Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide
Il n’y a pas que la « tech » dans la vie, est-on tenté de penser par moment, à force de subir cette obsession de la part des entrepreneurs de la Silicon Valley, qui veulent nous changer le monde à tout prix. Et le chocolat, alors ? Ses vertus sont bien connues : le chocolat est anti-stress, bon pour le cholestérol, un excellent antioxydant, bon pendant la grossesse (mais pas que) et diminue la tension artérielle. Et voilà qu’une entreprise s’est décidé, depuis fort longtemps déjà, à utiliser les codes des pratiques des nouvelles technologies pour se mettre à fabriquer du chocolat. Tcho, « New American chocolate ». Et on en redemande en fait, et voici pourquoi…
Si vous avez la chance de pouvoir faire un tour (le grand tour) de l’usine qui se trouve Pier 17 le long d el’Embarcadero à San Francisco, et particulièrement avec l’accompagnement exceptionnel de la Présidente, Madame Jane Metcalfe, qui s’exprime dans un français parfait, vous comprendrez pourquoi et comment il est possible d’élever le chocolat au rang d’un produit de qualité supérieure grâce à des méthodes empruntées aux pratiques de la Silicon Valley.
Tout d’abord, le décor : dans une des chambres secrètes de Tcho, il y a des cartes géographiques du Pérou où l’entreprise travaille avec des collectivités de fermiers choisis pour la qualité de leur fève… et une photo de la maison de Steve Jobs où les premiers Mac ont été assemblés, et une du garage de HP, une autre légende locale. Ensuite, on se rend compte au fur et à mesure que le produit est orienté vers un objectif ultime et élémentaire : la satisfaction du client final. Tout comme Facebook et Twitter choient leur utilisateurs finaux qu’ils veulent retenir à tout prix, Tcho veut que le client revienne.
Il n’y a pas de secret : le soin apporté au process est tout autant minutieux qu’un CTO qui implémente de nouvelles méthodes. Constat incroyable : soumis à un travail harassant, et vendant leur produit aux bas prix réclamés par les multinationales du dé-gout, les fermiers ont oublié de gouter leurs propres produits ! Tcho a fait un veritable travail de R&D sur le terrain avec les coopératives, en les aidant à investir dans du matériel simple à mettre en place, en utilisant des procédés leur facilitant la tâche, en montant des programmes de formation, pour élever la qualité des produits à la source qui vont faire des chocolats Tcho… une expérience haut de gamme. Et ils ont pris goût à leur propre produit, un gage de qualité à la source.
On ne les trouve pas chez Safeway, on ne les trouve pas (ou plus) chez Starbuck, mais chez des distributeurs qualifiés, des endroits spécialisés où l’on vend du bon produit. Sur place, à San Francisco, le matériel a été pensé pour s’adapter aux exigences d’un produit qui ne laisse rien au hasard, tout en s’accordant la possibilité de faire des upgrades, et par exemple aujourd’hui de proposer des produits ayant integré de nouvelles saveurs. Une « chocolate tasting experience » se transforme en festival du goût, où les palais européens retombent sur leurs pâtes de chocolat habituelles.
June Metcalfe et Louis Rossetto ont su recréer la magie qui a fait d’eux les heureux créateurs du magazine Wired, et ils ont su reprendre avec brio le travail des fondateurs qui sont de véritables professionnels du chocolat… et ça marche ! La marque se développe, et la part de chiffre d’affaires réalisé en direct est en train de rendre Tcho maître de son destin, année après année. Petit à petit, le réseau de distribution se développe aux États-Unis, l’Europe viendra bientôt un jour !
Il y a tant à dire et à partager sur ce que l’on peut apprendre sur l’histoire indutrielle de Tcho, si éco-responsable (les fèves sont achetées à leur juste valeur, et même plus), si attachée à la qualité de la collaboration avec les fournisseurs de matières premières que la filière s’en trouve re-valorisée. De la techno bien tournée. Même qu’une application iOS a été développée pour s’assurer que tout tourne bien dans l’usine, à l’image d’un de mes amis, anciens CTO en charge de Farmville, à la grande époque où ce jeu de Zynga sur Facebook passionnait des dizaines de millions de joueurs, qui ne se separait jamais de son iPhone pour s’assurer que les serveurs tournaient bien ronds.
Les chocolats Tcho, « new American Chocolat », bientôt dans votre Bon Marché parisien, amis Parisiens, je vous le souhaite !
Venez lire l’histoire du couple et de Tcho ici avec plus de détails…