L’actualité High-tech du jour : Banjo

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley ! 

Banjo fut ma startup de la semaine, dans un certain passé, dans d’autres colonnes. C’était en Novembre 2011, dans un blog spécialiséBanjo avait 6 mois d’existence en tant que produit, après avoir levé $3 millions, ce qui est largement assez pour développer cette application mobile sur les deux plateformes que sont iOS et Android. L’objectif était la géolocalisation en temps réel de ses connexions (Twitter, Facebook, Foursquare et Gowalla, concurrent de Foursquare à l’époque) et des personnes utilisant l’application afin de créer des expériences de rencontres ou d’échanges.

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Damien Patton en 2008

Banjo a eu depuis le départ des avantages certains : la capacité d’exécution de l’équipe, tout d’abord, puisque les deux applications mobiles étaient sorties dans de très bon délais. Ensuite, j’avais remarqué le le suivi de l’utilisation de l’application effectué par Damien Patton, le fondateur de la startup, qui scrutait au quotidien la plateforme de « live analytics » qui avait été construite pour observer les usages. Damien lui même n’hésitait pas à consulter personnellement différents « super utilisateurs ». Il en résultait une roadmap ne cessant de proposer des services utiles comme par exemple des « friends alerts » pour prévenir de connexions se trouvant dans le périmètre. Il proposait notamment des pages spéciales à l’occasion d’initiatives ou d’évènements tels que des concerts par exemple. J’ai eu la curiosité de donner un petit coup de main à l’équipe en contribuant à la traduction Française des applications. Ce fut fun.

4 années se sont écoulées. Banjo est toujours là, bien décidé à continuer à délivrer la vision de son fondateur. Damien vient de lever $100 millions. Je vais le répéter : cent millions de dollars. Auprès de Softbank, société Japonaise établie dans la Silicon Valley, et son investisseur historique, tout heureux j’imagine d’être encore là. En mars dernier, j’avais reçu une mise à jour du CEO indiquant le lancement de la version entreprise de Banjo à destination du public. Ce genre d’annonces, un peu comme Foursquare qui lance sa plateforme de publicité géo-localisée, a souvent pour but de faire du story-telling alors que des discussions ont lieu dans l’arrière-cours (dans le cas de Foursquare, c’est Yahoo! qui s’y intéresse).

Damien Patton en 2011

Désormais, Banjo analyse les photos et les vidéos publiées sur les réseaux sociaux (en scannant Twitter, Facebook, Instagram, et même VK, le réseau social Russe) pour détecter des évènements tels que des tremblements de terre (ça pourrait nous aider un jour sur San Francisco). Il y a des projets dans les cartons pour rajouter des informations incluant les données météorologiques ou des images satellites…Damien, tu m’impressionnes !

Le même jour, la startup de découverte d’activités locales HeyLets (une application mobile sur  iOS) de San Francisco vient de lever $1,65 millions. Le mécanisme est un peu similaire, sachant que dans ce cas les utilisateurs doivent sélectionner des catégories d’activités (dîner, musique live…), et l’application propose des activités similaires dans le périmètre. Elle est sans fin, la Silicon Valley, c’est un éternel recommencement…

Mercredi 7 mai

A plus tard pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : Glow

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

La Silicon Valley a décidé de ratisser toutes les thématiques, les niches, les verticaux. Rien ne résiste à la force centrifuge de l’innovation Californienne, pas même les problèmes d’érection qui pourraient être la cause de problème de fertilité. Point de tabou, et quand on traite un sujet ici, on le traite sérieusement.

Glow

On accuse souvent les femmes d’être la cause de ces problèmes qui font tous sauf reculer, mettent à mal les relations d’un couple dans sa partie la plus intime, la plus essentielle, pour ceux qui ont décidé d’avoir un enfant. L’équipe de Glow s’est attaquée à ce problème depuis Mai 2013, et il faut reconnaître que la startup n’a pas connu trop de soucis pour trouver des moyens de financement. C’est pour le moment $23 millions  qui ont été rassemblés par une société qui mise sur le pouvoir de la data pour trouver remède à la fertilité. Avec à son bord un homme dont la réputation n’est plus à faire sur le domaine, à savoir Max Levchin, pour lequel j’ai un faible à parler aussi souvent dans ces colonnes, je sais. Mais ceci s’explique tout simplement parce que je continue de croire que l’avenir d’Internet et d’une certaine évolution positive  des technologies qui en découlent viennent notamment du traitement optimisé des données, et Levchin fait partie de ceux qui savent s’en servir le plus. Même qu’il a monté pour l’occasion a priori son équipe de développement à Shanghai, en Chine.

Max Levchin

Certains en parlent beaucoup (en France par exemple, à tord et en travers, l’open data, la big data, la green data, la bonne et moi), lui s’y consacre dans le concret. Depuis le lancement de Glow, « c’est 50.000 femmes qui sont tombées enceintes en utilisant l’application Glow ». Fact. Et les hommes, dans tout ça ? Sans problème des problème de stérilité qui eux ne trouvent solution à leur problème que par l’adoption ou d’autres manipulations génétiques, que se passe-t-il dans la tête d’un homme qui n’arrive pas à faire son oeuvre ? Cela touche 40% des cas d’infertilité, selon Glow. Alors la startup a décidé de s’occuper du problème en permettant à ces Messieurs de se connecter à l’application et à passer en revue les points qui vont rendre à l’homme sa capacité reproductive. Une batterie de questions est disponible, avec les parades permettant de surmonter la peine physiologique ou psychologique.

Les applications sont disponibles sur iOS, Android et Amazon. Pas de discrimination. Pas de tabou.

Glow

 

 

Glow a profité de cette petit nouveauté pour annoncer un partenariat avec les cliniques les plus renommées aux États-Unis sur ces problèmes, à savoir Boston IVF et Shady Grove Fertility. Moins de stress, plus de fertilité.

« To fertility and beyond ».

Suivre Glow sur Twitter : @GlowHQ

Vendredi 24 avril 2015

A plus tard pour la suite…

L’actualité High-tech du jour : Kifi… garde le et trouve le !

Un journal, par définition, c’est quotidien. Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

Kifi

Je le préviens à l’avance, ce post va être ce que j’appelle un gros post de midinette pour un produit que je viens de découvrir et que je trouve absolument bien foutu ! Pour une fois, ça va être du positif à tout bout de chapitre, ça va nous changer. Non, je ne vous ai pas découvert le prochain réseau social : que ce soit clair, personne ne sait où il se trouve. Si tu as été embauché comme Directeur de l’Innovation et du Digital et que c’est la première question que tu te poses, va plutôt chercher un travail de fonctionnaire dans la French Tech, je suis sûr qu’ils vont y arriver là-bas, tellement qu’ils sont persuadés de créer le prochain Google… Français.

J’ai tout simplement découvert un produit bien sous toute couture : multiplateforme, déjà. D’accord, FortyTwo a été créée en janvier 2012, ils ont eu tout le temps pour fignoler, il en a coulé de l’eau sous les ponts de Los Altos. Enfin, plus beaucoup, parce que si vous ne le saviez pas déjà, la Californie affronte une sécheresse de 4 ans qui commence a taper sévère dans les réserves d’eau, un peu maigres à la base. Comme l’âge de cette startup qui vient juste de sortir sa beta de Kifi. C’est donc parti pour un travail bien propre, avec le site web, l’application iOS et Android. Le tiercé gagnant.

Le pitch ensuite : « Connecting people with knowledge », qui doit être compris comme connecter les gens avec le savoir, c’est à dire rapprocher l’utilisateur de la connaissance. Il en a bien besoin, tellement c’est le bordel sur Internet pour y retrouver ses petits. d’abord, il y a Google, et puis pour le reste, débrouillez vous ? Avant il y avait Google Reader, maintenant il y a Feedly. Avant (bleu-blanc-rouge oblige), il y avait Netvibes, maintenant il y a Reddit. Delicious, StumbleUpon. Pour les excités des startups, il y a ProductHunt, le truc qui sert à rien mais qui fait buzzer la ménagère de 25 ans. Comment je m’y retrouve avec tous ces bookmarks, ces requêtes quotidiennes, mon smartphone qui est cxx comme un manche, et les jours qui filent avec ce fil Twitter qui ne s’arrête jamais ? Et Facebook. Déprime assurée.

Non, maintenant il y a Kifi : « Keep it, Find it ». D’abord, et ensuite, il y a le parcours utilisateur. Sur le site web pour commencer : j’ai rarement été aussi bien accueilli sur un site Internet ! C’est tellement basique. Il faut malheureusement utiliser Chrome (ça tombe bien, c’est mon cas, pour Firefox, il faudra repasser), et ça s’installe fissa. Pour ceux qui me demandent comment faire pour Internet Explorer, enfin le truc qui portait ce nom, retournez à la FNAC et posez leur la question. Une fois que vous avez créé vos familles de recherches, vous pouvez stocker vos requêtes (lien url), et par exemple les retrouver dans vos requêtes ultérieures sur Google, comme on peut le voir sur l’écran ci-dessous…

Kifi

Donc, on « stocke » ses informations, et en quelque sorte on cherche de façon plus rationnellement. Je ne me m’attends pas à un moteur d’intelligence artificielle, mais on va voir comment ça progresse avec le temps.

Il y a ensuite la possibilité de partager ses recherches, que l’on stocke par famille de requêtes dans ses librairies, grâce à un petit rond en bas à droite de l’écran qu’il suffit de cliquer…

Kifi

 

Le tour est dans le sac ! La connexion avec Twitter est désormais opérationnelle, avec celle de Facebook et Linkedin. On peut aller chercher ses camarades de jeu et de réseaux, mais je suggère de laisser son application iPhone faire le boulot, car les gars de Kifi semblent être bien au point en ce qui concerne le « growth hacking », cette forme de fouillage dans tes données personnelles pour te donner d’emblée tous tes gentils amis de Twitter, de Linkedin ou de Facebook (selon ce que vous avez autorisé préalablement), et poussez la mise en relation dans ses aspects ultimes. Tout ce petit monde va apparaître comme par magie, sans avoir rien fait. Allez donc cherchez les autres, l’effort sera mince.

Kifi

Kifi génère des tags automatiquement, si jamais le coeur vous en dit de vous plonger dans la sémantique du web. En tout cas, sur le mobile, le tout déroule de façon fluide et c’est tout ce que l’on demande sur ce petit écran que l’on consulte certes souvent, mais mais par impulsion, donc point besoin d’en faire trop.

Personnellement, ce qui me manque le plus sur Internet, c’est un site racheté par le Washington Post qui me permettait de faire de belles découvertes dans le cadre de mes recherches : icurrent. Ne cherchez pas, c’est disparu dans les oubliettes du web. Je ne sais pas si Kifi va me faire kiffer longtemps, en tout cas en terme d’UX, d’expérience utilisateur, moi j’aime. Alors on va continuer à chromer, et voir où tout cela nous mène. La belle affaire. Quand un startup mêle l’utile à l’agréable, ça mérite d’être mentionné.

NDLR : comme on dit dna Techcrunch, je ne suis ni investisseur, ni évangélisateur, ni pompier de service de Kifi. Juste un admirateur de beta.

Suivre Kifi sur Twitter : @Kifi

A demain pour la suite…

 

L’actualité Hight-Tech de la semaine : Bump, Google, Tesla, l’État de Californie, Klout

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : un bon coup de bump de la part de Google

 

Bump est une application se passant de tout pitch : il suffit de la voir fonctionner pour en comprendre le fonctionnement, et surtout de découvrir ce que la technologie est capable de réaliser en tout simplicité. Il y a tout de même 100 millions de personnes l’ayant téléchargé, donc vous l’avez certainement déjà sur votre iPhone ou votre téléphone Android. Si ce n’est pas le cas, c’est très simple à faire fonctionner : l’application permet de transférer les données d’un téléphone à un autre (pour transmettre sa « carte de visite digitale » par exemple) juste en mettant en contact les deux téléphones, après avoir préalablement ouvert l’application sur les deux appareils. Bump Technologies a fait un long chemin depuis sa création en octobre 2008, depuis Mountain View, avec ses $19,9 millions récoltés, 25 employés, ses 325.000 revues sur iTunes… Chemin difficile toutefois pour une application gratuite, dont les perspectives de revenus paraissaient quelque peu compliquées, par exemple de faire payer les marques sur des interactions avec des utilisateurs… ça ressemble à du Foursquare tout craché, donc peu d’ambition à espérer, quand on considère que la startup peut faire $2 millions au maximum sur une année, selon les derniers chiffres publiés par Foursquare. La diversification dans une application de paiement (gratuite) et une autre d’application de partage de photographies n’a pas apporté de revenus suffisants très probablement, ce qui est la preuve qu’une bonne technologie n’est pas toujours la recette assurée pour une startup. La solution est venue de quelques blocs du siège de Bump Technologies : Google ! Il n’y avait pas grand chose à souhaiter, hormis pour les investisseurs de rentrer dans leurs sous, ce qui semble être le cas : parfait, les vaches sont toujours bien gardées dans la Silicon Valley.

Suivre Bump sur Twitter : @bumptech

Mardi : Google, c’est vraiment pas du vent

Je sais, la blague est plutôt douteuse, mais chroniqueur est un dur métier… vous savez, la fameuse page blanche. Heureusement, il y a Google ! Que ferait-on sans Google dans la Silicon Valley, qui vient d’annoncer le rachat du courant produit par une nouvelle centrale éolienne en construction à Amarillo, Texas, se dénommant Happy Hereford. La mise en production est prévue pour le début de 2014, et devrait alimenter un des data centers que Google possède dans l’Oklahoma. On n’est jamais si bien servi que par soi même, et Google souhaite être « green » partout où ils sont présents, dans l’ouest du Texas, dans l’Iowa et au nord de Los Angeles près d’un lieu qui s’appelle les montagnes du Techahapi. « Grid the green », selon le responsable chez Google en charge de l’infrastructure globale (un bon job chez Google, assurément). Cela fait plus d’un milliard de dollars investi par Google dans le domaine de l’énergie, notamment dans le solaire en Afrique du Sud. Cela n’empêche pas Google de nous mettre du wifi dans les parcs de San Francisco très bientôt, ce que je trouve plutôt contradictoire, mais avec Google, on en est jamais à une contradiction près. C’est aussi ça, être leader sur son marché, et faire la pluie et le beau temps sur Internet pour des millions d’individus. En attendant, voilà bientôt 240 megawatts prêts à être distribués par le concours de la société Chermac Energy, une entreprise locale.

Mercredi : un bon tuyau pour Montebourg pour reclasser des salariés de l’industrie automobile française

Je ne me lasse pas d’évoquer Elon Musk dans ces colonnes, avec son projet de train à grande vitesse en Californie Hyperloop qui je suis sûr verra le jour, sa navette spaiale réutilisable SpaceX, et donc Tesla, ces voitures électriques qui commencent à pulluler un peu partout au États-Unis. Intéressé par l’idée de construire des voitures se pilotant automatiquement, en bon patron d’une startup (ou plusieurs startups) de la Silicon Valley,  et utilisateur de Twitter, il n’a pas hésité à publier le tweet suivant : « Ingénieurs intéressés de travailler dans l’automobile, s’il vous plaît emailer autopilot@teslamotors.com. L’équipe sera directement rattaché à moi ». Attendez, je récupère. Alors que le gouvernement français se fait plaisir en rappelant dans des clips vidéos d’une autre âge le fait que la France a inventé l’automobile, mais qu’il ne peut empêcher la fameuse logique industrielle de désengagement des marques françaises historiques en terme d’emplois, une société de 500 personnes, créée en 2003, ayant levé $318 millions et désormais cotée au NASDAQ depuis juillet 2010, se met à vendre comme des petits pains des voitures de luxe électriques pour un peu moins de $100.000. Et il embauche en direct sur Twitter les ingénieurs intéressés de rejoindre son équipe, tout en affirmant qu’ils travailleront directement sous ses ordres, pour sortir la première voiture auto-pilotée dans moins de 3 ans. Sans jugement de valeur aucun, il y a un drôle de monde qui se prépare en Californie.

Suivre Tesla sur Twitter : @TeslaMotors

Jeudi : le co-voiturage fait l’objet d’une législation en Californie

 

Même si la peine de mort, toujours active en Californie semble prouver le contraire, l’État de Californie se montre en avant-garde sur de nouveaux usages. Un organisme de réglementation Californien a approuvé les premières lignes directrices qui pourront s’appliquer à l’ensemble des États-Unis pour les services de covoiturage, concernant la mise en place de règles de sécurité pour les entreprises innovantes qui sont venues perturber l’industrie du transport telles qu’Uber, Lyft, Sidecar, RelayRides et j’en passe. Ces nouvelles directives contiennent des exigences telle que la vérification des antécédents criminels pour les conducteurs, la formation des conducteurs, un minimum de couverture d’assurance d’1 million $, et une politique de tolérance zéro de l’alcool et de la drogue. Elles exigent également que les conducteurs affichent une signalisation sur leurs voitures pour les identifier comme étant un service de co-voiturage. Cela impliquera également les entreprises à se soumettre à une certaine transparence des informations qu’ils peuvent vouloir normalement garder privées pour des raisons de concurrence, comme par exemple le nombre de courses effectuées, la zone de service couverte, combien de fois les voitures de co-voiturage ont pris un client lors d’une demande, et le nombre de conducteurs qui ont violé les lignes directrices ou qui ont été suspendus. Ce qui est intéressant, c’est de constater ce souci nouveau de transparence dans une industrie où les lobbies ont empêché la relation chauffeur-client d’évoluer, et on voit le résultat aujourd’hui avec un certain ras-le-bol des usagers à l’égard des chauffeurs de taxi, acutellement dépassés par ce qui est en train de se passer autour d’eux : ils sont en train de tuer leur propre métier.

Vendredi : Klout n’en finit pas de pivoter

Cinch n’est pas un nom inconnu dans la Silicon Valley. Ce fut le nom d’une tentative de lancement de produit de la part de la part de la startup BlogTalkRadio  qui cherchait une diversification à ses activités de diffusion de podcasts sur Internet, avec l’application qui se téléchargerait en millions d’exemplaires sur l’Apple Store, mais ça n’a pas marché. Pour Klout, ça ne marche pas beaucoup mieux, malgré ses $40 millions, et un marché de l’e-reputation pris avec l’angle de l’approche sociale qui convainc de moins en moins. A en juger par ce communiqué de presse envoyé par une agence de communication américaine qui a rendu son CEO la risée des médias de la Silicon Valley, prétendant qu’il avait atteint un certain score (ridicule en fait) sur Klout. D’un point de vue business, la startup de San Francisco était sur le point d’ouvrir un bureau sur Londres, et cela ne s’est jamais fait, ce qui est un signe. D’un point de vue produit, les règles conduisant à vous donner un score d’influence en fonction de certains critères de performance sur les différents sociaux sont discutables, et les fameux influençeurs ne se pressent pas (ou plus) au portail de Klout pour clamer leur leadership. Que faire pour valoriser une base d’utilisateurs, à défaut de les  » louer » à l’extérieur (ce que beaucoup de startups font pour faire rentrer un peu d’argent), ou de mettre de la publicité (ils y viennent tous un jour, le dernier exemple étant Instagram à ce sujet) ? Klout à décidé d’aller chercher des noises à Quora sur son territoire, à savoir lancer Cinch donc, une application iOS qui permet de poser des questions à des influençeurs déclarés comme experts du sujet concerné, qui répondront de façon privée. J’avoue que depuis que j’ai eu grâce à Quora la réponse du nom du guitariste qui est l’auteur du solo guitare que l’on peut entendre sur le titre « Right down the light » par Bonnie Raitt, je vois mal qui peut faire mieux qu’eux en terme de performance ! J’y passe du temps régulièrement, et cette plateforme d’intelligence collective a vraiment quelque chose de particulier, qui devrait en faire un succès public. Bonne chance à Klout, mais je suis plus que sceptique… Puisse la malédiction de Cinch ne se répète pas… mais qui a donc décidé de choisir ce nom ?!

Suivre Klout sur Twitter : @Klout

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Quand la science fiction rejoint la réalité du monde des startups : The Eye Tribe et Volio

Pour ceux qui ont découvert Jules Verne dans leur adolescence, il est impossible d’imaginer ce qui a pu se passer dans la tête de Jule Verne, romancier né à Nantes en 1828 pour imaginer « Vingt mille lieus sous les mers », « De la Terre à  la lune », « L’île mystérieuse »… Plus près de nous, c’est Isaac Asimov et ses 3 lois de la robotique, mais il avait une excuse, il était un peu torturé par les mathématiques… La science va désormais beaucoup plus vite qu’au 19e siècle naturellement. Et je dois avouer, peut être du fait de mes lectures d’oeuvres de Theodore Sturgeon (« Les plus qu’humains », « Cristal qui songe ») ou de Frank Herbert (« la ruche d’Hellstrom« ) il y a bien longtemps, et malgré le fait de cotoyer des jeunes entrepreneurs en T-shirt et flip-flop à longueur de journées, je reste parfois admiratif de certaines oeuvres de startups. C’est parfois comme un flashback dans le futur !

Deux startups ayant lancé leur produit à l’occasion de la récente conférence Demo Mobile 2013, dédiée au mobile et qui a eu lieu à San Francisco ont particulièrement retenu mon attention…

The Eye Tribe : créée en septembre 2011, basée à Copenhague, Norvège,ayant levé $800K,rend possible le contrôle d’un appareil mobile juste en le regardant… Le logiciel combine une technologie de contrôle visuel avec les autres moyens physiques disponibles (le toucher, …) pour faciliter l’usage des appareils mobiles, grâce à des composants tout à fait standard… juugez en par la démonstration…

Reste à convaincre désormais des industriels de se pencher sur cette technologie… des opérateurs ?!

Volio : direction les États-Unis pour cette jeune startup créée en octobre 2011, avec des investisseurs de renom, qui emploie des ingénieurs à travers le pays pour proposer une expérienc ede vidéo interactive guidée par la voix d el’utilisateur… Ca nous rappeelle un peu le Qwiki dans sa version originale… vidéo :

Soyons clairs, je n’ai pas pu auditer les lignes de codes ni tester l’application en profondeur… mais franchement, ça fait rêver, non ?!

 

 

 

L’actualité High-Tech de la semaine : Ashton « Jobs » Kutcher, iOS et Android, Facebook et le Commissariat de Police de Mountain View, Cloudera et Udemy

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi :  Ashton Kutcher, Ange ou acteur ?!

Les deux, mon Capitaine ! Non, ne vous méprenez pas : ce n’est pas Steve Jobs pris en photo en 1981, allez voir sur ce lien, (c’est le vrai à l’époque avec une  photo prise par Tony Korody/Sygma/Corbis)… Non, il s’agit d’Ashton Kutcher, le célèbre acteur Américain, 34 ans, qui sera le Steve Jobs d’un film appelé « Jobs » (dirigé par Joshua Michael Stern) à paraître sur les écrans à l’occasion de la cloture du prochain Festival Sundance 2013 (organisé par Robert Redford). La ressemblance est assez frappante, et il faut avouer que Kutcher n’est pas un inconnu dans le milieu des nouvelles technologies, puisque le fameux @aplusk sur Twitter accumule aussi les $ Millions investis dans des startups comme Airbnb, SocialCam (revenu à Autodesk), Grubwithus, Fab.com, Path, Blekko, Flipboard, Zaarly, etc. Des investissements assez hétéroclites, certainement effectué au gré de ses passages dans la Silicon Valley et favorisé par quelques bonnes âmes qu’il est surement bon de connaître… également une bonne façon d’avoir une publicité avec une star Hollywoodienne à bon prix !

Mardi :  la course aux chiffres entre iOS et Android

Chitika, un réseau de publicité online et d’analyses de données, vient de publier une étude réalisée sur 6 mois en relevant parmi un grand nombre d’impressions publicitaires concernant les connexions provenant d’appareils iOS ou Android. Cet essai eu lieu entre le 27 Mai et le 27 Novembre dernier. Les statistiques montrant le nombre d’appareils vendus et la progressive domination de la plateforme Android par rapport à iOS se succèdent, il n’en reste pas moins que la conclusion de cette étude est sans appel : c’est iOS qui génère le plus de traffic web. Apple tire notamment le bénéfice de sa présence dominante sur le marché des tablettes.

Mercredi : Mountain View Police Department et Facebook

Décidément, les Américains de la Silicon Valley me surprendront toujours, avec leur recherche d’être à la pointe de tout en terme de nouvelles technologies… Cette fois-ci, il s’agit du Commissariat de Police de Mountain View qui a récemment utilisé sa page Facebook pour faire une recherche à témoin suite à plusieurs détournements de fonds($20.000 au total) effectués dans une agence Wells Fargo locale par la même femme qui prenait différentes apparences. Bon, d’accord, Mountain View est la ville du siège de Google, mais tout de même, quelle modernisme ! Le résultat, du pur Facebook : une quarantaine de Like, plus de 250 Share, une cinquantaine de commentaires… qui visiblement ne font pas avancer le schmilblick… Une belle initiative citoyenne toutefois, n’est-ce pas le rôle de la Police d’être proche de sa population ?!

Jeudi : Cloudera, Big Data Platform, et ses $65 nouveaux Millions


Vive le Coud Computing ! On me demande bien souvent quelles sont les tendances dans la Silicon Valley, et il y en a une qui me tente bien souvent à mettre en avant : la big data. Nombreuses sont les entreprises qui détiennent des informations et masse et qui ne savent pas comment les gérer… Bon en même temps, ça consomme visiblement le cash rapidement puisque Cloudera, qui a déjà levé $40 Millions en 11/11, vient de lever cette fois $65 Millions. Il y a eu déjà eu $25 Millions en 10/10, ils vont avoir du mal pour le prochain round en 13/13. Une IPO peut être ?! Cloudera est une société qui co-développe et distribue Apache Hadoop, une plateforme Open Source qui aide à gérer les informations en grande masse  pour bon nombre d’entreprises, parmi les plus importantes. $141 Millions levés au total pour une valorisation de $700 Millions (il est bien rare d’avoir ce type d’informations…). L’année qui vient de s’écouler est placée sous le signe de l’effet « kiss cool » : doublement des revenus, doublement des salariés, doublement des clients, doublement des données. Objectif : soutenir cette croissance. N’empêche, la Silicon Valley semble parfois comme un puit sans fonds…

Vendredi : nouvelle levée de fonds pour Udemy

Une autre belle réussite typiquement Silicon Valley, Udemy, fondé par l’entrepreneur d’origine Turque Eren Bali, vient de lever $12 Millions. Arrivé il n’y a pas si longtemps que cela avec son équipe de développeurs Turques à San Francisco, avec un passé dans la création d’entreprise et une expérience d’ingénieur (of course), Eren Bali ne cesse de progresser depuis 2010. Udemy est une plateforme d’éducation en ligne, qui propose des vidéos de formation sur différentes thématiques, et payant… Secteur en pleine croissance, les sociétés dans ce domaine se multiplie et il semble qu’il y ait encore de le place sur ce marché aux États-Unis (Khan Academy, etc.). Croissance du Chiffre d’Affaires sur un an : +400% !

Amis Européens (et Français), concurrents potentiels, attention, Udemy risque d’arriver rapidement en Europe (un demi-million d’étudiants utilisateurs à travers le monde) !

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !


L’AR Drone à l’assaut du Cloud !

Pas besoin d’être dans la Silicon Valley pour faire du « disruptif » comme on dit ici en Californie, de l’innovation dans sa ligne de produit, et dans de nouvelles expériences ludiques. Il faut dire qu’il y a du Geek dans ce Henri Seydoux, un entrepreneur Français pas comme les autres (un super accent Frenchy en Anglais, lovely)… il ose, il ose ! Il faut dire que, bien que n’ayant pas encore discuté de vive voix avec lui, mais connaissant un peu la Team Parrot, depuis qu’ils poussent l’AR Drone de ce coté de l’Atlantique, c’est un sacré passionné, et il emmène toute sa société dans son sillage !

Il pourrait se contenter de développer sa société de ventes de périphériques sans fil pour téléphones mobiles, qui a fait un Chiffre d’Affaires de presque 250 Millions d’Euros en 2011, avec bientôt 700 salariés (comme quoi, une entreprise Française peut se développer, innover, attaquer de nouveaux marchés mondiaux, et recruter : c’est une question de Management d’entreprise). Mais non, et l’entreprise dispose d’une trésorerie grandissante lui permettant de se diversifier dans la Hardware/Software/Gaming, et même de se faire plaisir avec inventer de nouveaux produits designés par Philippe Starck…

Comment, vous ne connaissez pas encore l’AR Done ? Shame on you, regardez plutôt ce qui suit...

Donc, vous pouvez faire voler un engin qui vous coutera dans les $300, rejoindre la communauté des AR Droneurs (ça commence à faire beaucoup de joueurs), prendre des vidéos avec la caméra intégrée à la nouvelle version, les partager, jouer avec la carte du Monde… A vous la Parrot Academy !

Je pense que la vision d’Henri Seydoux est réellement interessante, dans le fait d’amener des expériences de gaming hors de cet écran qui nous éclaire, nous fascine, nous facebook… mais là je m’égare. Go ahead pleaze Henri!

Ça me rappelle un autre projet, développé par un ami assez génial et inventeur lui aussi, qui travaille dans son garage, qui s’appelle Ari Krupnik qui a développé iPhly, une application iOS pour ceux qui veulent transformer leur iPhone ou iPod en une télécommande pour engins téléguidés… Bon, ça prendra un peu plus de temps à paramétrer, mais c’est gratuit et il n’y a pas besoin d’acheter d’appareils, vous pouvez jouer avec le votre…

Un autre aspect de la Silicon Valley, et je n’ai pas fini de vous parler de cet Ari de génie… à suivre…

Une nouvelle discipline : les HotelTonight Booking Olympics

Les Jeux Olympiques, forcément le sujet qui buzz en ce moment. Aussi un bel exemple d’endroit où l’on décide d’aller au dernier moment, oui mais, comment se faire héberger ?!

Les sites de réservations ont sérieusement pris du plomb dans l’aile. A force de trop se regarder dans le rétroviseur, les Expedia, Hotels.com et autres LastMinute ont fini par oublier une chose très simple : ils ne sont plus forcément très efficaces en terme d’offres, et surtout hors sujet selon les nouvelles tendances, comme le PeerToPeer, ou, autre exemple,  ce dont est capable une application mobile.

C’est ce qu’a réussi Airbnb, le nouveau site communautaire qui met en relation des personnes qui ont un lieu d’accueil disponible avec d’autres qui recherchent un endroit où séjourner. Une nouvelle pratique est en train de se mettre en place, la mise en relation sans intermédiaire pour trouver son prochain lieu de résidence pour les vacances, et la Silicon Valley est en passe de réussir un nouveau succès dans le monde du Consumer sur Internet… ou San Francisco devrais-je dire, puisqu’il y a de plus en plus de startup basée à San Francisco et qui se font remarquer comme hier Zynga, Twitter, aujourd’hui Airbnb… et pourquoi pas HotelTonight ?!

Justement, récemment à Londres pour LeWeb version UK, Sam Shank, CEO de la société HotelTonight (créée en Décembre 2010, ayant déjà levé $35,7 Millions), déclarait « Les smartphones donnent la direction au marché”. HotelTonight offre la possibilité de trouver un hotel pour le soir même à un prix totalement compétitif… J’avais essayé il y a quelques temps, et il faut reconnaître que les listings se sont améliorés depuis, et ce qu’il y a de redoutable avec le smartphone : la localisation ! Pour trouver quelque chose à portée de mains, par exemple une chambre d’hotels, quoi de mieux que son téléphone portable ! Aucune des sociétés mentionnées tout au début de cet article n’y avait pensé.

Il y a surement du vrai dans sa vision, et justement sa société, en bonne société Californienne, toujours très adroite pour communiquer et raconter de belles histoires, a récemment créé les HotelTonight Booking Olympics 🙂

Il s’agit d’un graphique comparatif d’utilisation de leur application sur les plateformes iOS et Android…