L’actualité High-Tech de la semaine : Nest, Facebook, Twitter et Stripe, Dropbox

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… 

Lundi : Mille milliards de Nest

   

Les sites de Geek n’en peuvent plus : du sensationnel à Mountain View, avec Google qui rachète la société Nest pour $3,2 milliards… en cash. C’est quoi, Nest, au juste ? Des anciens d’Apple, formés au culte du beau, des obsédés du minimaliste focus, qui ont lancé un thermomètre digital. Non pas celui qui vous sert quand vous avez de la fièvre, avec affichage digital, mais celui qui contrôle la température de votre maison en connexion avec votre smartphone. Promesse de maîtrise de vos dépenses d’énergie, vendu à 100.000 exemplaires depuis son lancement  ($249 l’unité tout de même, mais que ne feraient-on pas pour acheter un produit made in Silicon Valley) ? Il est évident que malgré les initiatives dans certains pays, la maison connectée est loin d’être une réalité dans la maison d’aujourd’hui. Les récentes éditions du CES, la grande foire mondiale des geeks, montre clairement l’attrait de l’industrie du hardware et des startups pour les objets connectés, et chaque produit sorti correspond en général à un simple usage permettant de générer des données permettant de mieux se brosser les dents, manger plus lentement, se peser intelligemment, mieux chauffer sa maison, se protéger contre l’incendie. Il y a clairement des places à prendre sur ce marché, et donc Google est arrivé avec ses gros sabots et ses milliards, Et comme on dit dans la Silicon Valley, ça fait tourner l’argent et c’est bon pour le business. KPCB, investisseur phare de la région, a investi au total $20 millions et a récupéré vingt fois sa mise. Et Google Venture, la branche investisseur de Google, était parmi les investisseurs de Nest.

Suivre Nest sur Twitter : @Nest

Mardi : Facebook se penche sérieusement sur le mobile avec Paper

 

Flipboard a lancé la voie il y a quelques années déjà (décembre 2010) avec les magazines digitaux, une offre d’agrégation de contenus sur tablettes et smartphone, avec $161 millions levés pour un produit toujours gratuit… D’autres ont précédé, beaucoup les ont suivi, la faute à Apple (par ailleurs créateurs de l’hypercard à la fin des années 90) en  qui a donné un grand coup de neuf lors de la sortie de ses smartphones permettant enfin de consommer du média correctement sur de petits écrans. Maintenant, il y a Facebook et son Paper, une application mobile permettant de lire du contenu sous format média interactif (le 3 février). On a constaté les efforts des équipes de développement de Facebook à améliorer le contenu qui défile en provenance de vos amis (enfin de vos connexions quoi…) avec notamment le « trending » en haut à droite de votre compagnon digital préféré qui permet d’aller chercher les informations les plus partagées sur Facebook. A l’échelle d’un Facebook, il n’est plus possible de lancer de nouvelles fonctionnalités impliquant la partie centrale de votre produit sans un maximum de précautions, de test… et d’heures de développements : on parle de millions d’utilisateurs connectés simultanément tout de même ! Pour la petite histoire, le « chef de projet » de ce produit est un des co-fondateurs de Push Pop Press (rachetée par Facebook), une startup ayant fait parlé d’elle dans le domaine du digital publishing puisque le produit avait été défini pour permettre aux auteurs à rendre leur ouvrages disponibles sur smartphones et tablettes… La boucle est bouclée, maintenant c’est Flipboard qui va l’avoir mauvaise, tout comme la société FiftyThree qui s’était fait connaître avec une fantastique application permettant de créer du contenu sur tablettes appelée… Paper !

Mercredi : un pacte de non agression dans la Silicon Valley dénoncé

 

La nouvelle m’a vraiment surpris en plein coeur de la Silicon Valley, mais qui montre à quel point la course aux talents à ses limites : une soixantaine de milliers de travailleurs de la région (prenons un ton de syndicaliste, ça va être plus drôle) ont obtenus gain de cause du fait d’un pacte de non agression entre les principales sociétés telles que Apple, Google, Adobe, Intel et autres. Ces braves géants des nouvelles technologies semblaient vouloir s’entendre sur les salaires de certaines fonctions, histoire de ne pas perdre trop de temps à se battre comme des chiffoniers sur une certaine catégorie de personnel. Enfin, sur environ 2.400 descriptions de postes, tout de même. On ne fait jamais les choses à moitié, dans la Silicon Valley. Tout dans la démesure. Ils se sont fait donc rattrapés avec un jugement à suivre en mai prochain en vertu de violation du Sherman Act (anti-compétitivité) et du Clayton Act antitrust (mauvaise conduite). Les preuves ont été bâties entre autre grâce à des échanges d’emails impliquant des dirigeants comme Eric Schmit ou Steve Jobs. C’est du propre. Ce n’est pas la première fois que cela sort, et ne cherchez pas d’article dans Techcrunch par exemple sur le sujet, ou d’autres médias-gossip de la Valley. Ne soyons pas juge et partie, voyons. Peut être n’avait-il pas l’exclusivité dessus.

Jeudi : Twitter et Stripe accordent leurs violons

Twitter a toujours été un territoire tentant pour un certain nombre de startupeurs malins désirant se servir de Twitter pour générer des transactions et transformer du revenu. Il est certain que les initiatives d’e-commerce paraissent évidentes, mais jusqu’à présent Twitter n’a pas souhaité laisser opérer des sociétés telles que Ribbon ou encore Flattr, qui ont vu leurs activités stoppées sans sommation. Touche pas à mes tweets, en quelque sorte. Par contre, à l’évidence, il y a quelque chose à faire, et à ma grande surprise ce n’est pas avec Square que les rumeurs ont commencé à percer. Dommage, les deux sociétés ont le même dirigeant, ça aurait fait des économies en négociation. Naturellement, le métier de Square n’est certainement pas la bonne formule, et c’est du coté de la comète Stripe que les discussions progressent… Stripe, c’est la vedette des startups du moment, avec son ingénieuse équipe de développement dont la plateforme permet à toute sorte d’acteurs du web de mettre en place une solution de paiement simple et flexible. À l’évidence, une grosse opportunité pour cette jeune équipe ayant levé à ce jour $40 millions de faciliter son expansion a l’international… un de ses priorités du moment.

Suivre Stripe sur Twitter : @Stripe

Vendredi : Dropbox refait un tour pour remplir le tiroir-caisse

 

C’est la course à la levée de fonds entre Box et Dropbox. Pas de grande différence entre les deux services, il s’avère que le premier est plutôt présent dans le marché B2B, et le deuxième B2B. Pour schématiser. Mais voilà, Box.net était passé premier à la course aux VCs en décembre 2013 en levant un nouveau tour de $100 millions, portant ainsi le total à $409 millions. Bravo Aaron Levie ! Il a juste fallu un bon mois pour que Drew Houston, dans un grand élan, n’arrive à boucler un tour de $250 millions et passer en tête avec un cumul de $507 millions. Quel passing shot ! Box va avoir du mal à s’en remettre, mais l’année nest pas finie ! Je ne me lancerai pas dans une comparaison des deux produits, mais autant dire que Blackrock, l’investisseur qui vient de faire rentrer @250 millions, joue un jackpot sur la réussite de son poulain, malgré des ventes déjà à environ $200 millions en 2013 et plus de 200 millions d’utilisateurs. Soit $1 par utilisateur.

Mise à jour : la levée serait peut être en fait de $400 millions, soit $657 millions. Pour ceux que ces valses de millions laissent songeurs, sachez que la fameuse compagnie d’investissement Andreessen Horowitz vient de ramener $1,5 milliard lors de sa dernière cueillette, pour son quatrième fond. Tout va bien dans la Silicon Valley, mais non pas de bulle à l’horizon. Que du business, que du business. Venez petits petits…

Suivre Stripe sur Twitter : @Dropbox

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

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