L’actualité High-tech du jour : NEA

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

NEA

Ce sont 3 lettres qui viennent de marquer la journée de ceux qui s’intéressent au monde des startups : NEANEA comme New Enterprise Associates. Le nom d’une société de capital risque, créée en 1977. Basée à Sand Hill Road, la voie lactée des « capitaux-risqueurs » de la Silicon Valley à Menlo Park, c’est à son palmarès une longue liste d’entreprises qui ont patienté dans les salles d’attente pour connaître le salut de la levée de fonds. 1977, c’est un peu la préhistoire de l’histoire du capital risque, et la période où Sequoia ou encore Kleiner Perkins, bien plus connus aujourd’hui, seront créés.

Je me souviens encore de l’impact de l’annonce de cette autre société appelée Andreessen Horowitz (du nom des 2 fondateurs dont l’un a quand même inventé Netscape), et de ce fonds de capital risque érigé en mode startup (créé en 2009 seulement) qui annonçait avoir levé un fond de $1,5 milliard ! Cela me paraissait assez ahurissant de convaincre des personnes à rassembler une somme pareille, pour déverser des dizaines de millions dans des micro-entreprises. Ils l’ont fait et sont aujourd’hui à la tête de $4 milliards pour changer le monde, fantasme de ces entrepreneurs d’Internet du 21e siècle. Cela marche tellement bien que la société CBInsights qui fait de la veille sur le capital risque a imaginé un club d’un nouveau genre : « The Billion-Dollar Valuation Club ». Je vous laissez le soin d’analyser le tableau ci-dessous, qui donne une idée du nombre de sociétés faisant partie de ce clan (le ratio indiqué est le rapport des valorisations  au montant du capital de ces sociétés).

CBInsights

Mais ceci n’est rien.

Nos amis de NEA viennent de lever un fond de $3,1 milliards. Ce qui va faire de ce VC un gestionnaire d’un total global de $17 milliards au total, avec des investissements qui nous renvoient dans l’histoire de cette Silicon Valley depuis les années 80. Parce que ces petite bébêtes, les startup, elles sont dures à suivre. Il faut les prendre au berceau, de plus en plus jeunes, et être prêt à sur-enchérir à tout moment, car après les Twitter, les Facebook, et autres, y a bon gagner des sous lors des introductions en bourse, ou lors des rachats qui sont des opportunités permanentes pour les géants du web qui veulent continuer à grossir comme des gloutons. Et aussi, cela met plus de temps qu’avant d’arriver à la maturité du fruit de la startup, donc il faut pouvoir approvisionner régulièrement, continuer à arroser la petite plante. Facebook a mis 8 ans à arriver en bourse. Enfin, ce sont pas charters entiers qu’ils arrivent, ces serial entrepreneur à capuche, qui viennent grossir les rangs des gens qui veulent changer le monde dans cette Silicon Valley.  » Tout le monde peut devenir entrepreneur » : derrière la bêtise ultime de ce slogan, ils sont de plus en plus nombreux à tenter leur chance et convaincre des investisseurs de réaliser leur « vision ».

Avec ces 3 milliards, NEA a de quoi voir venir. Qu’y-z-y viennent.

Copyright Micha Schlafer, Ukraine
Copyright Micha Schlafer, Ukraine

Mercredi 15 avril 2015

A demain pour la suite…

L’actualité High-Tech de la semaine : Dropbox, Kleiner Perkins, Slack, une startup inconnue et Jay-Z

Un trimestre, c’est tellement long. Rien de mieux qu’une belle semaine d’acquisitions dans la Silicon Valley pour se remettre à l’écriture, en pleine période de rachat de ce média, L’Express, qui abrite mon blog depuis si longtemps… Cher Patrick Drahi, si tu lis ceci, j’espère bien pouvoir continuer cette rubrique s’il te plait, désolé de l’avoir délaissé un peu mais j’avais beaucoup de travail. Allez, c’est reparti pour la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Dropbox rachète Pixelaps

Screen Shot 2015-02-07 at 7.12.17 PMDropbox a perdu la course contre Box : la fameuse course au jackpot de la startup, la grosse carotte des gouttes de sueur de la Silicon Valley : le NASDAQ. Box a fait son introduction en bourse fin Janvier 2015, après une année de longue labeur pour toucher le Graal. Bien que distancée au ryhtme des levées de fonds ($1.1 milliard pour Dropbox, $559 millions pour Box), Box est tout de même plus agée de 3 ans (Box a été créée en 2005, Dorpbox en 2008), c’est donc un peu logique que Box y soit arrivé avant, et c’est donc bien parfois 10 années qu’il faut pour réussir son entrée en bourse. 10 ans, pas 2. Box et Dropbox, c’est un peu bonnet blanc et blanc bonnet. Je devrais même dire bonnet bleu et bleu bonnet, les deux sociétés ont un goût commun pour les logos qui donnent dans le bleu. Ca fait grosso modo la même chose : du stockage de fichiers en tout genre dans les nuages, l’une ayant plutôt une légitimité auprès des entreprise (Box), l’autre dans le grand public (Dropbox, si vous avez bien suivi).  En attendant, Dropbox fait le boulot, développe le produit, notamment en faisant gagner le jackpot de la Deuxième Division (ça rapporte moins qu’une IPO mais quand même) a une startup de Palo Alto, Pixelapse, en la rachatant pour un montant non divulgué. Autrement dit, pour pas cher, surement le montant serait déjà sur la place publique. C’est donc la 21e acquisition de Box. Pixelapse développe un outil de collaboration pour les designers, et à en juger la taille de la startup qui a eu les honneurs de la Rolls des incubateurs, YCombinator, et de StartX, l’incubateur de l’Université de Stanford, ça nous ressemble à une opération de type « aqui-hire », en clair une embauche, plutôt qu’un véritable rachat. Oui Mesdames et Messieurs, la Silicon Valley, elle est tellement forte, tellement puissante, que quand elle recrute, elle rachète. C’est comme ça que ça se passe ici. Longue vie à Pixelapse, et dépêchez vous de copier vos fichiers si vous en avez sur cette plateforme, mon petit doigt me dit que ça ne va pas rester longtemps sur le commerce.

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Mardi : Kleiner Perkins a cherché à racheter Social+Capital Partnership

George-Doriot

On parle souvent des VCs (pronioncer vicise) de la Silicon Valley, dont on sait qu’il donne de l’argent au startups, mais à part ça ? Ce n’est ni une secte, ni la branche business des francs-maçons. même si parfois on peut s’étonner de leur mode de fonctionnement qui ressemble de près ou de loin à une bande organisée à but très lucratif. Les VCs ont une capitale : Menlo Park en Californie, ville dorée, bordée par Portola Valley au Nord, Los Altos Hills au Sud, où se trouvent leurs maisons 5 étoiles, et par Redwood City, Palo Alto entre autres, leurs principaux fournisseurs de serials entrepreneurs. Sand Hill Road est leur avenue, un peu comme Hollywood Star Walk sur Los Angeles peut être pour l’industrie du cinéma. Ce sont des sociétés à but très lucratifs, qui s’occupent à assembler les demi-millions de $ pour ces capitalistes fatigués de racheter des kilomètres de constructions éparses, et qui veulent s’acoquiner avec ces petits jeunes de la Silicon Valley. Kleiner Perkins Caufield et Byers, un des barons de la cause du venture capitalism, sévit depuis 1972 dans un métier qu’un Français a imaginé il y a bien plus longtemps encore, Georges Doriot (oui, je sais, c’est aussi le fondateur de l’INSEAD, la nouvelle maternelle d’Arnaud Montebourg) en créant ARDC. C’est fou ce que les Français réussissent aux États-Unis, au passage. Les VCs sont des sociétés comme les autres, elles peuvent se racheter en elles. C’est donc Social+Capital Partnership qui a donc faire l’objet d’une offre de rachat, cette vielle dame de KPCB ayant semble-il  besoin de disposer de sang frais dans leurs rangs, même s’il semble qu’ils savent plutôt bien utiliser les $1,4 milliards qu’ils ont rassemblé dans le cadre de leur dernier fond. Le chemin devait être trop long depuis Alma Street, siège de SP23, vers Menlo Park, le rachat n’a pas fonctionné. La jeune génération des cpital-risqueurs n’est pas aussi facile à racheter.

http://fortune.com/2015/01/26/exclusive-kleiner-perkins-tried-to-acquire-socialcapital-partnership/

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Mercredi : Slack rachète ScreenHero

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Slack est la startup adulée du moment dans la Silicon Valley. Bien des entreprises se sont cassées les dents à essayer de faire quelque chose dans le domaine des outils de communication pour les entreprises, à défaut d’être acquises par des géants du web (Yammer par Microsoft) ou même encore d’être développées par elles (comme Chatter par Salesforce). Pour autant, bien des entrepreneurs ont envie de refaire le coup de Yammer (acheté $1,6 milliard par Microsoft), voire refaire le succès de Facebook dans le monde de l’entreprise. Il y a de toute façon toujours quelqu’un pour racheter ce tpye de startup dans le coin. Cela faisait un certain temps que le co-fondateur de Flickr (racheté par Yahoo! en mars 2005) Stewart Butterfiled, n’avait plus fait la une des médias de la Silicon Valley, le voilà satisfait. Làs, certains produits connaissent l’état de grâce, et Slack a rapidement trouvé sa base d’utilisateurs, après son lacement en Janvier 2013. Des fuites ont même annoncé un chiffres d’affaires de plus de $1,5 millions après 18 mois d’activités, bonne raison de justifier une valorisation supérieure au $ milliard. Ca étonne souvent, mais, pour extrapoler, ce type de chiffres peut donner une idée du chiffre d’affaires au cas où la société arriverait à rentrer en bourse. D’ici 10 ans, par exemple, ça laisse du temps pour développer le business. En attendant, avec les quelques $180 millions levés depuis sa création, Slack vient d’acquérir Screenhero, une startup qui tente de concurrencer Webex, le dinosaure des solutions de vidéo-conférences en la personne de Screenhero, petite startup de Mountain View composée de 3 co-fondateurs. Encore une embauche de riches. Peuvent vraiment pas recruter comme tout le monde, ces Américains, il faut toujours qu’ils en rajoutent…

NB : la première version du produit de la startup Slack qui s’appelait autrefois Tiny Speck était un MMORPG, en bon Français une plateforme multi-joueurs. Ca laisse rêveur…

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Jeudi : Slyce rachète SnipSnap

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Que se passe-t-il lorsqu’une entreprise qui développe une technologie de reconnaissance d’image utilisée dans le monde de l’e-commerce rencontre une autre startup spécialisée dans le couponing, en particulier lorsqu’elles ont tendance à se croiser à Minneapolis où il ne se passe pas forcément grand chose tout les jours dans le monde des startups ? Et bien elle s’entendent, et se rachète pour faire comme tout le monde, ça fera toujours un article dans Techcrunch. Il faut d’abord trouver la plus grosse : ce sera Slyce est ses 40 employés, et ses $27,8 millions levés au compteur. La proie, SnipSnap, moins de 15 employés, et seulement $2,8 millions au compteur de VC. Le tout pour une transaction de $6,5 en stock options et en cash, ça fait tourner le commerce. Ca tombe bien, la plus grosse est celle qui a le nom le moins débile. Il y a toujours une morale en affaire. Il y avait quand même 4 millions d’utilisateurs qui avaient téléchargé leur application mobile, ce qui vous donne une idée à quel point les États-Unis sont un grand pays. Je me rappelle un temps pas si lointain où la star des applications de géolocalisations Françaises, Dismoiou, avait culminé à 1 millions de téléchargements au bout de quelques années d’existence. L’idée de SnipSnap était de laisser les utilisateurs prendre eux mêmes la photo du coupon avec leur téleephone, qui devenait alors disponible sur l’application SnipSnap pour les autres utilisateurs. Ca a tout de même généré 100 millions de coupons, ce qui force le respect. Slyce en est à sa 4e acquisition, ce qui n’est pas si mal en 3 ans. Il n’y a pas à dire, racheter, c’est plus facile que développer !

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Vendredi : Jay-Z achète Aspiro

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Des grosses startups qui rachètent des petites startups, des petites startups qui rachètent des plus petites startups, des VCs qui veuleut racheter des autres VCs, quoi d’autres ? Vous ne voyez pas ? Et bien les rappeurs US bien sur ! Eux aussi rachètent des startups voyons, c’est bien connu ! Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de Monsieur Beyoncé ! C’est nouveau, Jay-Z aime les Suédoises… je veux parler des startups puisqu’il vient de se porter acquéreur d’Aspiro. 2 noms, un seul produit, Tidal aux USA en Grande-Bretagne, WiMP en Europe du Nord, pour offrir une technologie développant une expérience musiscale en son de qualité audi haute fidélité, à travers également des partenariats. Je me suis permis d’essayer le service, je n’ai pas trouver une différence incroyable avec Spotify, mes oreilles ne doivent pas être sensibles comme celle de Jay-Z au kbps. Sur du Steely Dan, en tout cas, rien de flagrant… peut être sauf sur mobile, où on sent un petit plus ! Enfi, pour $20 par moi, va falloir pousser mémé dans les orties pour ça. Pour ceux qui vont m’accuser de mensonge en prétendant que la société s’est faite rachetée par Swan Carter, je les invite à consulter Wikipedia séance tenante. Vous savez combien il a payé le garçon ? $56 millions. Bon, c’est une offre privilégiée mais elle montre un intérêt certain de la part de certains artistes, comme également Ashton Kutcher  (Change.org, Secret, Airbnb…) ou encore Jared Leto (Spotify, Zenefits, Reddit) qu’ils sont loin d’être cons, plutôt concernés par l’évolution de leur profession, et prêt à mettre la main au portefeuille pour être au service de leur passion… pour le plus grand bonheur des serials entrepreneurs de la Silicon Valley !

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Suivre Aspiro sur Twitter : @Tidal

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : CNN Money, Kleiner Perkins, British Airways, tweets contre X, Warner Bros

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : la diversité des sociétés technologiques dans la Silicon Valley

CNN Money a mené une enquête (sur la base d’un « Freedom of Information Act requests », une sorte de requête publique) qui a démarré en août 2011 avec l’objectif de consulter une vingtaine d’entreprises technologiques de la Silicon Valley. L’objectif était de prendre le pouls de sa diversité en terme d’employés, auprès de 10 grosses compagnies et de 10 de plus petites tailles. Quelques entreprises ont bien voulu y prendre part, parmi elles Intel, Dell, Ingram puis Cisco, eBay… Ce fut assez difficile de réunir ces informations, par exemple en essayant de bénéficier du soutien des autorités en charge, et en se servant d’éléments déclaratifs qui sont normalement obligatoires pour les entreprises de plus de 100 salariés (avec notamment le genre et l’origine ethnique). Des sociétés comme Apple, Facebook, Google, HP, IBM et Microsoft refusèrent de transmettre leurs informations. Le résultat est que les femmes sont sous-représentées, surtout dans les niveaux hiérarchiques managériaux, ainsi que les minorités techniques. Les positions sont majoritairement occupés par des hommes, et caucasien et plus loin dans les pourcentages d’origine asiatique. La Silicon Valley veut elle aussi garder ses chiffres secrets…

Mardi : quand les VCs de la Silicon Valley approvisionnent leurs startups en ingénieurs…

 

Alors qu’en France Xavier Niel crée la sensation en France en annonçcant qu’il va ouvrir une école gratuite dans les technologies, le VC Californien Kleiner Perkins fait parler de lui sur la deuxième promotion d’étudiants ingénieurs, recrutant 34 jeunes pour ce nouveau programme. La diversité semble dans ce cas un peu plus respectée ! Il a été reçu des applications de plus de 120 universités, représentant plus de 1.500 étudiants. L’idée est de recruter les meilleurs profils pour les startups de la Silicon Valley, histoire de pouvoir approvisionner en ingénieurs une région qui en manque cruellement, on ne le répètera jamais assez. Plus de 90% de la promotion 2012 a trouvé un job, l’ensemble est modeste comparativement aux 1.000 étudiants imaginés par Xavier Niel, mais toutes les initiatives sont bonnes à prendre lorsqu’on parle d’éducation, et d’emploi. J’ai assisté à un Hackaton organisé par une équipe de recruteurs sur le même modèle de recrutement de jeunes développeurs de différentes universités, et c’était assez réussi étant donné la qualité des projets qui avaient été développés à cette occasion : il s’agit de SignalFire.

KPCBFellows sur Twitter : @KPCBFellows

Mercredi : British Airways veut sauver l’innovation par du kérosène

 

Parler de la Silicon Valley, c’est aussi savoir parler du pire. Enfin, vu de ma fenêtre. La dernière idée issue d’un génie du marketing nous vient de British Airways, qui vient d’imaginer un mélange entre Ted (vous savez ces conférences qui font briller l’intelligence de ceux qui présentent et qui vous illuminent de savoir), et ce petit coté un peu prétentieux que l’on peut parfois trouver dans cet écosystème unique en son genre qu’est la Silicon Valley : voici « UnGrounded« , un évènement où les 100 personnes les plus remarquables de la Silicon Valley vont s’envoyer en l’air à l’occasion d’un vol San Francisco-Londres, « pour s’emparer des challenges qui vont affecter les prochaines générations d’innovateurs globaux ». Je leur proposerai bien aussi de parler de la pollution des avions et de leur conséquence sur la contribution au réchauffement climatique de la planète,et la  pollution chimique et les problèmes de santé pour les populations survolées. Oui, je sais, je suis parfois un peu rabat-joie. Si, en même temps on passait moins de temps à mettre en avant les problèmes, et plus à les résoudre… bref.

BritishAirways sur Twitter : @BritishAirways

Jeudi : les tweets, causes de pertes d’emplois à San Francisco


Très mauvaise semaine de rubrique, préparez vous à plonger dans les errements du social media, les souterrains bloguesques… suivez bien : dimanche dernier, à l’occasion de la conférence Pycon, qui contrairement aux apparences ne parle pas de ce fameux breuvage qui mélangé à de la bière crée un certain charme, mais qui traite de Python, le langage de programmation, un certaine Adria croit entendre des propos quelque peu misogynes derrière elle…  Elle se retourne, fait un grand sourire, prend une photo et tweet un 140 caractères assassin, dénonçant des propos peu recommandables, se plaint auprès de l’organisation de la conférence. Qui fait sortir les personnes en question (on est aux États-Unis Monsieur, pas de présomption d’innocence), et comme les pauvres avaient mis le T-shirt de leur employeur (une startup de San Francisco), et vu le boucan orchestré autour avec un peu de hashtag, se font virer manu militari (oui, on est aux États-Unis Monsieur). Lesquels s’expliquent par post interposé, ce qui rend l’histoire pas si claire que ça et la mauvaise blague pas évidente… si peu évidente d’ailleurs que l’employeur de la dame, qui est une société de service d’emails dans le cloud censée être au service des développeurs, la licencie dans la foulée parce qu’elle est payée à attirer les développeurs… plutôt que de leur donner des leçons de politesse, à mauvais escient, semble-t-il. Beaucoup de blogs par ci, de tweets par là, 5 jours de discussions stériles et des emplois perdus. Tournez 7 fois vos phalanges avant de tweeter, et réfléchissez bien à quoi on vous paye. Il semblerait qu’elle ait déjà trouvé un boulot.

Twitter

Vendredi : Warner Bros ouvre un studio à San Francisco

 

C’est à n’y plus rien comprendre. Warner Bros vient d’annoncer l’ouverture d’un studio digital à San Francisco, qui va être consacré au « free-to-play » mobile, au jeu social et au jeu web. On a toujours dit, même ici plus haut que les développeurs n’étaient pas légion dans la Baie de San Francisco, mais le facteur d’attraction de la Silicon Valley est définitivement fort Electronic Arts, Zynga, Namco, Konami pour les plus connus, mais il y a aussi énormément de studios avec quelques centaines de développeurs comme Kabam, Crowdstar… il n’y a pas (plus ?) que Los Angeles pour occuper le terrain du jeu sur la côte Ouest des États-Unis. La personne à la tête de ce studio n’est pas un inconnu, puisqu’il s’agit d’un vétéran du jeu mobile notamment en la personne de Greg Ballard, l’homme qui a fait de Glu ce que c’est aujourd’hui… un gros acteur de jeu sur mobiles basé à San Francisco. En même temps, pour faire la guerre comme on dit chez les bloggers, il faut bien être là où ça se passe non ? Ca fera l’affaire des recruteurs, la Game Developer Connection, c’est cette semaine à San Francisco, ça va chasser sec les talents !

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Twitter et Instagram, HotelTonight, Dropbox, Paypal, Kleiner Perkins

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi :  la guerre des images continue avec Twitter et Instagram

Et voilà Twitter qui « s’intagramise » : je veux dire par là  que Twitter vient juste de proposer à ses utilisateurs de mettre des filtres lors prise de photos  accompagnant un tweet, dans la nouvelle version de son application iPhone et Android (grâce au service proposé par la startup New-Yorkaise Aviary). Définitivement, l’utilisation de filtres lors de prises de photos à partager sur les réseaux sociaux initiée par Instagram était une innovation dans ce domaine. Définitivement, le téléchargement de photographies est devenu une activité majeure au sein des réseaux sociaux, les chiffres se multiplient à ce sujet. À l’annonce d’Instagram la semaine passée indiquant que l’intégration au nouveau système de cartes de Twitter était définitivement interrompu (pas vraiment convaincu d’ailleurs de la réponse de Kevin Systrom, patron d’Instagram, à ce sujet à la conférence LeWeb), vient s’ajouter une nouvelle version avec un nouveau design de caméra (et un nouveau filtre, mazette). Il s’agit  notamment entre Twitter et Facebook une véritable course contre la montre aux nouveaux interfaces, aux interconnections (ou pas), et certains pensent que cette nouvelle fonctionnalité proposée par Twitter peut réduire significativement la valeur d’Instagram. Evidemment il s’git d’une discussion qui n’a plus lieu, puisque Instagram a déjà été racheté, et il n’est pas sûr que les utilisateurs changent d’application aussi facilement (ils restent fidèles aux application où leurs photos sont stockées en majorité).

Mardi :  HotelTonight se déploie en Europe… Continentale !

C’est vraiment parti pour HotelTonight en Europe… continentale, avec le lancement de la Belgique, les Pays-Bas… et la France, à travers 2 villes (Paris et Nice). Ah, et au Mexique, aussi. HotelTonight est une application mobile (iOS et Android) qui permet de trouver des chambres d’hotels autour de sa géolocalisation au dernier moment et à des prix réduits. L’équipe a passé quelques mois à préparer la localisation des applications sur ces différents marchés, pour être disponible dans 2 villes seulement en France, pour le moment, et dans 4 langues (français donc, allemand, italien et espagnol). Certainement un signe de prudence sur  un marché online du voyage et de l’hotellerie actuellement en pleine révolution (notamment avec Airbnb sur le marché de la location entre particuliers) où la startup marseillaise VeryLastRoom est déjà présente… Malgré ses 3,7 Millions de téléchargements à ce jour (essentiellement sur le marché US), HotelTonight devra réussir là où des startups de la Silicon Valley comme Yelp n’ont pas encore vraiment réussi : disposer d’un inventaire qui fasse la différence et qui installe l’application comme un « must have »… localement. Une startup comme Airbnb est sur la bonne voie (même si des difficultés peuvent apparaître à tout moment, et j’y reviendrai bientôt), grâce à la qualité du listing qui est disponible sur son site, et aussi du fait de la présence d’une représentation locale qui peut aider à faire la différence sur des aspects  marketings, et de référencement.

Mercredi : Dropbox acquiert la startup Audiogalaxy

 

Alors que de plus en plus de monde commence à savoir ce qu’est Dropbox (une solution de stockage de données online), peu de personnes avaient connaissance de la société Audiogalaxy, que la startup de San Francisco vient d’acquérir. Cette acquisition est un signe intéressant pour les spécialistes, comme dirait Fred Cavazza, car elle montre un signe d’intérêt de la part de Dropbox, un des poids lourd de la Silicon Valley, pour une société ayant comme spécialité le contenu (de la musique), avec une technologie permettant de donner accès à ses fichier (morceaux musicaux, playlists) n’importe où sur Internet. Pas sûr que Dropbox se lance dans la publication de contenu 9et non plus sa gestion), a fortiori dans la musique, mais soit plutôt venu chercher une technologie, voire embaucher une équipe, car c’est une solution généralement utilisée dans la Silicon Valley pour accélérer des phases de développement, là où les équipes techniques n’ont pas forcément les ressources…ou les talents ! On peut tout imaginer, tant la concurrence est forte sur ce segment, et je laisse ces prédictions de fin d’année aux analystes, dont c’est le pain blanc. A noter qu’une version de la version iOS de Dropbox vient de sortir vendredi dernier, à voir de plus près !

Jeudi : Paypal lance MyCash aux États-Unis


Paypal fait feu de tout bois, sous l’impulsion de son Président startuper David Marcus, que vous pouvez voir témoigner à la conférence LeWeb ici, par exemple par l’annonce récente de ces nouvelles « Paypal MyCash Card », des cartes physiques de rechargement de comptes Paypal, disponibles à travers des réseaux physiques dans plus de 30.000 points de ventes aux États-Unis. La volonté de Paypal de s’affirmer comme l’acteur numéro 1 du paiement mobile est indéniable, alors que’en face la concurrence fait des pas en arrière : la société Veriphone a décidé cette semaine d’arrêter une offre concurrente de la startup Square (un lecteur de carte que l’on dispose sur son smartphone) jugée non rentable car « devant être accompagné d’une offre additionelle pour être compétitive ». Paypal a lancé une offre concurrente, Paypal Here, en Mars dernier. Ça bouge dans le monde des paiements, dans la Silicon Valley !

Vendredi : Kleiner Perkins ouvre un bureau supplémentaire en Chine 

Kleiner Perkins, pour être précis Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB), un nom qui fait rêver plus d’un entrepreneur de startup, est un des VC les plus représentatifs dans la Silicon Valley, avec presque $1,5 Milliards de fonds levés à ce jour, qui a investi dans Amazon en 1995, Google en 1999, dans Twitter en 2010 et un nombre incroyable de startups. La société vient d’annoncer l’ouverture d’un bureau de liaison à Tianfu Software Park, à Chengdu dans l’Ouest dans la Chine, et suit ainsi le mouvement de cette Asie conquérente dans le domaine de la technologie, et pourra ainsi accompagner un peu plus sur le terrain ce qui se passe dans l’un des « tech park » les plus important d’Asie. La Chine est vaste, et pour bien la couvrir il faut un présence multiple, et pas seulement être présent à Shanghai ou à Pekin. Bien que la Silicon Valley voit affluer un nombre impressionnant d’entrepreneurs du monde entier, les VCs se déploient eux aussi à l’international, tout comme maintenant certains acteurs de l’investissement early-stage comme Dave McClure qui passe sa vie tel « un Geek on a plane« , à la recherche de la perle rare à travers le monde, et au contact de l’entrepreneurial local.  C’est toujours mieux en tout d’avoir ce type d’actualité plutôt que defrayer la chronique avec une Partner portant plainte pour harcèlement vis à vis d’un supérieur (ici comme partout ailleurs, ça ne vole pas bien haut dans la Silicon Valley…).

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !