Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !
Alors que les campagnes de hacking se poursuivent, semaines après semaines (ce fut le cas de la société Sendgrid tout récemment), les leçons ne semblent pas encore tirées, sauf que visiblement le monde des startups ne manquent pas d’imagination pour tirer profit des deux effets majeurs de monde connecté d’aujourd’hui : le réseau social et la géo-localisation. Faisons pour une fois un crochet vers la Côte Est…
La société Capitol Bells vient de proposer une application mobile appelée Cloakroom qui permet d’engager des discussions anonymes dans un cercle restreint autour d’un point bien précis à l’intérieur de Washington DC…en fait aux alentours du Capitol, le siège du Congrès Américain, le pouvoir législatif des États-Unis. Capitol Bells se présente comme une société composée de « civil hackers », est c’est amusant de voir ce type de lobbying mélangé à une certaine forme de hacking, prendre sa source aux États-Unis, pays qui ne cache pas sa détestation à l’égard d’individus comme Edward Snowden, qui a un peu changé des choses dans ce pays.
Il y a eu la mode des applications anonymes telles que Secret, où il est possible d’aller se défouler sur les questions plus ou moins innocentes de contributeurs anonymes… repère de certains obsédés trop paresseux de remplir leur profil sur Tinder sans doute, ou de ceux qui s’ennuient au sein d’une société Américaine… très conventionnelle, malgré les efforts de la communauté abonnée à Burningman. Il y a Firechat, développé par la startup OpenGarden, un réseau qui peut se développer à travers les téléphones portables sans passer par les réseaux cellulaires.
Et bien, peut être demain, les membres du Congrès pourront se passer des petits billets anonymes alors qu’ils se déchirent devant les médias Américains. Peut être qu’une prochaine fois, ils pourront se challenger intelligemment entre eux afin de permettre à des lois essentielles d’être votée, telle que celle récente qui était destiné à protéger les victimes du traffic sexuel qui n’a pas été votée faute de nombre de votes suffisants.
Vous imaginez Manuel Valls envoyant un message anonyme à Marion Maréchal-Le Pen ? On n’arrête pas le progrès. Au moins, les Énarques de tout bord au Parlement disposerait d’un outil adapté pour organiser en toute tranquillité les banquets annuels des Anciens Élèves de l’école. Une certaine forme d’outil qui favorise la neutralité du Net, ou je n’ai rien compris ?!
Commode, Cloakroom. D’abord, aucune information ne sera stockée. « Je le jure. ». C’est cela oui… Tout peut être supprimé, message, compte, à n’importe quel moment, dit le communiqué. Encore heureux ! Ensuite, beaucoup de membres du Congrès hésitent à utiliser les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook, et on les comprend, vu le niveau de certains parlementaires Français, on n’imagine ce que des politiques peuvent bien tweeter comme âneries. Il est possible de partager des photos. Quelle innovation ! Il est possible de trouver des informations très importantes, comme des membres des équipes qui découvrent qu’ils travaillent sur les mêmes sujets. Pas mal avec seulement 600 utilisateurs. Ils risquent même de se copier. On peut publier des blagues. Ça promet. On ne peut pas empêcher les journalistes d’y accéder. Ah mince. Il faut créer un alias pour pouvoir se servir de l’application, et on peut ouvrir 5 profils différents. Histoire de brouiller les pistes. Un profil par courant politique. C’est prêt à être exporté chez nous ce truc.
Tout sauf un cloaque, cette application mobile, souhaitons le… Je rêve de voir ça en France, vraiment. CapitolBells a levé $500,000 pour développer Cloakroom. Vive l’Amérique !
Suivre Capitol Bells sur Twitter : @CapitolBells
Vendredi 10 avril 2015
A lundi pour la suite…