Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide
Rendre le web plus intelligent. Mieux agréger, mieux catégoriser, plus structuré. Faire que l’on perde le moins de temps possible à chercher un type d’information. Permettre de se créer sa propre histoire, son propre média, trouver des personnes intéressées par les mêmes thématiques. Non, je ne vais pas parler de Flipboard, mais d’une technologie made in Toulouse, que l’on peut dire née en décembre 2006, puis réinventée en 2010 pour devenir une startup de la Silicon Valley, avec une traction en terme d’utilisateurs et des chiffres qui rendent l’histoire plutôt séduisante : Scoop.it, c’esst de cette startup dont il s’agit.
Parler de Scoop.it, c’est aussi parler d’un duo que je leur souhaite d’être gagnant avec Marc Rougier, qui sait convaincre des investisseurs comme personne, et Guillaume Decugis, qui en a vu de toutes les couleurs dans le contenu avec Musiwave notamment (racheté par Microsoft). Quoi que l’on puisse pensez de la curation d’une façon générale et de ses bienfaits dans le domaine de la création de contenus, ce qui reste un élément discutable selon moi, on ne peut nier l’engagement croissant des internautes à se faire représenter sur le net en fonction des informations qu’ils regroupent, rassemblent. Dis moi ce que tu cures, je te dirai qui tu es, en quelque sorte. Et ça cure, ça hashtag, ça partage, ça publie. En dizaines de millions par mois. Mes chiffres sur Scoopit n’ont pas encore rejoint Flipboard sur la publication des chroniques de ce blog, mais cela s’en rapproche.
« Curate the curators » : ils sont malins, nos deux dirigeants. « On ne peut pas empêcher, et on ne pourra jamais empêcher le (mauvais) bruit sur le web ». L’objectif est de répondre là aussi à une objection majeure de ce type de pratique, qui peut vite dériver et rendre la chose artificielle et ainsi voir les regards se tourner vers une formule plus fiable et plus stable. Les upgrades, chez Scoop.it, on sait faire. Le business model, on sait faire aussi, avec une offre « Pro », « Business » et « Entreprise », aux différences quoique subtiles, montrent toutefois que l’on a pas peur d’aller prendre dans le porte-monnaie des « accros » et des professionnels qui sont devenus utilisateurs à des fins de marketing non plus simplement personnelle, mais au delà.
Souhaitons donc leur l’infini. Et après on nous expliquera qu’il n’y a pas de French Touch dans le domaine du contenu sur Internet.., Si vous leur rendez visite, vous pourrez voir un peu plus loin des caliquots d’une autre startup du Sud Ouest qui s’américanise après un succès d’audience qui présage du bon, MobilesRepublic. Alors, on la fait cette capitale mondiale des contenus en France, avec tous ces ambassadeurs français du contenu présents à San Francisco et ailleurs ?