardieu ?! Il y eut par le passé TwitterMusic, TwitterSports, maintenant c’est la bouffe. On se demande jusqu’où ça peut bien aller, cette stratégie de niche. Bref.
Instagram ne se démonte pas, alors que les premières offres autour des possibilités de faire d business dans le sacro-saint temple du revenu publicitaire, c’est dans la musique que la marque de Facebook a décidé de se lancer, en créant la première communauté officielle : Music. L’idée est de révéler le back-stage, les coulisses, des artistes qui font le buzz d’aujourd’hui, et qui pourra servir de découverte de nouveaux artistes, comme ce trio de Japonaises très rock dont je n’avais jamais entendu parler et qui s’appelle Tricot :
On pourra faire aussi joujou avec les pochettes d’albums et illustrations de photographes et autres artistes au service de nos stars du pop et de leur fan.
Mais non, ils ne se copient pas les uns sur les autres… En tout cas, ça ne va pas vous faire lever les yeux de votre smartphone, tout ça.
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Twitter est en train de se faire vampiriser par la Galaxie Facebook : en plafonnant en un peu moins de 300 millions d’utilisateurs actifs, Twitter est naturellement bien loin du nombre d’utilisateurs actifs de Facebook (1,4 milliards), de Messenger (600 millions) ou encore de WhatsApp (désormais 800 millions). Les chiffres sont tombés, et c’est la confirmation qu’il y a aujourd’hui un souci de plafonnement avec la croissance de la base d’utilisateurs de Twitter, avec une toute autre forme de communication il faut le dire… La croissance de messenger ou de WhatsApp est en phase avec la croissance généralisée des applications de messagerie à travers le monde (chaque partie de cette planète ayant ses préférences, parfois nationales comme en Chine avec WeChat, Line au Japon), celle de Facebook équivalente à la croissance du nombrilisme ambiant, relayé par cette magnifique machine de propagande qu’est Internet.org.
Malin, Twitter vient de réactiver la possibilité d’envoyer un message direct à toutes personnes acceptant de rendre cette option possible, ce qui devrait augmenter le volume de messages susceptibles d’être envoyés sur la plateforme, bien que ce soit plutôt perçu comme un comportement « agressif », le concept de suivre quelqu’un pour qu’il puisse vous joindre directement soit largement acquis désormais. Il est même possible d’envoyer des messages directs à plusieurs personnes en même temps.
Malgré tout, Twitter n’a pas fini de nous raconter des histoires qui nous plaisent et nous touchent, comme pour cette belle ville de Jun, commune de 3.500 habitants située dans la province de Grenade, dans le Sud de l’Espagne.
L’histoire était déjà sortie en 2013, où l’on peut voir le Maire de cette ville, Jose Antonio Rodriguez, utiliser Twitter depuis quelques années pour être au service de ses habitants, tout en ayant enrôlé les services publics à faire de même, comme la police municipale avec l’indicateur Twitter @PoliciaJun figurant en bonne place sur les véhicules et les uniformes. Chaque conseiller municipal a un compte Twitter, et les habitants sont encouragés à jouer avec ce système pour signaler par exemple un lampadaire qui ne fonctionne plus qui sera remplacé deux tweets plus loin. Il y a un responsable pour chaque catégorie de problème. La responsabilité des élus est de se mettre au service de la commune, d’agir et de rendre des comptes : c’est très réconfortant de voir des responsables politiques tenir leurs engagements en mode direct, et ça méritait s’être signalé. Car malheureusement trop rare. J’attends de voir un Balkany faire de même, ça pourrait lui tenir compagnie des des moments de solitude à venir par exemple.
Et en plus, regardez comme c’est beau, un logo Twitter sur une des bâtisses de la ville lors d’un évènement organisé dans la ville en 2013 sur le sujet de « La ville et Twitter).
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Malgré ce rendez-vous manqué dans les locaux de San Francisco de Twitter en Novembre 2007, j’ai une sorte d’affection pour ce réseau social depuis mon inscription en mars 2007 pour ce réseau social qui a absolument changé la façon dont on communique aujourd’hui. Linkedin a changé la façon dont on fonctionne dans notre environnement professionnel, Twitter a révolutionné la façon dont on communique dans notre vie personnelle.
Attention, je ne cautionne pas la façon dont on se sert de Twitter, qui ressemble à mon goût un peu trop à la dictature de la bêtise (du fait de cette impérieuse nécessité de dire ce que l’on pense). Mais franchement, quel bonheur de pouvoir joindre à peu près qui est inscrit sur Twitter, de casser les barrières sociales, les zones géographiques, quel moyen incroyable de rester connecté au monde 24 heures sur 24 !
La startup a été créée en mars 2006, a levé $1.2 milliards, a été cotée en bourse en novembre 2013, vaut dans les $50 l’action, a fait 42 acquisitions, réalisé un chiffre d’affaires de $500 millions pour une perte de $125 millions en 2004. C’est peu dire que la société se cherche malgré tout.. Les rumeurs de rachat de Twitter par Google me font bien marrer. Twitter est devenu un bien public, dans sa forme, bien que détenue par des capitaux privés : c’est comme ça que je vois les choses. Les tweets, ce sont des mots que tout le monde peut s’approprier, consulter, répéter, déformer, exagérer, colporter.
J’en arrive à la nouvelle et mon interrogation : il y a peu, la startup Meerkat a lancé une nouvelle application mobile permettant de publier une vidéo enregistrée avec leur application, utilisant Twitter comme plateforme de distribution. Jusque là tout va bien, la startup en est à plusieurs tentatives de produits (comme souvent), ce sont des experts de la vidéo issu de la Startup Nation et celle-ci semble avoir trouvé le bon filon : ça buzz dans la presse spécialisée, les chiffres et les témoignages se succèdent. Mais il y a un os, ou plutôt un Periscope qui va venir mettre le bazar, puisque c’est une société rachetée par Twitter le 10 mars 2015.Meerkat vient juste de lever $14 millions le 27 mars 2015. Il y a même un idiot de journaliste tech qui a été pour lancer le buzz sur Meerkat le 1er mars 2015 : « Meerkat, la société que devrait racheter Twitter ». Mais bon, c’est Periscope, entreprise plus récente, un serpent à 3 têtes dont l’acquisition ressemble plus à un recrutement mais enfin on est dans la Silicon Valley quand même !
Twitter a décidé de bloquer la route à Meerkat, notamment, dans un premier temps, en demandant aux grosses écuries sur Twitter comme les célébrités ou les agences de média de ne plus l’utiliser pour diffuser leur vidéo live. Sous peine de punition dans l’arrière-cour des chambres publicitaires, en coupant l’accès à des sources de revenus. Twitter a déjà tué des startups en leur interdisant l’accès sous prétexte d’utiliser leur plateforme via des tweets, par exemple la startup Ribbon voulant utiliser des tweets pour effectuer des paiements… ce qui sera fait avec des établissements financiers ultérieurement. Sabotage ! Les petits jeunes n’ont eu qu’une seule chose à faire : aller chercher un travail. Que Meerkat ait soit disant chercher à recruter des utilisateurs de cette autre application de Twitter, Vine, me paraît plus naturel, il faut bien trouver des tunnels de croissance, à une période où le growth hacking reste une des meilleures règles marketing.
Je pressens que Twitter ne vas pas s’amuser définitivement à saboter les produits utilisant sa voie publique, et que des avocats malins vont trouver les faiblesses qui doivent exister pour équilibrer des rapports de force qui me paraissent dangereusement trop en faveur de Twitter, qui bien que mettant à disposition un outil gratuit, se sert bien du contenu qui y circule. Il appartient à qui, mon tweet. A moi ou à Twitter ? Je sens qu’il y a là du potentiel pour des discussions de copyright sans fin, et je trouve naïvement cette attitude de Twitter dérangeante, même si certainement juridiquement justifiée.
L’investisseur Chris Sacca, qui est venu prêter main forte à l’équipe de Twitter, allez savoir pourquoi, n’a pas intérêt à me passer un coup de fil demandant de ne plus utiliser Meerkat… dont je ne me sers pas par ailleurs. J’ai arrêté le streaming live depuis que je me suis fait voler mon Nokia en 2008 alors que j’utilisait Qik (racheté par Skype depuis), donc Microsoft. C’est « old school » tout ça.
Un journal, par définition, c’est quotidien. Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !
J’aurais pu vous parler aujourd’hui du retour de Mark Pincus au manche de Zynga, de ces sociétés aux valorisations de plus du milliard de dollar qui ont fait parler d’elle comme Sprinklr (qui rachète GetSatisfaction, entreprise rencontrée il y a bien longtemps dans les bureaux de South Park, installé dans les anciens bureaux d’un certain… Twitter), Domo (levée de fonds de $200 millions avec une valorisation de $2 milliards… ils sortent d’où ceux-là ?!), Square, Twitter, … c’est fou ce que la société moderne a comme effet sur le monde de l’entreprise qui soudainement voit fleurir toutes ces startups qui valent des milliards. Des milliards qui trainent dans des fichiers Excel compliqués, validés par des auditeurs en mal d’honoraires. Peut être que tous ces serials entrepreneurs vont nous le sauver, ce monde du capitalisme, allez savoir.
Non, j’ai choisi de parler de choses concrètes et à défaut de parler de la Silicon Valley, nous remontons un peu au Nord de la Côte Ouest des États-Unis pour évoquer Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, dont le siège est à Seattle. Nous avons déjà un fêlé en Californie en la personne d’Elon Musk qui, au contact de la Nasa, qui a des bureaux près de chez Google, à Mountain View, s’est mis en tête de révolutionner l’industrie spatiale avec Space-X, créé en 2001, et nous construit des fusées non jetables qui reviennent à la niche sans dégâts. Pas de jaloux, Bezos a choisi de faire pareil en 2011 en créant BlueOrigin à Kent, dans l’État du Washington. Après tout, Sir Branson l’a bien fait lui aussi. Et il paye les pots récemment cassés le pauvre, tuant tout de même un pilote dans l’affaire l’année passée dans des essais de sa navette à faire des voyages dans l’espace.
Ça ne vous cause pas, Kent ? C’est la banlieue de Seattle, quelques 120.000 habitants, connu pour être un centre important de la société Boeing. Ben oui, Bezos ne vas tout de même pas aller chercher la main d’oeuvre dans les déserts du Nevada. Donc, BlueOrigin est en train de passer petit à petit les tests nécessaire à cette industrie d’une grande exigence, tant technique que financière. Ils vont bientôt accrocher la capsule au tout et faire des essais cette année. Lui aussi veut révolutionner l’industrie aéro-spatiale, et explorer le système solaire. Le bébé s’appelle BE-3.
April 7, 2015 – Blue Origin’s BE-3 engine throttles to its maximum 110,000-lbf thrust during acceptance testing at the company’s dedicated facility in West Texas.
Les Américains sont restés de grands cow-boys, à toujours vouloir conquérir plus. Amazon, le Washington Post pour l’un, Paypal, Tesla, Hyperloop et j’en passe pour l’autre, la métaphore est facile en les imaginant conquérants de l’espace. C’est sur qu’entre les sécheresses Californiennes qui durent et les tremblements de terre qui comment à inquiéter dans les regions où l’on exploite le gaz de schiste, la Terre va bientôt être complètement pourrie, et il est grand temps pour ces géants du digital à explorer l’au-delà. Vive l’Amérique.
Vous disiez, au sujet de Twitter, vous penseriez que j’en parlerais ? Racheté par Google, Yahoo! ? Par la bonne et moi ? Je vais vous dire : je m’en fous. C’est de la non-information. On verra bien ce qui se passe. Laissons les bosser et on en parlera une fois que c’est fait.
J’aime profiter de cette accalmie forcée entre deux dates monopolisant significativement certains parties du monde occidental pour faire un peu d’extrapolation… Le monde est fait d’équilibres et de déséquilibres, et la Silicon Valley (et San Francisco) ne font pas exception à la règle…
La pauvreté ne cesse de progresser dans cette bonne ville de San Francisco. Son maire, Edwin Lee, n’a de cesse de clamer sa ville comme la première place de l’innovation dans le monde, et pousse la pauvreté hors de ses quartiers habituels comme Tenderloin, en favorisant fiscalement l’implantation d’entreprises comme Twitter, Square, ceci ne la fait bien entendu pas disparaître. Au contraire, elle apparaît au grand jour dans différents quartiers de la ville et apporte la preuve que, comme partout, à Paris ou ailleurs, les choses ne s’arrangent pas pour beaucoup de gens. Dans la Silicon Valley, il suffit par exemple de traverser l’autoroute 101 en passant de West Palo Alto vers les quartiers Est pour comprendre que même si il y a un boom économique actuellement dans la région, ce n’est pourtaut pas au profit de tous.
Justement, les Googlers (aka les salariés de Google) commencent à faire grincer des dents, sur Okland ou ailleurs, comme si les salariés du géant de la publicité sur Internet n’ayant pas d’autres moyens de se rendre au travail par bus spécialement affrétés devaient avoir à se sentir responsable de la misère qui se développe. On pourrait tout autant accuser les nouveaux petits millionnaires de Facebook ou Twitter en combinaison tong/T-shirt d’acheter des maisons ou appartements comme des petits pains dans la Baie de San Francisco. Ce signe de mécontentement, particulièrement agressif et assez inhabituel, dans une région réputée pour être assez hippie et tranquille, n’est surement que l’expression d’une minorité, et pas uniquement parce que les bus de Google ne reverse pas de subsides aux villes faisant l’objet d’arrêts quotidiens. Trop de selfies sans doute montrant l’exubérance de bonheur des uns, ou trop de bouffies sur Instagram, Facebook et autres comptes sur Twitter. Catherine Bracy, qui travaille pour l’organisation Code For America, a sa propre idée sur le sujet, et c’est plutôt bien dit :
Tim Drapper, issu d’une famille d’investisseurs de père en fils, pense avoir trouvé une solution radicale pour la Californie… la diviser en 6 sous-états…
Dont un état qui s’appellerait… Silicon Valley. Of course.
Sans être un spécialiste en droit constitutionnel américain, après une courte consultation de quelques commentaires, on ne peut éviter de penser qu’il sagit là d’une idée bien saugrenue. Les objectifs annoncés semblent bien maigres, comme par exemple : une meilleure représentation d’élus au Senat, en ratio (presque 40 millions d’habitants, il faut bien dire), un encouragement à une meilleure compétition (des taux de valuation des startups, et ainsi faire baisser la bulle Internet ?!), et un nouveau départ pour chacun de ces états. Ce Monsieur n’a pas fait de commentaires particuliers à l’égard de la répartition de la dette de l’état de Californie qui est d’environ $130 milliards, selon des estimations en septembre dernier. Peut être propose-t-il de contribuer personnellement à son remboursement, il n’a pas souhaité répondre à ma question. Pour les aficionados, vous pourrez lire sa proposition en détail ci -dessous.
Bon, en même temps, ce Monsieur aime pousser la chansonnette avec sa chanson The Riskmaster… sans complexe, sans commentaire :
Ceci étant, quelque semaines avant lui, un certain Srinivasan, co-fondateur d’une startup dans le domaine de la génétique, s’exprimait lui aussi pour une indépendance de la Silicon Valley, afin de créer une société toute dédiée aux technologies dans une région a priori le centre du monde du sujet, et qui continue de souffrir d’une sorte de siège de la part de Washington, New York ou Los Angeles. Ca ne va pas aider en tout cas à stopper cet espèce de Silicon Valley « bashing » bien inhabituel : j’en veux pour preuve la levée de boucliers lancée par un jeune startupers de New York, après son exil forcé dans la Silicon Valley après sa première levée de fonds…
Ca n’avait pas plu du tout, mais depuis quelque temps, l’arrogance supposée de la Silicon Valley semble faire recette par les gossips tels que Business Insider, qui n’hésite pas à faire du rentre-dedans… Faites sonner Montebourg, après nous piquer nos cerveaux (j’entends les ingénieurs français qui ont fait la France, reine de l’Industrie du 19e siècle), ils veulent nous piquer notre désormais très célèbre arrogance… Ces Californiens n’ont peur de rien.
Un peu plus à l’Est… Ils sont fous ces Finlandais : un groupe de chercheurs, d’un nouveau genre, membres de la Nordic Society for Invention for Discovery veulent réussir à faire parler vos toutous et minous (dans la langue de Shakespeare pour commencer) grâce à des capteurs qui vont mesurer l’activité électrique du cerveau de Mirza et Totor par l’intermédiaire d’électrodes placées sur leur crane…
Pas des Californiens, à l’évidence, mais assurément excités de partager leurs découvertes au monde entier, et la Silicon Valley puisqu’ils ont choisi la plateforme de crowd-founding (finance participative) de San Francisco Indigogo pour faire financer leur nouveau produit. Ils l’ont appelé : « No more woof ». Mais pourquoi ???!!! Quand je vois les dégâts causé par le social media et tout ce magma verbal désormais disponible sur Facebook ou Twitter, j’imagine ce que ça pourrait donner avec nos animaux de compagnie, témoins de nos vies futiles… Je vous laisse admirer la page d’accueil de cette fameuse Nordic Society for Invention for Discovery, ça devrait vous aider à comprendre… c’est fumant.
Finissons sur un note joyeuse avec la société de capital risque First Round Capital (basée à New York, pour changer, mais qui investit aussi massivement sur la côte Ouest) qui célèbre une année pleine d’investissements tels que :
– Warby Parker, soit $60 millions dans le e-commerce des lunettes…
– Planet Labs, soit $52 millions avec d’anciens scientifiques de la NASA qui veulent changer la façon dont on accède à l’information… tout un programme (non spatial)
– Knewton, soit $52 millions pour apporter une plateforme de formation en ligne qui soit adaptable à chacun,
– HotelTonight, $45 millions pour réserver sa chambre d’hotel au dernier moment et à prix discounté,
– Ondeck, soit $42 millions pour aider les PME à avoir un meilleur accès au capital,
– Homejoy, soit $38 millions qui veut vous nettoyer votre maison quand vous le souhaitez pour $20 par jour, etc.
De la serie A, B, C, D, du seed comme s’il en pleuvait ! Pour un total de $608 millions au total pour 2013.
Vous connaissez la première raison pourquoi un investisseur va mettre de l’argent dans votre « startup » ? C’est parce que vous, personnellement, avez fait la différence, vous avez su faire passer un message subliminal qui sent bon le retour sur investissement… Après avoir visionné cette vidéo, je vous laisser le soin de méditer si vous voulez qu’un des partenaires de cette société siège au Board de votre entreprise. Bonne méditation.
Mais bon, le bonheur n’a pas d’odeur, c’est surement eux qui doivent avoir raison ! Vive la Silicon Valley ! Comme le dit Catherine Bracy à la conclusion de son intervention, la Silicon Valley est certainement un des endroits où il y a plus de chance de voir l’innovation surgir. Certainement plus qu’en Europe, et surtout en France où l’on peut entendre le Gouvernement trop souvent citer le « patriotisme industriel » (on voit où ça nous mène, pensez quand même à vous inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre), et clamer que l’innovation n’aille pas trop vite, « il faut faire balancer le progrès et l’innovation avec les capacités des industriels traditionnels »… qui pour certains n’hésitent pas à licencier massivement, faute de solutions. Bullshit, comme ils disent ici.
Au fait, saviez que certains ici, ainsi Peter Thiel, co-fondateur du leader mondial de paiement Paypal qui avait donné un premier financement de $500.000, enviage de repousser les frontières… où l’homme pourrait vivre sur de nouveaux espaces sur mer ?
Des cités flottantes. Appelez moi Jules Verne, s’il vous plaît. Et vivement 2014.
Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide
Il faut le dire et le répéter : si vous êtes intéressés par les nouvelles technologies, spécialement certaines disciplines comme le traitement des données, et que vous venez dans la Silicon Valley exprès, il est conseillé de savoir parler français. Parce que vous pouvez êtes sur qu’il y a un français caché quelque part, derrière une startup qui traite de ce domaine spécifique (ou bien d’autres d’ailleurs), soit aux commandes comme c’est le cas pour Traackr, ou bien aux manettes de la technologie en tant que CTO ou VP Engineering. Nos formations supérieures en ingénieurs en tout genre font plein d’heureux ici, à commencer par les recruteurs de startups. Mais elle rendent également heureux les investisseurs, qui savent que les technologies made in France sont sûres et solides, elle s’auto-financent grâce à un système généreux de subventions dont c’est la grande spécialité en France, et elles vont forcément leur « couter » moins cher, car en général les entrepreneurs qui viennent chercher des capitaux qu’ils ne pensent pas trouver « à la maison » (en fait, qu’ils n’arrivent pas à trouver) seront moins exigeants que des produits locaux « made in Stanford » ou « made in Berkeley », à qui ont n’oublie pas des verser quelques bulles d’Internet dans le biberon.
Traackr, c’est l’outil indispensable pour toutes ces marques qui achètent du Facebook ou du Twitter ou du Pinterest a gogo sans trop savoir pourquoi « mais faut bien le faire parce que les autres le font » et que « mon agence et ben je la paye pour ça ». Comme je dis toujours, pour arrêter de fumer, et bien il faut connaître son ennemi et savoir à quoi s’attendre en cas de rechute. Pour le social media, c’est pareil : à quoi bon lancer des carottes sur Facebook alors qu’on ne sait même pas s’il y a des lapins qui y trainent ? Avec des outils comme Traackr, il est possible d’affiner la visibilité que l’on a de ses clients, de ses fans, des influençeurs qui se trouvent dans votre cible de marchés. Bref, y voir un peu plus clair dans ce social media où l’on a l’impression d’entendre aboyer beaucoup de caravanes qui passent, sans jamais vraiment savoir si c’est la bonne qui passe.
J’ai justement eu une conversation intéressante avec Pierre-Loic Assayag, l’un de co-fondateurs de Traackr, à une époque où l’on enregistrait encore en mode vertical, donc vous m’excuserez pour les deux bandes noires de part et d’autre :
Traackr fait partie de ces outils, tout comme eCairn, autre produit français de la Silicon Valley, qui rendent intelligent n’importe quel service marketing, parce que tout simplement cela leur ouvre la vue des autoroutes du social media.
Traackr a été créée en février 2008, a obtenu pour le moment $2,5 millions, fait déjà du chiffre d’affaires (bien sûr) et se développe commercialement tant aux États-Unis qu’en Europe et en France notamment. Deux des co-fondateurs sont français, avec Pierre-Loic donc et David Chancogne, qui est CTO.
La société est basée à San Francisco, 901 Mission Street.
La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !
Lundi : Google n’en finit pas de grandir
Il est lointain le temps où GooglePlex, le siège que Google avait racheté à la société Silicon Graphics en 2006. Un nouveau géant des hautes technologies en avait remplacé un ancien, et le nom de Googleplex avait été choisi en hommage au chiffre 1010100 , le nom qui lui a été, soit en quelque sorte un image à l’infini ! Maintenant qu’il faut pousser les murs, puisqu’il faut bien avouer qu’à l’image de la Silicon Valley en ce moment et de toutes ces levées de fonds, le business est bon, l’entreprise recrute (peut être une des conséquences liées à la diffusion de ce navet) et elle a besoin d’espaces supplémentaires. Ca va commencer par l’achat et la location d’un peu moins de 100.000 mètre carrés sur la ville de Santa Clara, soit suffisamment pour loger presque 6.000 employés. Cette expansion apparaît assez unique en son genre, sachant que des bureaux additionnels ont dèjà été loués sut Mountain View, et même Sunnyvale ! La société ayant autant poussé ses murs dans la région avait été Cisco, qui se tient beaucoup plus calme de nos jours. Il faut croire que le marché de la publicité sur Internet se porte bien, et avec toutes ses acquisitions, cela doit devenir un casse-tête de faire tenir tout le monde dans les locaux d’origine, avec toutes les orientations et ré-orientations stratégiques qui doivent secouer le géant d’Internet en perpétuel mouvement. Ce n’est pas fini, Google lorgne sur des bâtiments appartenant à la NASA toute proche (où nos amis Sergey et Larry ont droit à une sympathique piste d’atterrissage privée).
Mardi : Twitter et sa prochain introduction en bourse
Ca y est. Ce ne sont encore que des bouts de rumeur, mais Twitter, que j’imaginais au-dessus de la mêlée financière, ou plutôt au milieu (dans, il faut bien le dire, ce qui n’était en fait qu’une envolée lyrique), se prépare à entrer en bourse. Après avoir fait les embauches nécessaires, car il faut bien reconnaître que tout ce qui passe par les marchés financiers nécessite une gigantesque revue de contrats (tout est passé au peigne fin) et un bon tas de paperasse. Et du bon jus de cerveau pour gérer le tout et les urgences qui vont avec. Introduction en bourse espérée aux alentours de $1,5 milliards, entre 50 à 55 millions d’actions vendues entre $28 à $30, pour une valorisation entre $15 à $16 milliards. Ce qui intéressant, dans ce type d’opérations, c’est d’en apprendre un peu sur les chiffres financiers de l’entreprise : le chiffre d’affaires serait pour l’exercice 2013 entre $580 et $750 millions, avec, chose intéressante, a priori plus de 50% réalisé dans la publicité sur mobile. Ca semble bien fragile tout a, je suis très impatient de voir ce que ça va donner. Et naturellement me tenir en dehors de la transaction. Pour gagner de l’argent avec l’action Twitter, c’est en 2007 que j’aurai du agir. En tout cas, je vous ferai grâce de la comparaison de l’introduction en bourse de Facebook par rapport à celle de Twitter : c’est une histoire de riches.
Netflix. Mot en 5 lettres, qui actuellement terrifie les diffuseurs de films en France. Finie, la boiboîte qui vous relie à votre monde imaginaire sur votre télévision. Un ordinateur, un iPad, un iPhone, et vous avez accès à un catalogue de films, de séries, de documentaires. Simple, haute qualité, pour (peut être) 15 euros. Netflix, c’est une grosse expérience, des millions d’abonnés et de gros moyens marketing. Pas des moyens de petits acteurs locaux. Qui n’ont rien à faire des lobbies du coins des opérateurs qui vous alimentent en wifi à la maison. La concurrence, Netflix connaît : sur ses propres terres, des acteurs de la distribution viennent s’attaquer au marché de la location de vidéos sur Internet. Target, géant de la distribution aux États-Unis et au Canada, un chiffre d’affaires de $73 milliards en 2012, dont le siege est à Minneapolis, vient de lancer Target Ticket, avec un catalogue de 30.000 films et de épisodes de séries qu’il sera possible d’acheter à l’unité. Pas d’enregistrement, on paye lors de chaque location, tout simplement. Il y aura des possibilités de contrôle parental, et des possibilités de filtrage sur la violence par exemple. Si vous êtes possesseur de la carte de fidélité REDcard, un rabais de 5% est appliqué à chaque location. C’est disponible sur Android, iOS, PC, Mac, XBox360 et Roku.
Méfiez vous des gens avec qui vous partagez une bière, un soir dans cette belle ville de Londres (en ce qui me concerne, c’était quelque part en 2006), vous êtes peut être en face d’un entrepreneur en puissance de la Silicon Valley. C’est ainsi que j’ai rencontré Paul Walsh, un soir, qui a lancé MetaCert avec son épouse depuis San Francisco… et quoi de plus naturel pour un couple que de travailler sur une technologie visant à renforcer le contrôle parental sur Internet ! Ainsi, le projet de MetaCert est d’aller plus loin que les logiciels habituels tels que Norton ou Kapersky, qui, il faut l’avouer, ne sont pas des outils parfaits à cet égard. Créé en mars 2011, la palette de produits est désormais assez complète avec une application Chrome et Firefox, Android et iPad, avec deux modes disponibles : l’un pour les enfants de moins de 12 ans et des sites webs triés sur le volet, une autre version pour adultes et enfants, avec un certain nombre de filtres « intelligents » qui se veulent plus efficaces que l’ensemble des logiciels disponibles sur le marché. Plus de 700 millions de pages web ont été répertoriées pour le moment. Pour continuer avec cette histoire, MetaCert est en train de lever des fonds sur AngleList, alors si vous êtes interessés de pouvoir utiliser le logiciel, il vous suffit de vous rendre sur la page de MetaCert sur AngelList et investir dans sa société… si vous vous êtes déclarés comme investisseurs sur cette plateforme, car on ne rigole pas avec le statut d’investisseur aux États-Unis !
Vendredi : de l’art de servir l’utilisateur par la technologie
Rappelez vous la pub d’Apple qui allait changer la façon dont vous communiquez en vidéo sur votre téléphone portable : Facetime. Hormis aux États-Unis, et taux d’usage reste à démontrer, ça n’a jamais vraiment décollé, et cela n’a pas généré de grosses audiences… mais beaucoup de vocations dans le domaine de l’utilisation de la vidéo sur les téléphones mobiles. L’application Tango a pris le relais et approche des 200 millions d’utilisateurs, tout doucement, Skype est naturellement sur le segment… D’autres startups ayant noté l’intérêt croissant notamment des adolescents pour les applications de chat, on imaginé la combinaison des deux (le chat et la vidéo) et se sont lancés dans la course au download, en rêvant de courbes à la Snapchat… et le résultat est plutôt mitigé parmi les 3. L’une, basée en Israël, financée par quelques business angel aux États-Unis, s’est fait connaître par ses méthodes virales pas très catholiques comme on dit dans le métier, a priori atteint les 3 millions d’utilisateurs, mais c’est plutôt le calme plat depuis cet été. La deuxième, basée en Ukraine, en est à son troisième pivot après avoir proposé différents services de publications de vidéos sur mobile (Vine notamment et Instagram ont largement pris possession du créneau), et recherche un quatrième souffle en terme de financement. Et ses chiffres d’audience sont légèrement supérieurs à la troisième qui fait parler d’elle en ce moment (entre autres du fait d’avoir été sélectionnée par Dave McClure dans son fameux incubateur 500Startups) : Unda. La startup d’origine mexicaine vient de lancer un nouvelle campagne de recherche de fonds (et elle peut désormais le faire savoir, elle aussi sur AngelList, grâce au JOBS Act), mais ne déclare seulement que 25.000 utilisateurs enregistrés, et 10.000 actifs. Ce segment du mobile messaging en vidéo est un nouvel exemple qu’une technologie au point, même en étant multi-plateforme, n’est pas synonyme nécessairement de succès d’audience, et on touche là du doigt la limite que cet écosystème des startups peut avoir à transformer des visions un peu geeks en marché grand public, même auprès des jeunes. A défaut de diposer de gros moyens marketing, et encore, on touche du doigt que par moment les succès arrivent (souvent) par ce que les américains de la Silicon Valley appellent le « time to market », que je traduirai avec ma provocation habituelle en « gros coup de chance ». Pour nos tris startups, je pense qu’il va falloir patienter.
PS : en ma qualité de mentor d’un incubateur en Ukraine dont la deuxième société mentionnée dans cet article est issu, j’ai préféré jouer la discrétion à son sujet. Mais le succès de levée de fonds d’Unda étant un bel exemple à sélectionner et à discuter, j’ai donc décidé de traiter ce sujet.
Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !
La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !
Lundi : le beacon mis à toutes les sauces
J’ai régulièrement entendu dire à quel point les technologie de type NFC (« near field communication »), en quelque mots une technologie transmettant des informations sans connexions filaires, serait la révolution dans le domaine des applications destinées aux consommateurs. Cela n’a jamais vraiment abouti, et en moins d’une semaine, deux géants des technologies viennent de lancer un pavé… dans une autre mare. A commencer par Paypal, qui lance Beacon, un appareil bluetooth (ça, on connait mieux grâce notamment aux oreillettes) à faible consommation énergétique qui, une fois installé chez les commerçants, va permettre aux clients de payer de la façon la plus simple qui soit. Après avoir embauché une équipe de spécialistes, Paypal vient donc de lancer un nouveau produit au design digne des créations d’Yves Behar (qui, semble-t-il, y est pour quelques chose), qui se connecte à tous les smartphones des clients rentrant dans le magasin, font émettre un signal ou une vibration sur le téléphone, fait apparaître la photo du client sur la tablette de caisse du commerçant, et il suffit d’une simple approbation verbale lors du paiement pour procéder au règlement… le tout les mains dans les poches. Quelques jours plus tard, ce sera à Apple d’annoncer iBeacon (ces gens là vous mettent un « i » sur chaque produit, comme c’est amusant, ça évite les procès pour copie) avec sa nouvelle version de logiciel iOS7… même technologie, même mode opératoire. Vous allez voir, on va bientôt être débarrassé de son téléphone, tout (et rien) dans les poches !
Je la’i déjà dit : quand Apple sort de nouveaux produits, il est très mal vu de ne pas en parler si on prétend écrire sur le sujet de la Silicon Valley. Un keynote d’Apple, c’est un peu comme Moise qui va vous lire le message subliminal inscrit sur les tablettes. Les bloggers, podcasteurs et autres chroniqueurs passent des jours à vous disséquer ce qui va s’y dire, ce qui va être présenté, des heures en live à vous raconter en long et en travers des histoires vieilles comme Apple, avec des « si » et « je vous l’avais bien dit ». Et à se plaindre ensuite pendant des semaines parce que « y a rien de nouveau », « et puis bof », et « Samsung ceci », et « Google cela ». La quincallerie, en fait, ça m’ennuie, et puis j’ai un Windows Phone, et ça me va bien. Alors, je vais être bref. En gros, Apple vient de sortir deux nouveaux modèles d’iPhones » le 5C pour les petits budgets et ceux qui aiment les couleurs pastel, à partir de $99 avec une souscription auprès d’un opérateur (et engagement sur 2 ans s’il vous plaît). Et puis il y a le 5S, qui vise la haut de gamme avec son système de sécurité « d’avec le doigt », qui coûte à partir de $199 (pareil, contrat opérateur de 2 ans). Voilà, c’est dit. Pour plus de détails, adressez vous à votre charcutier préféré.
Mercredi : les « twittos », une nouvelle forme de terroristes
Je me souviens de mes premiers pas avec Twitter, en mars 2007, et surtout ceux des autres par la suite : « Comprends pas à quoi ça sert… », « C’est quoi leur business model ? », et autres naïvetés du genre. Ils se sont bien rattrapés depuis, tous. En France, ils se sont même donnés un nom (qui fait un brin « neuneu », je trouve, mais ça leur va bien, après tout) : les « twittos ». Oui, ils se sont bien rattrapés, et désormais font la loi sur les réseaux sociaux, à l’exemple de la récente mésaventure qui est arrivée à AT&T. L’opérateur de téléphonie mobile a posté sur Twitter une la photo d’une main tenant un smartphone avec une image de la «Tribute in Light» du Mémorial National Septembre 11 avec les mots « Never Forget ». Il s’en est suivi une levée de boucliers de la part d’un nombre si important d’utilisateurs de Twitter qu’AT&T s’est vu obligé de retirer le tweet… Pourquoi ?! A l’image des tweets racistes incroyables qui ont submergé suite à l’élection de la nouvelle Miss America qui est d’orgine indienne (elle s’est faite traitée de terrorriste, vous rencez-vous compte…), des tweets anti-sémites régulier en France et j’en passe, une nouvelle « voix » est en train de naître sur Internet, et par instant je me dis que la startup de San Francisco a accouché d’un monstre. C’est de la matière humaine me direz-vous ? Cela ressemble plutôt par instant par une dictature de l’absurde. C’est ça, l’avancée technologique.
Jeudi : Canal+ investi dans une startup en Californie
Cette histoire est un joli pied-de-nez à tous ces grincheux de startupers en France qui rêve de Californie à force de ne pas trouver les investisseurs ou les partenaires industriels qu’ils recherchent désespérément sur leur propre territoire… « Look around before you look around« , conseille Bostjan Spetic, CEO de Zemanta à New York, en s’adressant à ses compatriotes slovènes. Beaucoup de startups pensent que leur salut passe par la Silicon Valley, lorsque bien souvent il est sous leur nez… « Faire du business avec des grosses boites ? Jamais de la vie, ils vont nous piquer nos idées ! », » Lever de l’argent en France ? Vous rigolez, y en a pas !!! ». Écoutez plutôt : Canal+ vient de prendre part au financement de la startup de Los Angeles Maker Studios sur un total de $26 millions (soit $64,5 depuis sa création, aux cotés de Time Warner Investments entre autres). Maker Studios annonce 4 milliards de vues sur Youtube par mois, et a acheté le mois dernier Blip, leur assurant de disposer d’une technologie permettant de développer des sites en dehors de Youtube. Quant à Canal+, c’est certainement plus facile pour eux de trouver là ou ça bouge et ou ça a envie de déplacer des montagnes, que pour les petites startups françaises de chercher à décrocher le gros lot dans la Silicon Valley. Beaucoup de prétendants, peu d’élus. Cherchez l’erreur. Cher ami(e)s français, je vous conseille de mieux regarder ce qui se trouve autour de vous. Look around before you look around.
Vendredi : le non profit continue de lever de l’argent
J’avais parlé en son temps de la première startup développant une activité d’association à but non lucratif, permettant de financer les soins de personnes dans le monde qui n’ont pas les moyens de le faire Watsi. Voici maintenant que la startup vient de lever son premier million de dollars, qui est aussi une grande première pour une organisation non commerciale qui n’avait pas encore à ce jour pu convaincre des investisseurs à tenter l’aventure du « non profit ». C’est désormais chose faite, car le site a opéré au financement de 700 opérations pour un total de $500.000. Et les donateurs en redemandent ! Watsi ressemble à toutes les startups de la Silicon Valley, à la différence que lorsqu’il évoque vouloir changer le monde, comme son voisin Zuckerberg, on se sent plus à l’aise en l’écoutant parce que lui, on veut bien le croire. Et surtout on a envie qu’il le fasse. J’avais évoqué le sensible malaise à l’idée de voir une sorte d’étalage de la pauvreté sur Internet… La microfinance a intéressé Chase Adam depuis ses études, et il s’est trouvé confronté un jour dans un bus avec une femme récoltant de l’argent dans un bus au Costa Rica afin de subvenir aux soins de son enfant. Elle avait préalablement montré le dossier médical de son fils au conducteur du bus… et elle a réussi grâce à cette démarche à convaincre des personnes de l’aider en lui donnant de l’argent. Certaines plateformes de donations existent déjà : Kickstarter, Kiva, DonorsChoose… mais aucune dans le domaine de la santé. C’est ainsi que Watsi est né. Noble démarche, cela mérite bien le $1 million levé auprès de business angels pour poursuivre la vision, et rendre la technologie un peu moins idiote, et surtout utile.
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Lundi : il est toujours important d’écouter ses clients, même Facebook
Khalil Shreateh est un jeune Palestinien vivant à Hebron qui vient de faire parler de lui pour des raisons de sécurité… qui pour le coup n’a aucun rapport avec les problèmes dont on entend parler en général dans cette région. Il a simplement découvert une faille de sécurité dans Facebook permettant de poster des messages sur le mur de personnes qui ne sont pas parmi vos connexions. Autant dire que le problème soulevé est assez gravissime pour un réseau social comme Facebook ! Le problème dans cette histoire est que les services de Facebook n’ont pas daigné prendre cela au sérieux, sans doute du fait d’un anglais imparfait, dirait-on. Khalil ne s’est donc pas dégonflé, et il est tout simplement allé mettre un commentaire sur le mur Facebook de Mark Zuckerberg lui même ! Il est prévu que les déclarations de bugs fassent l’objet de rémunération de la part de Facebook, en guise de remerciements, ce qui ne sera pas fait dans le cas présent pour avoir violé la charte d’utilisation en « hackant » le compte du big boss. Cela n’a pas empêché un hacker américain de lancer une campagne de récolte de fonds à son profit, qui a plutôt bien marché puisque l’objectif de $10.000 a été atteint et même dépassé. Cet épisode montre une nouvelle fois qu’aucune, et je répète aucune, plateforme Internet n’est protégée à 100%, ce dont il faut être bien conscient au moment de poser ses premiers caractères sur Facebook, Twitter et tout autre site web. Votre sécurité commence par votre propre vigilance à confier des informations personnelles.
J’en avais parlé en des termes plutôt critiques lors de son lancement, mais il semble bien que les utilisateurs de Twitter soient désormais prêts à se mettre en action en vidéo, à enregistrer et à partager : Vine a atteint le chiffres de 40 millions d’utilisateurs ! Depuis SocialCam qui avait largement dépassé les 100 millions, il était plutôt rare de voir une plateforme de vidéo connaître un succès aussi important ! Le problème de l’utilisation de la vidéo vient tout d’abord d’un manque d’habitude d’utilisation de la vidéo dans un contexte « d’échange social », et du nombre décourageant de clic pour arriver à lancer la mécanique de l’enregistrement, pour des résultats en général assez décevants en terme de qualité. Ceci étant, la volonté « d’exhibition sociale » est plus forte que tout, et ce malgré la concurrence récente d’Instagram, Twitter s’avère être une machine à conversion redoutable. Il va falloir attendre dans la durée, mais il y a déjà des compilations disponibles sur la toile, signe du succès du moment, avec des vidéos le plus souvent assez débiles, mais tout le monde sait que ce n’est pas sur Twitter que l’on risque d’apprendre la loi sur la gravité ! Lancé en janvier 2013 sur iOs, permettant de poster des vidéos longues de 6 secondes sur Twitter, l’application est également disponible sur Android, et le nombre de nouveaux utilisateurs sur les 2 derniers mois est supérieur à 10 millions.
Cette chronique va nous permettre de faire un petit saut à un peu plus d’une heure d’avion de San Francisco, dans cette bien jolie ville de Los Angeles…On ne cesse de parler… enfin surtout dans ces chroniques, de la démesure des chiffres dans le monde des startups de la Silicon Valley. Et bien, LA, ce n’est pas mal non plus, jugez plutôt… à ma gauche, JusFab, lancée en février 2010 à El Secundo, ayant levé $109 millions pour permettre à ses utilisateurs VIP d’avoir accès aux stylistes des célébrités de ce monde et disposer des sacs et autres paires de chaussures les plus hot du moment. À ma droite, ShoeDazzle, lancée en mars 2009, à Santa Monica, avec en ce qui la concerne, seulement $66 millions, créée pour parler un peu de la même chose : les chaussures ! Pourquoi lutter, les deux viennent de fusionner pour consolider 33 millions de membres, viser un objectif de chiffre d’affaires de $400 millions en 2014 et occuper au moins 15% des femmes de 18 à 35 ans. Il doit encore rester un peu d’argent dans les caisses, chaque sou à du être bien re-compté, tout le monde est bien d’accord sur la répartition du nouveau capital… en voiture Simone !
Deuxième erreur de la semaine : je voyais dèjà Embark dans les bras de BMW après l’investissement de leur société de capital risque basée à New York en novembre 2012. Le petit plus, c’est Apple qui l’aura définitivement trouvé dans cette startup développant une application permettant de se déplacer à pied à travers une ville en étant aidé dans ses choix de direction (actuellement disponible pour San Francisco, New York, Washington, Chicago et Londres). On ne reviendra pas sur les problèmes, toujours persistants d’ailleurs, d’Apple et de sa nouvelle carte, parfois inutilisable. Néanmoins, le modèle d’intégration de Waze dans les produits Google est en train de faire son chemin, et il semble qu’Embark subira en quelque sorte la même sort que la startup Israélienne après la phase nécessaire d’intégration et de mise en place. Belle petite réussite pour cette startup issue de YCombinator qui semblait avoir quelques difficultés face à la concurrence bien qu’ayant a priori environ 500.000 utilisateurs. L’application Android n’est déjà plus disponible, si certains veulent s’y lancer, ça pourrait peut être intéresser… Microsoft ?! En tout cas, il est bien difficile de faire des paris sur les « devenirs » de ses petites pépites de la Silicon Valley.
Cela faisait quelque temps que je n’avais pas évoqué Paypal dans ces colonnes. L’entreprise de San Jose a entamé un véritable sprint, en particulier sur mobile, depuis l’arrivée de David Marcus, un homme de startup et expert du paiement sur mobile. Il suffit de télécharger l’application mobile de Paypal pour se rendre compte du fait que les critiques passées sur le coté obsolète du produit n’a plus lieu d’être, et le tout dans un environnement de sécurité bien supérieur que cela peut être le cas avec une startup qui vient de démarrer et avec qui il y a toujours un risque… et dieu sait s’il y en a des nouvelles tous les mois, des startups dans ce domaine. Innover, c’est aussi oser et Paypal innove avec la mise à l’essai de l’utilisation de sa photo de profil pour valider un règlement là où Paypal est utilisé par des commerçants. « Votre photo de profil n’est pas seulement un passeport sur le réseau sociaux, mais elle peut aussi être utilisée pour faire un paiement dans le monde physique ». Il est désormais possible de trouver des commerçants utilisant le système Paypal grâce à la géo-localisation de l’application mobile, et l’action d’un « check-in » dans le magasin donne la possibilité de faire un paiement pour ses achats… puisque votre photo de profil va apparaître… sur le terminal du commerçant qui n’aura plus qu’à vous regarder pour s’assurer que c’est bien vous qui payiez… et vous recevez une confirmation dans la foulée du paiement. La technologie au service de l’humain en quelque sorte… en test dans le quartier de Richmond à Londres.
Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !
La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !
Lundi : un peu de géographie de la Silicon Valley
La Silicon Valley est une région de Californie dédiée aux nouvelles technologies qui s’étend disons depuis Redwood City, la ville qu’a choisi Oracle, Salesforces et bien d’autres, jusqu’à Sunnyvale (Yahoo!), Santa Clara (Intel, NVidia,…) et Cupertino (Apple). Palo Alto, Menlo Park et Mountain View sont un des réservoirs de startups les plus importants. Il y a un mouvement intéressant en train de s’opérer alors que la ville de Sunnyvale est en train d’aménager un centre ville des plus modernes, et très bien équipés, avec le Caltrain qui vous conduit direct en plein centre de San Francisco en moins d’une heure (quand même). Twitter vient d’annoncer ouvrir des bureaux à Sunnyvale justement, pour une cinquantaine d’employés, et ainsi être voisin de Google, Linkedin, Amazon (et son Lab’126), et même de Nokia faisant face à des bureaux d’Apple (le siège de Cupertino n’est pas très loin). Marissa Mayer va se sentir moins seule, et surtout les heureux salariés qui pourront y travailler vont en même temps quelque peu s’éloigner du fameux fog de San Francisco qui a le don de vous geler le clavier. L’occasion aussi pour tous ces acteurs de se rapprocher du San José Mercury News et de son célèbre journaliste Peter Delevett dont je vous conseille de lire les articles éclairés sur les différents sujets touchant la Silicon Valley.
Mardi : c’est quoi un startuper de la Silicon Valley?
J’ai rencontré Caleb Elston il y a bien longtemps déjà, alors qu’il était VP Product chez Justin.tv, la startup qui permet de diffuser du live broadcast, au Computer History Museum, en juin 2010. Il ressemblait à celui de droite, T-shirt corporate de circonstance, propos pas encore totalement assuré mais discours malgré tout bien rodé, Silicon Valley pitch oblige. Mais alors là, petit rappel tordage de cou à une légende : tous les jeunes entrepreneurs de la Silicon Valley ne sortent pas de Stanford, ni même de Harvard, ou naturellement de Berkeley : Caleb a fait ses études à Miami. Il ne va même pas rester un an et demi chez Justin.tv (il reste rarement plus de deux ans au même endroit), il a déja été fondateur ou co-fondateur trois fois, se ré-engage comme co-fondateur pour la quatrième fois et ce sera Yobongo, qui va durer moins de deux ans, lever $1,35 millions et se faire racheter par Mixbook (même pas le temps de regarder ce que faisait Yobongo, du coup). Et là, c’est reparti pour un coup de Techcrunch avec sa nouvelle startup, Delighted, alors qu’il n’a même pas encore sorti son produit, puisqu’il est en cours de développement : collecter le feedback de clients de commerces, comme les restaurants, de façon à permettre de laisser toute sorte de remarques ou de complaintes auprès de ces différents business. Une place à prendre sur ce segment, clairement. Que deviendrait ce joli monde des startups sans d’aussi sympathiques partenaires que Techcrunch ?! Ca me rappelle un certain Président de la République Française, avec qui ça bougeait tout le temps, ça ne s’arrêtait jamais. La Silicon Valley, c’est pareil : ça bouge, et ça cause, tout le temps.
Suivre Delighted sur Twitter (soyez prêts à dégainer vos emails) : @DelightedApp
Mercredi : le marché de la e-réputation s’automatise avec Reputation.com
J’ai été extrêmement amusé par l’annonce il y a quelque temps de l’association de la société de relations publiques d’Anne Méaux, qui susure aux oreilles du CAC40, et d’un entrepreneur spécialiste des micro-paiements dans des business… disons un peu roses, Rentabiliweb, pour former une joint-venture dans le domaine de la e-réputation (Repu7ation ça s’appelle). Je ne pense pas que la gestion de la e-réputation (pour les entreprises ou les personnes) ne s’improvise du jour au lendemain. Je ne pense pas que ce soit une opération qui puisse être opérée de façon manuelle, comme c’est le cas de la plupart des offres proposées par les agences de communication de la place parisienne. Je ne pense pas que ce soit des startups comme Klout ou des indices comme Kred qui soit la solution. Je crois à une réponse technologique pour un problème aussi complexe (identifier, suivre, maîtriser, réagir), et cela fait bien longtemps désormais que je suis avec attention la société fondé par Michael Fertik (en photo ci-dessus) en 2006, basée à Redwood City, avec ses $67,7 millions, Reputation.com. La société prévoir de mettre à disposition sur le marché des fonctionnalités permettant à ses clients de monétiser leur présence en ligne, comme par exemple en proposant de partager ses informations personnelles en échange de rabais ou d’autres avantages. Non seulement Reputation.com se propose de gérer votre réputation de façon systématisée, mais elle va bientôt vous permettre d’en tirer profit. A coup sûr, une fois que Reputation.com va résoudre le problème de la mise en place de son réseau de distribution en Europe (un grand classique pour une startup de Californie qui choisit d’abord d’aller se faire tirer les oreilles par nos amis anglais en ouvrant un bureau à Londres, bien loin de l’Europe continentale), on risque d’en entendre parler et secouer un business qui ronronne plus qu’autre chose.
Jeudi : Hootsuite et une levée de poids lourd, chouette !
Le social media, ça rapporte beaucoup, qu’y disent. C’est peut être vrai pour les marques qui se font prendre au jeu de qui veut gagner des millions de fans, mais j’avoue être peu convaincu de cette nouvelle génération du marketing paresseux qui consiste à transmettre ce message aux clients des marques : « Follow me » ou encore « Like me », alors qu’en qualité de « financeur » de la marque, on s’attend à attendre plutôt du « Where are you? » ou encore « We Love you ». Dans tous les cas, il y en a pour qui le social media ça rapporte, et beaucoup : les startups. Et notamment Hootsuite, pour qui je fais une petite exception à ma règle interne en ce qui concerne la couverture régionale de cette rubrique (c’est une société canadienne), mais il y a de l’argent de la Silicon Valley (entre autres) qui vient d’arriver : $165 millions en série B. Je répète : cent soixante cinq millions de dollars. D’accord, Oracle a racheté Vitrue, Salesforce a racheté Buddymedia, Adobe a racheté Context Optional. Mais il vas falloir me démontrer où se trouve la valeur dans Hootsuite, à coté de ses outils, ne serait-ce que pour, déjà, passer à la version payante de Hootsuite (7 millions d’utilisateurs, 3,5% payants). Je viens d’y faire un nouveau tour, et franchement, depuis Tweetdeck dans sa version pré-Twitter, rien ne vient à me convaincre de payer quoi que ce soit, ayant eu l’habitude de ne pas payer pour ce type de commodités. De quoi donner bien du regret à certains acteurs ayant abandonné sans sous gagnés ce segment du social media. Mais bon, on ne gagne pas à tous les coups ! Par contre, chapeau bas à Hootsuite…
Vendredi : le retour de Chris Messina dans le grand bain des startups
Je vais vous parler de Chris Messina. Non, pas l’acteur, celui de gauche. L’homme d’Internet, celui de droite. La presse tech le décrit comme l’inventeur du hashtag, ce code # que l’on utilise désormais sur les réseaux sociaux, notamment Twitter ou Facebook, mais je trouve que c’est réducteur par rapport à ce garçon pas comme les autres que j’ai rencontré pour la première fois il y a bien longtemps, à Paris, lors d’un évènement qui sentait bon les débuts des co-working space à Paris… un bail (2007) ! « Agent of free will ». Chris fait partie de ses esprits qui pensent autrement, avant les autres, ailleurs que les autres. Il est mêlé à des mouvements contributifs, alternatifs, comme les Barcamp qu’il a co-fondé en 2005 (ce format de non-conférences où les participants font le contenu de la conférence eux-mêmes), les micro-formats qui est une approche sémantique visant à ré-utiliser les donnés du web pour en constituer un gigantesque base de données, les espaces de co-working au tout début de ce mouvement à San Francisco, Open ID qui se voulait être un standard ouvert d’identification sur Internet (dont il a été un des Board Member), malheureusement freiné dans son élan par Facebook Connect (et tout le monde pleure aujourd’hui sur les problèmes de confidentialité, c’est un peu stupide). Pour l’essentiel, Chris, c’est tout ça. Designer dans l’âme, avocat d’un Internet libre et ouvert. J’ai été très surpris de le voir rejoindre Google en janvier 2010 (et pas surpris à la fois), heureux de le voir prendre du service de nouveau 1.300 jours après au sein d’une startup appelée Neomob, une startup de 6 personnes, une place de marché pour l’art digital. C’est tout pour lui, ça, ça va réveiller son instinct de veille. « Alors Chris, c’est quoi l’Open Web » de demain ?