L’actualité High-Tech de la semaine : Paul Graham, Ayasdi, Ustream, Yelp, Apple

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Paul Graham a parlé

 

Paul Graham est à l’origine un programmeur anglais qui a notamment vendu une startup à Yahoo! en 1998 (une application permettant de créer des boutiques en ligne). Orateur par excellence, et essayiste, il a lançé YCombinator (pour faire branché, à prononcer Ouaillessi), un incubateur de startups à Mountain View avec quelques compères, dont sa future épouse, en 2005 suite à une intervention au Harvard Computer Society. C’est un homme plutôt discret, bien qu’il n’hésite pas à faire porter sa voix et ses idées, et à mes yeux un des influençeurs les plus marquants du moment dans la Silicon Valley pour ce qui est de transformer une startup en machine à gagner (de l’argent, de nouveaux fonds, des propriétaires…). YCombinator est l’incubateur numéro 1 de la Silicon Valley en terme de performance « industrielle » (nombre de startups incubées et leur niveau d’activité une fois sortie) et de nombre de pépites (550 startups à ce jour). Paul vient de nous gratifier d’un nouvel article intitulé : « Things that don’t scale« . Je ne veux pas vous priver de la lecture de cet article par un résumé grossier, tant il y a de phrases qui font du sens et résonneront pour un grand nombre d’entrepreneurs de startups. L’idée générale est que c’est aux entrepreneurs d’aller au charbon pour aller chercher des utilisateurs, et d’en prendre bien soin. Il a de bons exemples à citer : Airbnb, qui a déjà passer l’océan avec succès, et Stripe qui arrive, là, maintenant.

Suivre Paul Graham sur Twitter (you must) : @Paulg

Suivre YC sur Twitter : @YCombinator

Mardi : devenir une entreprise brillante avec Ayasdi

 

Lorsque vous interrogez des personnes sur ce que sont les tendances d’Internet de nos jour, il est de bon ton de citer le « big data ». Tout comme, en son temps, citer le cloud computing relevait de la performance, bien que cela soit commun, et en place depuis des lustres. Donc, une fois qu’on a dit le big data, on dit quoi ? Ayasdi est probablement un bon exemple, et les $30 millions qui vont venir renflouer les caisses sont la preuve que c’est le modèle qui intéresse les investisseurs. C’est. comme on dit, la startup chaude du moment, sorti de l’anonymat (ou presque) en janvier dernier et qui en est déjà à son second tour, après un premier tour de $10 millions en septembre 2010 pour développer le produit. Ayasdi veut transformer la façon dont le monde utilise les données pour résoudre des problèmes complexes. Fondée en 2008, après quelques années de recherche à Stanford, a priori dans le cadre d’un projet appelé Com Top, Ayasdi travaille sur une nouvelle approche permettant aux entreprises de découvrir automatiquement et d’automatiser un aperçu de leurs données. La plate-forme de découverte appelée « Insight Discovery » utilise l’analyse des données topologiques en combinaison avec un ensemble de techniques de machine learning pour permettre aux scientifiques, aux experts et aux entreprises d’obtenir des données synthétisées sans avoir à écrire du code, faire des des requêtes ou poser des questions. Toutes les industries sont concernées par ce qu’Ayasdi peut aider à mieux analyser : la distribution, la santé, les télécoms, les services financiers, les services publics (je connais un bon client potentiel…), avec un solide argumentaire. Ayasdi signifie « rechercher » en langage Cherokee. Passionnant !

Suivre Ayasdi sur Twitter : @Ayasdi

Mercredi : un peu de comptabilité avec UStream

 

Ustream, c’est une des nombreuses plateformes de diffusion de vidéos en direct, bien loin de DailyMotion (message à l’attention de Nono le Ministre qui prend les internautes pour des enfants de choeur) sur un marché un peu différent. C’est l’occasion d’un peu de relevés de compteurs histoire de voir comment ça grandit, une startup de la Silicon Valley, grâce à la diffusion récente d’un communiqué de presse. Ustream a été créée en 2007, avec des bureaux à San Francisco, Los Angeles et Budapest (comme ça, vous savez où se trouvent les ingénieurs), Tokyo et Séoul. Levée de fonds : un peu plus de $60 millions, environ 250 personnes.  La plateforme est disponible en anglais, allemand, japonais, russe, espagnol et coréen.  Plus de 7 millions de vidéos ont été diffusées en direct sur le premier semestre 2013, et Ustream a désormais 24 millions d’utilisateurs (+48% par rapport à il y a un an), avec la perspective de passer la barre des 30 millions avant la fin de cette année. La société commercialise trois type d’offres à $99,  $499 et $999 et à ce titre il y a 40.000 live broadcasts payants par jours, avec parfois plus de 10 millions de personnes ayant consulté certains shows retransmis en live. Ustream a été par ses fondateurs pour permettre à leurs amis soldats oendant la guerre en Irak d’être en mesure de communiquer avec leur famille. Pour avoir cotoyé John Ham, un des co-fondateurs (ancien soldat lui même), dans ces incessants allers-retours autour du paté de bureaux, pendant quelques mois, il y a bien quelque chose qui est resté de cette période : du solide et du sérieux. Justement, chiffre d’affaires, rentabilité, qu’en est-il ? « Sorry, Ustream is a privately-owned company ». La transparence a ses limites, pour les startups dans la Silicon Valley.

Suivre UStream sur Twitter : @Ustream

Jeudi : Yelp, définitivement guéri du startupisme

 

La plus belle récompense pour un blogueur, c’est quand les faits lui donnent raison. Enfin, c’est comme ça qu’on le voit. « Elle a tout d’une grande« , Yelp, disais-je la semaine dernière. Même d’acquérir une startup qui effectue le même travail qu’un de vos partenaires en place, et non des moindres puisqu’il s’agit d’OpenTable, et de le remplacer par le nouveau venu dans votre portefeuille de produits. Cette startup que Yelp vient d’acquérir, c’est SeatMe, une jeune startup créée en mars 2011 qui passait par là avec une quinzaine de personnes, quelques fonds levés. SeatMe facture les restaurants pour un usage mensuel de leur système de reservation et de gestion de tables sur iPad. Les restaurants peuvent choisir de mettre à disposition leur système de réservation gratuitement ou payant. Les réservations peuvent se faire naturellement en ligne sur leur site web. Après une petite phase de ré-organisation, Yelp va donc pouvoir augmenter ses marges gagnées sur la réservation, sans faire quitter le site et ainsi également faciliter la vie de ses utilisateurs. Tout en s’alignant sur sa nouvelle stratégie d’améliorer son business transactionnel. Qu’est ce qui reste à faire pour OpenTable : racheter un concurrent de Yelp, peut être ?! Ca leur couterait surement plus cher que les $12,7 millions déboursés par Yelp pour racheter SeatMe.

Suivre Yelp sir Twitter (mais non, c’est simple) : @Yelp

Vendredi : comment se faire racheter par Apple

 

Le CEO de Locationary, Grant Ritchie, a écrit un article sur le blog Techcrunch il y a quelques mois qui s’intitulait : « Les 5 gros problèmes qu’Apple doit résoudre avec son application de cartographie ». A l’évidence, il y a encore quelques lecteurs pour le consulter quotidiennement, et notamment du coté de Cupertino. Après s’être essayé au jeu multi-joueurs, Grant le canadien de Toronto a créé sa startup en septembre 2009 pour se spécialiser dans une plateforme de gestion et d’échanges de données d’adresses de commerces locaux. Il a même levé $2,5 millions (américains). Après avoir lu son post, on comprend qu’il sait de quoi il parle, du haut de sa startup de 12 ou 14 employés, ce qui n’empêche pas le grand méchant Apple probablement de l’acqu-hire-érir et lui demander de passer de la feuille de blog aux travaux pratiques sur la plateforme quelque peu vieillissante et parfois inadaptée d’Apple. La querelle des Chefs n’a pas toujours arrangé les affaires de la Gaulle d’Astérix, et il est amusant de voir que c’est un lointain et petit voisin à qui parfois l’on pense pour soigner ses maux. Merci Techcrunch. Vous avez négocié une marge arrière en cas de rachat de la société hébergeant votre blogueur d’un jour ?! Visiblement, les spécialistes pensent que Locationary peut vraiment résoudre les problèmes de lancement de l’application de cartographie qui ont secoué si fort Apple dans sa marche idéale. Le nom de cette plateforme : Saturn. Vous y croyez, vous à Saturm, ou à la lune ?! A vos updates dans quelques 3 à 6 mois !

Suivre Locationary sur Twitter (plus pour très longtemps) : @Locationary

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Un commentaire sur “L’actualité High-Tech de la semaine : Paul Graham, Ayasdi, Ustream, Yelp, Apple

  1. Encore une fois, que de bonnes et de belles choses. C’est incroyable à quelle vitesse vont les choses, dans le monde du numérique la croissance, ou la décroissance également il faut le dire, peuvent aller à une vitesse incroyable.
    En tout cas une information juste et étayée !

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