L’actualité High-Tech de la semaine : Hired, German Klimenko, Lyft, Google et Zach

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Lundi : Hired et la poule ou l’oeuf de l’emploi

Breaz.ioL’emploi : le cancer du politique. Il ne sait pas comment le traiter, l’anticiper, et ça lui coûte toujours la peau. C’est la plus grande supercherie de ce capitalisme post-XXe siècle, où les États, endettés par des décades de déficit budgétaire, ne peuvent plus soutenir de grandes politiques de construction, et donc d’embauches. Et ça fait belle lurette que les Gouvernements ne font plus la loi dans l’économie moderne ? Alors qu’est-ce qui lui reste, à cette triste syndicaliste qui vient nous hurler dans les oreilles au Journal de 20 heures la perte du job de sa vie ?! Certainement pas la BPI et ses millions investis dans le numérique qui va soi disant sauver le monde de l’emploi de demain. Il va en falloir du temps pour que les Blablacar, les Blabladeezer, les Blablakisskiss et tout la smallah digitale du Frenchtech remplissent la caisse à centaine de milliers d’emplois qu’on rempli des familles d’industriels au cours du XXe siècle. Alors il y a les startups. Il y a ceux comme Paul Duan et son Bayes Impact (c’est une “non-profit”, pas une ONG au passage) qui veut faire la nique au chômage, avec l’aide de Pole Emploi ou pas. Et puis d’autres comme Hired qui aimerait bien que l’on foute à la benne les sites de recrutement qui n’ont pas encore fait leur cure de jeunesse. Quand j’entends parler de place de marché, ça résonne bien mieux à mes oreilles que des sites où l’on envoie des dizaines de CV avec des taux de réponse qui poussent au suicide. Un marché, ça bouge, ça jacasse, ça donne des ailes… “For the world’s knowledge workers…” : au service des connaissances des travailleurs. C’est bon ça, ça va lui plaire à notre travailleuse de Bretagne. Sachant qu’il va falloir lui expliquer que son boulot, c’est un peu à elle d’aller se le chercher, voire le créer. Hired, c’est 40 nouveaux millions levés auprès d’investisseurs privés (oui, tu as bien lu, pas des fonds publics), et avec un peu d’effort, il viendraient-y pas nous donner un coup de main en France, à lui culbuter sa courbe, au chômage ?! Ni une ni deux : une petite bien de chez nous, Breaz, viens de se faire racheter alors à suivre. Message personnel à Corentin : je ne sais pas comment vous avez fait ce coup, mais bravo pour la performance en si peu de temps. Et au boulot, y en a peut être bien 10 millions en calèche.

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Mardi : German Klimenko pour inspirer les politiciens Français

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Vladimir Putin, German KlimenkoOn se plaint, dans les salons feutrés de l’inteligentsia numérique Parisienne, des inepties de notre classe politiques en terme de politique technologique, pour peu que ces deux mots puissent être utilisés par pair. La dernière en date : cette idiotie (et j’aimerais bien ici utiliser un mot qui commence par un c) de la part d’une députée socialiste de vouloir mettre en place un système d’exploitation made in France (excuse my english) au titre de « reconquérir la maîtrise de notre destin sur les réseaux informatiques pour procéder à l’extension de la République dans cette immatérialité informationnelle qu’est le cyberespace ». Les politiciens veulent remettre des contrôles au frontières, je propose d’instaurer des test anti-alcool à l’Assemblée Nationale. Et vas-y que je vais couiner à Bruxelles pour ces vilains Californiens qui ne payent pas d’impôts, que je te coupe les accents de notre patrimoine linguistique (d’accord, aucune rapport). La France a trouvé son mettre en la matière, en Russie, ce qui ne surprendra personne et en contentera plus d’un d’ailleurs. Ce fameux German Klimenko vient d’être nommé spécialiste attitré auprès de son éminence le Cardinal Putin pour les affaires d’Internet. Il a hurlé haut et fort (vieux souvenir nostalgique de son service militaire au service de la Nation Socialiste) qu’il allait mettre à genoux les Google et Apple en leur sommant de payer plus d’impôts. Il va retirer Microsoft des milliers d’ordinateurs gouvernementaux pour mettre Linux à la place (t’as raison, c’est bien plus sûr comme système…). C’est bien simple, dans le texte (traduit du russe vers l’anglais puis le français, alors excusez l’approximation) : “ Lorsque je servais dans l’armée , il y avait des instructions soumises aux officiers . En cas de non respect, on vous donnait trois jours pour satisfaire les ordre. Il est entendu que, le troisième jour , la réponse était toujours “oui”.” Ça nous promet de belles rubriques en perspectives de la part d’un fin connaisseur d’Internet qui est fondateur de LiveInternet, un portail d’information aux 20 millions de visiteurs mensuels d’un des pays les plus ouverts à la Démocratie despotique d’un seul homme. Ça va faire des jaloux chez nous, attention à la sur-enchère.

Suivre German Klimenko sur Twitter : @Germanklimenko (camarade, que fais-tu sur Twitter ?!)

Mercredi : Lyft se prépare pour un lifting d’actionnaires

LyftIl paraitrait que le VC de Menlo Park Andreessen Horowitz & Founders Fund, l’un des investisseurs les plus réputés de la Silicon Valley, dont l’un des fondateurs est le fondateur de Netscape (qui a pour ainsi dire inventé Internet grâce à son browser — excuse my english) aurait vendu pour $148 millions d’action de Lyft (je rappelle : cette startup n’est pas cotée en bourse) à un Prince du pétrole (la holding du Prince al-Waleed pour être précis), sachant que, à la même période, dans les mêmes eaux que la récente levée de fonds de la startup de San Francisco pour $1 milliard… dont le fameux Prince est naturellement un des initiateurs. On y verrait un signe de méfiance de la part d’a16z (le nom de code d’Andreessen Horowitz) sans doute, sachant qu’ils ont visiblement loupé le train d’investissement d’Uber. San Franciscain, il est temps de montrer votre amour pour la compagnie aux moustaches roses, car selon l’un des as de la finance de la Silicon Valley, Lyft, ça sent le sapin.

Suivre Lyft sur Twitter : @Lyft

Jeudi : Google et son beacon Eddystone en route

EddystoneÇa y est, Google recolle enfin à la roue d’Apple de terme de beacon. Non, pas le bacon, mais vous savez, ces petits trucs qui sont dans vos téléphones qui marchent tous seuls, qu’on ne comprend pas bien ce que ça fait, sauf que pour le coup ça vous fout à poil toute la confidentialité de votre présence. Pour ceux qui n connaissent pas les “beacon”, c’est tout simplement un mouchard collé à votre connection Bluetooth qui peut servir quand on lui chatouille les antennes. C’est Apple qui a initié le mouvement avec ce nouveau protocole en 2013, soucieux de servir encore plus le consommateur… Enfin bref. Google a appelé son propre protocole Eddystone. Ne vous inquiétez pas, aucun média ne vous fera peur avec cette nouvelle technologie, puisque ça fait avancer le business de la publicité dont ils sont si friands. Vous alerter sur ce sujet, ce serait comme se tirer une balle dans le pied. Donc, le beacon sera bientôt actif pour vous notifier lorsque vous passer près d’un espace de parking libre, ou lorsque le prochain train que vous attendez entre en gare. Il sera possible de cliquer sur un lien pour avoir plus d’informations. Rassurez vous, cette information sera surement utilisée pour vous envoyez des coupons de réductions, voire notifier votre présence à toute organisation en ayant fait la demande, par voie autorisée ou non. Vous savez, Internet et son monde mobile sont un véritable gruyère dans lequel un peu de savoir technologique suffit pour s’infiltrer et glaner des informations dont vous n’avez même idée qu’elles sont disponibles sur votre “smartphone”. Y a qu’à se servir !

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Vendredi : comment foutre votre iPhone en l’air grâce à Zach

ZachJe suis parfois surpris de voir jusqu’où peuvent aller ces spécialistes des technologies. Il faut savoir que des blogueurs se font sponsoriser (donc payer) pour publier régulièrement tout et n’importe quoi, tant que ça fait du buzz. Je le sais, j’ai eu un PC offert comme ça un jour de faiblesse, mais je puis assurer que depuis lors toutes ces lignes sur Lexpress.fr se sont faites sans aucune source autre que mes inspirations matinales. Ce qui va donc suivre ici est donc complètement inutile, et je n’hésiterai pas un instant pour même le faire rimer avec “débile”. Je vais donc vous parler de Zach Straley, que je soupçonne d’être de l’Ohio, et d’être un peut trop addictif aux vidéos. Imaginez vous que Zach vient de découvrir comment planter votre iPhone6 pour toujours. Découvrir un bug du système de l’exploitation d’Apple, pour un bug, c’est comme découvrir une nouvelle molécule, une nouvelle planète, un nouveau vaccin, sauf que ça ne sert à rien sauf à se faire mousser par une communauté qui ressemble un peu à une horde de jeunes gens en tongs et sweat à capuche. Une certaine forme de Millenial (ça m’inquiète d’ailleurs pour le sort de notre planète). Alors Zach, il a trouvé que si vous indiquez le 1er Janvier 1970 comme date du jour de votre iPhone, et bien il ne marchera plus du tout ! Une valeur équivalente de 1.000 euros, des heures de montage dans les montagnes Chinoises évaporées, et la garantie à faire marcher si elle s’applique encore. On le sait, le monde des technologies n’est pas un monde parfait. Mais par moment, on se dit qu’il y en a qui n’ont vraiment rien à faire de leur dix doigts. Encore un qui doit faire la queue la veille avec sa tente devant l’Apple store pour acheter son Graal en avant-première. Je mets le lien ici, mais je répète : cette procédure met votre iPhone hors fonction pour toujours !

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité Hight-Tech de la semaine : Bump, Google, Tesla, l’État de Californie, Klout

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : un bon coup de bump de la part de Google

 

Bump est une application se passant de tout pitch : il suffit de la voir fonctionner pour en comprendre le fonctionnement, et surtout de découvrir ce que la technologie est capable de réaliser en tout simplicité. Il y a tout de même 100 millions de personnes l’ayant téléchargé, donc vous l’avez certainement déjà sur votre iPhone ou votre téléphone Android. Si ce n’est pas le cas, c’est très simple à faire fonctionner : l’application permet de transférer les données d’un téléphone à un autre (pour transmettre sa « carte de visite digitale » par exemple) juste en mettant en contact les deux téléphones, après avoir préalablement ouvert l’application sur les deux appareils. Bump Technologies a fait un long chemin depuis sa création en octobre 2008, depuis Mountain View, avec ses $19,9 millions récoltés, 25 employés, ses 325.000 revues sur iTunes… Chemin difficile toutefois pour une application gratuite, dont les perspectives de revenus paraissaient quelque peu compliquées, par exemple de faire payer les marques sur des interactions avec des utilisateurs… ça ressemble à du Foursquare tout craché, donc peu d’ambition à espérer, quand on considère que la startup peut faire $2 millions au maximum sur une année, selon les derniers chiffres publiés par Foursquare. La diversification dans une application de paiement (gratuite) et une autre d’application de partage de photographies n’a pas apporté de revenus suffisants très probablement, ce qui est la preuve qu’une bonne technologie n’est pas toujours la recette assurée pour une startup. La solution est venue de quelques blocs du siège de Bump Technologies : Google ! Il n’y avait pas grand chose à souhaiter, hormis pour les investisseurs de rentrer dans leurs sous, ce qui semble être le cas : parfait, les vaches sont toujours bien gardées dans la Silicon Valley.

Suivre Bump sur Twitter : @bumptech

Mardi : Google, c’est vraiment pas du vent

Je sais, la blague est plutôt douteuse, mais chroniqueur est un dur métier… vous savez, la fameuse page blanche. Heureusement, il y a Google ! Que ferait-on sans Google dans la Silicon Valley, qui vient d’annoncer le rachat du courant produit par une nouvelle centrale éolienne en construction à Amarillo, Texas, se dénommant Happy Hereford. La mise en production est prévue pour le début de 2014, et devrait alimenter un des data centers que Google possède dans l’Oklahoma. On n’est jamais si bien servi que par soi même, et Google souhaite être « green » partout où ils sont présents, dans l’ouest du Texas, dans l’Iowa et au nord de Los Angeles près d’un lieu qui s’appelle les montagnes du Techahapi. « Grid the green », selon le responsable chez Google en charge de l’infrastructure globale (un bon job chez Google, assurément). Cela fait plus d’un milliard de dollars investi par Google dans le domaine de l’énergie, notamment dans le solaire en Afrique du Sud. Cela n’empêche pas Google de nous mettre du wifi dans les parcs de San Francisco très bientôt, ce que je trouve plutôt contradictoire, mais avec Google, on en est jamais à une contradiction près. C’est aussi ça, être leader sur son marché, et faire la pluie et le beau temps sur Internet pour des millions d’individus. En attendant, voilà bientôt 240 megawatts prêts à être distribués par le concours de la société Chermac Energy, une entreprise locale.

Mercredi : un bon tuyau pour Montebourg pour reclasser des salariés de l’industrie automobile française

Je ne me lasse pas d’évoquer Elon Musk dans ces colonnes, avec son projet de train à grande vitesse en Californie Hyperloop qui je suis sûr verra le jour, sa navette spaiale réutilisable SpaceX, et donc Tesla, ces voitures électriques qui commencent à pulluler un peu partout au États-Unis. Intéressé par l’idée de construire des voitures se pilotant automatiquement, en bon patron d’une startup (ou plusieurs startups) de la Silicon Valley,  et utilisateur de Twitter, il n’a pas hésité à publier le tweet suivant : « Ingénieurs intéressés de travailler dans l’automobile, s’il vous plaît emailer autopilot@teslamotors.com. L’équipe sera directement rattaché à moi ». Attendez, je récupère. Alors que le gouvernement français se fait plaisir en rappelant dans des clips vidéos d’une autre âge le fait que la France a inventé l’automobile, mais qu’il ne peut empêcher la fameuse logique industrielle de désengagement des marques françaises historiques en terme d’emplois, une société de 500 personnes, créée en 2003, ayant levé $318 millions et désormais cotée au NASDAQ depuis juillet 2010, se met à vendre comme des petits pains des voitures de luxe électriques pour un peu moins de $100.000. Et il embauche en direct sur Twitter les ingénieurs intéressés de rejoindre son équipe, tout en affirmant qu’ils travailleront directement sous ses ordres, pour sortir la première voiture auto-pilotée dans moins de 3 ans. Sans jugement de valeur aucun, il y a un drôle de monde qui se prépare en Californie.

Suivre Tesla sur Twitter : @TeslaMotors

Jeudi : le co-voiturage fait l’objet d’une législation en Californie

 

Même si la peine de mort, toujours active en Californie semble prouver le contraire, l’État de Californie se montre en avant-garde sur de nouveaux usages. Un organisme de réglementation Californien a approuvé les premières lignes directrices qui pourront s’appliquer à l’ensemble des États-Unis pour les services de covoiturage, concernant la mise en place de règles de sécurité pour les entreprises innovantes qui sont venues perturber l’industrie du transport telles qu’Uber, Lyft, Sidecar, RelayRides et j’en passe. Ces nouvelles directives contiennent des exigences telle que la vérification des antécédents criminels pour les conducteurs, la formation des conducteurs, un minimum de couverture d’assurance d’1 million $, et une politique de tolérance zéro de l’alcool et de la drogue. Elles exigent également que les conducteurs affichent une signalisation sur leurs voitures pour les identifier comme étant un service de co-voiturage. Cela impliquera également les entreprises à se soumettre à une certaine transparence des informations qu’ils peuvent vouloir normalement garder privées pour des raisons de concurrence, comme par exemple le nombre de courses effectuées, la zone de service couverte, combien de fois les voitures de co-voiturage ont pris un client lors d’une demande, et le nombre de conducteurs qui ont violé les lignes directrices ou qui ont été suspendus. Ce qui est intéressant, c’est de constater ce souci nouveau de transparence dans une industrie où les lobbies ont empêché la relation chauffeur-client d’évoluer, et on voit le résultat aujourd’hui avec un certain ras-le-bol des usagers à l’égard des chauffeurs de taxi, acutellement dépassés par ce qui est en train de se passer autour d’eux : ils sont en train de tuer leur propre métier.

Vendredi : Klout n’en finit pas de pivoter

Cinch n’est pas un nom inconnu dans la Silicon Valley. Ce fut le nom d’une tentative de lancement de produit de la part de la part de la startup BlogTalkRadio  qui cherchait une diversification à ses activités de diffusion de podcasts sur Internet, avec l’application qui se téléchargerait en millions d’exemplaires sur l’Apple Store, mais ça n’a pas marché. Pour Klout, ça ne marche pas beaucoup mieux, malgré ses $40 millions, et un marché de l’e-reputation pris avec l’angle de l’approche sociale qui convainc de moins en moins. A en juger par ce communiqué de presse envoyé par une agence de communication américaine qui a rendu son CEO la risée des médias de la Silicon Valley, prétendant qu’il avait atteint un certain score (ridicule en fait) sur Klout. D’un point de vue business, la startup de San Francisco était sur le point d’ouvrir un bureau sur Londres, et cela ne s’est jamais fait, ce qui est un signe. D’un point de vue produit, les règles conduisant à vous donner un score d’influence en fonction de certains critères de performance sur les différents sociaux sont discutables, et les fameux influençeurs ne se pressent pas (ou plus) au portail de Klout pour clamer leur leadership. Que faire pour valoriser une base d’utilisateurs, à défaut de les  » louer » à l’extérieur (ce que beaucoup de startups font pour faire rentrer un peu d’argent), ou de mettre de la publicité (ils y viennent tous un jour, le dernier exemple étant Instagram à ce sujet) ? Klout à décidé d’aller chercher des noises à Quora sur son territoire, à savoir lancer Cinch donc, une application iOS qui permet de poser des questions à des influençeurs déclarés comme experts du sujet concerné, qui répondront de façon privée. J’avoue que depuis que j’ai eu grâce à Quora la réponse du nom du guitariste qui est l’auteur du solo guitare que l’on peut entendre sur le titre « Right down the light » par Bonnie Raitt, je vois mal qui peut faire mieux qu’eux en terme de performance ! J’y passe du temps régulièrement, et cette plateforme d’intelligence collective a vraiment quelque chose de particulier, qui devrait en faire un succès public. Bonne chance à Klout, mais je suis plus que sceptique… Puisse la malédiction de Cinch ne se répète pas… mais qui a donc décidé de choisir ce nom ?!

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Le journal High-Tech de la semaine : Paypal, Apple, AT&T, Maker Studios, Watsi

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : le beacon mis à toutes les sauces

 

J’ai régulièrement entendu dire à quel point les technologie de type NFC (« near field communication »), en quelque mots une technologie transmettant des informations sans connexions filaires, serait la révolution dans le domaine des applications destinées aux consommateurs. Cela n’a jamais vraiment abouti, et en moins d’une semaine, deux géants des technologies viennent de lancer un pavé… dans une autre mare. A commencer par Paypal, qui lance Beacon, un appareil bluetooth (ça, on connait mieux grâce notamment aux oreillettes) à faible consommation énergétique qui, une fois installé chez les commerçants, va permettre aux clients de payer de la façon la plus simple qui soit. Après avoir embauché une équipe de spécialistes, Paypal vient donc de lancer un nouveau produit au design digne des créations d’Yves Behar (qui, semble-t-il, y est pour quelques chose), qui se connecte à tous les smartphones des clients rentrant dans le magasin, font émettre un signal ou une vibration sur  le téléphone, fait apparaître la photo du client sur la tablette de caisse du commerçant, et il suffit d’une simple approbation verbale lors du paiement pour procéder au règlement… le tout les mains dans les poches. Quelques jours plus tard, ce sera à Apple d’annoncer iBeacon (ces gens là vous mettent un « i » sur chaque produit, comme c’est amusant, ça évite les procès pour copie) avec sa nouvelle version de logiciel iOS7… même technologie, même mode opératoire. Vous allez voir, on va bientôt être débarrassé de son téléphone, tout (et rien) dans les poches !

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Mardi : Apple et sa nouvelle camelote

 

Je la’i déjà dit : quand Apple sort de nouveaux produits, il est très mal vu de ne pas en parler si on prétend écrire sur le sujet de la Silicon Valley. Un keynote d’Apple, c’est un peu comme Moise qui va vous lire le message subliminal inscrit sur les tablettes. Les bloggers, podcasteurs et autres chroniqueurs passent des jours à vous disséquer ce qui va s’y dire, ce qui va être présenté, des heures en live à vous raconter en long et en travers des histoires vieilles comme Apple, avec des « si » et « je vous l’avais bien dit ». Et à se plaindre ensuite pendant des semaines parce que « y a rien de nouveau », « et puis bof », et « Samsung ceci », et « Google cela ». La quincallerie, en fait, ça m’ennuie, et puis j’ai un Windows Phone, et ça me va bien. Alors, je vais être bref. En gros, Apple vient de sortir deux nouveaux modèles d’iPhones  » le 5C pour les petits budgets et ceux qui aiment les couleurs pastel, à partir de $99 avec une souscription auprès d’un opérateur (et engagement sur 2 ans s’il vous plaît). Et puis il y a le 5S, qui vise la haut de gamme avec son système de sécurité « d’avec le doigt », qui coûte à partir de $199 (pareil, contrat opérateur de 2 ans). Voilà, c’est dit. Pour plus de détails, adressez vous à votre charcutier préféré.

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Mercredi : les « twittos », une nouvelle forme de terroristes


Je me souviens de mes premiers pas avec Twitter, en mars 2007, et surtout ceux des autres par la suite : « Comprends pas à quoi ça sert… », « C’est quoi leur business model ? », et autres naïvetés du genre. Ils se sont bien rattrapés depuis, tous. En France, ils se sont même donnés un nom (qui fait un brin « neuneu », je trouve, mais ça leur va bien, après tout) : les « twittos ». Oui, ils se sont bien rattrapés, et désormais font la loi sur les réseaux sociaux, à l’exemple de la récente mésaventure qui est arrivée à AT&T. L’opérateur de téléphonie mobile a posté sur Twitter une la photo d’une main tenant un smartphone avec une image de la «Tribute in Light» du Mémorial National Septembre 11 avec les mots « Never Forget ».  Il s’en est suivi une levée de boucliers de la part d’un nombre si important d’utilisateurs de Twitter qu’AT&T s’est vu obligé de retirer le tweet… Pourquoi ?! A l’image des tweets racistes incroyables qui ont submergé suite à l’élection de la nouvelle Miss America qui est d’orgine indienne (elle s’est faite traitée de terrorriste, vous rencez-vous compte…), des tweets anti-sémites régulier en France et j’en passe, une nouvelle « voix » est en train de naître sur Internet, et par instant je me dis que la startup de San Francisco a accouché d’un monstre. C’est de la matière humaine me direz-vous ? Cela ressemble plutôt par instant par une dictature de l’absurde. C’est ça, l’avancée technologique.

Suivre AT&T sur Twitter : @AT&T

Jeudi : Canal+ investi dans une startup en Californie

Cette histoire est un joli pied-de-nez à tous ces grincheux de startupers en France qui rêve de Californie à force de ne pas trouver les investisseurs ou les partenaires industriels qu’ils recherchent désespérément sur leur propre territoire… « Look around before you look around« , conseille Bostjan Spetic, CEO de Zemanta à New York, en s’adressant à ses compatriotes slovènes. Beaucoup de startups pensent que leur salut passe par la Silicon Valley, lorsque bien souvent il est sous leur nez… « Faire du business avec des grosses boites ? Jamais de la vie, ils vont nous piquer nos idées ! »,  » Lever de l’argent en France ? Vous rigolez, y en a pas !!! ». Écoutez plutôt : Canal+ vient de prendre part au financement de la startup de Los Angeles Maker Studios sur un total de $26 millions (soit $64,5 depuis sa création, aux cotés de Time Warner Investments entre autres).  Maker Studios annonce 4 milliards de vues sur Youtube par mois, et a acheté le mois dernier Blip, leur assurant de disposer d’une technologie permettant de développer des sites en dehors de Youtube. Quant à Canal+, c’est certainement plus facile pour eux de trouver là ou ça bouge et ou ça a envie de déplacer des montagnes, que pour les petites startups françaises de chercher à décrocher le gros lot dans la Silicon Valley. Beaucoup de prétendants, peu d’élus. Cherchez l’erreur. Cher ami(e)s français, je vous conseille de mieux regarder ce qui se trouve autour de vous. Look around before you look around.

Suivre Maker Studios sur Twitter : @MakerStudios

Vendredi : le non profit continue de lever de l’argent

 

J’avais parlé en son temps de la première startup développant une activité d’association à but non lucratif, permettant de financer les soins de personnes dans le monde qui n’ont pas les moyens de le faire Watsi. Voici maintenant que la  startup vient de lever son premier million de dollars, qui est aussi une grande première pour une organisation non commerciale qui n’avait pas encore à ce jour pu convaincre des investisseurs à tenter l’aventure du « non profit ». C’est désormais chose faite, car le site a opéré au financement de 700 opérations pour un total de $500.000. Et les donateurs en redemandent !   Watsi ressemble à toutes les startups de la Silicon Valley, à la différence que lorsqu’il évoque vouloir changer le monde, comme son voisin Zuckerberg, on se sent plus à l’aise en l’écoutant parce que lui, on veut bien le croire. Et surtout on a envie qu’il le fasse. J’avais évoqué le sensible malaise à l’idée de voir une sorte d’étalage de la pauvreté sur Internet… La microfinance a intéressé Chase Adam depuis ses études, et il s’est trouvé confronté un jour dans un bus avec une femme récoltant de l’argent dans un bus au Costa Rica afin de subvenir aux soins de son enfant. Elle avait préalablement montré le dossier médical de son fils au conducteur du bus… et elle a réussi grâce à cette démarche à convaincre des personnes de l’aider en lui donnant de l’argent. Certaines plateformes de donations existent déjà : Kickstarter, Kiva, DonorsChoose… mais aucune dans le domaine de la santé. C’est ainsi que Watsi est né. Noble démarche, cela mérite bien le $1 million levé auprès de business angels pour poursuivre la vision, et rendre la technologie un peu moins idiote, et surtout utile.

Suivre Watsi sur Twitter : @Watsi

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Quand la science fiction rejoint la réalité du monde des startups : The Eye Tribe et Volio

Pour ceux qui ont découvert Jules Verne dans leur adolescence, il est impossible d’imaginer ce qui a pu se passer dans la tête de Jule Verne, romancier né à Nantes en 1828 pour imaginer « Vingt mille lieus sous les mers », « De la Terre à  la lune », « L’île mystérieuse »… Plus près de nous, c’est Isaac Asimov et ses 3 lois de la robotique, mais il avait une excuse, il était un peu torturé par les mathématiques… La science va désormais beaucoup plus vite qu’au 19e siècle naturellement. Et je dois avouer, peut être du fait de mes lectures d’oeuvres de Theodore Sturgeon (« Les plus qu’humains », « Cristal qui songe ») ou de Frank Herbert (« la ruche d’Hellstrom« ) il y a bien longtemps, et malgré le fait de cotoyer des jeunes entrepreneurs en T-shirt et flip-flop à longueur de journées, je reste parfois admiratif de certaines oeuvres de startups. C’est parfois comme un flashback dans le futur !

Deux startups ayant lancé leur produit à l’occasion de la récente conférence Demo Mobile 2013, dédiée au mobile et qui a eu lieu à San Francisco ont particulièrement retenu mon attention…

The Eye Tribe : créée en septembre 2011, basée à Copenhague, Norvège,ayant levé $800K,rend possible le contrôle d’un appareil mobile juste en le regardant… Le logiciel combine une technologie de contrôle visuel avec les autres moyens physiques disponibles (le toucher, …) pour faciliter l’usage des appareils mobiles, grâce à des composants tout à fait standard… juugez en par la démonstration…

Reste à convaincre désormais des industriels de se pencher sur cette technologie… des opérateurs ?!

Volio : direction les États-Unis pour cette jeune startup créée en octobre 2011, avec des investisseurs de renom, qui emploie des ingénieurs à travers le pays pour proposer une expérienc ede vidéo interactive guidée par la voix d el’utilisateur… Ca nous rappeelle un peu le Qwiki dans sa version originale… vidéo :

Soyons clairs, je n’ai pas pu auditer les lignes de codes ni tester l’application en profondeur… mais franchement, ça fait rêver, non ?!

 

 

 

L’AR Drone à l’assaut du Cloud !

Pas besoin d’être dans la Silicon Valley pour faire du « disruptif » comme on dit ici en Californie, de l’innovation dans sa ligne de produit, et dans de nouvelles expériences ludiques. Il faut dire qu’il y a du Geek dans ce Henri Seydoux, un entrepreneur Français pas comme les autres (un super accent Frenchy en Anglais, lovely)… il ose, il ose ! Il faut dire que, bien que n’ayant pas encore discuté de vive voix avec lui, mais connaissant un peu la Team Parrot, depuis qu’ils poussent l’AR Drone de ce coté de l’Atlantique, c’est un sacré passionné, et il emmène toute sa société dans son sillage !

Il pourrait se contenter de développer sa société de ventes de périphériques sans fil pour téléphones mobiles, qui a fait un Chiffre d’Affaires de presque 250 Millions d’Euros en 2011, avec bientôt 700 salariés (comme quoi, une entreprise Française peut se développer, innover, attaquer de nouveaux marchés mondiaux, et recruter : c’est une question de Management d’entreprise). Mais non, et l’entreprise dispose d’une trésorerie grandissante lui permettant de se diversifier dans la Hardware/Software/Gaming, et même de se faire plaisir avec inventer de nouveaux produits designés par Philippe Starck…

Comment, vous ne connaissez pas encore l’AR Done ? Shame on you, regardez plutôt ce qui suit...

Donc, vous pouvez faire voler un engin qui vous coutera dans les $300, rejoindre la communauté des AR Droneurs (ça commence à faire beaucoup de joueurs), prendre des vidéos avec la caméra intégrée à la nouvelle version, les partager, jouer avec la carte du Monde… A vous la Parrot Academy !

Je pense que la vision d’Henri Seydoux est réellement interessante, dans le fait d’amener des expériences de gaming hors de cet écran qui nous éclaire, nous fascine, nous facebook… mais là je m’égare. Go ahead pleaze Henri!

Ça me rappelle un autre projet, développé par un ami assez génial et inventeur lui aussi, qui travaille dans son garage, qui s’appelle Ari Krupnik qui a développé iPhly, une application iOS pour ceux qui veulent transformer leur iPhone ou iPod en une télécommande pour engins téléguidés… Bon, ça prendra un peu plus de temps à paramétrer, mais c’est gratuit et il n’y a pas besoin d’acheter d’appareils, vous pouvez jouer avec le votre…

Un autre aspect de la Silicon Valley, et je n’ai pas fini de vous parler de cet Ari de génie… à suivre…

Facebook recherche développeurs iOS

Il y a des emails anodins qui passent, comme ça, dans la Silicon Valley : tu es développeur sur iOS (la plateforme d’Apple pour ses produits phares iPhone et iPad) ? Viens donc gagner $150 pour une heure passée à Menlo Park dans les locaux de Facebook en 1to1 comme on dit (en tête à tête) afin de discuter d’expérience utilisateur sur iOS.

Ben voyons ! Le procédé peut paraître inhabituel, mais peut montrer bien les difficultés que peuvent avoir des entreprises comme Facebook à trouver les perles rares sur des plateformes comme iOS, puisqu’il apparaît évident que derrière cette campagne d’échange autour du « user experience », ça sent la détection de talents à plein nez !

D’autres diront que ça sent plutôt un renforcement dans l’intégration d’iOS dans Facebook, je vous laisse poursuivre la lecture chez des collègues Outre-Atlantique.

De toute façon, et contrairement aux idées reçues, les développeurs (mobiles ou non) sont chers, très chers, rares et versatiles (droit du travail US oblige) dans la Silicon Valley. Durs à fidéliser, durs à détecter. Des tarifs horaires à $200 et plus sont possibles, et visiblement Facebook a décidé de fixer le tarif à $150. Assez de surenchère comme ça !

Voyons s’ils trouvent développeurs à leur pied, la croissance de Facebook sur mobile n’est visiblement pas encore arrivée à son terme, et il y a toujours une startup pour venir freiner les progrès que le géant d’Internet aimerait faire sur les smartphones : après Instagram dans le segment des applications de photographies (racheté à prix d’or), c’est au tour de Socialcam, dans le domaine de la vidéo, de venir lui faire de l’ombre.

Application numéro 1 sur Facebook (72 Millions selon Appdata), avec un chiffre total d’utilisateurs à faire rugir de plaisir ses investisseurs, cette spin-off de Justin.TV, la célèbre startup de streaming vidéo lancée par Justin Kan en 2006, est en train de se lancer avec brio dans l’ascenseur supersonic des potentielles cibles d’achats si la progression se poursuit à ce rythme… Encore mieux que Pinterest en terme de courbe, et mieux qu’Instagram en terme d’effectifs… ils ne sont (encore) que 3 salariés…

Justement, j’ai eu la chance d’en rencontrer un cette semaine dans leurs nouveaux locaux à San Francisco (et oui, l’habituel ingénieur Français talentueux du Team), qui nous apporte quelques informations et témoignages… merci à Guillaume Luccisano pour son accueil…

Leur préoccupation à ce jour ? Faire mieux que Youtube, rien que ça. En attendant, j’ai rarement une expérience utilisateur aussi agréable, et la plateforme fait vraiment un travail remarquable d’encodage. Et en plus, elle sait supporter la charge, et éventuellement un réseau défaillant (ça vaut mieux de nos jours…).

NDLR : Promis, la prochaine fois j’utiliserai mon iPad mieux histoire d’éviter les 2 bandes noires verticales 🙂

 

 

La WWDC, c’est pour quoi faire ?!

La WWDC, c’est l’occasion d’un pèlerinage sur San Francisco pour environ 5.000 développeurs de tout genre qui se déplacent spécialement à l’occasion de l’Apple Worldwide Developers Conference. Petit tour coté des coulisses et des Français de passage, on n’y vient clairement pas seulement pour voir le nouvel iPhone de plus près…

Photo courtesy of Robert Scoble, read his wrap-up here

La première édition eu lieu en 1983 à Monterey en Californie (donc 30 années l’an prochain), et se déroule désormais à San Francisco dans le cadre du Moscone Center, le Temple des conférences high-tech.

La politique de communication de la marque à la pomme est tellement bien huilée que les journalistes peuvent se permettre de la suivre « à la télé » sur bon nombre de plateforme de streaming ou sur Twitter vu l’intensité du Hashtag #wwdc (on y répertorie ses messages « à moins de 140 caractères » par un code qualifiant son message).

Certains journalistes en font même un programme « live » (ou presque), comme Olivier Frigara et ses compères (attention, la vidéo ci-dessous dure plus de deux heures et demies, alors pour avoir l’essentiel en 80 secondes c’est là).

Bon, vous l’aurez compris, c’est avant tout une histoire de Geeks, mais pas seulement parce qu’une WWDC, c’est comme un bonbon avec plein de surprises dedans…

C’est d’abord l’occasion de se faire remarquer si par chance on est retenu parmi les Awards décernés à cette occasion, et parmi ceux de 2012, il y en a de bien jolies comme Paper by Fifty-Three qui permet de capturer ses idées de bien belle manière sur son iPad pour les partager sur le web…

Pour la liste complète des Awards 2012, c’est sur le site web d’Apple que cela se passe, à vos downloads !!!

Une autre raison de venir sur place, c’est aussi pour un bon nombre développeurs spécialisés en iOS par exemple pour les gens du mobile de rencontrer leurs pairs. J’ai trouvé quelques exemples de Français présents (par ordre d’apparition sur la photo)…

C’est le cas de Thibault Le Levier, développeur indépendant iPhone et iPad depuis 2009 : « C’est l’occasion de rencontrer en personne les ingénieurs d’Apple afin de parler avec eux des fonctionnalités introduites dans ces nouvelles version des différents OS mais également pour parler des problèmes rencontrés sur les versions déjà existantes ». Jean-Luc Dagon est lead developer iOS chez Eurosport à Paris, même témoignage : « C’est avant tout rencontrer des autres développeurs, échanger avec eux et avec les équipes d’Apple (principalement dans le domaine de l’expérience utilisateur). Bien plus que le contenu des sessions, qui sera de toute façon disponible en vidéo ». Enfin, Yoann Gini, un Freelance basé sur Marseille, qui travaille sur toute l’Europe en tant que consultant sur OS X et OS X Server (de l’IT pure), formateur certifié Apple : « La plupart des Français qui font le déplacement sont des personnes qui ont les moyens de le faire, ce n’est pas la petite boite fraîchement débarquée qui peut se permettre le voyage. De fait c’est un très bon vecteur de rencontre et de prise de contact pour les affaires. C’est pour moi la quatrième année et lors des trois fois précédentes, je suis toujours reparti avec des opportunités ou de nouveaux contacts qui ont débouché sur du travail. La partie technique est intéressante, mais disponible en vidéo plus tard, donc ce n’est pas le point clef, les labs où l’on peut échangé avec les ingénieurs Apple le sont plus. Mais comme j’ai tendance à dire, la WWDC est tout autant intéressante pour ses sessions que pour ces couloirs et ses soirées ».

Pour d’autres, comme Dinh Viêt Hoà (le dernier sur la photo), co-fondateur de la société Sparrow Mail, une solution de plateforme email pour iPhone et Mac, a prirori bien meilleure que la version native (donc à essayer), la raison est plus motivée par des motifs, disons… assez pudiques : « Cela permet d’avoir un bon aperçu des nouveautés. Mais c’est également l’occasion de retrouver des contacts qu’on a depuis la France ».

Cela pourrait dire, en clair, mais je n’ai pas pu en savoir plus (et donc j’extrapole), que c’est également l’occasion de passer à la vitesse supérieure pour sa société (en tout cas pour un grand nombre qui, depuis un peu partout, viennent pour un voyage express en Californie) dans la mesure où elle a fait l’objet d’une approche de la part des équipes d’Apple, qui je le rappelle dispose d’un trésor de guerre lui permettant de faire ses courses parmi les startups détectées depuis Cupertino. Comme Siri (l’assistant virtuel, vous savez…), Polar Rose (reconnaissance d’objet), Anobit Technologies (mémoires flash), ou encore Chomp (outil de recherche d’applications iPhone) cette année.

Puisque l’on parle d’outil de recommandation d’applications, c’est également l’occasion de citer la société Appsfire, qui sur le même segment de Chomp, désormais produit Apple, propose une solution plus technologique, plus performante et qui commence à aligner les chiffres qui pourraient dépasser le million dans un certain nombre de domaines (je dois rester prudent, c’est mon premier article sur ce journal de la Silicon Valley, je ne veux pas avoir des souci pour mon démarrage) qui me fait penser que cette pépite en grande partie Française risque d’avoir des choses plus qu’intéressantes à faire dans la Silicon Valley.

Jugez plutôt :

– 5 millions d’utilisateurs de leurs applications,
– à qui ils ont recommandé 1 milliard d’applications en 2 ans,
– et qui génèrent 5 millions d’intentions de download d’applications tierces par mois,
– puis bientôt 500 développeurs qui auront adopté leur SDK lancé il y a 3 mois et qui déjà représentent plusieurs millions d’utilisateurs indirects…

Dans la lignée du profil assez technique de Yann Lechelle, un des co-fondateurs présent lui aussi à San Francisco, Appsfire est un bon exemple de startup Française ayant développé un produit qui fonctionne, une technologie qui se distingue sur un marché bien précis (donc on comprend bien ce qu’elle fait), qui sait évoluer, qui  une équipe réactive, qui doit surement sentir que le moment peut être venu…

Quelques questions à Yann, pour bien comprendre ce qui peut faire la différence sur un marché :

Qu’est-ce qui rend Appsfire différent ?

Yann Lechelle : « Appsfire a bâti une fondation technique qui va bien au delà de la partie visible de l’iceberg, à savoir nos apps grand-public et notre business de promotion d’apps. Cette fondation s’appelle « l’App Genome », fruit de deux ans de travaux de R&D, et qui représente un inventaire complet de meta-données augmenté par des algorithmes qui synthétise l’ensemble des paramètres en 1 seul score entre 0 et 100, en quelque sorte le « Page Rank » des apps ».

Quel est le contexte international d’Appsfire ?

Yann Lechelle : « Appsfire est une société Française qui dès le début ne considère que le marché international. Notre site appsfire.com n’est d’ailleurs même pas traduit en français! En revanche, nos apps sont traduites en 13 langues, et 95% de notre CA est de l’export, vers plus de 30 pays… Appsfire est résolument tourné vers un marché global et explosif ».

Pour beaucoup d’entreprises qui veulent s’essayer au développement international, à la croissance, et au grand bain Américain, le meilleure moment à choisir, c’est de trouver la conférence qui va bien par rapport à ses activités, et de venir se frotter au marché, prendre du feedback, rencontrer des experts… La WWDC des coulisses, c’est aussi cela !

J’oubliais : Google ne restant pas sans rien faire, rendez-vous est donné à tout la communauté des développeurs à Google I/O, toujours à San Francisco, et toujours au Moscone Center, of course, du 27 au 29 Juin prochain. See you there!