J’ai eu le plaisir de voir hier soir en chair et en os les fondateurs d’Airbnb, que je remercie d’avoir créé cette super startup et sans qui ma vie ne serait plus forcément la même aujourd’hui. Quand vous êtes en mode « nomade » du fait de vos déplacements et en phase de transition quand vous cherchez un appartement, et bien hier il y avait les tarifs trop chers des hotels ou alors les emmerdes, aujourd’hui il y a Airbnb. Et pas seulement…
C’est qui est extraordinaire avec Airbnb, c’est de faire le parallèle entre le phénomène créateur d’une startup, et de la regarder 5 ans après. Sur l’exécution, rien d’extraordinaire, même si ce qui a été réussi est remarquable.
Mais ce qui me choque particulièrement, c’est comment Nathan Blecharczyk, Brian Chesky et Joe Gebbia (de gauche à droite) ont su s’entourer, monter une équipe, bénéficier du parfait time to market, des bons investisseurs et des bons conseils, essuyer les platres des ennuis non prévus (petits soucis d’assurance), et profiter du facteur « chance » qui est toujours au rendez-vous d’un startup qui va révolutionner un marché.
Parce que l’histoire d’une bande de potes qui n’ont pas forcément les moyens de payer leur loyer et qui profite d’une pénurie de chambre d’hotels lors d’une conférence à San Francisco pour proposer de sous-louer chez eux et même de préparer les breakfasts en montant un site web à la volée… Ça ne s’invente pas, et c’est souvent comme ça que ça commence.
Tous les 3 sont en mesure de créer une société (ils ont l’entrepreneurship dans le sang), enthousiasmés par le succès commercial de leur idée, et séduits par l’idée de faire quelque chose de grand avec ce concept (God Bless America), c’est aujourd’hui $120 Millions levés, beaucoup de copycats un peu partout et pas qu’en Allemagne, et des chambres disponibles un peu partout dans le monde. C’est une expérience de découverte locale unique, qui vous fait complètement oublier que les hotels existent (ça reste tellement cher). C’est une source de revenus additionnels pour ceux qui veulent amortir leur loyers, c’est une source de rencontre pour les gens qui aiment leurs quartiers, leur chez soi et qui veulent partager…
Hier, des habitants du quartier de Dogpatch (où se passait la soirée) ont été invités à la soirée de célébration, n’ayant aucune idée de ce que propose Airbnb, si c’est sérieux. Quand vous leur expliquez le concept, ils vous regardent avec de gros yeux ronds : « So coool! ».
Il y a toujours de la place pour la compétition, bien sur, et je souhaite bonne chance à 9Flats, MorningCroissant et autres. Mais vu la qualité des listings proposés sur le site, de la simplicité du processus de réservation, de la flexibilité du système et du big brother qui veille au grain en cas de problème, il n’y a que dans la capacité à Airbnb de savoir gérer sa croissance (et les problèmes liés à la scalabilité), et la cherté des frais de transactions pour espérer tenter les hébergeurs potentiels de mettre leur appartement ou maison sur d’autres sites qu’Airbnb… quitte à fermer les yeux sur quelques concepts quelque peu tirés par les cheveux (pour ne pas dire illégal dans certains pays comme la France).
Une autre solution est de se démarquer sur d’autres segments, ou insister un peu plus sur l’aspect local…
Las, Airbnb vient de lancer Neighborhood, pour aider la recherche avec une granularité encore plus locale, car c’est un peu compliqué de se décider à choisir un quartier à partir d’une carte d’une ville que l’on ne connaît pas. Une killing feature sans doute. C’est bientôt les vacances, essayez donc !
Bjr,
dommage que le 1er acteur à avoir investi le marché de la chambre chez l’habitant (2007), qui plus est français, ne soit pas cité dans votre article, il s’agit de Bedycasa.
Nico
Je ne m’en suis jamais servi, et je ne prétends pas faire une étude exhaustive du marché, Alors c’est très bien que tu sois venu mettre un commentaire !
Oui je comprends très bien, merci.
p. contre je me demande si votre 2e réponse ne s’adresserait pas au commentaire suivant ?
Absolument !
J’ai essayé et je vais être très franc : je n’ai pas du tout été convaincu. C’est bien que tu sois venu mettre ce commentaire, merci !
Vous n’en avez pas marre chez bedycasa de venir faire votre propagande à chaque article sur le sujet ???
Bonjour Phil,
Il ne faudrait pas non plus oublier qu’il existe depuis des années un site et un système d’entraide appelé CouchSurfing, qui propose un hébergement gratuit quand on se déplace n’importe où dans le monde.
J’utilise aussi AirBnB, notamment dans mes déplacements professionnels, mais pour autant, disons qu’il n’est pas nécessaire qu’il y ait du profit pour que l’idée soit bonne. Leur site web et leur service client sont largement au dessus des autres et sont des exemples à suivre pour n’importe quelle société (notamment française..!).
Je ne vois jamais cité le couchsurfing quand on parle d’AirBnB et pourtant c’est la même chose, à la gratuité près (et l’échange de service donc).
Bonne journée
Bastien
Perso, je fais du cohébergement depuis cet été, et c’est clair que sa change a vie, autant au niveau du porte monnaie qu’au niveau des rencontres. Le duo gagnant c’est le cohébergement et le covoiturage.