L’actualité High-Tech de la semaine : Grubhub, Kalanick, Khosla Ventures, IBM et Walmart

Photo by Patrick Tomasso on Unsplash
Golden Gate Bridge

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Grubhub se déploie dans la Bay Area

Photo by Eaters Collective on Unsplash

J’ai toujours été surpris de la discrétion de la société Grubhub dans un marché très à la mode et disputé par des entreprises comme Amazon, Uber, et Yelp notamment, depuis sa création en 2004. Grubhub opère dans le secteur de de la livraison de repas préparés au domicile des particuliers. Après environ $300 millions levés, la société est entrée en bourse en 2014. Sur l’exercice 2017, son chiffres d’affaires s’est élevé à $683 millions, en progression de 40% par rapport à l’exercice précédent. Avec un taux de marge de 52% (je parle ici du Gross Profit, qui déduit les coûts des marchandises vendues), vous ne me croirez pas, parlant d’une ancienne startup à caractère technologique, qu’elle est même profitable depuis plusieurs exercices, avec un montant de $100 millions pour ce même exercice. Je n’ai certes pas audité ses comptes, mais je crois ces chiffres sur parole et c’est plutôt une sacré performance dans un secteur ou une des anciennes stars de San Francisco, Sprig avec ses $45 millions levés en Series A, a fermé ses portes en 2017.

Comme bien tant d’autres, avec toutefois la société de Palo Alto Doordash et ses $721 millions de levée (merci Softbank) qui continue sa route néanmoins.

Dans le même temps, Uber continue de piailler son rôle de leader mondial en devenir dans ce domaine avec Uber Eats sans avoir rien prouvé à ce jour à part dépenser les milliards de dollars chaque trimestre, et difficile de dire ce que donne Amazon Restaurants sur le sujet tant on parle de tout et de rien au sujet du géant de Seattle, comme on l’appelle dans la presse spécialisée. Quant à Yelp, l’autre compagnie de San Francisco a négocié sa spin-off Eat24 à…devinez qui…Grubhub depuis l’été dernier sur une base de $287,5 millions en cash, ce qui vous donne une idée des sommes en jeu sur ce marché.

Grâce à cet accord, après avoir soigneusement évité la Bay de San Francisco pour grandir dans le Mid-West (sans oublier notamment le rachat de la New-Yorkaise Seamless entre autres), c’est désormais 80,000 restaurants qui peuvent faire l’objet d’une livraison dans la Baie de San Francisco à travers la plateforme de Grubhub, dans le prolongement des négociations pour le rachat de Eat24.

 Il est de retour…

Pour ceux qui parlent un bon anglais

Travis Kalanick, l’ancien patron d’Uber qui a été jeté à la porte en juin dernier suite à une série de controverses majeures, semble avoir trouvé son prochain rôle après l’annonce il y a quelques semaines de son nouveau fonds d’investissement. Kalanick a déclaré sur Twitter (ça économise les frais d’agence) que son fonds investirait 150 millions de dollars pour prendre notamment une participation majoritaire dans City Storage Systems, ou CSS, basée à Los Angeles (histoire de ne pas trop rester dans les pattes de pas mal de gens à San Francisco), tout en y prenant la direction de l’entreprise (“Mister baller is back”). Il s’agit d’une société de portefeuille axée sur le réaménagement de biens immobiliers en difficulté, avec deux entreprises, CloudKitchens et CloudRetail, qui se concentrent sur le réaménagement des actifs en difficulté dans ces deux domaines. CSS se concentre sur la réaffectation des actifs immobiliers en difficulté tels que les parkings ou les centres commerciaux abandonnés et les transforme en espaces adaptés aux nouvelles industries, telles que la livraison de nourriture ou la vente au détail en ligne. D’ici à que l’on retrouve Kalanick traîner dans les couloirs d’Uber Eats, certains ont déjà fait le pari.

Petit rappel pour les amnésiques, Kalanick avait démissionné d’Uber après avoir fait face à un procès intenté à Waymo au sujet de la fuite de secrets commerciaux, à une bataille continue avec les actionnaires existants (dont les courageux Benchmark Capital) et aux répercussions d’une enquête sur le harcèlement menée par l’ancien procureur général Eric Holder, fruit d’une culture d’entreprise, disons, menée à l’image de son boss.

Le nouveau fonds de Kalanick, qu’il a appelé 10100, ou «dix cent» ,  serait donc axé sur «la création d’emplois à grande échelle», avec des investissements dans l’immobilier, le commerce électronique et «l’innovation émergente en Inde et en Chine». Souhaitons leur simplement bonne chance, à tous ces gens.

Quand les fonds va, tout va

Vinod Khosla dans les champs de la Silicon Valley

Vinod Khosla, né le 28 janvier 1955, est un ingénieur et homme d’affaires américain d’origine indienne. Khosla est répertorié par le magazine Forbes comme un milliardaire, ayant fait sa fortune en tant que co-fondateur de Sun Microsystems, où il était l’un des fondateurs en 1982, puis il devint General Partner de la société d’investissement Kleiner Perkins Caufield & Byers en 1984 où il a commencé sa carrière d’investisseur.

Sa page Wikipedia nous informe qu’il a été impliqué en 2010, dans un différend juridique après avoir empêché l’accès du public à Martins Beach (à quelques miles au Sud de Half Moon Bay) sur sa propriété. Mais ça, on s’en fout, on a mieux à découvrir au sujet de cet investisseur qui vient de lever un nouveau fonds de $1,4 milliard (je mets un “s” ou pas ?!).

Khosla a fondé sa propre société de capital-risque, Khosla Ventures, en 2004. La société est basée à Menlo Park en Californie, sur Sand Hill Road, là où se trouve la majorité des VCs de la Silicon Valley et gérait jusqu’il y a quelques jours environ 2,8 milliards (là, j’en mets un, de “s”) de dollars de capitaux d’investisseurs ainsi que des investissements financés par Khosla lui-même. Il faut dire que Sun Micro Systems a bien enchaîné les milliards de dollars jusqu’à son rachat par Oracle en 2009, assurant à Vinod .

Khosla est spécialisé dans les domaines du Cleantech et les start-ups de technologies de l’information. Avec pas moins de 70 “exits”, c’est à dire de nombre de sociétés vendues après y avoir investi, dont notamment Yammer, racheté par Microsoft pour $1,2 milliard. Avec d’autres partenaires “corporate”, comme on dit, c’est à dire les grandes entreprises, comme Cisco, Khosla Ventures finance l’un des meilleurs découvreurs de talents avec l’accélérateur de startups The Alchemist, basé sur San Francisco. C’est certain que ce nouveau fonds prouve, si c’était encore nécessaire, que La Silicon Valley séduit toujours les capitalistes. Ce nouveau fonds, à ce jour le sixième fonds de capital-risque de la société, a été appelé d’une façon très inventive «Khosla Ventures VI, L.P.» permettra de lever jusqu’à 1 milliard de dollars. Le deuxième fonds sera axé sur des transactions pour des projets plus “early stage” sous le nom de «Khosla Ventures Seed D, L.P.» et pourra gérer jusqu’à 400 millions de dollars. Ça laisse présager encore plein de sousous dans les poches des serials entrepreneurs de startups.

 Les vieux de 40 ans prennent un bouillon chez Big Blue

illo-floppy-yellow-FINAL-2400_1500-ff3b69

Tout le monde connaît IBM : créée en 1911, spectateur historique depuis cette date, dans le domaine des sciences, et au delà (pas toujours du bon coté de la force pour des raisons propres au business, j’imagine), Big Blue est incontournable dans bon nombre d’innovations. Ce rôle est joué avec plus ou moins de succès, notamment avec leur nouveau bébé Watson dans le domaine de l’intelligence artificielle, qui a certes connu de bons sujets d’applications dans le domaine de la santé, que dans le retail par exemple. Mais les faits sont là : IBM tient une place de choix dans tout ce que se passe dans le monde informatique.

Maintenant, c’est aussi une entreprise cotée en bourse. Qui veut dire action cotée en bourse, veut dire chiffre d’affaires, marges, résultats et dividendes. Sans parler des robots et toutes ces sciences sur lesquelles travaille IBM qui sont censées bientôt remplacer tout le monde. IBM vient de couper plus de 20.000 employés américains âgés de 40 ans ou plus au cours des cinq dernières années, selon une enquête de récente de ProPublica, un organisme sans but lucratif basé à New York qui se décrit comme un site d’informations indépendant spécialisé dans journalisme d’investigation d’intérêt public. La publication allègue qu’IBM n’a pas fourni aux travailleurs âgés le suivi administratif auquel ils ont légalement droit, et a mis en lumière un préjudice en défaveur de certaine catégorie d’âge lors de la mise en œuvre des licenciements. ProPublica informe également que les responsables ont encouragé certains membres du personnel à postuler pour de nouveaux rôles, tout en demandant aux départements des ressources humaines de ne pas les employer. Le rapport affirme que ces mesures s’inscrivaient dans le cadre de vastes mesures de réduction des coûts qui ont permis à l’entreprise de faire venir de jeunes travailleurs à des salaires plus bas.

Si je comprends bien, ce n’est plus après 50 ans qu’on est bon pour la casse chez IBM, mais 40. Les temps sont car apparemment on n’arrête pas le progrès dans les nouvelles technologies.

Les derniers aveux de Marc Lore, CEO de Jet.com ?

La compétition du Retail au États-Unis fait rage avec l’avènement du e-commerce qui petit à petit fait son nid, pour le plus grand bénéfice à ce jour d’Amazon qui a investi depuis belle lurette sur le panier numérique. Bien que les parts de marché soient encore à prendre, la plupart des Retailers Américains se sont pris les pieds dans le tapis du “brick and mortar”, à négliger la formation continue du suivi de la satisfaction client et aussi celle des progrès de la technologie. Historiquement, le métier de Retailer est un métier de marchandage et de remplissage de rayon pour la plus grande satisfaction des ménagères. Aujourd’hui et depuis bien longtemps, c’est toute la famille qui achète et les prescripteurs dans la vraie vie ont foutu une bonne claque à l’âge moyen dans les sondages IPSOS. Et les petits pioupious, ça vit sur les smartphones et les ordinateurs.

Aux États-Unis, le seul à avoir pris le bon virage à ce jour, et le chantier est encore en cours, c’est Walmart, le plus gros Retailer du monde. Créé en 1962 par Sam Walton, c’est aujourd’hui quelques 12.000 magasins à travers le monde, $500 milliards de chiffre d’affaires, un profit net de $10 milliards, et 2,3 millions d’employés (dont 1,4 aux États-Unis). Le tout détenu encore par la Famille Walton à 51% (dont la fortune est valorisée à quelques $130 milliards). Walmart a bien fait ses courses dans le monde du e-commerce en rachetant Jet.com (pour environ 3 milliards de dollars), Bonobos (vêtements pour hommes), Modcloth (vêtements pour femmes), Shoes.com (ça vu, tu comprends l’anglais…), récemment Parcel (spécialiste de la livraison du dernier kilomètre) et même Vudu (locations de films sur internet). C’est une véritable armée de spécialistes du online qui est désormais disponible et qui travaille sur le Walmart de demain. Et il ne faut pas oublier les divisions Walmart e-commerce, Walmart Labs et Store No 8 qui travaillent sur les fonctionnalités numériques d’aujourd’hui, celles disponibles dans 2 ans et les autres dans 5 ans, avec une multitude d’ingénieurs basés ici aux États-Unis et en Inde, comme tout le monde désormais. Et oui, la France est peut être un réservoir de talents dans le domaine informatique, comme vous pouvez le lire en long et à travers dans la presse Française, mais c’est en Inde que se développe une bonne partie des choses qui deviennent un joli succès de la Silicon Valley. Marc Lore, fondateur de Jet.com, est intervenu récemment lors de la conférence Shoptalk à Las Vegas pour affirmer que Walmart restait en “mode achat” car elle cherche à différencier son offre de produits en ligne pour concurrencer Amazon.com. Les acquisitions futures se situeront probablement dans une fourchette de 50 à 300 millions de dollars, et même plus, a déclaré Lore. “Nous cherchons et parlons à plus d’entreprises que nous n’avons jamais eu… et nous sommes définitivement dans un mode d’acquisition.”  Il a également déclaré que le groupe continuerait d’investir dans Jet.com pour attirer les millennials urbains et prospères sur New York, San Francisco et dans d’autres grandes villes. L’achat de startups avec leur propre inventaire spécialisé fait partie de cette stratégie : “Avoir une poignée de marques ne suffit pas”.

L’actualité High-tech du jour : une journée dans la Silicon Valley

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

C’est fou ce qu’il peut se passer dans une journée, dans la Silicon Valley… Je tiens à m’excuser par avance :  je vais encore parler d’Uber. Mais je n’ai pas le choix, tant la direction prise par Uber rend le sujet plus qu’intéressant. Je sais : la société a levé $5,9 milliards au total, ce qui est ahurissant mais il ne faut pas oublier pour autant qu’elle a été créée en mars 2009 seulement. La dernière levée remonte à Février 2015, alors qu’il ne faut pas oublier qu’Uber fait du revenu. Selon certaines sources, et des gens ayant eu accès à des document indiquant le chiffres des projections à 4 ans de la société, on parle de $10 milliards de revenus bruts, soit un chiffre d’affaires net projeté de $2 milliards (Uber garde 20% de la transaction opérée). Une autre source indique un chiffre d’affaires sur 5 marchés fin 2013 (NYC, Washington D.C., San Francisco, Chicago, et Los Angeles) génère environ $1 milliard par an, sans prendre en compte la croissance internationale opérée par Uber en 2014. Ce qui semblerait être en phase avec les $1,5 à 2 milliards pour 2014. En clair : Uber a les moyens d’exécuter au sens large la vision d’une « big logistic company » dont les chauffeurs de taxi n’étaient vraiment qu’un apéro. Une mise en bouche, un échauffement, des tapas, des amuse-gueule.

Un ingénieur travaillant pour Here conduit un véhicule en Grande-Bretagne. Crédit Rob Stothard pour le New York Times
Un ingénieur travaillant pour Here conduit un véhicule en Grande-Bretagne. Crédit Rob Stothard pour le New York Times

Uber voit big, Big big big. Et il en a les moyens. Et ils ont un CEO a des « cojones », du courage en espagnol, même si Uber a du arrêter ses opérations en Espagne. On peut dire ce que l’on veut sur Travis Kalanick, non sans tord san doute, mais en attendant, il déroule. Dernière action en date : Uber doit passer par Google pour la cartographie, et ça les ennuie. Pas de problème : Nokia vend Here, sa plateforme de cartographie ! Combien ? $3 milliards ? Je postule ! Qui est sur les rangs ? Un consortium Allemand, Baidu. So what ? Résultat de la course au mois d’août prochain. En attendant, Uber s’attaque à la livraison. Travis, si tu veux, il y a quelques actifs qui doivent encore trainer en France chez Mitry Global ou Gefco.

Yelp

Pendant ce temps, Yelp, qui traine son service de notations sur Internet et mobile pour les restaurant et autres commerces depuis Juillet 2004, après une expansion international qui laisse sur sa faim en France notamment, ne semble plus intéresser son fondateur, qui a vu le bonheur d’une introduction en bourse, a fini d’arrêter de trainer des pertes successives pour la première fois en 2014 avec un bénéfice net de $36,5 millions pour un revenu de $377,5 et pensent que le moment est opportun de trouver un acquéreur (après avoir fait appel au capital publique, quelle belle logique capitalistique). Ça leur apprendra à avoir refusé une offre de Google il y a 5 ans, mais l’introduction en bourse est une opportunité financière qui peut tourner à l’obsession. Autre leader (Jeremy Stoppelman est un ancien de Paypal, et un business angel très actif, comme beaucoup ici), autres méthodes, mais la voilure de Yelp n’est pas la même (seulement $56 millions au total avant introduction). Yelp n’a pas trouvé les moyens de s’adresser à d’autres marchés que les PME, et ma bonne dame, ça ne paye pas assez. En plus, Yelp accuse Google de poser des problèmes au référencement. Etc., et nanana.

La veille, c’est $1,4 milliards levés par 17 startups

  1. Zenefits, $500 million Series C (San Francisco)
  2. Affirm, $275 million Series C (San Francisco)
  3. Adaptive Biotech, $195 million Series F
  4. eDaijia, $100 million Series D
  5. Delhivery, $85 million Series D
  6. DJI, $75 million Series B
  7. Symbiomix Therapeutics, $41 million Series A
  8. Cybereason, $25 million Series B
  9. Cubic Telecom, $20.4 million Venture round
  10. Chartbeat, $15.5 million Series C
  11. Wrike, $15 million Series B (Mountain View)
  12. Microf, $12.3 million Venture round
  13. SessionM, $12 million Series C
  14. 908 Devices, $11.6 million Series C
  15. Digit, $11.3 million Series A (San Francisco)
  16. Automile, $5 million Series A
  17. Omise, $2.6 million Series A

Aujourd’hui, c’est $100 millions que vient de lever Fibit (San Francisco), avec des chiffres plutôt propres avec un bénéfice de $48 millions au premier trimestre, avec 9,5 millions d’utilisateurs actifs et payants générant un revenu de $336 millions. C’est ça, la Silicon Valley élargie, elle continue de mener au point dans les levées de fonds, et pour certaines ne se débrouillent pas si mal avec le business model, contrairement aux idées reçues. Quel mauvais procès (hum) !

Elon Musk a toujours été passionné par les voitures électriques… Que;qu’un sait à quoi il marche, Travis Kalanick ?!

Jeudi 8 mai 2015

A plus tard pour la suite…

L’actualité High-Tech de la semaine : Paul Graham, Ayasdi, Ustream, Yelp, Apple

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Paul Graham a parlé

 

Paul Graham est à l’origine un programmeur anglais qui a notamment vendu une startup à Yahoo! en 1998 (une application permettant de créer des boutiques en ligne). Orateur par excellence, et essayiste, il a lançé YCombinator (pour faire branché, à prononcer Ouaillessi), un incubateur de startups à Mountain View avec quelques compères, dont sa future épouse, en 2005 suite à une intervention au Harvard Computer Society. C’est un homme plutôt discret, bien qu’il n’hésite pas à faire porter sa voix et ses idées, et à mes yeux un des influençeurs les plus marquants du moment dans la Silicon Valley pour ce qui est de transformer une startup en machine à gagner (de l’argent, de nouveaux fonds, des propriétaires…). YCombinator est l’incubateur numéro 1 de la Silicon Valley en terme de performance « industrielle » (nombre de startups incubées et leur niveau d’activité une fois sortie) et de nombre de pépites (550 startups à ce jour). Paul vient de nous gratifier d’un nouvel article intitulé : « Things that don’t scale« . Je ne veux pas vous priver de la lecture de cet article par un résumé grossier, tant il y a de phrases qui font du sens et résonneront pour un grand nombre d’entrepreneurs de startups. L’idée générale est que c’est aux entrepreneurs d’aller au charbon pour aller chercher des utilisateurs, et d’en prendre bien soin. Il a de bons exemples à citer : Airbnb, qui a déjà passer l’océan avec succès, et Stripe qui arrive, là, maintenant.

Suivre Paul Graham sur Twitter (you must) : @Paulg

Suivre YC sur Twitter : @YCombinator

Mardi : devenir une entreprise brillante avec Ayasdi

 

Lorsque vous interrogez des personnes sur ce que sont les tendances d’Internet de nos jour, il est de bon ton de citer le « big data ». Tout comme, en son temps, citer le cloud computing relevait de la performance, bien que cela soit commun, et en place depuis des lustres. Donc, une fois qu’on a dit le big data, on dit quoi ? Ayasdi est probablement un bon exemple, et les $30 millions qui vont venir renflouer les caisses sont la preuve que c’est le modèle qui intéresse les investisseurs. C’est. comme on dit, la startup chaude du moment, sorti de l’anonymat (ou presque) en janvier dernier et qui en est déjà à son second tour, après un premier tour de $10 millions en septembre 2010 pour développer le produit. Ayasdi veut transformer la façon dont le monde utilise les données pour résoudre des problèmes complexes. Fondée en 2008, après quelques années de recherche à Stanford, a priori dans le cadre d’un projet appelé Com Top, Ayasdi travaille sur une nouvelle approche permettant aux entreprises de découvrir automatiquement et d’automatiser un aperçu de leurs données. La plate-forme de découverte appelée « Insight Discovery » utilise l’analyse des données topologiques en combinaison avec un ensemble de techniques de machine learning pour permettre aux scientifiques, aux experts et aux entreprises d’obtenir des données synthétisées sans avoir à écrire du code, faire des des requêtes ou poser des questions. Toutes les industries sont concernées par ce qu’Ayasdi peut aider à mieux analyser : la distribution, la santé, les télécoms, les services financiers, les services publics (je connais un bon client potentiel…), avec un solide argumentaire. Ayasdi signifie « rechercher » en langage Cherokee. Passionnant !

Suivre Ayasdi sur Twitter : @Ayasdi

Mercredi : un peu de comptabilité avec UStream

 

Ustream, c’est une des nombreuses plateformes de diffusion de vidéos en direct, bien loin de DailyMotion (message à l’attention de Nono le Ministre qui prend les internautes pour des enfants de choeur) sur un marché un peu différent. C’est l’occasion d’un peu de relevés de compteurs histoire de voir comment ça grandit, une startup de la Silicon Valley, grâce à la diffusion récente d’un communiqué de presse. Ustream a été créée en 2007, avec des bureaux à San Francisco, Los Angeles et Budapest (comme ça, vous savez où se trouvent les ingénieurs), Tokyo et Séoul. Levée de fonds : un peu plus de $60 millions, environ 250 personnes.  La plateforme est disponible en anglais, allemand, japonais, russe, espagnol et coréen.  Plus de 7 millions de vidéos ont été diffusées en direct sur le premier semestre 2013, et Ustream a désormais 24 millions d’utilisateurs (+48% par rapport à il y a un an), avec la perspective de passer la barre des 30 millions avant la fin de cette année. La société commercialise trois type d’offres à $99,  $499 et $999 et à ce titre il y a 40.000 live broadcasts payants par jours, avec parfois plus de 10 millions de personnes ayant consulté certains shows retransmis en live. Ustream a été par ses fondateurs pour permettre à leurs amis soldats oendant la guerre en Irak d’être en mesure de communiquer avec leur famille. Pour avoir cotoyé John Ham, un des co-fondateurs (ancien soldat lui même), dans ces incessants allers-retours autour du paté de bureaux, pendant quelques mois, il y a bien quelque chose qui est resté de cette période : du solide et du sérieux. Justement, chiffre d’affaires, rentabilité, qu’en est-il ? « Sorry, Ustream is a privately-owned company ». La transparence a ses limites, pour les startups dans la Silicon Valley.

Suivre UStream sur Twitter : @Ustream

Jeudi : Yelp, définitivement guéri du startupisme

 

La plus belle récompense pour un blogueur, c’est quand les faits lui donnent raison. Enfin, c’est comme ça qu’on le voit. « Elle a tout d’une grande« , Yelp, disais-je la semaine dernière. Même d’acquérir une startup qui effectue le même travail qu’un de vos partenaires en place, et non des moindres puisqu’il s’agit d’OpenTable, et de le remplacer par le nouveau venu dans votre portefeuille de produits. Cette startup que Yelp vient d’acquérir, c’est SeatMe, une jeune startup créée en mars 2011 qui passait par là avec une quinzaine de personnes, quelques fonds levés. SeatMe facture les restaurants pour un usage mensuel de leur système de reservation et de gestion de tables sur iPad. Les restaurants peuvent choisir de mettre à disposition leur système de réservation gratuitement ou payant. Les réservations peuvent se faire naturellement en ligne sur leur site web. Après une petite phase de ré-organisation, Yelp va donc pouvoir augmenter ses marges gagnées sur la réservation, sans faire quitter le site et ainsi également faciliter la vie de ses utilisateurs. Tout en s’alignant sur sa nouvelle stratégie d’améliorer son business transactionnel. Qu’est ce qui reste à faire pour OpenTable : racheter un concurrent de Yelp, peut être ?! Ca leur couterait surement plus cher que les $12,7 millions déboursés par Yelp pour racheter SeatMe.

Suivre Yelp sir Twitter (mais non, c’est simple) : @Yelp

Vendredi : comment se faire racheter par Apple

 

Le CEO de Locationary, Grant Ritchie, a écrit un article sur le blog Techcrunch il y a quelques mois qui s’intitulait : « Les 5 gros problèmes qu’Apple doit résoudre avec son application de cartographie ». A l’évidence, il y a encore quelques lecteurs pour le consulter quotidiennement, et notamment du coté de Cupertino. Après s’être essayé au jeu multi-joueurs, Grant le canadien de Toronto a créé sa startup en septembre 2009 pour se spécialiser dans une plateforme de gestion et d’échanges de données d’adresses de commerces locaux. Il a même levé $2,5 millions (américains). Après avoir lu son post, on comprend qu’il sait de quoi il parle, du haut de sa startup de 12 ou 14 employés, ce qui n’empêche pas le grand méchant Apple probablement de l’acqu-hire-érir et lui demander de passer de la feuille de blog aux travaux pratiques sur la plateforme quelque peu vieillissante et parfois inadaptée d’Apple. La querelle des Chefs n’a pas toujours arrangé les affaires de la Gaulle d’Astérix, et il est amusant de voir que c’est un lointain et petit voisin à qui parfois l’on pense pour soigner ses maux. Merci Techcrunch. Vous avez négocié une marge arrière en cas de rachat de la société hébergeant votre blogueur d’un jour ?! Visiblement, les spécialistes pensent que Locationary peut vraiment résoudre les problèmes de lancement de l’application de cartographie qui ont secoué si fort Apple dans sa marche idéale. Le nom de cette plateforme : Saturn. Vous y croyez, vous à Saturm, ou à la lune ?! A vos updates dans quelques 3 à 6 mois !

Suivre Locationary sur Twitter (plus pour très longtemps) : @Locationary

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Shazam, Yelp, Coursera, Pebble, Lyft

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Shazam selon La Fontaine

Par moment, le milieu de la « tech » me fait penser à des fables de La Fontaine. Dans le cas de Shazam, l’application mobile permettant d’identifier les chansons que l’on soumet à cette technologie, on veut nous faire croire qu’un boeuf n’est en fait qu’une grenouille. Shazam est une technologie assez géniale, mais il n’y a pas grand chose à faire avec, cela reste une commodité. Seulement voilà, la startup a eu besoin d’investissements de la part de VCs pour faire connaître le produit, la marque, la développer géographiquement et sur un maximum de plateforme. Donc, ces Messieurs Dames en veulent pour leur argent. Alors ils essayent d’inventer toute sorte d’histoires autour de ce qui restera à jamais : une application cool, qu’on utilise une fois par mois, et pour lequel on est éventuellement prête à payer au téléchargement un modeste montant, et basta. L’opérateur sud-américain America Movile basé à Mexico City (plus de 250 millions usagers à travers le continent américain) vient de faire une bonne opération : un investissement de $40 millions pour avoir une histoire commerciale un peu branchée à ses abonnés qui achèteront leur smartphone avec l’application Shazam pré-téléchargée : la belle affaire ! Forcément, la startup alignent les chiffres avec 262.9 millions d’abonnés (téléchargements ?!), 10 millions de tags chaque jour (9 milliards au total), 70 millions d’utilisateurs actifs, 140 marques mondiales ayant utilisé Shazam dans des spots TV, etc. Il n’en reste pas mois que Shazam a été plutôt naïf dans ses tentatives de monétisation de son application qui était gratuite à l’origine. Se comporter comme une techno rigolote et pratique à utiliser pour des campagnes de publicité ne rendra jamais une startup rentable sur le long terme et capable de se hisser au hit parade des succès financiers, n’en déplaisent à ces investisseurs, à qui je souhaite toutefois d’arriver à leurs fins.

Suivre Shazam sur Twitter : @Shazam

Mardi : du nouveau chez Yelp

 

Ce qui est en train d’arriver à Yelp est une belle leçon de comment guérir du startupisme. C’est quoi, le startupisme ? C’est le fait pour une société de rester engluée dans son business model initial, généralement un modèle gratuit, dont la seule possibilité qui semble exister pour apporter un peu de revenu est le fameux modèle du 20e siècle : le revenu publicitaire. Lors de la récente conférence organisée par VentureBeat à San Francisco, le CEO de Yelp, Jeremy Stoppelman, annoncé que Yelp allait proposer un service de livraison à domicile de repas. L’idée est de permettre à tous ces consommateurs venant surfer sur le site de passer à l’étape suivante : acheter. Yelp avait déjà un pied dans ce business avec le partenariat signé avec le site de réservation de restaurant basé à San Francisco OpenTable, mais cette fois tout le processus d’achat se fera sans quitter le site, grâce aux services fournis par les startups Eat24 et Delivery.com. Le service sera disponible dans un premier temps sur San Francisco et New York. Yelp avait déjà commencé à se diversifier avec l’option « Call to Action » afin de permettre au commerçant d’adresser des promotions en direct au utilisateurs de Yelp. Avec cette possibilité nouvelle de creuser un peu plus la relation avec ses utilisateurs, en permettant en même temps de créer une nouvelle ligne de revenus (et je suis curieux de voir le résultat, tant Yelp est une marque forte aux États-Unis), Yelp est en train de faire un grand pas, et vous pensez bien qu’ils ne vont pas se contenter de servir des repas à domicile… Des partenariats sont en cours avec Booker, Demandforce (une filiale du groupe Intuit) et MindBody pour des prises de contacts directs pour d’autres catégories. Yelp est entré en bourse en mars 2012, et son action vaut un peu moins de $40 ($22 à l’introduction), a déclaré un chiffre d’affaires de $138 millions au 31/12/2012, avec une perte de $19 millions. Yelp constate en moyenne 10 millions de visites sur ses applications mobiles : une autre priorité avec notamment la possibilité de générer du contenu et suggérer des lieux, des actions. Ensuite, l’internationalisation doit surement devenir à terme un focus. Elle a bientôt tout d’une grande, Yelp.

Suivre Yelp sur Twitter : @Yelp

Mercredi : MOOC, un nouveau code à retenir avec notamment Coursera

Alors que le monde de l’éducation évolue dans l’espace du numérique, aux États-Unis (surement un peu partout sauf en France, le pays des acquis sociaux, et son désormais célèbre mammouth), des acteurs comme Coursera sont en train de préparer le support éducatif de demain, et ça marche plutôt bien pour eux. MOOC : Massive open online course, une véritable explosion de nouveaux acteurs digitaux. Coursera, un  conte de fée à la sauce Silicon Valley : fondée en 2012 par deux professeurs de Stanford, l’un ancien professeur associé en intelligence artificielle, Andre Ng (également très interessé par le machine learning…), et  Daphné Koller, dédiée au Computer Science Department depuis 1995, après un « postdoctoral researcher » obtenu à UC Berkeley. Basés à Mountain View, première levée de fonds en avril 2012 pour $16 millions en avril 2012, puis $6 millions en juillet 2012, puis $43 millions un an plus tard. C’est à se demander d’où viennent ces chiffres, et surtout où vont-ils ?! EdX, un site non lucratif, a obtenu un financement de $60 millions via Harvard et MIT, $20 millions pour Udacity : la course au millions, on verra pour la facturation plus tard, montrez moi vos courbes ?! 33 top universités dans le monde proposent à travers Coursera des cours online, gratuitement. Pourquoi ? « Pace que leur technologie permet de la diffuser auprès de potentiels millions d’étudiants, pas seulement quelques centaines ». One line machine learning, étant donné les profils, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait une technologie derrière. Sept langues sont d’ores et déjà disponibles, et les types de cours, leurs présentations, la qualité des contenus rend le tout particulièrement attrayant. Le catalogue en langue non anglaise en est à son début, il faudra être patient. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est aussi le fait de ne pas négliger le désir des étudiants d’être sur les réseaux sociaux en proposant des connexions avec Facebook, Twitter, Google+. Coursera, l’essayer, c’est l’adopter !

Suivre Coursera sur Twitter : @Coursera

Jeudi : Pebble, l’Internet des objets se porte bien

 

Pebble, l’un des succès de Kickstarter en 2012 avec plus de $10 millions obtenus sur un objectif de $100.000 pour sa « montre intelligente », poursuit sa croissance avec l’annonce de pré-commande de 275.000 articles, et 1 millions de téléchargements de son application mobile. Qui porte une montre de nos jours, alors qu’il est si simple de regarder l’heure sur son téléphone ?! Le pari de la startup de Palo Alto de proposer une montre connectée à son smartphone permettant d’avoir des alertes en cas d’appels ou de réception d’emails, de SMS ou de notifications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) semble sur une bonne voie. Il est également possible d’avoir un suivi de ses activités sportives (golf, jogging, vélo…). Rien de révolutionnaire a priori, mais un succès populaire qui se confirme en proposant un produit au design assez marqué, dont il est possible de modifier l’apparence, avec trois choix de coloris pour le moment. L’entreprise a presque 30 salariés désormais, dont les principales préoccupations sont de permettre de livrer la demande, et réfléchir aux prochaines fonctionnalités à proposer, ayant récolté un tour de serie A de $15 millions auprès d’un investisseur. Un accord exclusif de distribution a été signé avec BestBuy.

Suivre  sur Twitter : @Pebble

Vendredi : Lyft vend Zimride

Voici une belle histoire concernant une startup qui a su intelligemment évoluer dans son métier de base. Au départ, il y avait Zimride. Un site web créé en 2007 destiné à aider les internautes à trouver des personnes permettant de faire du co-voiturage pour des longs trajets, pour les universités et les entreprises. Plutôt bien vu, car il n’y a pas véritablement de solutions de co-voiturage disponibles, même si dans les faits des bouts de services existent, sans avoir véritablement décollé : Ridenow, Carpoolworld font figures d’ancêtres mais les données ont véritablement changé. Le co-voiturage est complètement rentré dans les moeurs dans la baie de San Francisco, et par exemple la gare routière de San Francisco prend désormais en considération ce moyen de locomotion. En attendant, Zimride a eu les plus grandes difficultés à développer son traffic, jusqu’à lancer les voitures à moustache : Lyft. Des $ en suffisance sur le compte en banque ($85 millions pour le moment), et surtout la vente désormais officielle Zimride (le site et de son système de réservation) au géant de la location Enterprise Holdings (les marques Enterprise, Alamo et National), qui va permettre à la startup de se concentrer sur son application mobile, et qui lui a donné une opportunité de valoriser ses actifs, avec du cash à la clé ! Cette transaction est l’exemple flagrant qu’il existe des synergies industrielles possibles entre le monde des startups et les grosses entreprises. Tout est une question d’intelligence de business, et c’est une belle preuve de maturité de la part des équipes de Lyft, entre autres.

Suivre Lyft sur Twitter : @Lyft

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Yelp, Waze et Google, #Facebook, Foursquare et Microsoft, Path

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Yelp donne dans le « mobile awareness »

 

Le mobile n’a jamais été à ce jour le point fort de Yelp, je suis bien placé pour le savoir : le français Dismoiou (une application de geo-localisation très mobile) avait beaucoup de succès quant à sa value position lorsque le CEO de la startup, Gilles Barbier, se présentait à San Francisco. Yelp est devenu un site massivement utilisé, la société essaye de se développer en Europe, et elle se concentre désormais sur son application mobile. L’excellence de son application mobile est un must have de nos jours,  et cen’est pas Marissa Mayer, la CEO de Yahoo! qui me contredira. Surtout pour une compagnie qui ambitionne de rentrer au NASDAQ. Le mobile peut tout à fait être une source de revenus significatives par rapport à des activités web, du fait de l’audience mais aussi de la spécificité de la mobilité. Il y a encore beaucoup de gros acteurs du web dont l’application mobile est tout à fait en deça de ce que les utilisateurs peuvent attendre, comme Linkedin par exemple. Yelp vient donc de lancer « Nearby » dont; l’objectif est de forunir des suggestion d’endroits du fait de la localisation, des checkins et de l’activité de ses amis, de la météo, de l’heure dans la journée. 45% des recherches sur Yelp sont faites sur mobiles (chiffres du premier trimetre 2013), . Cet apport fonctionnel devrait donc certainement être bénéfique, sur iOS pour commencer, bientôt sur Android. Le blog post ne dit pas pour l’application Windows Phone, pauvre de moi…

Suivre Yelp sur Twitter : @Yelp

Mardi : Waze, la startup qui ne voulait pas s’installer dans la Silicon Valley

 

L’un des feuilleton du printemps de la Silicon Valley vient enfin de trouver son terme : la soci été israélienne Waze vient de trouver son acquéreur, et c’est Google qui a gagné le concours de « qui c’est qui va payer le plus cher ». Waze avait fait parler d’elle il y quelques temps avec Apple et j’avais même dit : »Il est clair que bien des startups comme Waze qui a levé plus de $50 millions discutent avec tout le monde, Apple, Google, Facebook, Twitter…« . Waze, c’est une application mobile de carte routière dynamique grâce aux commentaires de ses utilisateurs. Bon, Twitter, c’était un peu tiré par les cheveux (ils se sont bien lancés dans la musique…), mais j’avais raison pour Facebook… Pas compliqué d’ailleurs à deviner, sauf que le CEO (que j’ai croisé plus d’une fois a Palo Alto) a dit non à Facebook soit disant « parce qu’il ne voulait pas s’installer dans la Silicon Valley ». Sans être dans le secret des Dieux, ça semble vouloir dire, « je veux me faire racheter mais ce n’est pas assez ». Google, qui envoie des ballons en l’air pour développer l’accès à Internet, et qui n’en est pas à un milliard près, semble avoir mis le nombre de zéros suffisants. Il faut comprendre, après tout, qu’une société qui a levé $67 millions en 3 séries, ne dispose plus que d’une partie infime de son capital, et que pour satisfaire tout le monde, c’est à dire avant tout ses investisseurs, il faut proposer le juste prix. 10 millions d’utilisateurs en janvier 2012, 20 millions en juillet 2012, 50 millions à ce jour, le courbe de croissance semble lancée. Il n’en reste pas moins qu’après Instagram il y a quelque temps, plus 1,1 milliard pour une société créée en 2007, et ayant 110 employés, ça fait cher. Quoi que cela représente $22 par utilisateur. Pas mal pour un produit non payant. Mazel Tov!

Suivre Waze sur Twitter : @Waze

Mercredi : nous sommes sauvés, il est possible de #hashtaguer sur Facebook


Bientôt dans tous les dictionnaires : le hashtag (symbole #). Nom masculin, apparu en 2007 par le génie d’un jeune geek Californien appelé Chris Messina (à ne pas confondre avec l’acteur américain) qui permet de résumer des messages en quelques caractères. Mode d’utilisation : on inscrit le symbole suivi du mot-clé. Plus fort que le tweet : le hashtag. Bon les américains sont habitués à utiliser ce symbole, dans la vie de tous les jours, mais quand même ce fut une bien belle idée, surtout à utiliser sur sur Twitter, la machine à vous raccourcir la pensée humaine. Du moins, son mode d’expression. Alors voilà, comme dirait Patrick, c’est à Facebook de s’y coller : c’est la grande nouveauté, après avoir été imaginé il y a 7 ans, les hashtags font leur apparition sur Facebook. Bon sang, mais c’est bien sur… si on arrive à regrouper des message sur des mots-clés, et que l’on donne la possibilité à plusieurs (des millions peut être) de se retrouver sur une thématique… et bien on vient de créer un nouveau modèle pour les annonceurs ! Imaginez un peu : #chocolat #restaurant #party, que sais-je ! « Les conversations publiques » ça s’appelle. On voit les hastags s’inscrire, comme les noms de ces contacts sur Facebook. En cliquant dessus, cela ouvre un conversation regoupant tous les posts utilisant le même code. Et allez jeter un coup d’oeil sur la droite, dans la colonne « Ads », par exemple…

Jeudi : Foursquare et Microsoft, les extrémités de la tech

 

D’un coté, Foursquare et ses applications mobiles, à peine $2 millions de revenu en 2012, qui vient d’annoncerune jolie opération baptisée « Time Machine » qui permet de visualiser une cartographie tout en image de ses checkins dans le passé. Ni Foursquare, ni Samsung ne se sont exprimés sur les détails de cette transaction, qui va mettre un peu de beurre dans les épinards de la startup. Souvent en avance dans certaines initatives, tels que la gamification, la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous, car le checkin n’est pas encore grand public, et les fameux « zannonceurs », Saint Sauveurs de bien des startups qui vous racontent les dernières tendances, restent encore assez prudents. De l’autre, Microsoft qui vient d’annoncer l’ouverture de Windows Store en collaboration avec BestBuy dans 500 magasins à travers le pays, et une centaine au Canada. Entre 140 à 200 mètres carré dédiés aux produits Microsoft, avec des mise en scènes de l’innovation apportée par les produits du géants de Seattle. Objectif recherché ? Notamment réagir à l’ouverture par Samsung de l’ouverture de mini-stores à l’intérieur de… BestBuy. Plus petits, Microsoft a préparé son offensive pour concurrencer le « constructueur » coréen qui est en train de faire un véritable raz-de-marée sur les smartphones, les tablettes et jen passe. Foursquare et Microsoft, deux mondes face à un géant venu d’Asie.

Suivre Samsung France sur Twitter : @SamsungFrance

Suivre Microsoft sur Twitter : @Microsoft

Suivre Foursquare sur Twitter : @Foursquare

Vendredi : le mirage Path


Oh my Gosh. Ca y est, ça a encore frappé. C’est tellement dingue, que même Techcrunch s’y est mis à quatre mains pour écrire ce qui n’est encore qu’un rumeur. La startup Path, dirigée par l’ex Facebook Dave Morin. Path est une application mobile que je décrivais, il y a quelque temps, comme le prochain… Facebook. Plus un état d’esprit, qu’une véritable vision. L’application a plafonné à quelques 2, 3 millions d’utilisateurs, et puis soudainement, paf, 10 millions, comme par enchantement. 12 millions au jour d’aujourd’hui. 2012 : levée de $30 millions avec une valorisation de $250 millions. Google propose d’acheter la startup $100 millions, Dave Morin dit non. 2013 : si ça se confirme, une nouvelle levée entre $75 et $100.000 pour une valorisation de $1 milliard. Pour une application permettant de prendre des photos, des courtes vidéos, etc… Gratuite. On ne prendrais pas un peu les canards pour des oies sauvages, dans la Silicon Valley ???!!! En même temps, on ne peut que se réjouir du succès des autres, c’est bon pour le business, l’argent circule, c’est jamais très bon quand le pognon reste entre les mêmes mains. Et puis pour une fois qu’un entrepreneur-business angel de la Silicon Valley investi dans des startups françaises (Dave Morin apparaît au capital de certaines, il doit avoir de bons amis chez nous), souhaitons lui bonne chance. Pour ce qui est de la logique industrielle, je vous laisse aller voir du coté des gossips de la Silicon Valley.

Suivre Path sur Twitter : @Path

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !