Olivier Frigara et ses chroniqueurs de la fameuse émission On Refait le Mac (Cédric Ingrand de LCI, Fanny Bouton de Fanny’s Party et le mystérieux Monsieur X, ancien salarié d’Apple) ont mis à l’honneur la French Touch dans le domaine du jeu vidéo, et c’est un plaisir d’entendre un peu plus encore Emeric Thoa, également invité, co-fondateur des Game Bakers que l’on a déjà mis à l’honneur ici, qui en est un parfait exemple ce cette French Touch.
Ce podcast fut l’occasion d’adresser un petit message au passage de Monsieur X à l’attention de notre Ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Économie Numérique, Fleur Pellerin (bientôt en visite à San Francisco), en lui rappelant un sujet qu’elle a déjà évoqué : la possibilité d’intégrer le temps passé à la partie créative nécessaire à la conception d’un jeu vidéo dans le fameux crédit d’impôt. Ce ne serait pas un gros effort de la part du Gouvernement, et cela pourrait tellement aider des studios de la taille des Game Bakers !
Il n’est pas nécessaire d’avoir fait de hautes études en politique pour comprendre que ce qui peut changer la donne dans le domaine de l’entrepreneuriat en France et sur lequel le Gouvernement a toute latitude : l’agressivité fiscale, Plutôt que taxer, sur-txer et re-taxer le capital, ce qui est un frein naturel et une incitation directe au Livret A pour les gens qui ont de l’argent (sans parler d’exil fiscal), il est urgent de créer des « îlots fiscaux ». Par îlot fiscal, j’entends des mesures d’incitation à investir pour ceux qui ont de l’argent, et , pour ceux qui veulent entreprendre avec, à défaut d’une aide financière directe, éviter les tracas d’organisations qui ont besoin de se financer, et qui viennent prendre l’argent là où il n’existe pas (je pense aux URSSAF par exemple). Pourquoi ne pas ouvrir des passerelles entre l’impôt sur le revenu et les différentes taxes fiscales, sociales sur les sociétés… Vous êtes payés aussi pour être créatifs, Mesdames Messieurs les politiques..
Il manque cruellement ce que l’on appelle le capital risque « early stage » pour aider l’entrepreneuriat à sa source, et je ne vois que Xavier Niel et son fond Kima Ventures qui soit une offre structurée dans ce domaine, et bien qu’il y ait des business angels de ci de là, c’est assez cahin caha et ce n’est pas assez. Il faut donc créer plus d’opportunités, et arrêter de se flageller en répétant sans cesse que la France est un pays où on n’aime pas le risque. Le risque, ça s’encourage, les lois ça peut aussi servir à cela. Les mentailités, ça se change, sur le terrain, pas dans les journaux.