Les (vrais) secrets de la Silicon Valley

J’ai ouvert « Le Journal de la Silicon Valley », un blog hébergé par Lexpress.fr, en 2012 car j’étais las de lire les écrits du patron de l’Atelier BNP Paribas San Francisco de l’époque (pas celui qui l’a créé quelques années avant, qui m’avait bien fait marrer avec son « web métisse » qui, j’imagine, avait fait un grand plouf… n’est pas visionnaire qui veut, et il est depuis parti gagné des « dollars oligarches » en Ukraine) qui promouvait la Silicon Valley sans véritablement rendre compte de ce que je pouvais y voir. Quand j’y publiais un article, il fallait se plonger dans la rubrique « Tech » pour le trouver. C’était cool.

Mes années dans la Silicon Valley, où je me suis progressivement installé après ma première visite en novembre 2007, ont toujours été pour moi une sorte d’aventure et une forme d’apprentissage professionnel continu… C’était en quelque sorte devenu un MBA sur le terrain (j’avais imaginé à l’époque en faire un auprès d’une université en Espagne). Mes premiers voyages réguliers se sont transformé progressivement en installation définitive. Enfin, pour le moment.

Je n’aurai jamais le diplôme de la Silicon Valley, c’est une histoire en mouvement constant. On n’en fait jamais vraiment le tour, même si son territoire est géographiquement délimité.

On m’a souvent présenté comme « journaliste », notamment du fait de ce statut de blogueur qui vous permet d’avoir l’étiquette de média, d’être invité gratuitement aux conférences, et d’écrire un peu tout ce que l’on veut. J’avais toutefois un contrat moral avec L’Express, dont j’avais rencontré le directeur adjoint de la rédaction de l’époque grâce à un ami journaliste (un vrai). Rendre compte a toujours été pour moi essentiel, même avec les petites histoires que je racontais avec une certaine naïveté sur mon blog personnel depuis 2007. C’est important d’imaginer que des personnes vont tomber sur ce que vous avez écrit et des conséquences que cela peut avoir. J’ai touché de près cet inconvénient une fois, et j’ai appris que cela avait une importance que l’on n’imaginait pas au moment d’écrire, quelque soit la sincérité que l’on y dépose.

Alors quand il s’agit d’écrire sur la Silicon Valley, un thème si facile à citer pour se garantir une audience certaine… J’ai estimé la responsabilité encore plus grande, et j’ai donc publié, publié, publié pour parler de la « tech » en général, des startups, dans la Baie de San Francisco et au delà, car il faut le reconnaître : l’innovation n’est plus une exclusivité de cette région du globe. J’aurais l’occasion d’en discuter la semaine prochaine avec un membre de l’équipe de capital risque de Google à Mountain View dont j’avais quelque peu remis en cause la vision sur Twitter il y a quelques semaines. Juste pour le fun, il gère quelques millions en portefeuille, pas moi.

Écrire avec sincérité, c’est écrire avec responsabilité et donc avec honnêteté. J’ai écrit dans les colonnes de mon blog pour apporter une autre vision des innovations portées par les startups, pour raconter autrement les histoires des entrepreneurs du crû, développant ici un prolongement de leurs études à Stanford, à Berkeley, et narrer les aventures de ceux venus d’ailleurs pour trouver la source de financement dont ils auraient certainement besoin, ou enfin pour se frotter aux cadors du coin, pour profiter de la douceur de la Californie du Nord, que sais-je. Les raisons ne manquent pas pour se motiver à venir jouer sa partie dans ce business playground compétitif qui a frappé bien des imaginations depuis quelques générations, et cela continue encore. Enfin ça s’est arrêté depuis mars, mais je ne m’inquiète pas, le traffic de SFO va reprendre de plus belle dans quelques mois, j’en suis sûr.

Les ouvrages francophones sur le sujet ne manquent pas. Des plus anciens, comme « Les Français à San Francisco » par Daniel Levy en 1884 (je suis collectionneur dans l’âme, et je l’ai, ce bouquin !), « En Amérique, de San Francisco au Canada » par Jules Huret en 1905 (je l’ai aussi), « L’Amérique insolite » d’Yves Grosrichard (un journaliste, lui aussi) en 1959 (je les ai tous !), aux plus opportunistes comme « San Francisco: La ville où s’invente l’avenir » par Jean-Claude Cuzzi en janvier 1985, « À la conquête de la Silicon Valley » par Jean Rauscher et Sylvie Marc en 1999, « Les secrets des entrepreneurs de la Silicon Valley » par Guillaume Villon de Benveniste en 2016 (un autre grand voyageur dans la Baie, hum hum), « Made in Silicon Valley » par David Fayon en 2017 (mazette, quelle préface…). Les donneurs de leçons sont au rendez-vous avec « La nouvelle servitude volontaire » par Philippe Vion-Dury en 2016, et aussi les plus documentés comme le numéro 192 de la revue « Le 1 » sur la « Silicon Valley, son univers impitoyable » en mars 2018, ou la revue « Esprit » de mai 2019 sur « L’Idéologie de la Silicon Valley ».

Il y a ceux qui m’ont servi comme « Start-Up : ce que nous pouvons encore apprendre de la Silicon Valley » par Hervé Lebret, auto-publié en 2007, ou encore Pascal Baudry et son « Francais & Américains : l’autre rive  » publié en 2003, avec qui j’ai pu brièvement discuter de mes futures activités à San Francisco lors de mes premiers allers-retours il y a maintenant plus de 10 ans.

Il y a eu « La puce et les géants » par Éric Laurent, en 1983, qui m’a inspiré alors que je me destinais à devenir programmeur informatique. Livre qui m’a poussé à venir à San Francisco plus de vingt ans après…

Il y a aussi les romans comme « Et si c’était vrai » par Marc Levy publié en 1999 dont les droits seront rachetés par Steven Spielberg pour donner naissance au film « Just like Heaven« . Justement, je pense que la frontière entre le roman et le travail journalistique est certes une mince feuille de papier mais qui mérite toutefois un soupçon d’honnêteté.

Mon blog n’était pas censé se poursuivre jusqu’à ce que je tombe par hasard sur cette vidéo de Konbini mettant en avant un certain Loïc Hecht et son livre sur le syndrome de Palo Alto, paru en janvier de cette année, qui m’était totalement inconnu à ce jour.

J’ai cessé de m’intéresser à ce que les Français peuvent écrire ou dire sur la Silicon Valley. Comme je l’ai écrit plus haut, c’est certes un sujet très vendeur. J’ai moi même fait partie des ces offreurs de voyages d’études dans la Silicon Valley dans mes premières années ici, et j’y ai vécu de cette activité. Je n’ai toutefois jamais vraiment touché le rêve Américain du fait de ces voyages (je veux dire : coté pognon), avec ces meetings organisés par dizaines, tant je me suis senti responsable d’une certaine forme de légitimité nécessaire pour le faire, c’est à dire faire de façon à me rendre quelque part utile dans le parcours de la « learning expedition », en me transformant en quelque sorte prescripteur des entreprises locales, espérant un retour business de la part des visiteurs pour les différents hôtes sollicités et intéressés par l’idée de rencontrer de potentiels clients. Même en ayant travaillé pour des entreprises françaises de taille significative sur de tels projets, par exemple, entre autres, au service des membres d’une grande famille d’entrepreneurs assez connus, en mettant en relation des startups ayant la meilleure adéquation possible en terme d’offres par rapport aux besoins que pouvaient avoir ces entreprises, j’avoue que cela n’a jamais vraiment fonctionné, et les meetings ont souvent fini en impasse. Trop de « learning », et pas assez de transformation de business (ce qui n’est souvent de toute façon que synonyme d’une certaine forme de consulting sans impact) . Cela s’explique, mais ce n’est pas vraiment l’objet de mon propos ici. C’est juste pour situer le contexte, et comment je vois l’utilisation de la « Silicon Valley » selon une certaine forme de sincérité et d’éthique.

Écrire un livre, je sais ce que cela représente en terme de travail. Je ne sais pas ce que c’est que de vivre de ses écrits, je n’ai jamais été rémunéré pour mes articles (à part une fois pour être précis, avec un ordinateur portable à la clé). J’imagine qu’il y a un fort enjeu à écrire un livre pour ceux dont le métier est de vivre de ce que l’on écrit (vous me suives toujours ?). Cela fait un an que j’ai entre les mains un projet de livre, imaginé lors d’un voyage en train effectué depuis la gare d’Emeryville, Californie, vers New York, en quatre jours, trois nuits et quelques heures avec un ami photographe dont les clichés feront partie de l’oeuvre, mélangeant mes articles de ce « Journal de la Silicon Valley » avec quelques témoignages additionnels remis au goût du jour. Pas nécessairement pour faire de l’argent (au moins pour rembourser le coût du voyage pour nous deux), mais pour témoigner de cette Amérique méconnue de tant de Français, et malheureusement de certains qui en parlent. Mon ami et moi avons fait le pas de prendre la citoyenneté (lui, bien avant moi), et je trouve qu’il est encore plus important de témoigner sur elle, d’expliquer ce qu’il est possible d’expliquer pour éviter les clichés « à la va vite » de gens qui par exemple viennent faire un tour dans la Baie et prétendent ensuite vous raconter l’histoire. Surtout quand il y a des prétextes journalistiques pour écrire un roman.

Et là, j’en reviens à cette vidéo de Konbini, média qui a le droit de vivre de son contenu mais dernier endroit où j’irai chercher une certaine forme d’information après avoir été quelque peu familiarisé avec leur style éditorial. Ton livre, Loïc, franchement, tu peux écrire ce que tu veux, et je te souhaite de gagner plein d’argent avec. Je te souhaite d’avoir aussi Steven Spielberg qui vienne te racheter les droits d’auteur pour en faire un film. Je suggèrerais de prendre James Franco comme acteur. D’ailleurs, il a, lui aussi, écrit un livre qui s’appelle « Palo Alto ». Il est né à Palo Alto. Il n’est pas venu, plusieurs fois, pendant trois à quatre semaines pour raconter « les fameux secrets de la Silicon Valley », depuis 2015, non, attendez, 2014. Il y a grandi.

Bon, on va arrêter le suspense, deux films ont déjà été tournés, inspirés de son livre. « Palo Alto » et « Memoria », si ça t’intéresse. Tu pourrais apprendre des trucs ?

Tes secrets de la Silicon Valley, Loïc, mériteraient, selon ce que j’ai entendu sur cette vidéo de Konbini, quelques clarifications. Tu as du voir mes commentaires, je n’ai pas pu m’empêcher d’écrire quelques lignes sur Youtube… Parce que dans le genre des gros clichés, tu as vraiment tapé fort. Très fort.

  • Le siège d’Amazon est à Seattle, dans l’état du Washington. Un peu plus haut, toujours sur la côte Ouest. Ce n’est plus la Californie, et encore moins la Silicon Valley. Ils ont des bureaux sur différentes villes que tu cites bien sûr. Mais ce n’est pas le siège. Juste histoire d’être précis, comme un bon journaliste que tu es.
  • L’histoire des bus : c’est évident que tu es surement arrivé au moment ou l’affaire faisait un peu de barouf. Mais cela ne date pas d’hier, c’est une longue histoire et il est dommage que tu t’arrêtes à cet incident qui n’a pas été poursuivi d’effets sur une plus longue période je parle de ce mouvement précis). À part changer quelques modes opératoires sur les arrêts de bus des boîtes de la tech dans la ville de San Francisco, mais j’ai sans doute oublié quelque chose… Il y a eu « Occupy San Francisco » aussi, juste en face de la Federal Reserve Bank sur Market Street, dans la Financial District. Tu vois où je veux dire ?
  • Mark Zuckerberg et sa maison de San Francisco… Loin de ses bureaux, genre, donc il dort pas dedans. La vache, quel secret. Et les maisons qu’il a acheté juste à coté, t’es au courant (sinon t’as loupé un scoop pour en remettre une couche) ? Et celles sur Hawaï, ça t’intéresse d’en savoir plus ? Et celles sur Palo Alto ? Que tu saches, il aime préserver son intimité, il a du pognon, et il achète des maisons, chers (ça fait marcher le commerce) et paye même des gens pour sa sécurité. Il est où le problème, Dude ?!
  • L’Apple Store dont tu parles, ce n’est pas le bon. La photo que tu montres est d’un magasin plus loin dans la rue qui a été ouvert bien après la mort de Steve Jobs, dont tu craches un peu dessus avec une certaine forme de mépris en citant les témoignages des fans de l’époque. Le cynisme, ça passe mal des fois, quoi que l’on puisse penser de la façon dont certains managent des entreprises dont des millions de clients utilisent les produits à travers le monde. T’as pas un Mac, Loïc ?
  • La création de Paypal : Peter Thiel est co-fondateur de Paypal (avec, devine qui… Elon Musk, Toto), et donc pas son fondateur unique, Paypal étant d’ailleurs objet de la fusion de deux startups…dommage, t’aurais pu parler de la Paypal maffia et taper un peu plus sur ce que tu sembles avoir désigné comme une de tes tête de turc préférées dans la Silicon Valley…
  • Soma (South of Market, pour faire cool), le coin des clochards ? Tu parles de Tenderloin ? Comprends pas, vraiment. C’était plein d’entrepôts et c’était un quartier chaud, c’est certain, il y a vingt, trente ans. Mais je crains un peu que tu te sois mis les pieds dans le tapis de l’histoire de la transformation de la ville de San Francisco.
  • Elon Musk n’est pas le fondateur de Tesla.
  • L’histoire d’Oakland et tes chiffres… Allez, j’abandonne, c’est pas grave.

« Chuis allé dans la Silicon Valley ». Bon, écoute, écris des romans, et franchement, du fond du coeur, vraiment, j’espère que c’est un succès. Quant à pousser une légitimité de journaliste pour justifier de la réclame sur des secrets dont certains sont quelque peu imprécis, de la part d’un journaliste, ça craint. Je dis ça, je dis rien.

La bande de terre, dont tu parles, elle a un siècle d’histoire. Du beau, du moins beau, mais bon c’est une histoire humaine comme d’autres, tu l’as dis en conclusion, tu as raison. Alors, en tant que journaliste, on a le droit d’avoir des opinions, mais pas la peine d’en faire un syndrome. Beaucoup de journalistes sont venus ici, et ils ne sont pas toujours les bienvenus, parce que les résultats sont souvent loin des promesses pour prendre un rendez-vous et du « rendre compte ». Il faut nous comprendre, on aime bien ce coin, et on aime aussi la précision. Parce que le Français il a besoin de mieux comprendre l’Amérique, sans parler de comprendre la Silicon Valley, qui est une sacrée affaire dans le paysage. Nous, les Franco-Américains, on aime les histoires bien faites, que veux-tu. C’est un peu chez nous, ici, alors tu comprendras qu’on aime la précision.

Quand tu reviens, pour trois ou quatre semaines, j’ai quelques belles histoires pour toi :

  • Morningstar Commune, ça se passe vers la fin des années soixante, au Nord de San Francisco, avec la vision de Louis Gottlieb sur l’impact des ordinateurs dans la société, ça va t’amuser, il y a des gens tous nus en plus,
  • Les essais de LSD sponsorisé par la CIA avec notamment l’Université de Stanford qui prendra part aux études,
  • L’histoire d’un entrepreneur anglais ayant fait ses études supérieures en France qui avait racheté une ancienne garnison de San Francisco pour en faire le temple des frissons…

Sans rancune, Loïc, passe prendre un café à la maison quand tu repasses pour la suite de ton bouquin. Après le syndrome, c’est quoi ?

C’est l’histoire d’une startup : Little Dragon

En 12 années passées désormais à fréquenter l’écosystème des startups de la Baie de San Francisco (histoire d’être géographiquement précis et de ne pas mentionner que la « fameuse Silicon Valley »), j’ai adoré voir de près les monstres du Web (Google fin 2007 ou Linkedin, Facebook dès 2008, eBay, Intel, etc.) mais aussi rencontrer des « anonymes » qui ont disparu depuis (la dure destinée d’une « startup » parfois) et d’une certaine façon « rendre compte » de la réalité du terrain. J’adore ça !

Aujourd’hui, et nous le devons beaucoup aux années Techcrunch, le fameux site d’information américain spécialisé dans l’actualité des startups Internet fondé en 2005 par Michael Arrington, les nouvelles « tech » dans les journaux, tous formats confondus, se contentent trop souvent de faire la part belle aux heureux bénéficiaires de levées de fonds. Genre « t’as pas levé, reviens quand t’auras une belle histoire à raconter ».

Suite à une énième « vidéo live » partagée sur le réseau social professionnel en ligne Linkedin, où j’aime parler en général de l’actualité du jour, j’ai proposé d’écrire une histoire de startup pour qui serait intéressé. Je tiens donc ma promesse à travers cette nouvelle et éphémère rubrique qui va permettre de faire parler ces entrepreneurs de startups de leur projet et de leur histoire à travers un simple jeu de questions et leurs réponses. Avec le tutoiement de rigueur, sans filtre.

Aujourd’hui, c’est Anne-Sophie Seret qui va nous parler de Little Dragon depuis San Francisco… Bonne lecture !

 

Anne-Sophie Seret

 

LJS : C’est quoi ton projet, tu as commencé quand, en solo ou en duo ?

Anne-Sophie Seret : Little Dragon est une place de marché à propos de l’éducation des enfants. Via notre site internet, nos réseaux sociaux et une équipe de vente offline, nous créons une communauté de parents et d’experts, pour échanger des astuces, créer des outils, vendre des jeux éducatifs et bientôt des services tel que des videos. (coaching parental, éducation positive, langue des signes pour bébé, la gestion des émotions, mindfulness, etc…). Le projet évolue depuis presque deux ans maintenant. Nous nous sommes lancés plus officiellement offline depuis un an et notre site e-commerce est véritablement fonctionnel depuis le mois dernier. Je porte principalement le projet depuis le début, mais tout de suite des experts et des personnes intéressées m’ont rejoins. Je ne suis pas « solo » du tout!

LJS : Qu’est ce qui t’a amené à développer ton projet entrepreneurial ?

Anne-Sophie Seret : Depuis toujours, j’aime monter des projets, être créative, rechercher des solutions et embarquer des gens avec moi dans l’aventure. Rencontrer des entrepreneurs à San Francisco (et il n’en manque pas), a été le déclic pour réaliser que j’étais faite pour ce genre d’aventure.
C’est en tant que maman de 3 enfants, que j’ai découvert un jouet magique: la Fabrique à histoire de Lunii qui est créée par une entreprise française très inspirante. Grâce à Lunii, j’ai réalisé que certains jouets pouvaient aider les enfants à grandir (ici l’imaginaire et le language) et aussi qui pouvaient aider les parents. Car cette boite magique m’aide personnellement pendant les voyages ou pour offrir une transition au coucher pour mes enfants.
En aidant Lunii lors de leur lancement aux US, j’ai découvert le potentiel de la vente direct au consommateur sur le sujet de l’éducation des enfants et j’ai très vite rencontré Joy Familitech, startup avec les fondateurs français, également basé à San Francisco. Leur montre aide les enfants à comprendre l’heure et être plus autonome. Une aide inestimable pour les parents! Et tellement de parents voudraient bien faire pour aider leurs enfants à grandir, mais comme moi, ont besoin d’aide pour trouver des outils et conseils de qualités avec peu de temps de disponible!

LJS : Le Pitch ?

Anne-Sophie Seret : Little Dragon est une place de marché à propos de l’éducation des enfants et de la parentalité. De très nombreux jeunes parents veulent bien faire, accompagner au mieux leurs enfants dans leur apprentissage, s’investir dans leur rôle de parent. Mais souvent, ils manquent de repères dans un monde qui évolue très vite avec des découvertes constantes qui remettent en question l’éducation qu’ils ont reçue. Il existe des millions de ressources, d’articles, de conseils sur youtube et différents réseaux sociaux, des sites internets, des millions de reviews de jeux sur amazon. Mais parcourir ce contenu prend énormément de temps et il est très difficile d’en connaître leur origine, pertinence et fiabilité. Notre plateforme regroupe en un seul lieu du contenu de qualité délivré par des experts qualifiés. Des astuces, des outils, des jeux éducatifs et des services tel que des videos. La competition est très large: des blogs qui publient des articles sur l’éducation, des sites internet qui recommandent des jeux, ou vendent des PDF illustrés, des coachs parentaux qui vendent des videos… La spécialisation des sites vient souvent du support qui est utilisé. (jeux ou videos ou PDF…) Notre avantage compétitif vient du fait que nous regroupons tous ces moyens sur une même plateforme pour un accès rapide et facile. Notre objectif est de répondre au besoin de notre client (parent ou école) en proposant plusieurs supports possibles. Par exemple : Vous avez en charge un ou des enfants qui ont de mal à gérer leurs émotions ? Sur notre plateforme, nous pourrons trouver des astuces sur PDF téléchargeables, des jeux qui permettent de s’approprier le sujet de manière ludique, de videos gratuites avec des conseils et de training payant délivrés par des experts.

LJS : Tu t’adresses à quel marché, quels types de clients ?

Anne-Sophie Seret : Les marchés que nous adressons sont le divertissement éducatif des enfants que nous adressons pour l’instant principalement avec les jeux et la formation parentale qui sera notre principal cible pour les videos. Nous avons 2 types de clients privilégiés: les parents qui sont concernés par l’éducation de leurs enfants, qui veulent les accompagner, avoir des conseils sur le matériel de qualité à utiliser et des conseils d’experts pour s’épanouir dans leur rôle de parents (éducation positive, langue des signes pour bébé, mindfulness, gestion des émotions, etc…) et les écoles qui sont en recherche de matériel pédagogique innovant et de conseils d’experts. (neuroscience, psychologues, orthophonistes, thérapeutes via le jeu…).

LJS : C’est quoi ton modèle d’inspiration ?

Anne-Sophie Seret : Plusieurs modèles de vente directe : des entreprises multimilliardaires aux US vendent des produits de beauté ou des livres via la vente directe avec des personnes situées sur l’ensemble du territoire. Scholastic est une entreprise côté en bourse, vend des livres pour enfants dans les écoles. De nombreux coachs (plus ou moins experts) vendent online des videos aux parents soucieux de l’éducation qu’ils offrent à leurs enfants. Également Teachers Pay Teachers qui est une market-place sur laquelle on peut vendre et acheter des PDF avec des idées d’activités pour enfants. Il n’existe pas à date de plateforme regroupant les conseils (videos), des supports et idées (PDF), du matériel pédagogique (jeux).

LJS : Quelle est cette partie extraordinaire qui te rend fier particulièrement ?

Anne-Sophie Seret : Ma mère est assistante sociale, ma sœur orthophoniste…. Depuis le début de ma carrière business, je culpabilise de ne pas être autant utile aux « gens ». Je suis très fière de créer une entreprise innovante, en mettant mes compétences business au service du développement des enfants et de l’épanouissement des parents dans leur parentalité. Je suis fière également de mettre à profit les découvertes issues de la neuroscience, des nouvelles méthodes de pédagogie et participer à des recherches sur la personnalité à travers le jeux. La force d’Internet nous permet de rendre tout ce contenu accessible au plus grand nombre pour des prix abordables.

LJS : C’est quoi l’équipe, comment tu recrutes tes collègues/employés ?

Anne-Sophie Seret : En tout 23 personnes à date. L’équipe principale est composée de 4 personnes qui m’aident activement dans le but d’entrer au capital dans les domaine opérationnel, finance et légale, pour le site Internet et le marketing online, le social media et marketing de contenu et les études de marché.
Une équipe de 16 experts sélectionne les jeux que nous recommandons. Ils sont également en train de préparer leur contenu pour tourner les videos en 2020. Ce sont des docteurs en neuroscience, des orthophonistes, des instituteurs, des coachs parentaux, des chercheurs, des professeurs de Yoga et mindfulness ou langue des signes pour bébés, etc.  Une équipe de vente est en construction. Il y a une personne basée à New York, une autre dans la Baie de San Francisco. Nous développons également depuis peu un réseau d’influenceurs online. Le recrutement se fait beaucoup via recommandations et bouche à oreille pour l’instant. Le modèle d’organisation se base sur le partage des bénéfices issus des ventes.

LJS : L’objectif ultime c’est quoi ?

Anne-Sophie Seret : L’objectif ultime est que Little Dragon devienne la plateforme mondiale de référence concernant l’éducation des enfants et la parentalité. Une plateforme sur laquelle on peut avoir accès à du contenu gratuit , mais aussi du matériel pédagogique payant, des formations videos et avoir accès à des experts de l’éducation des enfants.

LJS : La France ou le reste du monde ?

Anne-Sophie Seret : Notre premier marché est les Etats Unis, nous livrons actuellement les jeux qu’aux USA. La plateforme, avec son contenu digital, est scalable facilement à l’international dans les pays anglophones. Un développement offline hors USA sera un relais de développement et signifiera d’avoir des relais locaux pour l’importation et la distribution. Du contenu en français devrait arriver dans un deuxième temps; parce qu’en tant que française, cela me tiendrait à coeur et aussi parce qu’une partie de mon équipe d’experts parlent français. De plus, d’un point de vue marketing, il est également positif de mettre le côté français en avant, étant donné que l’éducation à la française est fortement valorisée aux USA.

LJS : 2020, ce sera comment pour toi ?

Anne-Sophie Seret : En 2020, la priorité online est le lancement des videos. La priorité offline est le développement des ventes dans les écoles. Après 2019 qui était une année d’ajustement du modèle économique et de tests, 2020 sera une année de croissance.

Little Dragon

 

Un peu de verdure dans un monde de pierre et d’acier : le Salesforce Park de San Francisco

Salesforce Park

Cela fait plus de 6 années que je parle de technologie sur ce blog, et il n’est jamais trop tard pour parler d’un peu de verdure dans un monde où la tech perd un peu trop la tête, et j’apprécie quand il y a d’une façon ou d’une autre un rapprochement entre cette industrie et les gens d’en bas,  dont toi et moi lecteur faisons partie, ne l’oublions pas. Ça plane un peu trop dans le monde des startups en ce moment : la grande désillusion du monde d’Uber, les bitcoins et la Blockchain, les levées de fonds de la Silicon Valley…

Salesforce Park

Je croise beaucoup de touristes Français cet été qui n’ont pas compris que ce n’était pas la meilleur période pour visiter San Francisco, qui a des caractéristiques météorologiques assez spécifiques avec un climat relativement froid et brumeux, du à une combinaison de facteurs propres à la région, et donc particulièrement fréquents en été. Même s’il semble prouvé  que le réchauffement climatique diminue les effets du brouillard avec le temps. Je les vois rechercher les fameuses « pink ladies », la maison bleue de Le Forestier, et je ne sais quel autre attrape-nigaud pour touristes en vacances. J’ai un nouveau plan à leur proposer…

Salesforce Park

Parler de la nouvelle gare routière de San Francisco et de son parc va nécessairement faire un peu de publicité pour la société Salesforce, mais pour diverses raisons cela ne me gêne pas. Ce que Marc Benioff a fait et fait encore pour la ville de San Francisco, personne n’a fait autant : les Chesky d’Airbnb, les Systrom d’Instagram, les Kalanick d’Uber, les Dorsey de Twitter, et j’en passe, sont plus occupés par (dans le désordre) mesurer quotidiennement la taille de leur égo, leur valorisation boursière, leur défiscalisation généreuse, voyager, profiter de la vie… C’est bien normal, et il est fort connu que le pognon ça occupe.

Salesforce Park

Marc Benioff est un grand contributeur de la ville à travers ses activités philanthropiques : à titre personnel pour des hôpitaux de San Francisco et Oakland, pour débarrasser la mer de ses plastiques (un sujet à la mod en France en ce moment), mais aussi au niveau de sa société Salesforce en instituant le modèle « 1-1-1 » où l’entreprise s’engage à apporter une contribution correspondant à 1% des fonds propres, 1% des heures de travail des employés et 1% des produits aux communautés qu’elle choisit de subventionner.

Gare routière Transbay

Depuis sa création en 1999, Salesforce a octroyé plus de 168 millions de dollars en subventions, 2,3 millions d’heures de service communautaire et fourni des dons de produits à plus de 32 000 institutions sans but lucratif et établissements d’enseignement supérieur. Salesforce a bientôt 20 ans. Salesforce est un éditeur de logiciels, basé à San Francisco donc, qui distribue des logiciels de gestion basés sur Internet et héberge des applications d’entreprises. L’entreprise est surtout connue au niveau international pour ses solutions en gestion de la relation client.

Salesforce Park

Salesforce occupe plusieurs buildings dans le quartier Soma de San Francisco (South of Market, là où les startups ont déferlé en grand nombre depuis 10 ans) et 2018 a correspondu à l’avènement de plusieurs constructions : la Salesforce Tower, Le Salesforce Transit Center, et le Salesforce Park. La Salesforce Tower aura été construite entre 2013 et 2018, est haute de hauteur de 296 mètres (970 pieds) pour une hauteur totale de 326 mètres (1070 pieds). La Salesforce Tower se révèle être le deuxième bâtiment le plus grand à l’ouest du Mississippi, après le Wilshire Grand Centre de Los Angeles.

Salesforce Park

La Salesforce Tower est la pièce maîtresse du plan de réaménagement du plan de réaménagement de San Francisco Transbay, la nouvelle gare routière. Le projet est composé de bureaux, d’une gare routière donc, de commerces et d’une partie résidentielle. Des restaurants vont bientôt ouvrir dans la Tour. Et donc, sur le toit de la nouvelle gare routière, il y a le nouveau Salesforce Park. C’est un mélange d’inspiration de la High Line de Manhattan, une voie verte surélevée de 1,45 mile de long créée sur un ancien axe ferroviaire du New York Central Railroad à l’ouest de Manhattan, à New York, et du bâtiment de bureaux récemment construit par Facebook en face de son siège qui dispose d’un grand parc d’arbres et de verdure.

Salesforce Transit Center

Le site a été inauguré hier (avec son parterre habituel d’Américains venant faire la queue en grand nombre, selon la coutume), et j’ai pu en faire le tour aujourd’hui dimanche, après l’avoir vu se construire depuis mon bout de bureau où je suis installé depuis 2015. Puisse cette gare routière désengorge le traffic sur San Francisco, qui devient de plus en plus impossible année après année, étant donné le bassin d’emploi créé (entre autres) par toutes ces récentes et moins récentes startups de San Francisco, à ne pas confondre avec la Silicon Valley qui commence à prendre la poussière avec l’absence de nouveaux leaders sur le marché des entreprises qui veulent changer le monde. On voit ce que devient Facebook, n’est-ce pas ?!

Salesforce Park
Salesforce Park

 

Et la Salesforce Tower, vue d’en bas. Remember.

Salesforce Tower
Salesforce Tower

L’actualité High-Tech de la semaine avec TechCrunch Disrupt  San Francisco : honneur à la Belgique

La grande fête de la tech “made in San Francisco” vient de prendre fin. Techcrunch, le site de référence du monde de la startup depuis 2005 nous propose sa vision des nouvelles technologies à travers un évènement de 3 jours de conférence et de big bazar avec des startups en quête de visibilité et d’investisseurs. À cette occasion, j’ai décidé de me consacrer au pays des Diables Rouges dans la foulée de Thierry Henry dont j’admire la décision d’aller continuer à apprendre le métier d’entraineur avec l’équipe Nationale de Belgique. Ainsi, on ne pourra pas dire que tous les articles consacrés à la Belgique sont tous écrits avec cette habituelle condescendance vis à vis du plat pays qui nous aime bien. Parce que coté start-ups, ils ne dépensent peut être pas des millions dans le hashtag #FritesTech comme en France, mais en tout cas coté entrepreneurs, ça envoie du bois. Naturellement, tout cela sans GMO (garantie 100% non sous-traitée).

Techcrunch Disrupt San Francisco

Lundi : on fait le point sur les ventes avec Salesflare

SalesflareSalesflare est un outil de CRM de vente en mode intelligence artificielle qui aide les entreprises à vendre mieux, avec moins d’effort. Il rappelle qui il faut contacter, recueille des renseignements sur les clients, et enregistre toutes les interactions avec les clients dans la solution. Ceci est rendu possible par la façon dont Salesflare traite les informations provenant des données de courrier électronique, du téléphone, de l’agenda, des médias sociaux, du web. Salesflare est également intégré avec Outlook, Gmail et travaille sur le bureau et les appareils mobiles. Alors que les grandes kermesses annuelles d’Oracle et de Salesforce s’approchent à grand pas, nos amis d’Anvers ont bien choisi le lieu pour se développer !

Site Internet: http://salesflare.com/

Mardi, c’est réunion avec Crowbeamer

CrowdBeamerCrowdBeamer permet de diffuser une source vidéo (par exemple à partir de son ordinateur portable, mais aussi à partir de sources d’affichage numérique ou d’appareil photo) sur un réseau Wi-Fi spécifique. Il est possible de diffuser à proximité la présentation ou la vidéo sur son propre appareil, dans la mesure où l’on se trouve à proximité du diffuseur. Il est aussi possible de prendre des clichés, prendre des notes, ou exporter le contenu vers d’autres logiciel. Ce produit a été développé pour les réunions en plein air, pour le partage de contenu sur des lieux publics, et la diffusion sur les bus ou dans le métro.

Site Internet : https://www.crowdbeamer.com/

La vidéo explicative : https://vimeo.com/130922123

Mercredi : collaborer, c’est vaincre avec Bizzmine

BizzmineChaque organisation dispose d’un nombre considérable de données importantes qui ne peuvent pas être intégrées dans un ERP ou un logiciel de CRM. Lancé en 2016, BizzMine est construit autour de trois concepts majeurs: collecter, collaborer et partager, comme bon nombre de logiciels dans ce segment. BizzMine permet de recueillir toutes les informations et les documents essentiels sans codage, et laisse les équipes de collaborer par le biais des processus de workflow. Il est possible de présenter des données en temps réel dans des tableaux de bord. Tout en en ligne.

Site Internet: http://www.bizzmine.com/

Jeudi : aujourd’hui, on fait du prototype avec Cr3do

CreadoCr3Do est une société jeune et dynamique spécialisée dans les solutions d’impression 3D professionnelles pour les prototypes de pièces, pour des produits à utiliser dans des produits finis.Cr3Do s’est spécialisé sur le marché des petites et moyennes entreprises, pour lesquelles la plateforme peut apporter une flexibilité de production qu’elles n’ont pas encore. La startup n’est pas basée à Anvers, mais à Hasselt, une ville qui me rappelle de bons vieux souvenirs d’ERP.

Site Internet : http://cr3do.be/

Vendredi, on finit la semaine en mode écologie avec Qpinch

QpinchUn énorme potentiel d’énergie est actuellement gaspillé dans les procédés industriels. Qpinch réalise l’amélioration des processus d’actifs industriels en recyclant la chaleur des déchets industriels dans le processus de la vapeur pour être réutilisée. Cela paraît simple et évident, mais qui propose cela ? On ne voit pas ce type de procédé tous les jours : la technologie est applicable dans toutes les grandes industries qui utilisent la chaleur industrielle, y compris l’alimentation, l’industrie chimique, du papier et de la pâte, du ciment et des centrales électriques. Le système a été développé pour proposer des traitements de températures exceptionnelles, avec des temps de récupération uniques. La société a été créée en 2012 et elle est basée à Anvers.

Site Internet : http://www.qpinch.com/

Démonstration sur site : https://www.youtube.com/watch?v=cG7v68E57YA

C’est weekend : les activités avec EventPulse, les prévisions de films avec ScriptBook, et on se rencontre avec Chestnote

EventPulseEventPulse est un fournisseur intégré pour l’industrie de l’événementiel qui mesure « le pouls de votre événement». Son objectif est de rendre la technologie de l’événement aussi simple qu’il y paraît en misant sur le cloud, le mobile, le NFC, le tout intégré. Il propose également une variété de badges et bracelets adapté pour différents types d’événements. Il vous aider à mettre en place la session et la numérisation de l’atelier – soutenu par la signalisation. La société a été créée en 2012 et elle est basée à Gent. Rendez-vous est donné au prochain festival hippique de Knooke pour notamment payer sa petite coupette avec le pass EventPulse 🙂

Site Internet : http://www.event-pulse.com/

La vidéo explicative : https://vimeo.com/161541310

Le Festival Hippique de Knokke avec EventPulse : https://vimeo.com/137483081

ScriptBookScriptBook est une solution d’intelligence artificielle ciblant l’industrie du cinéma. Elle aide les parties prenantes dans l’industrie du cinéma dans l’anticipation des résultats du box-office et dans les prévisions de ventes en VOD pour les films dès leur phase de développement. En utilisant l’intelligence artificielle pour analyser les scénarios des films, le système de prévision de ScriptBook fournit une évaluation objective de la valeur commerciale d’un script avant son financement, sa production et la distribution d’un film. En d’autres termes, il permet de choisir les meilleurs histoires basées sur un script seul. Certains médias américains prennent ce sujet très au sérieux…

Site Internet : https://www.scriptbook.io/

ChestnoteChestnote, c’est le contraire de Snapchat. Dans un monde où tout va toujours plus vite, toutes les communications qui nous entourent sont basées sur la messagerie instantanée. Chestnote pense que certains messages méritent le bon contexte. Basée à Anvers, la start-up permet par sa technologie à tout message de révéler son contenu au bon moment, et au bon lieu. L’application donne le pouvoir de décider quand et où les messages (photo, vidéo, texte ou audio) peuvent être consultés. La valeur émotionnelle du message provient de la puissance liée à son décalage de réception par rapport à son émission.

Site Internet : http://www.chestnote.com/

À propos de Startup.be, organisateur du voyage, et des start-ups en Belgique :

Au total, il y a actuellement plus de 1.500 start-ups «numériques» dans le secteur technologique en Belgique.

En 2015, les entreprises technologiques belges ont levé 150 millions € avec 41 sociétés. Bien que ces chiffres seuls ne disent pas grand-chose, il montre que – par rapport aux données 2016 – le rythme d’investissement en Belgique augmente assez rapidement. Dans la première moitié de 2016, les startups technologiques basées en Belgique ont collectivement levé 56 tours de financement d’une valeur combinée de 106 millions €.

La croissance des investissements a surtout eu lieu au stade dit « early-stage ». Dans la première moitié de 2016, 33 des 56 levées du pays – ou 60% – étaient inférieurs à 5 millions €. Alors qu’un certain nombre de jeunes entreprises ont été créés et se sont financées, la majorité du capital levé a concerné en fait deux sociétés.

Les plus grands «pics» d’investissements technologiques du paysage belge de l’année passée ont été conduits par trois grosses levées de plus de 20 millions de dollars avec Collibra ($23 millions en Septembre 2015), Showpad ($50millions en mai 2016) et Auro Technologies ($28 millions en Juin 2016). Bien que la Belgique soit encore loin des chiffres des principaux écosystèmes technologiques Européens, on ne peut nier que la chose technologique se développe rapidement aussi en Belgique.

Deux tiers des start-up en Belgique sont en modèle B2B, à l’opposé des 2/3 constatés dans la Silicon Valley. Ceci n’est pas  une surprise, étant donné que la Belgique est en plein milieu de la Banane Bleue, la région la plus diversifiée en terme de  capacités industrielles en Europe.

Pour la première fois, un groupe de huit entreprises innovantes tech belges a donc choisi de faire le voyage à San Francisco pour prendre part  la conférence TechCrunch Disrupt conférence, et d’évaluer leur concept auprès de leurs pairs américains.

Ce voyage a été organisé par Startup.be, un one-stop-shop pour l’entrepreneuriat technologique belge. Leur but est d’offrir  aux entrepreneurs un accès facile et qualitatif à tous les instruments de soutien belges, aux investisseurs, à différents programmes et activités spécialisées.

Pour le plaisir, un petit souvenir en vidéo :

Merci pour vos clics et à la prochaine !

PS : vas-y Titi, les écoute pas et fais donc ta carrière comme tu l’entends… 

Training National Soccer Team of Belgium

L’actualité High-tech du jour : des dollars de toutes les couleurs dans la Silicon Valley

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

Il ne se passe pas une journée sans qu’il ne se passe pas quelque chose par ici. Quelques petits exemples à suivre, en ce qui concerne les moyens de financement qui sont le sujet d’occupation principal de nos petites et grandes startups…

Pinterest

Pinterest annonce sur son blog la prochaine mise à disposition des achats de pins, ce qui devrait ouvrir une nouvelle voie de monétisation à la société de San Francisco, créée en 2009. Ainsi, lorsqu’un bouton bleu apparaîtra en haut d’une image, il sera donc possible d’acheter la chose en question. Il sera possible de payer par Apple Pay ou par carte bancaire. Les marques disponibles seront Macy’s, Neiman Marcus et Nordstrom, des revendeurs poussés par Demandware comme Cole Haan et Michaels, et des milliers de boutiques sur Shopify telles que Poler Outdoor Stuff et SOBU. Si l’on est un business, il faudra s’adresser aux Shopify ou Demandware pour pouvoir les mettre en place. Le blog professionnel de Pinterest n’indique pas quel sera le pourcentage retenu par Pinterest. Et c’est pour le moment réservé aux États-Unis.

 

Instagram

Instagram annonce sur son blog de futures interactions telles que des boutons ‘Shop Now (« Acheter maintenant »),’ ‘Install Now (« Installer maintenant »),’ ‘Sign Up (« S’enregistrer maintenant »),’ & ‘Learn More’ (« Apprendre plus »). Instagrasm devrait se servir des données disponibles sur Facebook pour mettre en place des campagnes ciblées. Et oui, vous êtes fichés, avec toutes ces heures passées sur Facebook, vous croyez que ça mène où un réseau social gratuit ?! Il y a à ce jour 2 millions de business qui achètent de la publicité sur Facebook. « We’re excited ».

IMGUR

Imgur, société créée en février 2009 à San Francisco, classé 15e site Internet aux États-Unis selon Alexa, lance les articles promotionnels permettant aux partenaires de lapplication de faire apparaître des photos qui seront donc payantes pour les annonceurs. La startup a levé $40 millions à ce jour.

 

6Wunderkinder

Un petit crochet vers l’Allemagne avec les Berlinois de 6Wunderkinder viennent de se faire racheter par Microsoft pour une somme non révélée, alors que la startup avait levé $23,9 millions pour le moment. Ce sont 13 millions d’utilisateurs de cette application permettant de créer et gérer des tâches. Ils vont voir à quelle sauce leur application fêtiche va  être mangée !

Fitbit

Fitbit, société créée à San Francisco en mai 2007 à San Francisco, qui vend des bracelets « intelligents » vous aidant à mesurer certaines activités physiques dans la journée, qui a levé à ce jour $66 millions, se prépare à effectuer sa prochaine introduction en bourse avec pour objectif d’obtenir $358 millions, soit quelques 22 millions d’action à s’échanger entre $14 à $16. La société a fait un chiffre d’affaires de $745,4 millions en 2014, vendus presque 21 millions d’appareils en total à fin mars 2015.

Vimeo

Vimeo vient d’annoncer sur son blog le lancement de l’offre de vidéo sur demande, permettant aux créateurs de vidéos  de louer ou vendre l’accès aux vidéos, tout en reversant seulement 10% de la transaction factuée à l’utilisateur. Cela peut concerner des programmes de vidéos ou bien des vidéos à l’unité. Vimeo a été créée en 2007 à New York.

Purch

Dernier petit tour vers le Nord Est de la Californie avec le champion de la levée de fonds de la journée, Purch Group, vient de lever $135 millions en Serie C, ce qui amène ce groupe de média basé dans l’Utah spécialisé dans la technologie et la science avec plus de 20 sites comme@SpaceDotCom, @LaptopMag à avoir levé au total $175 millions.

Belle journée, que des sous.

 

 

 

L’actualité High-tech du jour : et si on parlait de Descartes ?

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René Descartes

Et si on parlait de Descartes ? Avoir les yeux tournés en permanence dans la Silicon Valley finit par vous donner les yeux rouges, c’est pour expliquer les lunettes. En même temps, ce n’est pas étonnant d’évoquer le philosophe dans ces colonnes. Pour ceux qui n’ont pas oublié leurs cours de mathématiques, Descartes a notamment publié son « Discours de la méthode » en 1637, affirmant que l’univers dans son ensemble est susceptible d’une interprétation mathématique. Les sciences et la philosophie ont toujours fait bon ménage en cette période du 17e siècle. On ne peut en dire autant du 21e, et encore moins de la Silicon Valley, pour qui toutes les méthodes sont bonnes non pas pour imaginer les lois mathématiques qui pourront convenir à l’univers, mais bien pour imaginer les lois financières permettant de le conquérir, à défaut de le dominer.

Le logiciel initial
Le logiciel initial

Ça en a inspiré plus d’un. Jusqu’en Californie (et oui, la pause fut de courte durée). Descartes Labs, puisque c’est le nom de cette startups qui est sortie de terre en décembre 2014, a d’abord été le travail de quelques scientifiques issus de Los Alamos National Laboratory, basé dans l’état du New Mexico. Leurs travaux ont consisté à développer une technologie autour des algorithmes génétiques, c’est à dire des algorithme de recherche basé sur les mécanismes de la selection naturelle et de la génétique, permettant d’obtenir une solution approchée à un problème d’optimisation, puis sur des modèles de vision en neuroscience et des algorithmes de « deep learning », une famille de méthodes de machine learning basées sur l’apprentissage de modèles de données. 7 années de recherche, $15 millions en investissement. Tout ça pour que Mark Johnson (à ne pas confondre avec un philosophe Américain contemporain, spécialisé en philosophie, sciences et linguistique cognitive), mais l’ancien fondateur de Zite, une application mobile d’agrégation de contenus, rachetée successivement par CNN puis Flipboard, vienne mettre son grain de sel, et que Descartes Labs deviennent une société spécialisée dans la cartographie satellite avec une technologie permettant d’analyser les images pour les transformer en données. Leur capacité de traitement permet simplement d’extraire des données supérieures à des plateformes classiques à partir d’image  : c’est de la reconnaissance d’image élevée à une grosse puissance de traitement. Cela peut être utilisé en agriculture, par exemple.

Descartes Labs analysant une carte du Nord Kansas
Descartes Labs analysant une carte du Nord Kansas

Ce territoire de puissance de traitement n’est plus réservé à des laboratoires de recherches gouvernementaux, et c’est donc une nouvelle opportunité de marché qui est disponible qui a su convaincre  des investisseurs à hauteur de $3,3 millions, avec parmi eux un des co-fondateurs de Kosmix, qui est depuis devenu Walmart Labs (le laboratoire digital de Walmart). De nouveaux territoires de découvertes, comme notamment anticiper des opportunités agricoles observables depuis le ciel. Je suis sûr que ça aurait plu à l’ami Descartes, cette invention. Quand la recherche appliquée se transforme en business…

Vendredi 1er mai 2015

A plus tard pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : le retour du Bitcoin

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

Tout le monde a plus ou moins retenu sa respiration au sujet du Bitcoin, qui fait nettement mois le buzz que l’année passée notamment, et j’y vois plusieurs explications…

Hedgy

Tout d’abord, Internet est en train de vivre une grande mutation, que le grand public doit digérer. Ce web collaboratif, qui bouscule les industries traditionnelles comme Uber, Airbnb, LendingClub, c’est le monde du transport, du tourisme et de la finance qui viennent de se faire secouer, et la croissance ne fait que commencer pour ces jeunes pousses du XXIe siècle. Le vieux monde lutte, on lui demande d’innover mais pas trop vite, on l’empêche de se développer ou d s’exporter pour des raisons de territorialité. Voire on le laisse se développer pour ces mêmes raisons nationalistes, car pour être honnête, il y a autant à se plaindre de Blablacar que d’Uber, mais comme c’est Français, et que pour une fois on a un truc qui marche, on laisse faire et concurrencer les transports publics à des années lumières en terme de réponse à la demande, du moins en terme de tarifs. Ça commence à coûter cher, un billet de train. Des milliers d’emplois sont en jeux. Bref. Le consommateur met du temps avant d’adopter un nouveau mode de consommation, et pour le moment il faut qu’il digère le reste avant de se décider d’aller dire à son banquier d’aller voir ailleurs, pour des transferts de fonds par exemple.

Ensuite, Internet est décidément un endroit jugé trop dangereux étant donné le nombre de sites web qui se font dérober leurs données, et toutes ces gouailleries au sujet des problèmes de confidentialité des informations ne font que noyer le poisson, et des acteurs comme Google sont malheureusement freinés dans leur capacité à approfondir leur business dans le « FinTech », un mot qui va devenir très à la mode dans les années à venir. Facebook, lui, se sert de Messenger et son transfert d’argent de compte à compte pour répondre à ce besoin, là ou Square dépense des millions de dollars… pour on ne sait pas encore combien de temps encore. Expliquer Bitcoin, c’est assez technique pour obtenir l’adhésion de la ménagère de 50 ans, même celle de 30. Il va falloir nous sécuriser tout ça, et ça va prendre encore un peu de temps je le crains tant que ce seront de nouveaux « players » qui s’attaqueront au morceau. On a besoin de se sentir rassuré en terme de relations financières, les banquiers et leur « costard-cravatte » sont là pour nous le rappeler.

Les signaux de vitalité de l’univers Bitcoin sont toujours là, et c’est certain que ça va bouger un jour. C’est inexorable, c’est une loi physique, pas forcément une loi de Moore, mais le status quo finit toujours par être bouleversé, en matière de système, surtout quand cela touche la finance (il y a toujour splus à gagner, loi numéro du capitalisme).

En bas de l’échelle de la levée de fond du Bitcoin, c’est la startup de San Francisco Hedgy qui vient de lever un peu plus d’un petit million de dollars. À une époque ou bientôt sur toutes les places de marché financier plus de 50% des transactions sont opérées sans l’aide dune interaction humaine (ce qui pose quelques problèmes de conscience, s’il en reste encore quelque peu dans ce domaine), a contrario, c’est tout le contraire qui importe dans le système Bitcoin. La stabilité de ce système se doit d’être exempt de toute interaction humaine et seules les lois mathématiques peuvent y contribuer. Sans rentrer dans le détail de la technique, qui supposerait d’ouvrir un ouvrage scientifique plutôt que de raconter des histoires sur ce blog, Hedgy propose une technologie permettant de faciliter les contrats à terme qui peuvent apporter une meilleure réponse à la volatilité du Bitcoin. Marc Benioff (fondateur de Salesforce, au cas où), Tim Draper (un des business angels les plus connus de la Silicon Valley), et quelques conseillers avisés que je sais très exigeants sur leurs investissements sont la preuve que derrière ce charabia digne des esprits complexes des loups de Wall Street, il y a un coup à jouer.

Jeremy Allaire

En haut de l’échelle, c’est $50 millions qui iront dans les caisses de Circle basée à Boston et San Francisco, dirigée par Jeremy Allaire (qui a fait Brightcove au passage), que j’ai rencontré il y a fort longtemps alors qu’il venait de se faire racheter par Macromedia (sa société Allaire de l’époque). Circle permet de recevoir et d’envoyer des fonds, des dollars mais donc, aussi, des bitcoins, sans frais, etc. Devinez qui a notamment investi ? Goldman Sachs. comme par hasard. Quand la nouvelle finance se trouve financée par l’ancienne, voyez où je veux en venir ? Sur le futur prochain du Bitcoin ?

Suivre Edgy sur Twitter : @Hedgy

Suivre Circle sur Twitter : @Circle

Jeudi 30 avril 2015

A demain pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : Twitter

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Twitter

Malgré ce rendez-vous manqué dans les locaux de San Francisco de Twitter en Novembre 2007, j’ai une sorte d’affection pour ce réseau social depuis mon inscription en mars 2007 pour ce réseau social qui a absolument changé la façon dont on communique aujourd’hui. Linkedin a changé la façon dont on fonctionne dans notre environnement professionnel, Twitter a révolutionné la façon dont on communique dans notre vie personnelle.

Attention, je ne cautionne pas la façon dont on se sert de Twitter, qui ressemble à mon goût un peu trop à la dictature de la bêtise (du fait de cette impérieuse nécessité de dire ce que l’on pense). Mais franchement, quel bonheur de pouvoir joindre à peu près qui est inscrit sur Twitter, de casser les barrières sociales, les zones géographiques, quel moyen incroyable de rester connecté au monde 24 heures sur 24 !

La startup a été créée en mars 2006, a levé $1.2 milliards, a été cotée en bourse en novembre 2013, vaut dans les $50 l’action, a fait 42 acquisitions, réalisé un chiffre d’affaires de $500 millions pour une perte de $125 millions en 2004. C’est peu dire que la société se cherche malgré tout.. Les rumeurs de rachat de Twitter par Google me font bien marrer. Twitter est devenu un bien public, dans sa forme, bien que détenue par des capitaux privés : c’est comme ça que je vois les choses. Les tweets, ce sont des mots que tout le monde peut s’approprier, consulter, répéter, déformer, exagérer, colporter.

J’en arrive à la nouvelle et mon interrogation : il y a peu, la startup Meerkat a lancé une nouvelle application mobile permettant de publier une vidéo enregistrée avec leur application, utilisant Twitter comme plateforme de distribution. Jusque là tout va bien, la startup en est à plusieurs tentatives de produits (comme souvent), ce sont des experts de la vidéo issu de la Startup Nation et celle-ci semble avoir trouvé le bon filon : ça buzz dans la presse spécialisée, les chiffres et les témoignages se succèdent. Mais il y a un os, ou plutôt un Periscope qui va venir mettre le bazar, puisque c’est une société rachetée par Twitter le 10 mars 2015.Meerkat vient juste de lever $14 millions le 27 mars 2015. Il y a même un idiot de journaliste tech qui a été pour lancer le buzz sur Meerkat le 1er mars 2015 : « Meerkat, la société que devrait racheter Twitter ». Mais bon, c’est Periscope, entreprise plus récente, un serpent à 3 têtes dont l’acquisition ressemble plus à un recrutement mais enfin on est dans la Silicon Valley quand même !

Twitter a décidé de bloquer la route à Meerkat, notamment, dans un premier temps, en demandant aux grosses écuries sur Twitter comme les célébrités ou les agences de média de ne plus l’utiliser pour diffuser leur vidéo live. Sous peine de punition dans l’arrière-cour des chambres publicitaires, en coupant l’accès à des sources de revenus. Twitter a déjà tué des startups en leur interdisant l’accès sous prétexte d’utiliser leur plateforme via des tweets, par exemple la startup Ribbon voulant utiliser des tweets pour effectuer des paiements… ce qui sera fait avec des établissements financiers ultérieurement. Sabotage ! Les petits jeunes n’ont eu qu’une seule chose à faire : aller chercher un travail. Que Meerkat ait soit disant chercher à recruter des utilisateurs de cette autre application de Twitter, Vine, me paraît plus naturel, il faut bien trouver des tunnels de croissance, à une période où le growth hacking reste une des meilleures règles marketing.

Je pressens que Twitter ne vas pas s’amuser définitivement à saboter les produits utilisant sa voie publique, et que des avocats malins vont trouver les faiblesses qui doivent exister pour équilibrer des rapports de force qui me paraissent dangereusement trop en faveur de Twitter, qui bien que mettant à disposition un outil gratuit, se sert bien du contenu qui y circule. Il appartient à qui, mon tweet. A moi ou à Twitter ? Je sens qu’il y a là du potentiel pour des discussions de copyright sans fin, et je trouve naïvement cette attitude de Twitter dérangeante, même si certainement juridiquement justifiée.

L’investisseur Chris Sacca, qui est venu prêter main forte à l’équipe de Twitter, allez savoir pourquoi, n’a pas intérêt à me passer un coup de fil demandant de ne plus utiliser Meerkat… dont je ne me sers pas par ailleurs. J’ai arrêté le streaming live depuis que je me suis fait voler mon Nokia en 2008 alors que j’utilisait Qik (racheté par Skype depuis), donc Microsoft. C’est « old school » tout ça.

Meerkat

Lundi 13 avril 2015

A demain pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : TheRealReal et ses $40 millions

Un journal, par définition, c’est quotidien. Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

TheRealReal

J’aime les belles coincidences. La porte que vous voyez ci-dessus, c’est la porte d’accès d’une entreprise de San Francisco qui vient de lever $40 millions, que j’ai visité hier grâce à une vieille connaissance. Ça m’a donné l’impression d’être un journaliste sur un scoop, alors que bien évidemment ce n’est pas mon métier (je le répète, au cas où), et que j’étais là pour réveiller de vieux souvenirs. La personne qui m’a fait visiter ses locaux dans ce grand entrepôt m’avait fait visiter quelque chose de similaire, là-haut, dans la banlieue Nord de Paris.

Cette société, qui n’a pas eu le succès escompté aux États-Unis, c’est vente-privée.com que j’ai eu le plaisir de fréquenter un peu au début de ma période à San Francisco. La société qui vient de lever cette jolie somme, c’est TheRealReal. C’est une entreprise de « luxury consignment », en bon Français qui sert de consigne à des objets de luxe. Qui peuvent se vendre pendant la période de consigne, comme vous pouvez bien l’imaginer. C’est Techcrunch qui le cite, donc naturellement je ne vais trahir aucun secret, le chiffre d’affaires pourrait être entre $100 à $200 millions, pour une société qui pourrait vous donner la chance de porter une robe qui a appartenu à Beyoncé, un sac rococo de Rihanna, ou une paire d’escarpin de Kim Kardashian. Que des grosses marques, je vous dis, pour cette entreprise créée en mars 2011 par une entrepreneuse du Net, Julie Wainwright, connue pour avoir été CEO de la société pionnière dans l’e-commerce Real.com en 1997, puis Pets.com en 1999, pour refaire l’histoire un tantinet. Sa rencontre avec Rati Levesque, connue elle aussi pour ses beaux succès dans le business du fashion, a fait le reste. Elles s’emploient toutes deux depuis à rendre le luxe un peu plus accessible, avec un business qui ressemble comme deux gouttes d’eau au métier des ventes privées, mais avec ce petit parfum sulfureux des stars de Los Angeles, où le business est le plus porteur pour cette startup aux désormais $83 millions de fonds levés.

La société dispose d’une équipe disséminée dans 18 villes pour aller authentifier les produits et les marques de luxe dans les garde-robes de ces dames, qui viennent donc faire le pick-up. Pour ce qui est reçu directement parTheRealReal, il y a une équipe qui réceptionne et valide l’authenticité des produits, qui sont ensuite dans la foulée mis en boite pour être mis en ligne dans le catalogue… une belle petite fourmilière, avec cet épice propre à San Francisco, dans une entreprise où se côtoient toutes les nationalités. Ça donne une petit coté fashion à une ville qui est plus connue pour son coté hippie, ça nous change.

Cette obsession de la recherche d’authenticité dans ce marché de niche qu’est le produit de luxe est censé aider dans la compétition avec le gros concurrent qu’est eBay, alors que le mastodonte de San Jose annonce faire entre $2 et $4 milliards dans ce segment. C’est tout de même franchement moins sexy, il faut bien avouer, de vendre sur eBay, ce qui donne de belle chance à la startup de San Francisco de poursuivre cette belle croissance et la route prometteuse d’une Serie D qui sent bon la Côte Est j’imagine. En chiffres, cela donne 3,5 million de membres, 315 salariés et des livraisons dans 61 pays, avec à ce jour 1 millions d’articles vendus. Et quand on pense à certains pays d’Asie qui raffolent de Louis Vuitton et toute la smalah.

Le prix proposé correspond entre 60 à 70% du prix d’origine du produit. Pour les hommes, qui ne sont tout de même pas oubliés, on va parler de bijoux et de montres, ce qui ne surprendra personne. N’en déplaise à Apple, ça reste encore un sacré marché, les montres d’hommes.

PS : si vous voulez faire un tour sur le site, inscription obligatoire. On veut savoir qui vient regarder les collections de ces belles dames !

TheRealReal

Suivre TheRealReal sur Twitter : @TheRealReal

A demain pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : Uber… qui va recruter chez Facebook

Un journal, par définition, c’est quotidien. Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

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Facebook’s MPK20 building (Mark Zuckerberg/Facebook)

Les choses se font et se défont ¡a vitesse grand V dans la Silicon Valley ! La magie technologique, qui excite tant les fantasmes à travers le monde, a vu le point central de la Silicon Valley remonter de San Jose ou Santa Clara, bastion des premières pépites, vers Mountain View, puis Palo Alto, et c’est désormais San Francisco qui tient le haut du pavé. À Titre d’exemple, en 2014, selon CB Insights, les startups de la ville phare du moment ont levé $10,9 milliards en 584 deals, alors que la Silicon Valley à elle toute seule seulement $10,4 milliards seulement. Palo Alto $2,9 milliards, Mountain View, 1,7 milliards, Redwood City $1,3 milliards, San Jose $1,1 milliard, et ainsi de suite. Une lente révolution de l’écosystème des startups, et Uber est naturellement un des premiers responsables de cette suprématie de San Francisco.

Justement, alors que Facebook et son village interne en forme de Parc Disneyland avait depuis longtemps les faveurs de la communauté des développeurs, plus enclins à succomber aux sirènes de Menlo Park plutôt que celles de Mountain View, changement de braquet : les millions, c’est aussi sur San Francisco qu’il faut aller les chercher. Pas nécessairement dans la pépite de Jack Dorsey, Square, la startup de paiement, où les ingénieurs semblent partir en nombre ces derniers temps (alors qu’il fut un temps c’est jusque dans l’état major de Google à Mountain  View qu’il allait recruter), mais bien chez Uber, où les packages sont absolument inimaginables pour le commun des mortels. À en faire fondre les parachutes dorés de la noblesse des grands dirigeants Français, qui font encore parler d’eux dans la presse.

Zuckerberg n’en fait décidément pas assez. Pourtant, il s’applique, avec la construction d’un nouveau siège social, absolument futuriste (enfin pour ceux qui partagent la vision de la marque au f minuscule) avec un nouveau bâtiment en face des anciens locaux de Sun MicroSystems, le siège actuel, avec notamment un parc de 9 acres sur le toit. « “Nous voulons que notre espace de travail soit ressenti comme un mouvement perpétuel. Quand on entre dans le bâtiment, nous voulons ressentir le chemin qui reste à parcourir dans Notre Mission de connecter le monde ». Je ne sais pas si c’est cette vision quelque peu « scientologue » de la mission de Facebook qui a effrayé Joe Sullivan, ou bien les millions d’Uber, toujours est il que l’ex Grand Flic en chef de Facebook vient de rejoindre Uber. Le Chief of Security Officer, qui surveillait les hackers, les scammers, les hamsters (cherchez l’erreur), les pédophiles, et les poils de vénus en tout genre, est parti faire le ménage dans la grande maison tenue par Sir Travis Kalanick, sur Market Street, San Francisco.

Il faut dire que la maison commence à être bien grande, et la presse tech bon marché est à l’affut des moindres problèmes qui peuvent surgir avec toute cette masse de courses de transport désormais gérées par Uber un peu partout dans le monde. 12,000 conducteurs enregistrés sur la ville de San Francisco, m’a confié un chauffeur Uber il y a quelques jours, ça en fait du monde. Alors, avec tous les problèmes que doit affronter Uber, ici et là, du fait de lobby et de certains Gouvernements plutôt enclins à défendre le statu quo comme en Espagne, comme en France, comme en Allemagne, ce n’est pas le moment d’avoir des problèmes avec des chauffeurs Uber qui se prennent pour des taxis. « C’est une chance que d’aider à construire la culture d’une jeune organisation en pleine croissance, et de continuer à construire la sécurité et les initiatives de protection qui sont les bases du business d’Uber », avoue Joe, 46 ans. c’est sur qu’il va faire chuter la moyenne d’âge, Joe. 300 villes, 55 pays, il va en voir du pays, et du pain sur la planche, aussi (Félicie).

Jim Wilson/The New York Times
Jim Wilson/The New York Times

A demain pour la suite…