L’actualité High-Tech de la semaine : les startups de la famille Trump

En cette semaine pleine de surprises à l’occasion des élections aux États-Unis, j’ai choisi de transformer cette habituelle série qui se veut historiquement un suivi hebdomadaire de la vie des startups en me concentrant cette fois sur les investissements de la famille Trump, au sens large, dans cet écosystème. L’occasion de se familiariser avec un futur Président décrié, pour les raisons que chacun entend, mais dont l’environnement reste méconnu. Le début d’une nouvelle ère (« Bon sang, encore 4 ans », dirait la marionnette de Jacques Chirac) qui risque de ne pas être de tout repos…

Spring avec la fille

SpringLa base de données spécialisée dans l’investissement CB Insights  mentionne la fille de Donald Trump issue de son premier mariage, Ivanka Trump, parmi les investisseurs de Spring une société créée en 2013, spécialisée dans la ventes d’articles fashion (vêtements et accessoires). Le montant levé à cette occasion est de 7,5 million de dollars dont le détail n’est pas nécessairement public, mais cela montre que la descendance du businessman sait s’allier avec un intéressant panel d’investisseur au rang desquels figure un fond d’un certain Groupe Arnault, un des investisseurs leaders de cette levée de fonds. Parmi la liste, il y a un fonds dont le nom avec deux lettre, GV, ne laisse aucune ambiguïté sur le faut qu’il s’agisse de Google Ventures. Pour la petite histoire, une deuxième levée de fond de 25 millions de dollars a été effectuée avec une bonne partie des investisseurs de la première levée de fond institutionnelle en Avril 2015. Sachant que Yuri Milner, l’investisseur Russe connu pour son investissement dans Facebook et sa propriété de 100 millions de dollars à Los Altos Hills s’est joint à la ronde (ah oui, il cherche aussi la présence d’autres êtres dans l’Univers). Si on rajoute SV Angel et l’inévitable Ron Conway qui investit dans tous les coins et le fameux podcasteur énervé de Gary Vaynerchuk et son fond invité au premier tour…. Cela fait un joli cocktail avec Arnault, un investisseur Russe et Google, et la fille Trump, et cela vous donne un bonne idée de la façon dont l’argent tourne dans ce joli monde de bisounours des startups. Et de bien belles discussions en meeting de Conseil auprès du feu dans la cheminée.

Ivanka bis

TwingtaleJe serais incomplet en omettant qu’Ivanka a investi personnellement en 2015 dans une startup de Los Angeles qui s’appelle Twigtale. Twigtale permet de construire des histoires sous forme de livres dont la construction se fait depuis leur site web. Cette mignonne startup a pour l’instant seulement bénéficié d’investissements personnels de Larry Page, Anne Wojcicki (ex-Madame Sergey Brin, l’autre co-fondateur de Google), co-fondatrice de 23andme, une startup qui travaille sur les informations disponibles depuis votre ADN, Wendi Murdoch, qui fut la troisième épouse de Rupert, aussi un club de business angels d’Harvard, et plein d’autres invités de marque que je ne connais pas, mais certainement de bonnes fréquentations californiennes.

Kickstarter avec le gendre

KickstarterPour ceux qui n’ont jamais entendu parler de la révolution du financement participatif, Kickstarter doit sembler inconnu, ou alors tu viens juste de t’acheter un ordinateur et un accès Internet. Kickstarter permet à des porteur de projet de machines ou d’équipement de faire un appel public à l’investissement. Tu fais une belles vidéo, tu bricoles un prototype, tu raconte une belle histoire autour de ton idée, et Kickstarter te mets en relation avec des gens intéressé d’acheter ton produit. Bon, après tu cours en Chine pour trouver un fabricant et ensuite tu t’inscris aux cours du soir pour comprendre comme fonctionne la distribution, mais ce n’est pas le sujet ici. Le fameux Jared Kushner, mari de sa fille Ivana que je prédis comme le levier favori de notre nouveau Président auprès de la communauté Juive et Israël, comme tout bon représentant des États-Unis (sa fille s’est naturellement convertie au Judaïsme) apparaît donc comme investisseur de Kickstarter, créée en 2009, basée également à New York. Le fils Kushner est un habitué des inscriptions aux grandes écoles Américaines à coup de subvention de la part de son riche papa, si l’on en croit Wikipedia (c’est bien d’aimer ses enfants et de les aider), et il a su prouver à son tour qu’il sait investir dans l’immobilier, en prenant notamment une part majoritaire dans le Time Square Building dans Manhattan. De l’immobilier au biens mobiliers, il n’y a qu’un pas, et le fameux Jared, au passé Démocrate dans sa jeunesse, est en bonne compagnie avec le gratin des investisseurs habituels de la Silicon Valley comme Chris Sacca ou Caterina Fake. Même le co-fondateur et CEO de Twitter Jack Dorsey. Allez, la politique n’a pas d’autre odeur que l’argent, qui d’ailleurs n’en n’as pas, une je prédis de belles nuits de noces entre Trump et la Silicon Valley. On pari ?! L’investissement total fut de 1o millions de dollars…

Le gendre (encore) avec Hot Potato

Facebook Updates Groups Feature To Help Sort FriendsNous retrouvons le fameux Jared investisseur en Series A d’un site qui permet de rassembler les amis à l’occasion d’un évènement. Une belle brochette de copains de la Silicon Valley qui ont investi dans la patate chaude : Dave Morin, un ancien ponte de Facebook, le couple Banister, investisseur dans Paypal et toutes les startups qui ont réussi dans la Silicon Valley depuis plus de 10 ans, et encore Ron Conway etc. Besoin de vous faire un dessin ou vous avez compris déjà grâce au chapitre précédent ? Attends, c’est pas fini : devine qui a racheté Hot Potato en 2010 pour 10 millions de dollars en cash ? Regarde la photo en en-tête de ce chapitre…Il faut reconnaître que ce fut un petit tour d’investissement de 1,42 millions de dollars. Mais quand même. Plutôt le nez fin comme business angel, le Jared, et un beau portefeuille de connaissances dans la Baie de San Francisco.

Le gendre et sa boite, son frère, suite et fin

Thrive CapitalJared est un entrepreneur actif dans l’immobilier et à ce titre a fait développer la société familiale Kushner Companies (« Building the Future »). Il est membre du Board d’une startup de San Francisco dénommée 42Floors qui propose une plateforme sur Internet qui propose des offres de bureaux disponibles pour la location et pour la vente selon des critères géographiques. À ce titre, pour cette startup qui a levé 17,4 millions de dollars, il fréquente certainement des personnes déjà citées plus haut mais également Dave McClure, un des apôtres de l’investissement du Business Angel dans la Silicon Valley, le co-fondateur de Reddit Alexis Ohanian, et quelques investisseurs comme Bessemer Venture Capital (basé à Menlo Park, qui a investi dans Linkedin et autres), et aussi un certain Thrive Capital. Thrive Capital est un fond d’investissement cumulé de 1,3 milliards de dollars sur 5 levées successives), ayant fait à ce jour 112 investissements dans 77 sociétés sur les informations dans Crunchbase (un annuaire de startups) sont exacts, dont le Managing Partner n’est autre que Joshua Kushner, son frère. On y trouve un peu de tout avec Github, Jet.com, Assembly, Stripe, et de toutes les tailles en terme d’investissements (Series A,B, C, D, un vrai cocktail gagnant. 14 sociétés ont déjà fait l’objet d’une vente : Jet.com, racheté par Walmart pour 3 milliards de dollars, Instagram, racheté par Facebook pour 1 milliards de dollars, Twitch racheté par Amazon pour 970 millions de dollars. Le duo de frères a été notamment co-fondateurs d’une société connectant les investisseurs et les opérateurs dans le domaine de l’immobilier, Cadre (ou RealCadre pourêtre précis) devenue depuis un investissement de ce fameux Thrive Capital. Je fais une pause, je m’égare sans doute.

Bob, le frère

Les 2 frangins TrumpSelon ces mêmes sources de CB Insights, Robert Trump, l’un de ses frères encore en vie, était un investisseur dans une startup de l’Utah dénommée Ifollo qui servait de prétexte au partage de nouvelles concernant les célébrités de ce monde entre ses membres. Le site web n’est désormais plus actif… Ce site a-t-il subi le même sort que le site de Gawker mis à mal par Peter Thiel, l’un des principaux supporters de Donald Trump, pour avoir divulgué des informations délicates au sujet de son frère Donald ???!!! Oui, là, clairement, je m’égare. Mais j’imagine que ce petit tour du monde des startups, dans lequel la Silicon Valley n’est jamais très loin, dont on dit qu’elle s’est opposée durant toutes ces élections, a servi modestement non pas à démontrer mais éclairé au moins que Donald Trump n’est pas si éloigné. Bien sur, la posture démocrate n’est pas feinte, loin de moi cette idée d’imaginer que la politique est un spectacle, mais à quelques encablures du nouveau Président des États-Unis, par les liens du mariage ou du Saint Capital, je n’arrive pas à me persuader que ces deux là ne vont pas finir par s’entendre publiquement. Parce qu’en fouillant un peu là où il faut savoir chercher (et je n’ai fait que m’en approcher un tout petit peu), et bien, le business, ça reste le business. Surtout au pays du rêve Américain.

Bonus : une petite visite géographique de la Californie ici pour se détendre et comprendre l’enjeu de cette région et son importance aux États-Unis d’Amérique : https://www.youtube.com/watch?v=JfBUzhfDb6Y

L’actualité High-tech du jour : des dollars de toutes les couleurs dans la Silicon Valley

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

Il ne se passe pas une journée sans qu’il ne se passe pas quelque chose par ici. Quelques petits exemples à suivre, en ce qui concerne les moyens de financement qui sont le sujet d’occupation principal de nos petites et grandes startups…

Pinterest

Pinterest annonce sur son blog la prochaine mise à disposition des achats de pins, ce qui devrait ouvrir une nouvelle voie de monétisation à la société de San Francisco, créée en 2009. Ainsi, lorsqu’un bouton bleu apparaîtra en haut d’une image, il sera donc possible d’acheter la chose en question. Il sera possible de payer par Apple Pay ou par carte bancaire. Les marques disponibles seront Macy’s, Neiman Marcus et Nordstrom, des revendeurs poussés par Demandware comme Cole Haan et Michaels, et des milliers de boutiques sur Shopify telles que Poler Outdoor Stuff et SOBU. Si l’on est un business, il faudra s’adresser aux Shopify ou Demandware pour pouvoir les mettre en place. Le blog professionnel de Pinterest n’indique pas quel sera le pourcentage retenu par Pinterest. Et c’est pour le moment réservé aux États-Unis.

 

Instagram

Instagram annonce sur son blog de futures interactions telles que des boutons ‘Shop Now (« Acheter maintenant »),’ ‘Install Now (« Installer maintenant »),’ ‘Sign Up (« S’enregistrer maintenant »),’ & ‘Learn More’ (« Apprendre plus »). Instagrasm devrait se servir des données disponibles sur Facebook pour mettre en place des campagnes ciblées. Et oui, vous êtes fichés, avec toutes ces heures passées sur Facebook, vous croyez que ça mène où un réseau social gratuit ?! Il y a à ce jour 2 millions de business qui achètent de la publicité sur Facebook. « We’re excited ».

IMGUR

Imgur, société créée en février 2009 à San Francisco, classé 15e site Internet aux États-Unis selon Alexa, lance les articles promotionnels permettant aux partenaires de lapplication de faire apparaître des photos qui seront donc payantes pour les annonceurs. La startup a levé $40 millions à ce jour.

 

6Wunderkinder

Un petit crochet vers l’Allemagne avec les Berlinois de 6Wunderkinder viennent de se faire racheter par Microsoft pour une somme non révélée, alors que la startup avait levé $23,9 millions pour le moment. Ce sont 13 millions d’utilisateurs de cette application permettant de créer et gérer des tâches. Ils vont voir à quelle sauce leur application fêtiche va  être mangée !

Fitbit

Fitbit, société créée à San Francisco en mai 2007 à San Francisco, qui vend des bracelets « intelligents » vous aidant à mesurer certaines activités physiques dans la journée, qui a levé à ce jour $66 millions, se prépare à effectuer sa prochaine introduction en bourse avec pour objectif d’obtenir $358 millions, soit quelques 22 millions d’action à s’échanger entre $14 à $16. La société a fait un chiffre d’affaires de $745,4 millions en 2014, vendus presque 21 millions d’appareils en total à fin mars 2015.

Vimeo

Vimeo vient d’annoncer sur son blog le lancement de l’offre de vidéo sur demande, permettant aux créateurs de vidéos  de louer ou vendre l’accès aux vidéos, tout en reversant seulement 10% de la transaction factuée à l’utilisateur. Cela peut concerner des programmes de vidéos ou bien des vidéos à l’unité. Vimeo a été créée en 2007 à New York.

Purch

Dernier petit tour vers le Nord Est de la Californie avec le champion de la levée de fonds de la journée, Purch Group, vient de lever $135 millions en Serie C, ce qui amène ce groupe de média basé dans l’Utah spécialisé dans la technologie et la science avec plus de 20 sites comme@SpaceDotCom, @LaptopMag à avoir levé au total $175 millions.

Belle journée, que des sous.

 

 

 

L’actualité High-tech du jour : Instagram ou Twitter, chacun sa sauce

Bienvenue sur cette rubrique au jour le jour sur ce qu’il faut retenir de la Silicon Valley !

Dure, dure, la vie de startup.Twitter vient de nous faire part de ses résultats trimestriels, et les marchés financiers n’ont pas été heureux des chiffres annoncés : seulement $436 millions en chiffre d’affaires, soit un objectif manqué pour $4 petits millions… La publicité représente quasiment 90% de ce chiffre, dont 90% de ce 90% provient du mobile ! Pour une entreprise qui soit disant se cherche, ce n’est pas si mal. Mais que deviendrait Internet sans cette foutue publicité ! Parce que le problème, c’est quand on regarde en bas : une perte nette de $162 millions ! Par rapport au premier trimestre de 2014, le revenu augmente de 75%, alors que les pertes se creusent de $30 millions ! Sanction immédiate : $42 l’action, -20% au tournant !

Twitter

Le constat est terrible pour la personne qui dirige un monstre pareil, qui doit véritablement faire des miracles pour gérer ces trous de trésorerie qui viennent s’accumuler, parce que dans ce cas on ne parle que d’un trimestre ! L’autre réalité, c’est aussi la course à la croissance et à l’audience qui devient de plus en plus compliquée avec le voisin de Menlo Park qui a avalé tous les canaux de croissance possible : les selfies avec Instagram, ou encore les messageries avec Whatsap (ou encore Messenger, un produit maison). À ce jour, Twitter est désormais derrière ces 3 locomotives de croissance de Facebook en terme d’utilisateurs : 300 millions de MAUs (Millions of Active Users), c’est loin derriere les 800 millions de Whatsap ou les 600 millions de Messenger. Instagram c’est quant à lui c’est 300 millions. Et ce n’est pas fini, ca r je peux vous dire que tous les efforts de ces petites cellules au coeur de Facebook ont un objectif majeur : grossir, grossir, grossir. La publicité : surtout dans le cas de Whatsap qui avance comme une fusée, ils s’en foutent.

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Alors Twitter lutte avec ses armes : son contenu. Twitter vient de lancer TwitterFood. Un compte dédié qui va proposer des tweets sélectionnés comme des menus qui vous seront servis par des influençeurs de la discipline, histoire de vous allécher. Ducasse ? Depardieu ?! Il y eut par le passé TwitterMusic, TwitterSports, maintenant c’est la bouffe. On se demande jusqu’où ça peut bien aller, cette stratégie de niche. Bref.

Music

Instagram ne se démonte pas, alors que les premières offres autour des possibilités de faire d business dans le sacro-saint temple du revenu publicitaire, c’est dans la musique que la marque de Facebook a décidé de se lancer, en créant la première communauté officielle : Music. L’idée est de révéler le back-stage, les coulisses, des artistes qui font le buzz d’aujourd’hui, et qui pourra servir de découverte de nouveaux artistes, comme ce trio de Japonaises très rock dont je n’avais jamais entendu parler et qui s’appelle Tricot :

On pourra faire aussi joujou avec les pochettes d’albums et illustrations de photographes et autres artistes au service de nos stars du pop et de leur fan.

Mais non, ils ne se copient pas les uns sur les autres… En tout cas, ça ne va pas vous faire lever les yeux de votre smartphone, tout ça.

Mercredi 29 avril 2015

A demain pour la suite…

 

L’actualité High-Tech de la semaine : Instaradio, Zocdoc et Stripe,Google, 500Startups, Facebook

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : les réseaux sociaux et la voix du peuple

 

Il y a tant à dire sur la supposée mission sociale que nous entendons au quotidien de la part de Facebook par exemple, et de ses adeptes. Jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’à coté d’un jeune adolescent américain blasé de tout ce micmac qui va aller chercher d’autres sensations sur Snapchat ou d’autres applications que je ne veux pas nommer ici, il y a un Ukrainien, en lutte pour la liberté dans son pays, à la recherche d’un moyen de communiquer autrement que sur une plateforme appartenant à une société basée dans un pays qui veut le priver de ses désirs de libertés (Vkontakte dans le cas présent, basée à Saint Petersbourg en Russie). Je n’ai pas réussi à obtenir de confirmation des équipes de communication de Facebook, mais je pense que les statistiques de Facebook ont explosé depuis cet hiver en Ukraine. Le Gouvernement provisoire Ukrainien lui même communiquait sur Facebook pour annoncer les différentes mesures prises dans une période plus que mouvementée pour ce magnifique pays. Il est arrivé une histoire d’un même genre à Instaradio, une startup dirigée, vous n’allez pas le croire : par un Kevin. Non, pas Systrom, le co-fondateur d’InstaGRAM, la startup rachetée par Facebook pour une poignée de milliards, mais Kliman, qui a apparemment quitté son Canada natal pour la Californie du Sud, où il a jadis obtenu son diplôme de dentiste. Oui, Kevin Kliman, est un dentiste, qui développe une startup développant une application permettant d’enregistrer et de partager des podcasts. Sans doute une idée qui lui est venu en pleine consultation. Récemment donc, un rapper et activiste Iranien nommé Najafi a utilisé Instaradio pour raconter sa tentative de fuir son pays afin d’éviter la persécution. En 4 jours, ses podcasts ont été écoutés plus de 150.000 fois, et l’usage du farsi a augnenté de 500% ces dernières semaines. La voix du peuple est la plus forte, les moyens de la propager sont désormais en place, mais il en arrive de nouveau tous les jours !

Suivre Instaradio sur Twitter : @Instaradio

Mardi : Europe versus Silicon Valley

Loin de moi l’idée de minimiser les efforts et la réussite des startups de ce vieux continent qu’est l’Europe, mais en ce mardi j’ai trouvé deux nouvelles qui montrent bien le décalage, et disons le aussi un peu la démesure de la vie d’une startup de ce coté de l’Atlantique . Il y a quelques mois, la Marseillaise retentissait au son du million d’euros levé par Doctolib, une startup basée à Paris développant une application permettant de trouver un médecin à proximité de son domicile. Aujourd’hui, c’est $152 millions que vient de lever Zocdoc, à quelques 6 heures d’avion de là. Pour faire plus ou moins la même chose. Avec notamment Yuri Milner, l’investisseur qui tombe à pic (entre autres avec Facebook, et la liste est longue). Molodec, Yuri (félicitations, en Russe, pour ceux qui ne le savent pas) ! Pour rester dans la région de la Californie, alors que Paymill, la plateforme de paiement basée à Munich court après (certainement) sa prochaine levée de fonds pour être en mesure de rester dans la dure compétition que lui inflige Stripe et ses $120 millions. Stripe, donc, basée à San Francisco, vient de signer un partenariat avec Alibaba (qui dispose de bureaux dans la Silicon Valley), pour couvrir le marché chinois là ou sa fiiale Alipay dispose de 300 millions de clients. L’Europe n’est définitivement pas à la même vitesse que dans la Silicon Valley et ceci explique aussi un peu cela. Et vice versa.

Suivre Zocdoc sur Twitter : @Songza

Suivre Stripe sur Twitter : @Songza

Mercredi : Google, Google, Google

Avalanche d’annonces à l’occasion de Google I/O, la conférence de Google sur Google, pour Google… et les développeurs du monde entier. C’est parti : lancement de Google Fit, une plateforme de données dédiée à toutes les informations que vous pouvez récupérer de vos différents équipements connectés tels que smartphones, capteurs en tout genre (une réponse à Apple dans ce segment), Android Auto va permettre d’utiliser des commandes vocales dans votre véhicule en connectant votre smartphone à un équipement spécial (des accords avec Hyundai, Audi, GM, Honda, rendront la chose possible), Android va passer à la vitesse supérieure avec le nom de code L (plus d’APIs et de possibilités aux applications de se connecter sur la plateforme de Google, plus de flexibilité entre les applications, amélioration des performances de la batterie, mon Dieu si c’était vrai), la montre Android Wear avec le concours de LG et Samsung pour remettre la montre au goût du jour en devenant une sorte d’antenne communicante de votre téléphone portable, Drive for Work devrait permettre à Google d’attaquer encore plus la concurrence de Box et autre Dropbox dans le monde du stockage de données sur Internet, Android One qui est un nouveau programme permettant d’aider les constructeurs à fabriquer des téléphones à bon prix, Android TV une nouvelle offensive de Google pour amener Google Play et toutes ses applications vers la télévision (Sony, Sharp, TPVision & Philips sont dans la boucle)… Ca va, vous suivez ? Google annonce l’achat d’Apurify, une plateforme permettant de faciliter les tests d’applications sur de véritables appareils (pa toujours simple à systématiser). Ah oui, enfin : Android a plus d’1 miiliard d’utilisateurs actifs sur une base de 30 jours. Un mois, quoi.

Jeudi : 3e fonds de $100 millions pour 500Startups

Les incubateurs de startups ont poussé comme des petits pains ces dernières années, mais la liste de ceux qui valent la peine de s’arrêter, ne serait-ce qu’un trimestre, et y laisser quelques pourcentages de sa jeune société, est assez courte de mon point de vue. Dans la Silicon Valley, 500Startups en fait partie. 500Startups, c’est aujourd’hui 30 employés, dont 10 en charge des investissements. C’est surtout, Dave McClure, un garçon curieux, voyageur, entrepreneur dans l’âme, passionné, communiquant, ultra disponible, lobbyiste. Compétent, ayant touché à beaucoup de chose dans sa carrière, commencée en 1988, époque où il avait déjà les mains dans le code, le design et les systèmes. Aujourd’hui, son métier c’est l’investissement, avec un premier fonds dédiés aux startups développant des applications pour Facebook en 2008. Et aujourd’hui le troizième fonds levé par Dave, en ayant utilisé les moyens désormais légaux d’utiliser la publicité pour sa recherche de fonds, comme l’autorise désormais la législation Américaine, avec au final un joli $100 nouveaux millions. C’est donc reparti pour environ 200 startups qui devraient trouver leur bonheur à travailler à Mountain View, sans garantie de succès mais en tout cas avec de bons arguments pour passer à l’étape suivante grâce aux différents mentors… et au soutien indéfectible de Dave. Il a beaucoup d’énergie disponible, et il sait se faire entendre.

Suivre 500startups sur Twitter  : @500Startups

Suivre Dave McClure sur Twitter  : @DaveMcClure

Vendredi : Facebook, l’Angleterre et les genres

C’est bien connu, Facebook est conçu pour servir ses utilisateurs dans les plus profonds aspects de leur humanité. Il faut que l’utilisateur s’y sente bien, libre de s’identifier comme il le souhaite, un peu comme à la maison, prêt à recevoir ses pokes (ça existe encore, il y en a encore qui m’en envoie), des Likes et tout le bataclan. La société de Menlo Park est très soucieuse du confort de ses utilisateurs, et les mauvais esprits diront : de la granularité des informations dont elle dispose au sujet de ses adhérents. Ca peut toujours servir lors des petites études sociologiques (il faut bien faire avancer la recherche fondamentale). C’est une nouvelle occasion également de signaler la singularité de nos amis d’outre-Manche, réputés pour leur flegme et une certaine forme d’ouverture d’esprit, contrairement aux apparences, vu de la France. Pionnier dans la création de certaines « subcultures » comme les punk ou encore les skinheads (il faut bien que jeunesse s’amuse), l’Angleterre n’est pas un pays où on hurle au loup au premier voile musulman porté. On y laisse plus tranquille la population avec les principes de « laïcité », prétexte à moitié cachée d’un pays retranché derrière un racisme latent et inavoué. Nos amis anglais vont désormais pouvoir choisir parmi 70 genres pour se définir, comme par exemple « Gender Fluid », « MTF », « Cis Female », « Non binary ». Ne me demandez pas ce que ça veut dire, je vous laisse chercher. Ca prendra un peut plus pour être disponible en français, exception culturelle oblige, ça doit passer entre les mains de l’Académie Française (sic). Étant donné les difficultés de la France à adopter le mariage gay, j’imagine que Facebook craint de voir les « manifs pour tous » ressortir leurs banderolles si ils se mettait proposaient ces nouvelles options de genre dans les paramètres de profils. On a un petit problème d’interprétation du terme « genre », en République de France.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

La Silicon Valley et ses joyeuses boules de Noël

J’aime profiter de cette accalmie forcée entre deux dates monopolisant significativement certains parties du monde occidental pour faire un peu d’extrapolation… Le monde est fait d’équilibres et de déséquilibres, et la Silicon Valley (et San Francisco) ne font pas exception à la règle…

La pauvreté ne cesse de progresser dans cette bonne ville de San Francisco. Son maire, Edwin Lee, n’a de cesse de clamer sa ville comme la première place de l’innovation dans le monde, et pousse la pauvreté hors de ses quartiers habituels comme Tenderloin, en favorisant fiscalement l’implantation d’entreprises comme Twitter, Square, ceci ne la fait bien entendu pas disparaître. Au contraire, elle apparaît au grand jour dans différents quartiers de la ville et apporte la preuve que, comme partout, à Paris ou ailleurs, les choses ne s’arrangent pas pour beaucoup de gens. Dans la Silicon Valley, il suffit par exemple de traverser l’autoroute 101 en passant de West Palo Alto vers les quartiers Est pour comprendre que même si il y a un boom économique actuellement dans la région, ce n’est pourtaut pas au profit de tous.

Justement, les Googlers (aka les salariés de Google) commencent à faire grincer des dents, sur Okland ou ailleurs, comme si les salariés du géant de la publicité sur Internet  n’ayant pas d’autres moyens de se rendre au travail par bus spécialement affrétés devaient avoir à se sentir responsable de la misère qui se développe. On pourrait tout autant accuser les nouveaux petits millionnaires de Facebook ou Twitter en combinaison tong/T-shirt d’acheter des maisons ou appartements comme des petits pains dans la Baie de San Francisco. Ce signe de mécontentement, particulièrement agressif et assez inhabituel, dans une région réputée pour être assez hippie et tranquille, n’est surement que l’expression d’une minorité, et pas uniquement parce que les bus de Google ne reverse pas de subsides aux villes faisant l’objet d’arrêts quotidiens. Trop de selfies sans doute montrant l’exubérance de bonheur des uns, ou trop de bouffies sur Instagram, Facebook et autres comptes sur Twitter. Catherine Bracy, qui travaille pour l’organisation Code For America, a sa propre idée sur le sujet, et c’est plutôt bien dit :

Tim Drapper, issu d’une famille d’investisseurs de père en fils, pense avoir trouvé une solution radicale pour la Californie… la diviser en 6 sous-états…

Dont un état qui s’appellerait… Silicon Valley. Of course.

Sans être un spécialiste en droit constitutionnel américain, après une courte consultation de quelques commentaires, on ne peut éviter de penser qu’il sagit là d’une idée bien saugrenue. Les objectifs annoncés semblent bien maigres, comme par exemple : une meilleure représentation d’élus au Senat, en ratio (presque 40 millions d’habitants, il faut bien dire), un encouragement à une meilleure compétition (des taux de valuation des startups, et ainsi faire baisser la bulle Internet ?!), et un nouveau départ pour chacun de ces états. Ce Monsieur n’a pas fait de commentaires particuliers à l’égard de la répartition de la dette de l’état de Californie qui est d’environ $130 milliards, selon des estimations en septembre dernier. Peut être propose-t-il de contribuer personnellement à son remboursement, il n’a pas souhaité répondre à ma question. Pour les aficionados, vous pourrez lire sa proposition en détail ci -dessous.

Bon, en même temps, ce Monsieur aime pousser la chansonnette avec sa chanson The Riskmaster… sans complexe, sans commentaire :

Ceci étant, quelque semaines avant lui, un certain Srinivasan, co-fondateur d’une startup dans le domaine de la génétique, s’exprimait lui aussi pour une indépendance de la Silicon Valley, afin de créer une société toute dédiée aux technologies dans une région a priori le centre du monde du sujet, et qui continue de souffrir d’une sorte de siège de la part de Washington, New York ou Los Angeles. Ca ne va pas aider en tout cas à stopper cet espèce de Silicon Valley « bashing » bien inhabituel : j’en veux pour preuve la levée de boucliers lancée par un jeune startupers de New York, après son exil forcé dans la Silicon Valley après sa première levée de fonds…

Ca n’avait pas plu du tout, mais depuis quelque temps, l’arrogance supposée de la Silicon Valley semble faire recette par les gossips tels que Business Insider, qui n’hésite pas à faire du rentre-dedans… Faites sonner Montebourg, après nous piquer nos cerveaux (j’entends les ingénieurs français qui ont fait la France, reine de l’Industrie du 19e siècle), ils veulent nous piquer notre désormais très célèbre arrogance… Ces Californiens n’ont peur de rien.

Un peu plus à l’Est… Ils sont fous ces Finlandais : un groupe de chercheurs, d’un nouveau genre, membres de la Nordic Society for Invention for Discovery veulent réussir à faire parler vos toutous et minous (dans la langue de Shakespeare pour commencer) grâce à des capteurs qui vont mesurer l’activité électrique du cerveau de Mirza et Totor par l’intermédiaire d’électrodes placées sur leur crane…

Pas des Californiens, à l’évidence, mais assurément excités de partager leurs découvertes au monde entier, et la Silicon Valley puisqu’ils ont choisi la plateforme de crowd-founding (finance participative) de San Francisco Indigogo pour faire financer leur nouveau produit. Ils l’ont appelé : « No more woof ». Mais pourquoi ???!!! Quand je vois les dégâts causé par le social media et tout ce magma verbal désormais disponible sur Facebook ou Twitter, j’imagine ce que ça pourrait donner avec nos animaux de compagnie, témoins de nos vies futiles… Je vous laisse admirer la page d’accueil de cette fameuse Nordic Society for Invention for Discovery, ça devrait vous aider à comprendre… c’est fumant.

Finissons sur un note joyeuse avec la société de capital risque First Round Capital (basée à New York, pour changer, mais qui investit aussi massivement sur la côte Ouest) qui célèbre une année pleine d’investissements tels que :

– Warby Parker, soit $60 millions dans le e-commerce des lunettes…

– Planet Labs, soit $52 millions avec d’anciens scientifiques de la NASA qui veulent changer la façon dont on accède à l’information… tout un programme (non spatial)

Knewton, soit $52 millions pour apporter une plateforme de formation en ligne qui soit adaptable à chacun,

HotelTonight, $45 millions pour réserver sa chambre d’hotel au dernier moment et à prix discounté,

Ondeck, soit $42 millions pour aider les PME à avoir un meilleur accès au capital,

Homejoy, soit $38 millions qui veut vous nettoyer votre maison quand vous le souhaitez pour $20 par jour, etc.

De la serie A, B, C, D, du seed comme s’il en pleuvait ! Pour un total de $608 millions au total pour 2013.

Vous connaissez la première raison pourquoi un investisseur va mettre de l’argent dans votre « startup » ? C’est parce que vous, personnellement, avez fait la différence, vous avez su faire passer un message subliminal qui sent bon le retour sur investissement… Après avoir visionné cette vidéo, je vous laisser le soin de méditer si vous voulez qu’un des partenaires de cette société siège au Board de votre entreprise. Bonne méditation.

Mais bon, le bonheur n’a pas d’odeur, c’est surement eux qui doivent avoir raison ! Vive la Silicon Valley ! Comme le dit Catherine Bracy à la conclusion de son intervention, la Silicon Valley est certainement un des endroits où il y a plus de chance de voir l’innovation surgir. Certainement plus qu’en Europe, et surtout en France où l’on peut entendre le Gouvernement trop souvent citer le « patriotisme industriel » (on voit où ça nous mène, pensez quand même à vous inscrire sur les listes électorales avant le 31 décembre), et clamer que l’innovation n’aille pas trop vite, « il faut faire balancer le progrès et l’innovation avec les capacités des industriels traditionnels »… qui pour certains n’hésitent pas à licencier massivement, faute de solutions. Bullshit, comme ils disent ici.

Au fait, saviez que certains ici, ainsi Peter Thiel, co-fondateur du leader mondial de paiement Paypal qui avait donné un premier financement de $500.000, enviage de repousser les frontières… où l’homme pourrait vivre sur de nouveaux espaces sur mer ?

Des cités flottantes. Appelez moi Jules Verne, s’il vous plaît. Et vivement 2014.

Une semaine dans la Silicon Valley : Lightt

Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide :)

L’explosion des applications de prises de photographies reste un grand mystère pour moi. Depuis Flickr, repris en main par Yahoo!, tout le monde s’y met et pour le moment le grand gagnant sont les fondateurs d’Instagram qui se sont fait racheter $1 milliard par Mark Zuckerberg. Je veux dire Facebook. Le dernier truc à la mode, c’est Frontback  qui permet de publier deux photos en une en utilisant le deux caméras, et ça plait beaucoup parce que ça permet à tous les coups de publier sa tronche dedans. Et ça, le geek il aime bien se voir en photo, à tel point qu’on lui a donné un nom à ce type de photographie : une « selfie » (pour « self » qui veut dire soi même en anglais). Il y a aussi toutes ses applications qui permettent de publier des bouffies (ça c’est moi qui l’ai inventé : des photographies de bouffes), etc. Et on en fait quoi, après, de ces photos qu’on a prises ? Elles sont où ? Cette société des nouvelles technologies n’arrêtent pas de nous faire vivre avec notre présent, alors que dans le domaine de la photo, ce qui nous intéresse, c’est un peu le passé aussi, non ?! Et comment on fait ?!

Évidemment il y a Lightt ! Avec 2 « t’ !

A première vue, cela ressemble à Vine. Vous savez, le truc qui fait comme Instagram avec des vidéos, la nouvelle coqueluche des marques et des buzzeurs débiles en tout genre. Mais ce n’est pas cela du tout. Historiquement, Lightt permettait de prendre des photos venant s’inscrire dans un stream horizontale qui donne l’impression de faire défiler sa vie, puisqu’il est très facile de revenir en arrière, il s’agit de faire glisser le défilé des photographies en arrière. Puis les photos sont devenues de courtes vidéos, que l’on peut éditer, et comme pour les films muets, le son est ensuite apparu !

Il est donc possible de créer un « fil de vie » tout en image et en son, avec possibilité d’utiliser des filtres spéciaux pour faire des effets « fun », comme Mixbit lancé il y a peu par les anciens fondateurs de Youtube. Lightt se consulte comme un véritable album photos digital, qu’il est possible de partager avec ses proches (l’objectif est un peu comme avec Path de rester dans un cercle restreint, mais il n’y a pas de limitation du nombre de connexions), et les vidéos sont publiables aussi sur les réseaux sociaux.

Il y a plein de « bouffies » sur Lightt, je vous laisse aller faire un tour sur leur blog qui publie les meilleurs productions du moment. On sent que les gens sont là pour laisser des images de moments de leur vie, pas pour faire des exploits les plus idiots possibles. Une autre vision de ce que l’on peut faire avec un téléphone portable, une dimension plus humaine.

Lightt aété créée en  2011, et a été essentiellement « bootstrappée » par son fondateur Alex Mostoufi. La société est basée au 1 Market Plaza à San Francisco, au sein du co-working space Soma Central.

 

 

 

 

 

L’actualité High-Tech de la semaine : Jeff Bezos et le Washington Post, Facebook, Instacart, Mixbit et Google

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : le nouveau destin du Washington Post 

 

La nouvelle est tombée comme une bombe venue de nulle part : Jeff Bezos fait l’acquisition du Washington Post pour $250 millions. Aucun rapport avec la Silicon Valley, mais c’est du lourd, alors on en cause. Naturellement, la nouvelle a excité la techosphère dans la mesure où l’un des leurs à pris position dans le monde de l’ancienne économie, dans la capitale du pays, à quelques blocs de la Maison Blanche. Jeff Bezos, 49 ans, né à Albuquerque, New Mexico, patron d’Amazon, le géant du e-commerce basé à Seattle, vient de prendre le contrôle d’un journal quotidien fondé en 1877, celui qui a révélé le scandale du Watergate au début des années 70, dont l’historique est truffé de moments symboles de la grande (et parfois moins grande) Histoire des États-Unis d’Amérique. La fortune de Jeff Bezos est estimée à $25 milliards : il peut tout s’offrir : construire une fusée pour aller vivre sur Jupiter, construire le TGV pour faire Seattle-Tokyo sous la mer, que sais-je. Non, il s’installe un bureau à coté de celui occupé par Barack Obama, ce qui veut tout dire sur ses ambitions futures. Il a bien envoyé son chien de blogger Henry Blodget, le CEO de Business Insider (qui appartient à Jeff Bezos) pour nous citer la sérénade : « il y a des synergies entre l’information digitale et le e-commerce qui n’on pas encore été explorées », « il y a encore des possibilités pour des marchés fragmentés comme le business media de devenir de gros business », « Amazon et le Post sont tous deux dans un business de livraison de biens locaux ». Tout ça pour $250 millions ?!  Comme l’a écrit Tom Foremski de Silicon Valley Watcher qui ne mâche jamais ses mots  » The price of $250m for The Washington Post is cheap compared with the future benefits to Mr. Bezos’ personal brand and his business interests. ». Ca parait évident, et il y a des histoires de fonds de pension pas encore éclaircis qui rendent l’affaire potentiellement plus juteuse encore. Le rachat a d’ailleurs déjà fait une victime : Benn Freed qui a écrit sur le sujet en se demandant comment un magnat de la Côte Est pouvait bien avoir à faire d’un journal bien éloigné de ses propres traditions locales, s’est fait licencier dans la journée par son employeur. Article pas compatible apparemment.

Disclosure : je suis originaire d’un pays dont la plupart des médias sont sous le contrôle d’industriels n’assurant d’aucune manière l’indépendance des journalistes, qui de toute façon sont également sous l’influence des hommes politiques qui dirigent ce pays. Donc assez familier du sujet.

Suivre Jeff Bezos sur Twitter : il n’y est pas.

Suivre le Post Bezos sur Twitter : @Washington Post

Mardi : le quotidien d’un géant qui s’appelle Facebook

Ca veut dire quoi, gérer un business comme Facebook ? Avant toute chose, faire tenir une plateforme qui, selon les derniers chiffres officiels, rassemblent : 699 millions d’utilisateurs actifs quotidiennement, 1,155 milliards d’utilisateurs actifs mensuellement, 469 millions d’utilisateurs sur mobiles au quotidien (819 millions au mois), un chiffre d’affaires de $1,813 milliards (dont $1,599 millions dans la publicité). Des chiffres à donner le vertige pour une entreprise qui compte un peu de 5.000 employés au total, seulement. D’accord, mais ça veut dire quoi, améliorer un produit qui tourne ? Par exemple, jouer avec les lignes de code pour proposer de faire défiler vos news avec un plus grand confort, c’est à dire une plus grande pertinence, qui a le mérite en conséquence de vous faire passer plus de temps à naviguer sur Facebook et de pousser la catégorie indiquée ci-dessus à $1,813 milliards. Chaque fois qu’une personne visite le News Feeds de Facebook, il y a en moyenne 1.500 histoires potentielles disponible venant des amis, des gens suivis, des pages Facebook « likées » : l’astuce est donc de trouver un arbitrage permettant de rendre la lecture plus homogène… et addictive. « Science computing », on appelle ça.

Mercredi : la guerre des prix dans le service à domicile sur Internet 

 

Dans le domaine de la livraison à domicile, ils sont nombreux à vouloir se faire la peau d’Amazon, qui vient de lancer une offre tout récemment pour les supermarchés… Il y a eBay qui propose avec eBay Now de livrer sous 1 heure dans certaines zones de la Baie de San Francisco et sur New York, et ce pour $5, essentiellement pour des biens d’équipements. A l’autre bout de la chaine,  sur ce même créneau des courses de supermarché, il y a des startups comme Instacart qui vient de lancer un programme mensuel Express de livraison à domicile gratuit pour tout achat supérieur à $35 pour seulement $99 par an. L’idée est de couper l’herbe sous le pied d’Amazon et son offre à $299 annuels pour des livraisons à domicile sur Seattle et Los Angeles. La différence vient du fait que la startup ne stocke pas la nourriture : il y a 200 personnes disponibles pour livrer les courses faites chez Safeway, Trader Joe’s, Costco ou encore Whole Foods. Le fondateur de la startup de San Francisco (un ancien d’Amazon) qui a récemment levé une série A de $8,5 millions considère que l’offre Premium d’Amazon de $79 a fait beaucoup d’adeptes, et espère trouver de nombreux clients, même si certains magasins comme Wallmart ont une offre similaire, et qu’il y a de nombreux acteurs qui se sont lancés dans ce marché, sur d’autres régions aux États-Unis. La réponse d’Amazon viendra surement dans le fait que la Baie de San Francisco sera son prochain marché.

Instacart sur Twitter : @Instacart

Jeudi : un copycat de plus sur le segment des vidéos sur réseaux sociaux

 

Ca devait les démanger, les fondateurs de Youtube, qui ont pris la poudre d’escampette de Google en 2011 pour Chad Hurley et en 2009 pour Steve Chen afin de créer Avos, une société basée à San Mateo en Californie afin d’incuber leurs nouveaux projets : ils replongent dans le monde de la vidéo avec MixbitMixbit est une application mobile, disponible sur iPhone pour le moment, qui permet de prendre des vidéos et donc concurrence Vine et Instagram vidéos, mais sur un format absolument différent, avec toujours cette même contrainte de limitation d’enregistrement de clips de 16 secondes maximum. Mixbit permet de prendre des vidéos allant d’une seconde à une heure, avec ces fameuses séquences de 16 secondes qui peuvent être répétées 256 fois pour faire une séquence vidéo d’une heure, et de faire des éditions et du mixages, ce qui rend l’expérience plus riche, comme avec l’application Lightt. Il est clair que le duo a de l’expérience dans le domaine de la vidéo, il faudra un grand effort des utilisateurs pour venir réaliser la vision de l’équipe, à savoir raconter de grande histoires, et utiliser ces outils. Ils seront surement aidés par l’évangélisation faite depuis des lustres pour inciter les personnes à diffuser du contenu vidéo… sachant que les vidéos sont diffusés anonymement, ce qui est un autre croche-pied à ses concurrents… ou à sa future croissance, les utilisateurs des réseaux sociaux ayant tellement pris l’habitude de la démonstration nombriliste. Time will tell.

Vendredi : déjà un discount en vue pour les Google Glass

Vous n’êtes pas sans avoir remarqué, parmi vos amis sur Facebook, des photos de profil dissimulant avec la plus grande difficulté cette joie intense et profonde de faire partie de la crème supérieure des geeks : je porte des Google Glass. Elles sont à moi, je les ai « portu », regardez moi. Moi moi. Et oui, avoir une paire de Google Glass n’est pas une mince affaire, parce qu’elles ont été distribués au compte goutte aux membres du Club « je pèse lourd sur les réseaux sociaux » ou celui de « j’ai des bons potes chez Google ». Et nous (faudrait-il qu’on les veuille, mais pourquoi pas) ? Et bien il va falloir attendre avant de savoir si elles seront remboursées par la sécu. D’abord parce qu’elles valent la bagatelle de $1,500, et ensuite parce que ce sont des lunettes sans verres pour le moment. Et oui, ce sont des lunettes pas faites pour voir, mais aider Google à mieux voir… ce que vous faites. Une rumeur venant de Chine nous indique qu’elles pourraient être distribuées au prix de $299… La plus grosse partie des lunettes ayant un prix de revient d’environ $30, ça leur laisse tout de même un peu de marge. Par contre un conseil, si vous vous en portez acquéreur, ne croisez jamais la route de  Scott Heiferman, le CEO de la startup Meetup : il a promis de pétez le nez au premier porteur de Google Glass qu’il croisera dans la rue. Faites gaffe.

Le dicton du jour : mieux vaut tard que jamais. Ceci afin d’expliquer que cette rubrique couvre l’actualité de la semaine passée, et non celle qui vient de s’écouler. Toutes nos excuses aux fans. Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Exclusif : Instagram rachète Facebook

Chaque invitation de l’équipe de communication de Facebook est toujours l’occasion de rappeler un invité qui excite l’imagination des journalistes : la rumeur. La rumeur, c’est un incroyable moteur générateur des plus incroyables pour une entreprise qui a accompli, et là je le dis sérieusement, un parcours incroyable avec un peu plus de 5.000 employés, depuis sa création.

Alors, il faut le dire, tout le monde ici a envie d’être convié à Menlo Park pour voir Mark Zuckenberg, et penser à ce que pourrait être la nouvelle, et ainsi exciter les rotatives et le click, avec la rumeur, d’abord, et le « big announcement », en deuxième. Et là, une fois encore, c’est juste une nouvelle fonctionalité qui vient d’être proposée, de plus à travers Instagram : la possibilité de partager des vidéos.

 Je vous ai laissé une interligne afin de vous permettre de récupérer de cette nouvelle. J’imagine que vous connaissez la nouvelle d’Instagram rachetée par Facebook pour $1 milliard en avril 2012.

Des applications permettant de poster des courtes vidéos sur votre smartphone, il y en a en masse sur l’AppStore, GooglePlay, et j’en passe.

Tout d’abord, parmi les plus buzzy ces derniers temps, il y a Twitter et son Vine, sorti en janvier 2013 après le rachat de la startup en octobre 2012. Path, qui vient de faire l’objet d’une rumeur (et oui) d’une nouvelle levée de fonds entre $75 et $100 millions, qui permet d’enregistrer de courtes vidéos. Socialcam, dont on a parlé ici en juillet 2012, qui a été vendue $60 millions à Autodesk.

VidlyStilly, Loopcam, Tout, Highlightcam, plus loin de nous la startup 12seconds, en 2008. Bref, depuis que les smartphones existent, ils sont nombreux à vouloir proposer d’enregistrer et de publier des vidéos. Il semble que ce soit le bon moment. Le fameux time to market, sauf que là c’est gratuit.

Cette annonce de Facebook qui met en avant Instagram, c’est pour moi la surprise de cette nouvelle (d’où mon titre d’article absurde). Malgré le fait qu’Instagram soit passé de 20 millions à 130 millions d’utilisateurs, ce qui est la moindre des choses étant donné l’audience de Facebook, et en même temps une belle performance (accomplie par Socialcam, au passage, grâce à Facebook, qui a depuis fermé le robinet de l’ascenseur de social media, et on comprend aujourd’hui pourquoi), pourquoi tant de boucan ?! C’est tout de même assez rare de voir Facebook être en retard par rapport à ses concurrents, dont Twitter par exemple. … Quoi ? J’entends dans la salle quelqu’un me dire qu’il est possible d’enregistrer et de publier des vidéos sur Facebook depuis son smartphone. Ah, mais on ne peut pas utiliser de filtres. Ok… Bref.

« The power of cinema in your pocket », nous dit Kevin Systrom. Le pouvoir était surtout dans le show de la présentation, vraiment impeccable.

Désolé Kevin Systrom, que je respecte beaucoup, mais le pouvoir du cinéma, je l’ai trouvé ailleurs, dans un produit lancé en 2011, développé par une équipe passionnée par la volonté d’apporter aux utilisateurs de smartphone la possibilité de construire sont « digital life stream », sa trace de vie digitale, à destination de ses amis et de sa famille, et non aux annonceurs, avec une simplicité d’utilisation et juste ce qu’il faut d’outils pour permettre la publication de courtes vidéos pleines de vies et d’émotions : c’est Lightt.

« Lightt is life, la la, la lala… ». L’essayer, c’est l’adopter !

 Petite morale pour cette histoire : attention de ne pas trop crier au loup. Le proverbe explique qu’avertir d’un danger inexistant ou dont on a exagéré l’importance peut avoir pour conséquence le risque de ne pas être écouté en cas de vrai danger. C’est pareil pour le story telling dans la communication d’entreprise.

L’actualité High-Tech de la semaine : Twitter et Instagram, HotelTonight, Dropbox, Paypal, Kleiner Perkins

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi :  la guerre des images continue avec Twitter et Instagram

Et voilà Twitter qui « s’intagramise » : je veux dire par là  que Twitter vient juste de proposer à ses utilisateurs de mettre des filtres lors prise de photos  accompagnant un tweet, dans la nouvelle version de son application iPhone et Android (grâce au service proposé par la startup New-Yorkaise Aviary). Définitivement, l’utilisation de filtres lors de prises de photos à partager sur les réseaux sociaux initiée par Instagram était une innovation dans ce domaine. Définitivement, le téléchargement de photographies est devenu une activité majeure au sein des réseaux sociaux, les chiffres se multiplient à ce sujet. À l’annonce d’Instagram la semaine passée indiquant que l’intégration au nouveau système de cartes de Twitter était définitivement interrompu (pas vraiment convaincu d’ailleurs de la réponse de Kevin Systrom, patron d’Instagram, à ce sujet à la conférence LeWeb), vient s’ajouter une nouvelle version avec un nouveau design de caméra (et un nouveau filtre, mazette). Il s’agit  notamment entre Twitter et Facebook une véritable course contre la montre aux nouveaux interfaces, aux interconnections (ou pas), et certains pensent que cette nouvelle fonctionnalité proposée par Twitter peut réduire significativement la valeur d’Instagram. Evidemment il s’git d’une discussion qui n’a plus lieu, puisque Instagram a déjà été racheté, et il n’est pas sûr que les utilisateurs changent d’application aussi facilement (ils restent fidèles aux application où leurs photos sont stockées en majorité).

Mardi :  HotelTonight se déploie en Europe… Continentale !

C’est vraiment parti pour HotelTonight en Europe… continentale, avec le lancement de la Belgique, les Pays-Bas… et la France, à travers 2 villes (Paris et Nice). Ah, et au Mexique, aussi. HotelTonight est une application mobile (iOS et Android) qui permet de trouver des chambres d’hotels autour de sa géolocalisation au dernier moment et à des prix réduits. L’équipe a passé quelques mois à préparer la localisation des applications sur ces différents marchés, pour être disponible dans 2 villes seulement en France, pour le moment, et dans 4 langues (français donc, allemand, italien et espagnol). Certainement un signe de prudence sur  un marché online du voyage et de l’hotellerie actuellement en pleine révolution (notamment avec Airbnb sur le marché de la location entre particuliers) où la startup marseillaise VeryLastRoom est déjà présente… Malgré ses 3,7 Millions de téléchargements à ce jour (essentiellement sur le marché US), HotelTonight devra réussir là où des startups de la Silicon Valley comme Yelp n’ont pas encore vraiment réussi : disposer d’un inventaire qui fasse la différence et qui installe l’application comme un « must have »… localement. Une startup comme Airbnb est sur la bonne voie (même si des difficultés peuvent apparaître à tout moment, et j’y reviendrai bientôt), grâce à la qualité du listing qui est disponible sur son site, et aussi du fait de la présence d’une représentation locale qui peut aider à faire la différence sur des aspects  marketings, et de référencement.

Mercredi : Dropbox acquiert la startup Audiogalaxy

 

Alors que de plus en plus de monde commence à savoir ce qu’est Dropbox (une solution de stockage de données online), peu de personnes avaient connaissance de la société Audiogalaxy, que la startup de San Francisco vient d’acquérir. Cette acquisition est un signe intéressant pour les spécialistes, comme dirait Fred Cavazza, car elle montre un signe d’intérêt de la part de Dropbox, un des poids lourd de la Silicon Valley, pour une société ayant comme spécialité le contenu (de la musique), avec une technologie permettant de donner accès à ses fichier (morceaux musicaux, playlists) n’importe où sur Internet. Pas sûr que Dropbox se lance dans la publication de contenu 9et non plus sa gestion), a fortiori dans la musique, mais soit plutôt venu chercher une technologie, voire embaucher une équipe, car c’est une solution généralement utilisée dans la Silicon Valley pour accélérer des phases de développement, là où les équipes techniques n’ont pas forcément les ressources…ou les talents ! On peut tout imaginer, tant la concurrence est forte sur ce segment, et je laisse ces prédictions de fin d’année aux analystes, dont c’est le pain blanc. A noter qu’une version de la version iOS de Dropbox vient de sortir vendredi dernier, à voir de plus près !

Jeudi : Paypal lance MyCash aux États-Unis


Paypal fait feu de tout bois, sous l’impulsion de son Président startuper David Marcus, que vous pouvez voir témoigner à la conférence LeWeb ici, par exemple par l’annonce récente de ces nouvelles « Paypal MyCash Card », des cartes physiques de rechargement de comptes Paypal, disponibles à travers des réseaux physiques dans plus de 30.000 points de ventes aux États-Unis. La volonté de Paypal de s’affirmer comme l’acteur numéro 1 du paiement mobile est indéniable, alors que’en face la concurrence fait des pas en arrière : la société Veriphone a décidé cette semaine d’arrêter une offre concurrente de la startup Square (un lecteur de carte que l’on dispose sur son smartphone) jugée non rentable car « devant être accompagné d’une offre additionelle pour être compétitive ». Paypal a lancé une offre concurrente, Paypal Here, en Mars dernier. Ça bouge dans le monde des paiements, dans la Silicon Valley !

Vendredi : Kleiner Perkins ouvre un bureau supplémentaire en Chine 

Kleiner Perkins, pour être précis Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB), un nom qui fait rêver plus d’un entrepreneur de startup, est un des VC les plus représentatifs dans la Silicon Valley, avec presque $1,5 Milliards de fonds levés à ce jour, qui a investi dans Amazon en 1995, Google en 1999, dans Twitter en 2010 et un nombre incroyable de startups. La société vient d’annoncer l’ouverture d’un bureau de liaison à Tianfu Software Park, à Chengdu dans l’Ouest dans la Chine, et suit ainsi le mouvement de cette Asie conquérente dans le domaine de la technologie, et pourra ainsi accompagner un peu plus sur le terrain ce qui se passe dans l’un des « tech park » les plus important d’Asie. La Chine est vaste, et pour bien la couvrir il faut un présence multiple, et pas seulement être présent à Shanghai ou à Pekin. Bien que la Silicon Valley voit affluer un nombre impressionnant d’entrepreneurs du monde entier, les VCs se déploient eux aussi à l’international, tout comme maintenant certains acteurs de l’investissement early-stage comme Dave McClure qui passe sa vie tel « un Geek on a plane« , à la recherche de la perle rare à travers le monde, et au contact de l’entrepreneurial local.  C’est toujours mieux en tout d’avoir ce type d’actualité plutôt que defrayer la chronique avec une Partner portant plainte pour harcèlement vis à vis d’un supérieur (ici comme partout ailleurs, ça ne vole pas bien haut dans la Silicon Valley…).

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Apple et Color Labs, Pulpfingers, Foursquare et Instagram, Microsoft, et Everlane

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : retour à la case départ pour Bill Nguyen, CEO de Color Labs

Peut être vous rappelez vous de Color Labs… Une idée d’application très avant-gardiste, lancée par une équipe dirigée par Bill Nguyen, qui compte à lui seul près d’1 Milliard de Dollars d’exit : Lala.com racheté par Apple pour $80 Millions en Décembre 2009, OneBox acquise pour $850 Millions en 1999 par Phone.com, sans oublier Seven Networks qu’il a créé en 2000.

Pourquoi avant-gardiste, Color ? « Bring people together through proximity, social and visual presentation » : utiliser la technologie pour rapprocher les gens, de façon visuelle (au départ c’était une application mobile de prise de photos). Vive la magie des vrais réseaux locaux, les réseaux de proximité ! Malheureusement, et ce malgré la présence d’un CTO Français (encore et toujours…), le produit n’a jamais été à la hauteur des espérances. Le fait d’avoir levé $41 Millions avait mis la barre assez haute ! Après quelques départs, l’entreprise a donc été reprise par Apple pour $7 Millions. Et le 31 Décembre, c’est fini.

Maintenant, c’est au tour des gossips de s’emparer d’une plainte déposée par un ancien salarié fondateur contre le CEO. Là où il y a de l’argent et des difficultés, les procès ne sont jamais loins. Vous pouvez alors comprendre pourquoi on est capable de voir ce genre de navets diffusés sur la chaine Américaine Bravo (sorte de série sur les startups dans la Silicon Valley).

Mardi : La techno Alsacienne à l’honneur avec Pulpfingers racheté par 500PX 

Une belle semaine pour deux talentueux développeurs-entrepreneurs Alsaciens, les très discrets David Charlec et Jérôme Scheer, créateurs des applications ISO500 et Photopular. Ils vont désormais s’habituer à des connexions quotidiennes avec le Canada, à Toronto précisément, siège de la société 500PX, qui se décrit comme une communauté de photographes  au services des meilleures professionnels. Une belle histoire pour des passionnés qui vont pouvoir s’adosser  à un site important qui va leur permettre de voir l’avenir en plus grand ! Il est clair que les facilités offertes aujourd’hui par les technologies telles que le langage de développement iOS par exemple offrent des perspectives souvent inattendues lorsque le talent permet de croiser le succès. Vive l’Alsace !

Mercredi : la journée des badges… Instagram inspiré par Foursquare

Alors que l’équipe de Foursquare tente de convaincre des investisseurs de rajouter $50 Millions pour une société qui génère $2 Millions de revenus avec 25 Millions d’utilisateurs enregistrés dont 8 Millions qui sont actifs au moins une fois par mois (selon le Wall Street Journal), Instagram, qui n’a plus à se soucier de sa valorisation ou de rechercher des fonds, vient de tranquillement lancer un système de badge pour aider à promouvoir son image au sein de ce réseau social… C’est toujours rageant de voir que ses (bonnes) idées trouvent souvent preneur… Malgré les critiques que l’on peut adresser à Foursquare vis à vis de son Business Model (ce qui ne regarde d’ailleurs que Foursquare soi même et ses investisseurs), Dennis Crowley et son Team a clairement rendu évident le succès à attendre des mécanismes de gamification, où se sont engouffrés des Bunchball ou encore Badgeville. Allez Dennis, la route est longue mais ce n’est pas une impasse !

Jeudi : Microsoft sur les pas de Google ?


Comment ça ?! Microsoft veut concurrencer Google et ses lunettes ? Et oui, le berceau de l’innovation, la Silicon Valley, c’est aussi un peu la fosse aux lions, et on n’a pas d’états-d’âme, comme en Allemagne (réputée pour ses copycat), à s’engouffrer dans une brèche ouverte par d’autres. Bon, si on y regarde de plus près, le brevet déposé par Microsoft est juste un « EVENT AUGMENTATION WITH REAL-TIME INFORMATION », c’est à dire des lunettes connectées pour être utilisées dans le contexte d’évènements en directs, et pas pour utiliser du contenu. Vous saisissez la nuance, moi à peine. « Filed in May 2011 » : enregistrée en Mai 2011. Ben voyons. Ca va peut être interesser Marc Simoncini, à la tête de sa nouvelle société Sensee, cette concurrence autour des lunettes. On n’a surement encore rien vu.

Vendredi : Everlane fait son Block Friday

Black Friday, États-Unis, après la dinde, le déluge : tradionnellement tous les ans à la même époque, c’est le jour des bonnes affaires, et bien souvent l’occasion d’échauffourées dans les Safeway et autres BestBuy… Et maintenant, c’est au monde du e-commerce de s’y coller, cat c’est bien sûr l’occasion de faire ses emplettes avec la perspectives des fêtes de Noël qui approchent. Everlane, une startup de San Francisco qui développe un site de e-commerce de vêtements de luxe et de design ne mange pas de ce pain là : il a été décidé de mettre le site « hors ligne » à l’occasion de cette journée.

« Nous voulons aider les consommateurs à moins consommer en créant des produits en moindre quantité mais qui durent plus longtemps » : la qualité et non la quantité ! Bon coup de publicité !

 

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !