Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !
Banjo fut ma startup de la semaine, dans un certain passé, dans d’autres colonnes. C’était en Novembre 2011, dans un blog spécialisé. Banjo avait 6 mois d’existence en tant que produit, après avoir levé $3 millions, ce qui est largement assez pour développer cette application mobile sur les deux plateformes que sont iOS et Android. L’objectif était la géolocalisation en temps réel de ses connexions (Twitter, Facebook, Foursquare et Gowalla, concurrent de Foursquare à l’époque) et des personnes utilisant l’application afin de créer des expériences de rencontres ou d’échanges.

Banjo a eu depuis le départ des avantages certains : la capacité d’exécution de l’équipe, tout d’abord, puisque les deux applications mobiles étaient sorties dans de très bon délais. Ensuite, j’avais remarqué le le suivi de l’utilisation de l’application effectué par Damien Patton, le fondateur de la startup, qui scrutait au quotidien la plateforme de « live analytics » qui avait été construite pour observer les usages. Damien lui même n’hésitait pas à consulter personnellement différents « super utilisateurs ». Il en résultait une roadmap ne cessant de proposer des services utiles comme par exemple des « friends alerts » pour prévenir de connexions se trouvant dans le périmètre. Il proposait notamment des pages spéciales à l’occasion d’initiatives ou d’évènements tels que des concerts par exemple. J’ai eu la curiosité de donner un petit coup de main à l’équipe en contribuant à la traduction Française des applications. Ce fut fun.
4 années se sont écoulées. Banjo est toujours là, bien décidé à continuer à délivrer la vision de son fondateur. Damien vient de lever $100 millions. Je vais le répéter : cent millions de dollars. Auprès de Softbank, société Japonaise établie dans la Silicon Valley, et son investisseur historique, tout heureux j’imagine d’être encore là. En mars dernier, j’avais reçu une mise à jour du CEO indiquant le lancement de la version entreprise de Banjo à destination du public. Ce genre d’annonces, un peu comme Foursquare qui lance sa plateforme de publicité géo-localisée, a souvent pour but de faire du story-telling alors que des discussions ont lieu dans l’arrière-cours (dans le cas de Foursquare, c’est Yahoo! qui s’y intéresse).

Désormais, Banjo analyse les photos et les vidéos publiées sur les réseaux sociaux (en scannant Twitter, Facebook, Instagram, et même VK, le réseau social Russe) pour détecter des évènements tels que des tremblements de terre (ça pourrait nous aider un jour sur San Francisco). Il y a des projets dans les cartons pour rajouter des informations incluant les données météorologiques ou des images satellites…Damien, tu m’impressionnes !
Le même jour, la startup de découverte d’activités locales HeyLets (une application mobile sur iOS) de San Francisco vient de lever $1,65 millions. Le mécanisme est un peu similaire, sachant que dans ce cas les utilisateurs doivent sélectionner des catégories d’activités (dîner, musique live…), et l’application propose des activités similaires dans le périmètre. Elle est sans fin, la Silicon Valley, c’est un éternel recommencement…
Mercredi 7 mai
A plus tard pour la suite…