L’actualité High-Tech de la semaine : Shazam, Yelp, Coursera, Pebble, Lyft

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Shazam selon La Fontaine

Par moment, le milieu de la « tech » me fait penser à des fables de La Fontaine. Dans le cas de Shazam, l’application mobile permettant d’identifier les chansons que l’on soumet à cette technologie, on veut nous faire croire qu’un boeuf n’est en fait qu’une grenouille. Shazam est une technologie assez géniale, mais il n’y a pas grand chose à faire avec, cela reste une commodité. Seulement voilà, la startup a eu besoin d’investissements de la part de VCs pour faire connaître le produit, la marque, la développer géographiquement et sur un maximum de plateforme. Donc, ces Messieurs Dames en veulent pour leur argent. Alors ils essayent d’inventer toute sorte d’histoires autour de ce qui restera à jamais : une application cool, qu’on utilise une fois par mois, et pour lequel on est éventuellement prête à payer au téléchargement un modeste montant, et basta. L’opérateur sud-américain America Movile basé à Mexico City (plus de 250 millions usagers à travers le continent américain) vient de faire une bonne opération : un investissement de $40 millions pour avoir une histoire commerciale un peu branchée à ses abonnés qui achèteront leur smartphone avec l’application Shazam pré-téléchargée : la belle affaire ! Forcément, la startup alignent les chiffres avec 262.9 millions d’abonnés (téléchargements ?!), 10 millions de tags chaque jour (9 milliards au total), 70 millions d’utilisateurs actifs, 140 marques mondiales ayant utilisé Shazam dans des spots TV, etc. Il n’en reste pas mois que Shazam a été plutôt naïf dans ses tentatives de monétisation de son application qui était gratuite à l’origine. Se comporter comme une techno rigolote et pratique à utiliser pour des campagnes de publicité ne rendra jamais une startup rentable sur le long terme et capable de se hisser au hit parade des succès financiers, n’en déplaisent à ces investisseurs, à qui je souhaite toutefois d’arriver à leurs fins.

Suivre Shazam sur Twitter : @Shazam

Mardi : du nouveau chez Yelp

 

Ce qui est en train d’arriver à Yelp est une belle leçon de comment guérir du startupisme. C’est quoi, le startupisme ? C’est le fait pour une société de rester engluée dans son business model initial, généralement un modèle gratuit, dont la seule possibilité qui semble exister pour apporter un peu de revenu est le fameux modèle du 20e siècle : le revenu publicitaire. Lors de la récente conférence organisée par VentureBeat à San Francisco, le CEO de Yelp, Jeremy Stoppelman, annoncé que Yelp allait proposer un service de livraison à domicile de repas. L’idée est de permettre à tous ces consommateurs venant surfer sur le site de passer à l’étape suivante : acheter. Yelp avait déjà un pied dans ce business avec le partenariat signé avec le site de réservation de restaurant basé à San Francisco OpenTable, mais cette fois tout le processus d’achat se fera sans quitter le site, grâce aux services fournis par les startups Eat24 et Delivery.com. Le service sera disponible dans un premier temps sur San Francisco et New York. Yelp avait déjà commencé à se diversifier avec l’option « Call to Action » afin de permettre au commerçant d’adresser des promotions en direct au utilisateurs de Yelp. Avec cette possibilité nouvelle de creuser un peu plus la relation avec ses utilisateurs, en permettant en même temps de créer une nouvelle ligne de revenus (et je suis curieux de voir le résultat, tant Yelp est une marque forte aux États-Unis), Yelp est en train de faire un grand pas, et vous pensez bien qu’ils ne vont pas se contenter de servir des repas à domicile… Des partenariats sont en cours avec Booker, Demandforce (une filiale du groupe Intuit) et MindBody pour des prises de contacts directs pour d’autres catégories. Yelp est entré en bourse en mars 2012, et son action vaut un peu moins de $40 ($22 à l’introduction), a déclaré un chiffre d’affaires de $138 millions au 31/12/2012, avec une perte de $19 millions. Yelp constate en moyenne 10 millions de visites sur ses applications mobiles : une autre priorité avec notamment la possibilité de générer du contenu et suggérer des lieux, des actions. Ensuite, l’internationalisation doit surement devenir à terme un focus. Elle a bientôt tout d’une grande, Yelp.

Suivre Yelp sur Twitter : @Yelp

Mercredi : MOOC, un nouveau code à retenir avec notamment Coursera

Alors que le monde de l’éducation évolue dans l’espace du numérique, aux États-Unis (surement un peu partout sauf en France, le pays des acquis sociaux, et son désormais célèbre mammouth), des acteurs comme Coursera sont en train de préparer le support éducatif de demain, et ça marche plutôt bien pour eux. MOOC : Massive open online course, une véritable explosion de nouveaux acteurs digitaux. Coursera, un  conte de fée à la sauce Silicon Valley : fondée en 2012 par deux professeurs de Stanford, l’un ancien professeur associé en intelligence artificielle, Andre Ng (également très interessé par le machine learning…), et  Daphné Koller, dédiée au Computer Science Department depuis 1995, après un « postdoctoral researcher » obtenu à UC Berkeley. Basés à Mountain View, première levée de fonds en avril 2012 pour $16 millions en avril 2012, puis $6 millions en juillet 2012, puis $43 millions un an plus tard. C’est à se demander d’où viennent ces chiffres, et surtout où vont-ils ?! EdX, un site non lucratif, a obtenu un financement de $60 millions via Harvard et MIT, $20 millions pour Udacity : la course au millions, on verra pour la facturation plus tard, montrez moi vos courbes ?! 33 top universités dans le monde proposent à travers Coursera des cours online, gratuitement. Pourquoi ? « Pace que leur technologie permet de la diffuser auprès de potentiels millions d’étudiants, pas seulement quelques centaines ». One line machine learning, étant donné les profils, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait une technologie derrière. Sept langues sont d’ores et déjà disponibles, et les types de cours, leurs présentations, la qualité des contenus rend le tout particulièrement attrayant. Le catalogue en langue non anglaise en est à son début, il faudra être patient. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est aussi le fait de ne pas négliger le désir des étudiants d’être sur les réseaux sociaux en proposant des connexions avec Facebook, Twitter, Google+. Coursera, l’essayer, c’est l’adopter !

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Jeudi : Pebble, l’Internet des objets se porte bien

 

Pebble, l’un des succès de Kickstarter en 2012 avec plus de $10 millions obtenus sur un objectif de $100.000 pour sa « montre intelligente », poursuit sa croissance avec l’annonce de pré-commande de 275.000 articles, et 1 millions de téléchargements de son application mobile. Qui porte une montre de nos jours, alors qu’il est si simple de regarder l’heure sur son téléphone ?! Le pari de la startup de Palo Alto de proposer une montre connectée à son smartphone permettant d’avoir des alertes en cas d’appels ou de réception d’emails, de SMS ou de notifications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) semble sur une bonne voie. Il est également possible d’avoir un suivi de ses activités sportives (golf, jogging, vélo…). Rien de révolutionnaire a priori, mais un succès populaire qui se confirme en proposant un produit au design assez marqué, dont il est possible de modifier l’apparence, avec trois choix de coloris pour le moment. L’entreprise a presque 30 salariés désormais, dont les principales préoccupations sont de permettre de livrer la demande, et réfléchir aux prochaines fonctionnalités à proposer, ayant récolté un tour de serie A de $15 millions auprès d’un investisseur. Un accord exclusif de distribution a été signé avec BestBuy.

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Vendredi : Lyft vend Zimride

Voici une belle histoire concernant une startup qui a su intelligemment évoluer dans son métier de base. Au départ, il y avait Zimride. Un site web créé en 2007 destiné à aider les internautes à trouver des personnes permettant de faire du co-voiturage pour des longs trajets, pour les universités et les entreprises. Plutôt bien vu, car il n’y a pas véritablement de solutions de co-voiturage disponibles, même si dans les faits des bouts de services existent, sans avoir véritablement décollé : Ridenow, Carpoolworld font figures d’ancêtres mais les données ont véritablement changé. Le co-voiturage est complètement rentré dans les moeurs dans la baie de San Francisco, et par exemple la gare routière de San Francisco prend désormais en considération ce moyen de locomotion. En attendant, Zimride a eu les plus grandes difficultés à développer son traffic, jusqu’à lancer les voitures à moustache : Lyft. Des $ en suffisance sur le compte en banque ($85 millions pour le moment), et surtout la vente désormais officielle Zimride (le site et de son système de réservation) au géant de la location Enterprise Holdings (les marques Enterprise, Alamo et National), qui va permettre à la startup de se concentrer sur son application mobile, et qui lui a donné une opportunité de valoriser ses actifs, avec du cash à la clé ! Cette transaction est l’exemple flagrant qu’il existe des synergies industrielles possibles entre le monde des startups et les grosses entreprises. Tout est une question d’intelligence de business, et c’est une belle preuve de maturité de la part des équipes de Lyft, entre autres.

Suivre Lyft sur Twitter : @Lyft

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Airmobs du MIT Media Lab, Foursquare, Lyft, Penultimate et Evernote, Dijit Media et Miso

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger ! Lundi :  Airmobs, le MIT Media Lab à l’assaut du partage de réseau

Je l’avais mentionné dans la première chronique de l’année, le monde n’est pas si connecté qu’on veut bien le dire. Du moins avec son smartphone, car coincé entre des réseaux opérateurs toujours trop chers en  accès données, particulièrement en déplacement à l’étranger, les choses ne bougent guère dans ce domaine. Alors, lorsque je trouve un produit qui s’attaque à ce créneau, ça mérite que l’on laisse tomber la Silicon Valley pour Boston, Côte Est, afin de parler d’Airmobs, un des projets du MIT Media Lab, un laboratoire de recherche multi-disciplinaire qui dépend du fameux MIT. « Inventer un meilleur futur » : voilà un bien noble dessein, et j’en viens à Airmobs, développé par Eyal Toledano, qui nous vient d’Israel où il a notamment travaillé pour Samsung, et qui a développé une application Android permettant de partager votre accès aux données via les réseaux téléphoniques d’un téléphone à un autre, depuis l’accès Wifi disponible sur ces appareils. Les kilos de données « prêtés » peuvent se transformer en crédits de datas réutilisables, notamment en zone d’absence de réseau. « L’idée est d’étendre le principe du « donner pour ensuite recevoir »afin d’inciter les gens de partager leur plan de données. Du Peer-to-Peer plutôt moral, je trouve ! L’application a été développée  intelligemment, avec entre autres un contrôle de la puissance de la batterie et du réseau opérateur, de la détection de mouvement, pour adapter la puissance du signal. Je propose de remplir une pétition afin d’encourager Eyal de publier l’application sur Google Play Store. Jamais les opérateurs n’accepteront de collaborer sur ce terrain, il faudra donc compter sur une communauté d’utilisateurs pour créer l’usage, fusse-t-il nécessaire de passer par des « marécages » pour y arriver. J’y reviendrai.

MIT Media Lab sur Twitter : @MIT Media Lab

Mardi : Foursquare, Acte 2, adresse le monde de l’entreprise

 

Ca y est : Foursquare s’occupe du marché des entreprises avec la nouvelle application Foursquare for business ! Trop longtemps entre les mains des geeks, il était temps de permettre aux business locaux de disposer d’outils de pilotage de leurs sites sur Foursquare. Ceci devrait, en toute logique, aider la plateforme a augmenter l’investissement des professionnels sur Foursquare, et la montée du chiffre d’affaires, un des problèmes majeurs de la startup. C’est encore un parcours du combattant pour déclarer ses différents business, preuve d’inexpérience dans le service mais que ne ferait-on pas pour piloter ses activités sur une plateforme qui fait si souvent l’actualité dans la Silicon Valley ?! Il est possible de crééer des offres spéciales pour attirer les utilisateurs de Foursquare, analyser les résultats de ces opérations en temps réel grâce à des outils d’analyse, et prendre les mesures adéquates.

Foursquare sur Twitter : @Foursquare

Mercredi : Lyft poursuit son expansion et lève $15 millions

J’ai déjà évoqué Lyft dans ces colonnes, et les choses semblent bien aller pour Zimride, la société qui est à l’origine du service, et son services de transport entre individus (les conducteurs se transforment en chauffeurs de taxi le temps d’un trajet). Indépendamment du succès croissant de sites web qui mettent en relation des utilisateurs sans intermédiaires (Zipcar, Airbnb, Kickstarter), une nouvelle vague du Web Relationnel (ou Web Personnel, Web Interactif, Real Time Web, appelez-le comme vous voulez) est en train d’arriver à maturité, derrière la couche bien superficielle, il faut le dire, de ce que tout le monde appelle le Social Media (qui n’est qu’un prétexte à atteindre des annonceurs en manque de tendances). Le vrai Web, le Web des utilisateurs, arrive ! Lyft fait partie de ces nouveaux usages qui sont en train d’émerger grâce à Internet, et ce sont de nouvelles générations d’utilisateurs qui arrivent, et Lyft est en train de couvrir le spectre du transport solidaire, avec désormais une activité sur Los Angeles, rendue possible notamment avec des discussions avec la California Public Utilities Commission qui va aider à rendre cette nouvelle solution de transport deployable à grande échelle ! Vive les moustaches roses !

Lyfy sur Twitter : @Lyft

Jeudi : Penultimate réapparaît avec Evernote

Penultimate, c’est une histoire à la sauce Silicon Valley dont bien des jeunes startupers français devraient s’inspirer… mais pas forcément pour ce que vous imaginez. Penultimate est en effet un produit développé par une société créée en mai 2010, qui a été rachetée par Evernote en mai 2012… qui réapparaît en produit Evernote dans l’AppStore mise à jour, et c’est une bonne nouvelle car c’est vraiment un beau produit permettant de prendre des notes à la volée, qui peuvent désormais être intégrée automatiquement dans la gamme de produits Evernote, l’un des gros succès du moment. La version 4 de l’application est désormais gratuite. La leçon de cette histoire, c’est sur la capacité d’amener  des produits niches comme Penultimate au sommet de la gloire, ce qui est quasiment impossible car il est très rare que des applications mobiles fassent le bonheur et surtout la richesse de ceux qui l’ont créé… sauf dans la Silicon Valley où il existe toujours un plus gros que vous pour vous racheter. Développer une fonctionnalité comme Penultimate, c’est devenu presque impossible pour Evernote, et par conséquent il n’ont qu’à faire une proposition de reprise voire d’embauche. Ben Tozzo est désormais « Head of Penultimate Product » dans une startup qui marche bien, et dont les stocks options sont encore attrayants. Je doute qu’un Penultimate à rayonnement local en Europe aurait beaucoup de mal à percer. Il faut penser large : marché, mais aussi exit, car le destin de beaucoup de startup est tout de même de finir quelque part. De préférence pas dans ce qu’on appelle le deadpool.

Penultimate sur Twitter : @PenultimateApp

Vendredi : Dijit Media acquiert Miso

Le deuxième écran excite beaucoup de gens car il y a toujours quelqu’un qui considère qu’il n’y a pas assez de publicité à la télévision, et encore plus d’argent à solliciter auprès des annonceurs (bis), alors on réfléchit aux moyens de vous en mettre plus, notamment par l’intermédiaire des appareils qu’il est désormais possible de connecter comme les smartphones, ou encore les tablettes. Il y a également une approche un peu plus technologique du sujet, et c’était le créneau de la startup Miso qui a su grandir sa base d’utilisateurs jusqu’à 100.000 utilisateurs pour séduire Dijit Media, connu pour être la société qui a développé le guide TV sur iOS NextGuide. Miso a développé à ce jour deux applications permettant d’inter-agir, se déclarer et se connecter depuis son iPhone et son iPad, avec sans aucun doute de très instructives données sur les expériences comportementales. Cela n’empêchera pas Dijit Media de fermer prochainement les applications. La TV sociale n’est pas de tout repos, mais il s’agit en tout cas d’une exit pour l’équipe de Miso (c’est toujours mieux que le deadpool), et assurément une expertise additionnelle pour Dijit Media.

DijitMedia sur Twitter : @Dijitdotcom

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !


L’actualité High-Tech de la semaine : Crac, Indie Gogo et Coder Dojo « Hoh Oho », Facebook, Ouya et Lyft

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi :  le jour où le silence est d’or

Il existe de nombreuses règles en terme de communication d’entreprise lorsque l’on veut atteindre les médias pour l’annonce d’une nouvelle société, d’un nouveau produit, d’une levée de fonds. Pour une startup par exemple, cela peut devenir un parcours du combattant, où il faut user de la patience (et une certaine aptitude au harcèlement), et beaucoup de relationnel… Et puis il y a les nouveaux outils online, comme PRnewswire qui, pour une somme modique (moins de $2.000), vous permet de laisser une trace sur la toile puisque les communiqués de presse publiés sur ce site sont repris parfois par des Yahoo! News et autres. On peut donc commencer à raconter son histoire (la queue de la comète), qui finira bien par être reprise à un moment par le média de vos rêves… En attendant, il y a une question élémentaire à se poser : quand publier ?! Durant un grand évènement (à l’occasion d’une conférence…) ? Dans ce cas, il faut être sûr de son affaire et avoir bien préparé le coup de feu, ou bien cela pourrait finir en pet de mouche  parmi un troupeau d’éléphants en train de barrir (pardonnez moi l’expression, petit clin d’oeil à un entrepreneur Français de San Francisco, Roi des #pigeons, et Prince des métaphores…). Mais surtout, on ne publie rien la veille de Noël, comme cette compagnie de location de véhicule basée à Los Angeles qui diffuse le 24 décembre une espèce de mélange de message de prévention routière et de publi-reportage. Inefficace, probablement.

PRnewswire sur Twitter : @PRnewswire

Mardi :  CodeDojo, le Père Noël digital

 

CoderDojo est une association à but non lucratif fondée en Irlande en juin 2011 par James Whelton et Bill Liao, dont l’objectif est d’apprendre aux jeunes de 7 a 17 ans à coder, développer des sites web, des applications, des jeux, etc. Il existe des centres aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. CoderDojo vient de lancer une campagne de récolte de dons sur IndieGogo, l’autre site de crowd-funding (financement collectif) basé à San Francisco (Kickstarter, son principal concurrent, est basé à New York) pour l’ouverture d’un centre éducatif… à New York. L’objectif est de réunir $7.000, et c’est beau de compter sur le Père Noël (oui, qui vous savez…) pour un oeuvre dédiée aux enfants, finalement. L’enjeu d’un monde meilleur grâce aux nouvelles technologies, ça commence par l’éducation de ces sciences aux jeunes générations, mais certainement pas, selon mon point de vue, par remplacer le latin par la programmation au collège ou encore au programme des CE2, comme j’ai pu le lire ici et là (j’ai eu un peu de pratique avec eux par le passé…). Il faut arrêter de se regarder le nombril digital, et donc seulement viser à encourager la pratique, car la technologie reste un moyen, et non une finalité, n’en déplaise aux influenceurs-faiseurs de tendance du digital, en France et ailleurs.  A ce propos, le seul CoderDojo Français est basé à Alençon, dans la Sarthe. Vive la province innovante !

CoderDojo sur Twitter : @CoderDojo

Mercredi : Mademoiselle Zuckerberg , l’histoire de l’arroseur arrosé

 


Un « scandale » éclate au grand jour dans l’eco-système de la Silicon Valley : la propre soeur de Mark Zuckerberg, Randi, qui a tout de même passé plus de 6 ans au Marketing chez Facebook, s’est fait prendre au piège de l’absence d’étanchéité entre les réseaux sociaux, qu’aucun Terms of Service ne peut protéger, avec la diffusion d’une photographie qu’elle a prise en famille  (avec son frère Mark of course), postée par elle même sur Facebook et qui s’est retrouvée diffusée sur Twitter. So what : d’abord, si on ne veut pas qu’une photo personnelle soit diffusée sur Internet, et bien on ne la publie pas, c’est plus sûr. Ensuite, avec ces allers/retours incessants sur les paramètres de confidentialité de Facebook, c’est comme réviser le code civil en permanence. Que la propre soeur du fondateur de Facebook soit surprise qu’une amie d’une amie (sur Facebook) puisse avoir accès à une photo qu’elle avait publié (sur Facebook), et bien… c’est l’histoire de l’arroseur arrosé ?! Je trouve d’ailleurs le tweet final de Randi sur cette affaire est à l’image du culot que l’on trouve habituellement chez son frère :  » Digital etiquette : demandez toujours la permission avant de poster des photos publiquement, ce n’est pas une question de paramètre de confidentialité, mais de décence humaine ». Peut être, mais ça sent le « Faites ce que je vous dis, mais ne faites pas ce que je fais », Mademoiselle Zuckerberg. Quand on publie des choses sur Internet, on n’est jamais vraiment sûr de l’utilisation qui peut en être faite. A commencer sur Facebook.

Randi Zuckerberg sur Twitter : @randizuckerberg

Jeudi : Ouya, ou comment mettre de l’Android dans la TV

On revient sur Kickstarter, le site de financement collectif, et l’une de ses plus belles pépites et réussite de collecte avec Ouya, une console de jeux vidéo d’un nouveau genre, créée notamment avec la collaboration d’un fameux designer en la personne d’Yves Behar (que j’ai eu le plaisir d’interviewer il y a quelques mois à l’occasion d’une conférence à San Francisco) et qui a récolté la bagatelle de $8.600.000 auprès de plus de 63.000 contributeurs ! L’idée du produit est simple : pour $99 les gamers achètent une console pour jouer sur sa télévision, où chaque jeu développé sur Android sera disponible via le Ouya store… de l’autre coté, une boîte à hacker par les développeurs Android pour développer toute sorte d’application connectée à une télévision. Les jeux, applications de streaming vidéo ou de musique que l’on pourra télécharger gratuitement feront l’objet de monétisation possible à l’intérieur de ces mêmes applications, afin de rémunérer les développeurs. La nouvelle du jour, c’est que les premières « consoles développeurs » commencent à être livrées… faites chauffer les codes ! Yallah Ouya, Viva la revolución !

Ouya sur Twitter : @playouya

Vendredi : Qui a déja pris un Lyft ?!

Lyft, l’application de co-voiturage sur iOS et Android de la startup de San Francisco Zimride, qui a fait sa réputation avec ses véhicules reconnaissables à leurs moustaches roses, se prépare à atteindre de nouvelles villes aux États-UnisLyft, c’est la possibilité pour les propriétaires de véhicules d’accepter des passagers pour un trajet et de se faire indemniser en retour, pour un tarif qui revient bien moins cher qu’un taxi. Le peer2peer, ou les utilisateurs au service des utilisateurs sans intermédiaires, continuent de se développer, comme Airbnb dans le modèle de la location de meublés, et c’est désormais au lobbying des taxis de subir les assauts des startups Californiennes, avec également Uber dans un autre segment. Lyft a été l’occasion pour Zimride d’accélérer sa croissance avec une campagne marketing assez fun (suite à une levée de fonds de $6 millions en septembre 2011) dans un secteur géographique favorable comme la Baie de San Francisco où le traffic est assez problématique, les allers-retours coûtent de plus en plus chers (péages sur le Bay Bridge et autres, l’essence,…), et surtout où les conducteurs respectent les lignes de carpooling situées à l’extrème gauche réservées aux voitures ayant au moins 2 passagers. Moins cher, et plus vite, voilà les bénéfices pour la personne qui va se transformer en chauffeur de taxi le temps d’un trajet. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a décidément trop de voitures en circulation (vous en pensez quoi, les Parisiens et banlieusards ?!), et il faut souhaiter que ce type de transport se déploient plus encore, grâce à Lyft aux États-Unis (bientôt Los Angeles et Seattle apparemment) et Blablacar en Europe (une startup de Français, forcément avec ce nom, basés à Londres), entre autres…

Lyft sur Twitter : @lyft

Voilà, c’est fini, à l’année prochaine pour de nouvelles actualités et aventures ! Passez de Joyeuses Fêtes en attendant…