Le journal High-Tech de la semaine : Labor Day, Lithium Technologies, Carnegie Mellon, HotelTonight, Path et Pinterest/Phillies

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : aujourd’hui, c’est le 1er mai aux États-Unis

Le 2 septembre 2013 fut un jour spécial : chaque année, le premier lundi de septembre est l’occasion de célébrer le jour du travail : « labor day ». C’est un jour que les américains passent tranquilles en famille, au lieu d’aller se rassembler en masse dans les rues pour le assurer le spectacle mise en place par quelques agités. Ici on travaille dur, les congés sont rares, et quand on a une occasion de se reposer, on en profite, avec la satisfaction du travail accompli. Donc, en résumé, il ne se passe pas grand chose, dans le monde des technologies, en règle général. Sauf une petite nouvelle tombée la veille : Microsoft, en pleine révolution annoncée avec la mise en retraite de Steve Balmer à l’horizon, a confirmé avoir accepté le principe de l’acquisition de la division « devices » de Nokia pour $7,17 milliards. On s’en doutait un peu, étant de la façon dont les négociations avaient eu lieu lors de la mise en place du partenariat initial, le mariage paraissant tellement évident.Certains ont même été jusqu’à penser que le CEO de Nokia (un ex-Microsoft), avait été embauché pour cela : voyons, de tels plans n’existent jamais entre de si grandes compagnies… Après le duo Motorola/Google, voici le tango Nokia/Microsoft en route, avec un sacré job à suivre (synergies industrielles, commerciales, et le reste qui vient ensuite).

Mardi : Lithium Technologie et sa mezzanine 

Cet article, dédié au social media, va révéler pleins de découvertes… Tout d’abord, oui, le social media, ça marche et ça rapporte, quand cela consiste à s’occuper de ses clients, et de ses conversation avec ses clients, et des discussions entre ses clients… Vous avez compris. BuddyMedia s’est fait racheter par Salesforce, Jive Software qui suit son chemin un peu plus orienté « logiciel d’entreprise » avec presque $70 millions levés à ce jour. Et puis il y a Lithium Technologies, qui vient de rajouter $50 millions à ses $92 précédents millions, une « mezzanine financière » préalable à sa prochaine introduction en bourse… Ca veut dire quoi ? Ca veut dire prendre un peu plus de hauteur en chiffres d’affaires dans le cadre d’une vague de recrutements de commerciaux, ça coute cher l’humain. Ca veut dire disposer de moyens financiers pour mettre un coup d’accélérateur au marketing et à la communication. Et probablement s’arranger pour montrer des courbes de croissance qui n’ouvriraient pas encore l’autoroute de la profitabilité. Pour Lithium, l’objectif est de développer plus encore leur plateforme de communauté en ligne.  Lithium est déjà présente en Europe, avec son traditionnel bureau à Londres, et à l’instar d’Evernote, eBay et bien d’autres, un bureau pour l’Europe continentale… en Suisse bien sûr. Non seulement malheureuse de louper l’opportunité de créer le prochain Facebook, nous laissons ses petites soeurs aller créer de la valeur et de l’emploi chez nos petits voisins. Vous imaginez : « Paris, capitale Européenne du logiciel » , avec toute la main d’oeuvre disponible… Non, c’est sur, il vaut mieux laisser nos ingénieurs aller engraisser les SSII locales, l’informatique à la française, c’est ça. La Silicon Valley, elle, elle pousse, tout le temps. Pas toujours le chiffres d’affaires…

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Mercredi : une université qui recrute plus de femmes en informatique, ça existe

 

On peut raconter ce que l’on veut : dans le monde de la technologie, des nouvelles technologies, de toues les technologies que vous voulez, la seule place que l’on accorde aux femmes, c’est au marketing ou dans la communication. Voire à la Direction Générale. Sérieusement, des entreprises comme Google ont permis à des Marissa Mayer de se hisser au sommet d’une des entreprises les plus importantes de l’histoire d’Internet. Et quel travail fait en un an… il ne manque plus que cela se transforme dans les courbes de chiffre d’affaires. Au niveau des universités, Carnegie Mellon a annoncé un résultat assez incroyable : 42% d’augmentation de femmes entrant dans le département Computer Science de cette université basée à Pittsburgh en Pennsylvanie, avec un campus également dans la Silicon Valley. Ils sont appliqué des recettes assez simples : tout d’abord, aller à la rencontre des jeunes femmes dans les lycées pour recruter, puis élargir les compétences requises à sciences et mathématiques, pas uniquement la programmation. au sein même du programme, il est accordé plus d’importance à des sujets plus large comme par exemple : comment la technologie informatique peut améliorer la société humaine. On encourage les étudiants à s’impliquer dans des organisations non commerciales afin de résoudre des problèmes technologiques qui ont du sens. Enfin, un programme appelé Women @ SCS a été créée pour encourager et supporter par du mentoring, pratique assez courante dans la Silicon Valley : pas de bizutage ici, les anciens prennent soin des nouveaux, tout au long de l’année. Des évènements sont également organisés sur des thématiques proches aux femmes dans ce monde de geeks. Bravo, Carnegie Mellon.

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Jeudi : HotelTonight continue de déployer ses ailes

 

Je me rappelle encore l’interview de Sam Shank, CEO de la startup HotelTonight, qui venait juste de s’installer dans ses nouveaux locaux à San Francisco. C’était un peu avant l’été 2011, et bien que conscient de la lourdeur des sites permettant de dénicher des offres de dernière minute, la question était posée sur la réussite d’une startup développant une application mobiles proposant trois offres au quotidien d’hotel à prix discounté : comment développer ce produit à grand échelle ? Il semble qu’en septembre 2013, soit deux années après, que la question ne soit plus à l’ordre du jour, lorsque l’on regarde la profondeur du catalogue disponible aujourd’hui aux États-Unis et ailleurs. Surtout, Sam vient de lever $45 millions pour poursuivre le développement au delà des 12 pays déjà ouverts (pour 120 destinations couvertes au total). Cela fait $80 millions au total et un signe de confiance des investisseurs face à un phénomène qui semble suivre le succès de l’autre startup de San Francisco dédiée à l’hébergement, Airbnb. « Nous n’avons pas besoin d’argent », à déclaré Sam Shank : ils ont trouvé la bonne formule entre le produit et l’offre, et sont prêts à ouvrir d’autres continents tels que l’Asie. quand vous voyez vos gros concurrents tels que Expedia ou Priceline copier ce que vous faites, c’est bon signe !

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Vendredi : baston pour un logo

Quand vous croisez Dave Morin, le CEO de Path, l’un des nombreux autres réseau social permettant de partager ses photos en petit comité (pas plus de 150 connexions possible), c’est comme si vous aviez le gendre idéal en  face de vous, avec ses lunettes d’instituteurs. L’ancien concepteur de Facebook Connect n’est pas si gentil qu’il a l’air, étant donné qu’il a décidé d’attaquer en justice Pinterest pour l’empêcher d’acquérir la propriété d’une certaine forme de la lettre « p », leurs logos étant assez similaires. Les forces en présence ? A ma gauche, Path, créé en novembre 2010, avec $41,2 millions (d’argent levés au compteur), et peut être plus de 10 millions d’utilisateurs. A ma droite, Pinterest, créé en 2009 (donc avant Path), $338 millions levés, et les utilisateurs, et bien on s’approche plutôt des 100 millions. Toutes les explications plus ou moins techniques de la blogosphère ne m’empêcheront  pas de penser que Path cherche à se faire un peu de publicité et avec un peu de chance un peu d’argent sur le dos de Pinterest. Il y en a un qui pourrait les mettre d’accord tous les deux en les trainant en justice : les Philadelphia Phillies, éequipe de Major League de base-ball, club créé en 1883. C’est le logo que j’ai mis à droite de celui de Pinterest. Vous en pensez quoi ?!

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Yelp, Waze et Google, #Facebook, Foursquare et Microsoft, Path

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Yelp donne dans le « mobile awareness »

 

Le mobile n’a jamais été à ce jour le point fort de Yelp, je suis bien placé pour le savoir : le français Dismoiou (une application de geo-localisation très mobile) avait beaucoup de succès quant à sa value position lorsque le CEO de la startup, Gilles Barbier, se présentait à San Francisco. Yelp est devenu un site massivement utilisé, la société essaye de se développer en Europe, et elle se concentre désormais sur son application mobile. L’excellence de son application mobile est un must have de nos jours,  et cen’est pas Marissa Mayer, la CEO de Yahoo! qui me contredira. Surtout pour une compagnie qui ambitionne de rentrer au NASDAQ. Le mobile peut tout à fait être une source de revenus significatives par rapport à des activités web, du fait de l’audience mais aussi de la spécificité de la mobilité. Il y a encore beaucoup de gros acteurs du web dont l’application mobile est tout à fait en deça de ce que les utilisateurs peuvent attendre, comme Linkedin par exemple. Yelp vient donc de lancer « Nearby » dont; l’objectif est de forunir des suggestion d’endroits du fait de la localisation, des checkins et de l’activité de ses amis, de la météo, de l’heure dans la journée. 45% des recherches sur Yelp sont faites sur mobiles (chiffres du premier trimetre 2013), . Cet apport fonctionnel devrait donc certainement être bénéfique, sur iOS pour commencer, bientôt sur Android. Le blog post ne dit pas pour l’application Windows Phone, pauvre de moi…

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Mardi : Waze, la startup qui ne voulait pas s’installer dans la Silicon Valley

 

L’un des feuilleton du printemps de la Silicon Valley vient enfin de trouver son terme : la soci été israélienne Waze vient de trouver son acquéreur, et c’est Google qui a gagné le concours de « qui c’est qui va payer le plus cher ». Waze avait fait parler d’elle il y quelques temps avec Apple et j’avais même dit : »Il est clair que bien des startups comme Waze qui a levé plus de $50 millions discutent avec tout le monde, Apple, Google, Facebook, Twitter…« . Waze, c’est une application mobile de carte routière dynamique grâce aux commentaires de ses utilisateurs. Bon, Twitter, c’était un peu tiré par les cheveux (ils se sont bien lancés dans la musique…), mais j’avais raison pour Facebook… Pas compliqué d’ailleurs à deviner, sauf que le CEO (que j’ai croisé plus d’une fois a Palo Alto) a dit non à Facebook soit disant « parce qu’il ne voulait pas s’installer dans la Silicon Valley ». Sans être dans le secret des Dieux, ça semble vouloir dire, « je veux me faire racheter mais ce n’est pas assez ». Google, qui envoie des ballons en l’air pour développer l’accès à Internet, et qui n’en est pas à un milliard près, semble avoir mis le nombre de zéros suffisants. Il faut comprendre, après tout, qu’une société qui a levé $67 millions en 3 séries, ne dispose plus que d’une partie infime de son capital, et que pour satisfaire tout le monde, c’est à dire avant tout ses investisseurs, il faut proposer le juste prix. 10 millions d’utilisateurs en janvier 2012, 20 millions en juillet 2012, 50 millions à ce jour, le courbe de croissance semble lancée. Il n’en reste pas moins qu’après Instagram il y a quelque temps, plus 1,1 milliard pour une société créée en 2007, et ayant 110 employés, ça fait cher. Quoi que cela représente $22 par utilisateur. Pas mal pour un produit non payant. Mazel Tov!

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Mercredi : nous sommes sauvés, il est possible de #hashtaguer sur Facebook


Bientôt dans tous les dictionnaires : le hashtag (symbole #). Nom masculin, apparu en 2007 par le génie d’un jeune geek Californien appelé Chris Messina (à ne pas confondre avec l’acteur américain) qui permet de résumer des messages en quelques caractères. Mode d’utilisation : on inscrit le symbole suivi du mot-clé. Plus fort que le tweet : le hashtag. Bon les américains sont habitués à utiliser ce symbole, dans la vie de tous les jours, mais quand même ce fut une bien belle idée, surtout à utiliser sur sur Twitter, la machine à vous raccourcir la pensée humaine. Du moins, son mode d’expression. Alors voilà, comme dirait Patrick, c’est à Facebook de s’y coller : c’est la grande nouveauté, après avoir été imaginé il y a 7 ans, les hashtags font leur apparition sur Facebook. Bon sang, mais c’est bien sur… si on arrive à regrouper des message sur des mots-clés, et que l’on donne la possibilité à plusieurs (des millions peut être) de se retrouver sur une thématique… et bien on vient de créer un nouveau modèle pour les annonceurs ! Imaginez un peu : #chocolat #restaurant #party, que sais-je ! « Les conversations publiques » ça s’appelle. On voit les hastags s’inscrire, comme les noms de ces contacts sur Facebook. En cliquant dessus, cela ouvre un conversation regoupant tous les posts utilisant le même code. Et allez jeter un coup d’oeil sur la droite, dans la colonne « Ads », par exemple…

Jeudi : Foursquare et Microsoft, les extrémités de la tech

 

D’un coté, Foursquare et ses applications mobiles, à peine $2 millions de revenu en 2012, qui vient d’annoncerune jolie opération baptisée « Time Machine » qui permet de visualiser une cartographie tout en image de ses checkins dans le passé. Ni Foursquare, ni Samsung ne se sont exprimés sur les détails de cette transaction, qui va mettre un peu de beurre dans les épinards de la startup. Souvent en avance dans certaines initatives, tels que la gamification, la rentabilité n’est pas encore au rendez-vous, car le checkin n’est pas encore grand public, et les fameux « zannonceurs », Saint Sauveurs de bien des startups qui vous racontent les dernières tendances, restent encore assez prudents. De l’autre, Microsoft qui vient d’annoncer l’ouverture de Windows Store en collaboration avec BestBuy dans 500 magasins à travers le pays, et une centaine au Canada. Entre 140 à 200 mètres carré dédiés aux produits Microsoft, avec des mise en scènes de l’innovation apportée par les produits du géants de Seattle. Objectif recherché ? Notamment réagir à l’ouverture par Samsung de l’ouverture de mini-stores à l’intérieur de… BestBuy. Plus petits, Microsoft a préparé son offensive pour concurrencer le « constructueur » coréen qui est en train de faire un véritable raz-de-marée sur les smartphones, les tablettes et jen passe. Foursquare et Microsoft, deux mondes face à un géant venu d’Asie.

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Vendredi : le mirage Path


Oh my Gosh. Ca y est, ça a encore frappé. C’est tellement dingue, que même Techcrunch s’y est mis à quatre mains pour écrire ce qui n’est encore qu’un rumeur. La startup Path, dirigée par l’ex Facebook Dave Morin. Path est une application mobile que je décrivais, il y a quelque temps, comme le prochain… Facebook. Plus un état d’esprit, qu’une véritable vision. L’application a plafonné à quelques 2, 3 millions d’utilisateurs, et puis soudainement, paf, 10 millions, comme par enchantement. 12 millions au jour d’aujourd’hui. 2012 : levée de $30 millions avec une valorisation de $250 millions. Google propose d’acheter la startup $100 millions, Dave Morin dit non. 2013 : si ça se confirme, une nouvelle levée entre $75 et $100.000 pour une valorisation de $1 milliard. Pour une application permettant de prendre des photos, des courtes vidéos, etc… Gratuite. On ne prendrais pas un peu les canards pour des oies sauvages, dans la Silicon Valley ???!!! En même temps, on ne peut que se réjouir du succès des autres, c’est bon pour le business, l’argent circule, c’est jamais très bon quand le pognon reste entre les mêmes mains. Et puis pour une fois qu’un entrepreneur-business angel de la Silicon Valley investi dans des startups françaises (Dave Morin apparaît au capital de certaines, il doit avoir de bons amis chez nous), souhaitons lui bonne chance. Pour ce qui est de la logique industrielle, je vous laisse aller voir du coté des gossips de la Silicon Valley.

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Path, le prochain Facebook

Oui, je sais, je sais aussi faire des titres accrocheurs…

Mais franchement : vous ne trouvez pas que Facebook ressemble de plus en plus a MySpace ?!
Que l’on ne s’y trompe pas : Facebook est une fantastique entreprise, dans ce qu’elle à réussi à exécuter, et ce qu’elle continue de développer et je suis ravi d’avoir vu grossir cette startup depuis la période de ses locaux sur University Avenue à Palo Alto. Et je n’hésiterai pas un instant à solliciter les équipes de Menlo Park si j’avais des requêtes de certaines grandes entreprises comme c’est le cas de temps en temps.
Maintenant, l’expérience utilisateur a plutôt évolué :
– il y a belle lurette que je n’y ai pas que des amis, la tentation étant trop grande de faire de ma page Facebook une vitrine de mes activités professionnelles,
– je ne peux même plus me désinscrire des updates de personnes qui publient des choses qui ne m’intéressent pas de façon générale (je n’ai ni l’intention de les retirer de mon réseau, il faut savoir accepter les gens comme ils sont, et je n’ai pas non plus le temps de me plonger dans les nouvelles conditions d’utilisations),
– je ne supporte pas la publicité, et je ne cesse de voir « repousser » toutes les propositions de publicités que je supprime régulièrement comme « Uninsteresting »,
– comment puis-je me débarrasser de ces demandes de « Like » qui ne cessent d’affluer, telles des intrusions dans mon confort numérique,
– comment « Unliker », dans la vie, on aime mais aussi on n’aime pas, m’enfin, c’est comme ça la vie,
– comment supprimer vraiment les messages que l’on s’adresse dans Facebook ? Et s’il y a des conversations que je veux supprimer à jamais ?
– comment refuser des demandes de connection à jamais ?! Pourquoi « Not now »? I want: « Never anymore »!
L’exemple du jour : demande de connexion, 143 amis communs, jamais vu de ma vie… Pas de message mais bon ça ressemble à quelqu’un qui a un bon business… »Connect ». Et paf : et voilà que j’arrive en chat et te lance un « Un petit like sur ma page Facebook… ». Viré.

Bon, et Path dans tout ça me direz-vous ?


J’ai eu l’occasion d’écouter religieusement Dave Morin, co-fondateur de Path, donc, un réseau permettant de partager simplement les moments de sa vie, lors de la conférence MobileBeat organisée par Matt Marshall et son équipe de VentureBeat. La conférence était orientée sur la question du « Design, the new battleground » et mon Dieu c’est tellement vrai que l’expérience utilisateur est ESSENTIELLE !

Les 3 co-fondateurs de Path ont su dès le départ que le design serait l’avantage compétitif décisif. Mais non seulement. Dave Morin se présente comme celui qui a imaginé Facebook Connect, c’est un peu comme s’il avait inventé le graphe social, celui qui se développe à la puissance au Million, ce qu’OpenID n’a pas réussi à faire malgré la pléthore de talent à la tête de cette fondation qui voulait créer un standard de l’authentification… »La vie est une plateforme… »

Il a donc décidé de passer par le mobile pour arriver à ses fins, et pour le coup a mis la viralité sur le coté… « Nous voulons que les utilisateurs se sentent en sécurité… », « nous voulons créer la connexion à travers la famille… ».

150 connexions, pas une de plus ! On est loin des 5.000 du petit Marco, qui a toujours dit qu’il voulait changer le monde. Mais c’est vrai qu’on s’y sent chez soit, dans Path. $41 Millions (avec tout ce que la Silicon Valley a de Business Angel et d’investisseurs, ou presque…) tout dévoué à nous faire sentir le cocon familial, dans un joli rouge Anglais (il me semble), sans publicité, et pour le coup point de HTML5, du natif, pour apporter la plus belle expérience possible en rapidité et en usage. « Du contexte avec un outil assez simple… » : la récent mise à jour majeure permet de dérouler les principaux aspects d’une vie comme se lever, se coucher, s’envoler, écouter de la musique… et prendre des photos !

On y avait cru, c’était signé, un ancien de Facebook racheté par Facebook… Et non. La courbe d’utilisateurs, ce n’est pas ça, n’est pas Instagram qui veut, Marco veut du chiffre… moins de 5 Millions à fin Juin 2012 ?! « Emotional… ». La qualité, pas la quantité. De plus, l’amitié n’est pas un sentiment « scalable ». Et si le Facebook de demain, c’est le réseau social qui saurait se développer  horizontalement et pas verticalement, sans y passer pour autant 8heures par mois. L’essentiel pour un réseau, et une application mobile encore plus, c’est d’y revenir, à défaut d’y rester très longtemps.

« Nous commençons des opérations de sponsoring avec Nike », qui court partout d’ailleurs… Il faut bien vivre.

Dave, si tu lis ce post, car je sais que tu aimes la France, et que tu investis même dans des startups Françaises : tu en penses quoi de mettre de l’audio sur les photos, histoire de renforcer encore plus le coté « emotional » ?

Et le Web, c’est pour quand ?  » True simplicity takes a lot of time above all on mobile ». En bon Français, Dave nous a dit que Rome ne s’est pas fait en un jour. Et si on croquait la pomme, Dave (les paris sont tenus, qui mise) ?!

Path ? I LIKE!