Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide
Il est difficile d’évoquer Dallant Networks sans préalablement évoquer Victor D’Allant, dont l’histoire de vie ne se résume pas entre l’axe Sorbonne, Paris et Berkeley, Californie, dont il est diplomé, mais va bien au-delà. Victor a commencé comme photo-journaliste, ce qui l’a amené à voyager en Inde, au Bangladesh, au Burkina Faso, en Jordanie, au Yemen, au Brésil, etc., et à se pencher sur la cause humaine, avant de s’y consacrer pleinement en travaillant pour la Fondation Skoll à partir de 2005, l’organisation créée en 1999 par Jeff Skoll, l’autre homme qui a fait eBay.
Canadien d’origine, ingénieur de formation, Jeff Skoll dispose d’une fortune estimée à presque $4 milliards, vit à Los Angeles, loin du brouhaha techno de la Silicon Valley. Il sera l’employé numéro 1 recruté par Pierre Omidyar à plein temps, et son premier Président, qui lui permettra d’encaisser environ $2 milliards au total. Sa fondation distribue environ $40 millions par an.
Après 6 années consacrées au positionnement de la fondation notamment pour en faire l’un des leaders de la communauté online pour entrepreneurs sociaux, Victor a pu réaliser deux rêves : pousser plus loin ses idées sur le sujet en lançant sa propre société de gestion de communautés au service des plus grandes fondations des États-Unis (Bill & Melinda Gates Fondation, Ford Fondation, World Bank…), tout en continuant de s’occuper de la Fondation Skoll, avec l’aide d’une équipe créée sur-mesure… avec notamment sa fille Joséphine, qui à l’écouter a beaucoup appris de son père pour se plonger dans ce type de gestion communautaire d’un autre genre, après, elle aussi, avoir bien voyagé.
Dallant Networks, c’est un réseau de correspondant à travers la planète permettant de gérer des communautés dont l’intérêt concerne les grandes causes de ce monde. C’est également mettre en place des pateformes comme Striking Poverty pour la World Bank, ou encore URB.im pour la Ford Fondation qui donne la parole à des acteurs locaux pour l’un, et qui mettent en lumière des initiatives au sein des villes défavorisées pour l’autre.
Victor fait partie de ces Français de l’étranger, heureux de vivre en Californie, soucieux de pouvoir garder le contact avec son pays, qui lui ne semble pas prêt à mettre en oeuvre le type d’actions qu’il mène avec ses clients américains, à son grand regret. Il y a malheureusement une exception culturelle aussi dans la manière de gérer l’humanitaire en France, pour ce qui concerne les actions menées hors du pays. Même si le nombre de millionaires a tendance à augmenter de nos jours, la gestion communautaire de ceux qui seraient à la tête de fondation (peu nombreux j’en conviens ne semble pas être prioritaire).
Victor intervient comme speaker pour de nombreuses conférences sur les thèmes du « social for good », alors profitez de son expérience lors d’un passage à Paris. La France hurle autant que ses voisins en ce moment pour clamer l’excellence de sa production nationale : elle ferait bien aussi d’écouter un peu plus les résultats de ses concitoyens qui développent des zones d’excellence dans certains domaines à travers le monde, et notamment depuis la Silicon Valley comme Victor D’Allant.
La société a ses bureaux à San Francisco au 1 Market Plaza.