L’actualité High-Tech de la semaine : Tango, Google, Motorola, David Sacks, Homejoy

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Tango n’en finit pas de danser 

 

C’est fou comme la vie d’une startup, ça change du tout au tout. Il y a quelques mois, la startup Tango, une application permettant de passer des appels en utilisant la vidéo, un concurrent de Skype sur smartphone pour faire simple, finissait de compter les sous qui lui restait après avoir levé presque $90 millions, et était parfois accusée de spamming pour essayer de relancer une courbe de croissance probablement en manque de relais, avec une monétisation classique avec des appels gratuits donc des revenus provenant des activités diverses et variées dans l’application (publicité de promotion vers d’autres applications, etc.). Parce qu’on peut tout faire dans Tango ! Un petit Facebook mobile a lui seul : on peut visionner des programmes vidéos (dont une chaîne de gaming avec Dailymotion, la French connection est passée par là avec un CTO Français et la plateforme de vidéo installée guère loin des locaux de Tango à Mountain View), jouer à trouver un ou une ami(e) dans la vie en secouant son téléphone (un exercice relativement asiatique dans le style, une autre DNA de la startup qui a des effectifs de développement en Chine), écouter de la musique, publier des posts, trouver des gens à proximité, et jouer à des jeux en réseau… Et puis Alibaba et son tapis magique de $280 millions est passé par là. Alors Tango nous là joue à la Kabam : même investisseur, même pas de danse à l’attention des développeurs avec l’ouverture d’un fond de $25 millions pour inciter les développeurs de jeux à venir développer dans leur cour en finançant des campagnes de promotion et de marketing, un grand classique ! Ils viennent même de recruter un ancien Vice President de Gree, autre société d’origine asiatique (Japonaise cette fois), spécialisée dans le jeu sur mobile.

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Mardi : Google fait aussi du crowdsourcing

 

Non, je ne vais pas vous servir la soupe du lobbying anti-Google habituel. C’est un combat de nostalgiques d’une vision d’Internet qui est révolue. Mais franchement, c’est quasiment un job à plein temps que de suivre les activités de Google. Cette fois ci, il s’agit d’un concours que la compagnie de Mountain View vient de lancer l’opération Little Box Challenge, officialisée en mai dernier et qui devient live : une prime de $1 million pour le premier groupe capable de créer un onduleur le plus petit et moins cher possible.  Les onduleurs sont utilisés dans la transformation d’énergies pouvant être utilisée dans les maisons, les entreprises, les véhicules… Le problème de l’énergie est loin d’être résolu à tous les niveaux de la vie courante avec les batteries et autres moyens de stocker et délivrer l’énergie.  Nos téléphones portables en savent quelque chose : le plus on veut les rendre « smart », le moins il est possible de les utiliser normalement. Il y a des tas d’appareils qui souffrent d’un problème d’adaptation de la taille à son environnement, alors qu’à ne cela tienne, Google a décidé de s’allier avec L’Institute of  Electrical and Electronic Engineers et quelques constructeurs pour faire ce que l’on appelle de nos jours : le crowdsourcing. En clair, ce que tu n’arrives pas à développer toi même, fais le faire par les autres. Et donne leur de l’argent pour cela. $1 millions. De nos jours, certains gagnent plus en déposant leurs projets sur Kickstarter. Les applications sont ouvertes jusqu’au 30 septembre, les heureux élus seront connus en janvier 2o16 après que les détails techniques soient transmis le 22 juillet 2o15 au plus tard. C’est pas une histoire de poule avec des dents, mais quand même, ça fait loin janvier 2016, non ?!

Mercredi : Motorola et son patch de déblocage

Motorola nous a peu habitué ces dernières années à de réelles innovations, alors que par le passé, depuis sa création en 1928 dans l’Illinois, le constructeur a apporté sa pierre à l’édifice des technologies dans bien des domaines :  le premier produit sortant des usines de Chicago était justement… un simulateur de batterie, comme quoi tout est lié dans cette rubrique… Des télévisions, un transmetteur en 1969 qui transmettra certaines paroles comme  « one small step for man, one giant leap for mankind » d’un certain Neil Armstrong depuis la Lune, et en 1973 ce qui deviendra un téléphone portable. Bien des années plus tard, après un progressive démantèlement de l’entreprise en plusieurs morceaux, dont un qui passera par Google puis désormais Lenovo, nous voila envoyé dans un film de science fiction avec cet accord passé avec la société VivaLnk, basée à Santa Clara, à deux pas des constructeurs de la Silicon Valley pour la mise en place d’un tattoo digital. Pour quoi faire ? Pour débloquer son téléphone d’un seul geste. La sécurité aujourd’hui vous oblige à mettre un code de blocage sur votre « smartphone » avec toutes les informations confidentielles que l’on peut y trouver, qui peut donner accès à votre porte-monnaie avec le développement du m-commerce et autres sociétés de paiement qui viennent monopoliser votre téléphone. C’est souvent trop tard pour dégainer votre caméra de téléphone portable (je le réveille, et je tape mon code, et je me trompe, et je re-tape mon code, et je remets le son, et j’ouvre la caméra… trop tard !) et prendre la photo de l’instant. Avec cette nouvelle solution, vous posez votre téléphone là où vous avez positionné votre tattoo digital (genre l’avant-bras, au hasard), et clac, le téléphone est opérationnel, prêt pour la selfie ! Bon, il faut avoir envie de se coller un drôle de truc rond sur son avant-bras, mais bon, parler des trucs qu’on trouve marrant, c’est ça aussi une chronique. Ca vous est vendu par paquet de 10 (pour $10), et en aucun cas ça ne vous aide à arrêter de fumer. Euh, faut aussi posséder un téléphone Motorola. Ou alors aller l’acheter pour faire joujou.

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Jeudi : quel prochain Goliath nous prépare David

 

J’ai tendance à considérer  Paypal comme une des légendes récentes les plus significatives en high tech. Bien que Google ait une histoire absolument incroyable, et je conseille de se pencher de près sur les raisons qui ont conduit au succès de nos deux amis Page et Brin, Paypal est importante par les conséquences qu’aura lieu la création du géant mondial des paiements. Non, je ne parlerai pas de Facebook, Twitter, tout ça c’est encore trop frais. Les fondateurs de Paypal (qui sont d’ailleurs tous partis) ont tous connu un destin assez incroyable, et il y a notamment un truc avec les Africains du Sud, nation qui a vu la naissance d’Elon Musk, le Tintin des temps modernes (et co-fondateur de Paypal), et un certain David Sacks, qui vient d’annoncer son départ de Microsoft. Pour revenir au début de l’histoire, David Sack est tout comme Elon Musk né en Afrique du Sud, et il a rejoint Paypal comme COO en 1999, soit peu de temps après sa création. Depuis son départ de Paypal en 2002, l’année de l’introduction en Bourse et du rachat par eBay, David a produit et financé le film « Thank you for smoking » (récompensé de 2 Golden Globe), créé puis vendu une société dans le domaine de la généalogie collaborative sur Internet, enfin il fondé le réseau social professionnel Yammer  (aujourd’hui utilisé par plus de 500.000 organisations) qu’il a vendu $1,6 milliards à Microsoft. A en croire sa photo de profil qu’il affiche désormais sur Linkedin, je suis prêt à parier qu’il va se lancer dans la politique. Après les nouvelles technologies, l’industrie du cinéma et les milliards, quoi de mieux que de se lancer à l’assaut des forteresses politiques et les sensations fortes ! Quand je pense que la majorité des fondateurs de Paypal n’ont pas pour certains encore passé la barre des 40 ans, je pense que l’on n’a pas fini d’entendre parler de la « Paypal mafia », du fait de l’impact des Elon Musk, Max Levchin et autre Peter Thiel dans l’éco-système de la Silicon Valley. A quand un film sur ses talents de la Silicon Valley ?!

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Vendredi : Homejoy, la course de l’escargot face au lapin

 

Bien loin du pays où un certain Guillaume Thomas, courageux fondateur et CEO de la société Rennaise Aladom qui développe depuis 2007 un service web mettant en relation les prestataires de toute sorte et les Internautes, attendant qu’enfin un investisseur digne de ce nom vienne l’aider à passer à la vitesse supérieure, ce type de startups poussent comme des petits pains au pays des cow-boys. La plus célèbre d’entre elle, TaskRabbit, développe un certain talent dans la levée de fonds, sans avoir véritablement prouvé sa pertinence en tant que société sachant développer un business stable et rentable. La plus réussie d’entre elles, Redbacon, est désormais la propriété de Home Depot, le Leroy Merlin local. Et il y en a une autre en plein décollage, c’est Homejoy. Homejoy c’est l’exemple même de ces acteurs du web qui vous mettent en relation directe avec des sociétés professionnelles, prenant en charge le paiement, vous trouve le prestataire à votre goût comme si vous cherchez vos prochaines vacances aux Baléares, et s’occupe de vous du début à la fin, alternant les emails et les SMS pour s’assurer que tout se passe bien. Après s’être occupé de faire le ménage dans votre maison, c’est désormais d’autres services qui sont proposés comme la plomberie, le déménagement, le jardinage, le bricolage, la peinture, bref tout pour la maison. Je l’ai essayé et je l’ai adopté, tant le service proposé est simple, clair, efficace. Le lapin de San Francisco et sa starlette de CEO peuvent s’inquiéter de l’exécution de Homejoy, eux savent non seulement lever des fonds ($39,7 millions), mais ils savent aussi faire du chiffre d’affaires (un % de la prestation, comme Airbnb, que l’on sent d’ailleurs proche de la philosophie en terme d’offres du site web : on se sent en confiance, et bien chez soi). Après s’être bien occupé d’un vertical, on peut passer aux autres secteurs : les lapins qui courent dans tous les sens n’ont jamais gagné la course face à un escargot bien préparé, qu’on se le dise.

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Zappos, Uber Bison Futé, Snapchat, eBay, DNAnexus

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… c’est la première rubrique de cette nouvelle année du calendrier grégorien, et je me demande si elle ne serait pas en même temps un signal sur ce que nous réserve les nouvelles technologies Californiennes !

Lundi : Zappos et la holacratie

On ne m’en voudra pas de faire un petit crochet par Las Vegas pour parler une nouvelle fois de Tony Hsieh (l’homme qui veut délivrer du bonheur dans vos entreprises) et sa société de commerce en ligne Zappos, qui a décidé de pousser encore plus loin sa logique de partage et d’égalité managérial en adoptant un système inspiré d’holacratie. L’holacratie  est un système organisationnel de gouvernance qui permet à une organisation de disséminer les mécanismes de prise de décision au travers d’une organisation fractale d’équipes auto-organisées. Ouf. Par fractal, on n’entend pas forcément « anarchie », mais des organisations indépendantes et adaptées, en opposition aux organisations pyramidales qui sont habituellement d’usage dans les entreprises. Le CEO de Zappos a ainsi décidé d’appliquer une nouvelle organisation sans descriptions de poste, et sans manager, en quelque sorte. Tous patrons. Ca plairait au salariés de Goodyear d’Amiens, tiens. Bon, en même temps, ils n’auraient plus de bouc émissaire local. Pour en revenir à Zappos, d’une certaine façon, c’est ainsi environ 1.500 employés qui ont ainsi accès directement au responsable de l’entreprise, mais également 1.500 salariés directement responsables de l’entreprise, à travers 400 groupes qui ont été créés à cette occasion. Les salariés choisissent les cercles en fonction de l’adéquation de leurs compétences au travail à effectuer, et de leur capacité à apporter des valeurs managériales. Tony continue le combat. Ca serait une bonne idée d’aller aussi délivrer ses bonnes manières chez son actionnaire, car il semble que ce soit un peu spartiate, comme régime, chez Amazon.

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Mardi : le CEO d’Uber vous fait le coup du bison futé

On n’arrête pas le progrès, avec le monde des startups. Après la miss météo et le bison futé bien connus des téléspectateurs, Travis Kalanick, CEO de la société Uber qui a lancé Uber en mars 2009 (et $307 millions au compteur de levées de fonds), qui permet de se passer des chauffeurs de taxis (jamais là quand on a besoin d’eux, et en général assez désagréables), vient de lancer un show d’un nouveau genre… Dans une interview vidéo récente, il n’est pas question de trouver le bon créneau pour partir en vacances, mais de sortir aux bonnes heures sans se faire plumer par ces nouveaux types de chauffeurs, qui savent très bien profiter des pics de fréquentations… et des nouvelles technologies pour profiter du système, et augmenter les tarifs. L’autre startup star aux États-Unis sur l’économie collaborative en terme de co-voiturage, Lyft, vient d’ailleurs de modifier son système afin de permettre de baser la transaction de courses non plus sur la base d’une contribution laissée au choix de la personne prise en charge, mais selon un tarif pré-défini par la startup. Il n’avait peut être pas tord, le Montebourg, a vouloir protéger la vieille économie de cette jeune génération de startups, sans limites, sans états, d’âmes… et parfois sans éthique. L’avenir le dira, mais il est indiscutable qu’il y a besoin de ces nouveaux acteurs pour essayer de pénétrer des marchés qui ont bien besoin d’un coup de jeune.

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Mercredi : la punition pour Snapchat

Snapchat est une des startups qui fait tourner la tête depuis quelques temps dans la Silicon Valley. Il n’y a jamais assez de sensationnel en stock pour la presse technologique locale (et pour les investisseurs en mal de millions et de profis) et pour une raison que l’on peut éventuellement comprendre, étant donné leurs millions d’utilisateurs, les applications permettant de publier leurs photos sur les réseaux sociaux font bien souvent la une. Il y eut Instagram, une grande et belle affaire pour beaucoup de monde (imaginez le coup de génie financier d’une société de moins de vingt personnes ayant fait l’objet d’une transaction de $1 milliard en ayant levé $57,7 millions seulement en trois tours de financement…). On pensait qu’on avait touché le plafond, mais c’était sans compter sans le génie de tous les conseillers financiers de la Silicon Valley, et ces millions de jeunes (les utilisateurs de Snapchat) qui aime ce voyeurisme futile et éphémère des photos sans mémoires… même Zynga, pourtant bien porté sur le sujet, n’y avait pas pensé. Parce que que c’est ça, Snapchat : un jeu pour ados. À $3 milliards (offre de rachat de Facebook), puis 4 milliards (offre de rachat de Google) le ticket. Snapchat, c’est un résumé de ce qu’est la Silicon Valley, parfois : une histoire de pognon (comment arriver à proposer de racheter une application qui prend des photos, gratuite, avec quelques millions d’utilisateurs, et beaucoup de zéros derrière les $). Une histoire juridique, puisque les co-fondateurs sont accusés d’avoir subtilisé le concept de l’application à un camarade de promo de Stanford. Une histoire de fous, puisque les propriétaires ont refusé deux fois une offre de reprise avec quelques milliards de $ à la clé. Dommage, à priori ce n’est pas une nouvelle opportunité pour les agences digitales de proposer un nouveau territoire d’honoraires et dépenser des sous dans les réseaux sociaux. En attendant, ces deux petits jeunes co-fondateurs de la startup viennent aussi d’inventer un nouveau concept d’annuaire de pages jaunes puisque l’essentiel des coordonnées des utilisateurs de l’application résidant aux États-Unis viennent de se faire publier à leur insu suite au hack de la base de données de Snapchat. Tout faux, les gars. On les avait pourtant prévenu.

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Jeudi : eBay prépare une nouvelle forme d’offrir

 

Plus que jamais, le paiement sur mobile reste une exception, et une expérience utilisateur qui reste à développer auprès du grand public. Ca reste une affaire de spécialiste, et surtout un terrain de jeu réservé à des entreprises qui ont de gros moyens : en développeurs, tout d’abord, et en ressources marketing, parce qu’il y a encore beaucoup de consommateurs à convaincre sur l’efficacité et la sécurité de ce type d’utilisation de leur téléphone. Les clients réguliers de Starbucks l’ont bien compris, puisqu’ils utilisent massivement une application mobile pour payer leur café (aux États-Unis), et obtenir des récompenses en retour. Il y a aussi les souscripteurs aux services de M-Pesa en Tanzanie et au Kenya qui sont heureux de payer leurs factures d’énergie par téléphone. Entre autres. Mais en général, l’expérience utilisateur reste le point de friction essentiel, alors il faut faire preuve de créativité et de simplicité. A ce titre, eBay, qui ne manque pas de moyens et qui dispose en Paypal d’une armée de spécialistes du sujet, vient de déposer des brevets permettant de distribuer des cadeaux sous forme de « jeton électronique ». Un cadeau peut ainsi être donné par un utilisateur d’un fournisseur de paiement à un destinataire qui peut être un membre de la famille de l’utilisateur, un ami, ou de toute autre personne. Le destinataire peut utiliser le « jeton » pour l’achat d’un produit en utilisant ce même prestataire de paiement. Jusque là, rien de révolutionnaire : sauf que l’achat peut se faire sans que le bénéficiaire soit obligé de créer son propre compte auprès dudit fournisseur de paiement de l’utilisateur. On imagine eBay utilisant Paypal comme « locomotive » pour ce nouveau produit : un client eBay pourrait utiliser un cadeau offert par un autre sans avoir à s’enregistrer nécessairement sur Paypal, qui serait le « distributeur » du jeton dans cet exemple. À suivre !

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Vendredi : ta DNA sur Internet, c’est dans les tuyaux

La perspective des progrès sur Internet laisse rêveur, mais pas forcément comme on peut l’imaginer, à une époque où n’importe quelle information peut se retrouver entre les mains de personnes pas forcément recommandables. Je m’explique : DNAnexus est une startup dont l’objet est de sauvegarder votre séquençage d’ADN sur I »nternet, censé proposer des services spécifiques d’analyse et de reporting, le tout en mode collaboratif. $15 nouveaux millions en banque (après une première serie A au même montant en octobre 2011), avec notamment Google Ventures dans le coup (forcément, avec le mot « nexus » dans le nom de la société, on s’en doutait…), ça va vous gratouiller ce que vous avez de plus intime sur vos données personnelles. Votre compte bancaire ?! Un détail, comparé aux chromosomes de  vingtième génération faisant de vous un des héritiers du trône d’Angleterre (imaginez…) qui, une fois révélé, ferait de vous un héritier prétendant à une partie de la fortune d’Élizabeth II. Bon, il est clair que de voir la sciences et les technologies progresser dans le monde de la santé rassure, mais en ces périodes agitées de transparence et de confidentialité bafouées, de ventes de données privées en tout genre, il y a de quoi hésiter deux secondes avant de remplir la pipette.

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Le journal High-Tech de la semaine : Paypal, Apple, AT&T, Maker Studios, Watsi

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : le beacon mis à toutes les sauces

 

J’ai régulièrement entendu dire à quel point les technologie de type NFC (« near field communication »), en quelque mots une technologie transmettant des informations sans connexions filaires, serait la révolution dans le domaine des applications destinées aux consommateurs. Cela n’a jamais vraiment abouti, et en moins d’une semaine, deux géants des technologies viennent de lancer un pavé… dans une autre mare. A commencer par Paypal, qui lance Beacon, un appareil bluetooth (ça, on connait mieux grâce notamment aux oreillettes) à faible consommation énergétique qui, une fois installé chez les commerçants, va permettre aux clients de payer de la façon la plus simple qui soit. Après avoir embauché une équipe de spécialistes, Paypal vient donc de lancer un nouveau produit au design digne des créations d’Yves Behar (qui, semble-t-il, y est pour quelques chose), qui se connecte à tous les smartphones des clients rentrant dans le magasin, font émettre un signal ou une vibration sur  le téléphone, fait apparaître la photo du client sur la tablette de caisse du commerçant, et il suffit d’une simple approbation verbale lors du paiement pour procéder au règlement… le tout les mains dans les poches. Quelques jours plus tard, ce sera à Apple d’annoncer iBeacon (ces gens là vous mettent un « i » sur chaque produit, comme c’est amusant, ça évite les procès pour copie) avec sa nouvelle version de logiciel iOS7… même technologie, même mode opératoire. Vous allez voir, on va bientôt être débarrassé de son téléphone, tout (et rien) dans les poches !

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Mardi : Apple et sa nouvelle camelote

 

Je la’i déjà dit : quand Apple sort de nouveaux produits, il est très mal vu de ne pas en parler si on prétend écrire sur le sujet de la Silicon Valley. Un keynote d’Apple, c’est un peu comme Moise qui va vous lire le message subliminal inscrit sur les tablettes. Les bloggers, podcasteurs et autres chroniqueurs passent des jours à vous disséquer ce qui va s’y dire, ce qui va être présenté, des heures en live à vous raconter en long et en travers des histoires vieilles comme Apple, avec des « si » et « je vous l’avais bien dit ». Et à se plaindre ensuite pendant des semaines parce que « y a rien de nouveau », « et puis bof », et « Samsung ceci », et « Google cela ». La quincallerie, en fait, ça m’ennuie, et puis j’ai un Windows Phone, et ça me va bien. Alors, je vais être bref. En gros, Apple vient de sortir deux nouveaux modèles d’iPhones  » le 5C pour les petits budgets et ceux qui aiment les couleurs pastel, à partir de $99 avec une souscription auprès d’un opérateur (et engagement sur 2 ans s’il vous plaît). Et puis il y a le 5S, qui vise la haut de gamme avec son système de sécurité « d’avec le doigt », qui coûte à partir de $199 (pareil, contrat opérateur de 2 ans). Voilà, c’est dit. Pour plus de détails, adressez vous à votre charcutier préféré.

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Mercredi : les « twittos », une nouvelle forme de terroristes


Je me souviens de mes premiers pas avec Twitter, en mars 2007, et surtout ceux des autres par la suite : « Comprends pas à quoi ça sert… », « C’est quoi leur business model ? », et autres naïvetés du genre. Ils se sont bien rattrapés depuis, tous. En France, ils se sont même donnés un nom (qui fait un brin « neuneu », je trouve, mais ça leur va bien, après tout) : les « twittos ». Oui, ils se sont bien rattrapés, et désormais font la loi sur les réseaux sociaux, à l’exemple de la récente mésaventure qui est arrivée à AT&T. L’opérateur de téléphonie mobile a posté sur Twitter une la photo d’une main tenant un smartphone avec une image de la «Tribute in Light» du Mémorial National Septembre 11 avec les mots « Never Forget ».  Il s’en est suivi une levée de boucliers de la part d’un nombre si important d’utilisateurs de Twitter qu’AT&T s’est vu obligé de retirer le tweet… Pourquoi ?! A l’image des tweets racistes incroyables qui ont submergé suite à l’élection de la nouvelle Miss America qui est d’orgine indienne (elle s’est faite traitée de terrorriste, vous rencez-vous compte…), des tweets anti-sémites régulier en France et j’en passe, une nouvelle « voix » est en train de naître sur Internet, et par instant je me dis que la startup de San Francisco a accouché d’un monstre. C’est de la matière humaine me direz-vous ? Cela ressemble plutôt par instant par une dictature de l’absurde. C’est ça, l’avancée technologique.

Suivre AT&T sur Twitter : @AT&T

Jeudi : Canal+ investi dans une startup en Californie

Cette histoire est un joli pied-de-nez à tous ces grincheux de startupers en France qui rêve de Californie à force de ne pas trouver les investisseurs ou les partenaires industriels qu’ils recherchent désespérément sur leur propre territoire… « Look around before you look around« , conseille Bostjan Spetic, CEO de Zemanta à New York, en s’adressant à ses compatriotes slovènes. Beaucoup de startups pensent que leur salut passe par la Silicon Valley, lorsque bien souvent il est sous leur nez… « Faire du business avec des grosses boites ? Jamais de la vie, ils vont nous piquer nos idées ! »,  » Lever de l’argent en France ? Vous rigolez, y en a pas !!! ». Écoutez plutôt : Canal+ vient de prendre part au financement de la startup de Los Angeles Maker Studios sur un total de $26 millions (soit $64,5 depuis sa création, aux cotés de Time Warner Investments entre autres).  Maker Studios annonce 4 milliards de vues sur Youtube par mois, et a acheté le mois dernier Blip, leur assurant de disposer d’une technologie permettant de développer des sites en dehors de Youtube. Quant à Canal+, c’est certainement plus facile pour eux de trouver là ou ça bouge et ou ça a envie de déplacer des montagnes, que pour les petites startups françaises de chercher à décrocher le gros lot dans la Silicon Valley. Beaucoup de prétendants, peu d’élus. Cherchez l’erreur. Cher ami(e)s français, je vous conseille de mieux regarder ce qui se trouve autour de vous. Look around before you look around.

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Vendredi : le non profit continue de lever de l’argent

 

J’avais parlé en son temps de la première startup développant une activité d’association à but non lucratif, permettant de financer les soins de personnes dans le monde qui n’ont pas les moyens de le faire Watsi. Voici maintenant que la  startup vient de lever son premier million de dollars, qui est aussi une grande première pour une organisation non commerciale qui n’avait pas encore à ce jour pu convaincre des investisseurs à tenter l’aventure du « non profit ». C’est désormais chose faite, car le site a opéré au financement de 700 opérations pour un total de $500.000. Et les donateurs en redemandent !   Watsi ressemble à toutes les startups de la Silicon Valley, à la différence que lorsqu’il évoque vouloir changer le monde, comme son voisin Zuckerberg, on se sent plus à l’aise en l’écoutant parce que lui, on veut bien le croire. Et surtout on a envie qu’il le fasse. J’avais évoqué le sensible malaise à l’idée de voir une sorte d’étalage de la pauvreté sur Internet… La microfinance a intéressé Chase Adam depuis ses études, et il s’est trouvé confronté un jour dans un bus avec une femme récoltant de l’argent dans un bus au Costa Rica afin de subvenir aux soins de son enfant. Elle avait préalablement montré le dossier médical de son fils au conducteur du bus… et elle a réussi grâce à cette démarche à convaincre des personnes de l’aider en lui donnant de l’argent. Certaines plateformes de donations existent déjà : Kickstarter, Kiva, DonorsChoose… mais aucune dans le domaine de la santé. C’est ainsi que Watsi est né. Noble démarche, cela mérite bien le $1 million levé auprès de business angels pour poursuivre la vision, et rendre la technologie un peu moins idiote, et surtout utile.

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Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine: Facebook, Vine, JustFab et ShoeDazzle, Apple, Paypal

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : il est toujours important d’écouter ses clients, même Facebook

Khalil Shreateh est un jeune Palestinien vivant à Hebron qui vient de faire parler de lui pour des raisons de sécurité… qui pour le coup n’a aucun rapport avec les problèmes dont on entend parler en général dans cette région. Il a simplement découvert une faille de sécurité dans Facebook permettant de poster des messages sur le mur de personnes qui ne sont pas parmi vos connexions. Autant dire que le problème soulevé est assez gravissime pour un réseau social comme Facebook ! Le problème dans cette histoire est que les services de Facebook n’ont pas daigné prendre cela au sérieux, sans doute du fait d’un anglais imparfait, dirait-on. Khalil ne s’est donc pas dégonflé, et il est tout simplement allé mettre un commentaire sur le mur Facebook de Mark Zuckerberg lui même ! Il est prévu que les déclarations de bugs fassent l’objet de rémunération de la part de Facebook, en guise de remerciements, ce qui ne sera pas fait dans le cas présent pour avoir violé la charte d’utilisation en « hackant » le compte du big boss. Cela n’a pas empêché un hacker américain de lancer une campagne de récolte de fonds à son profit, qui a plutôt bien marché puisque l’objectif de $10.000 a été atteint et même dépassé. Cet épisode montre une nouvelle fois qu’aucune, et je répète aucune, plateforme Internet n’est protégée à 100%, ce dont il faut être bien conscient au moment de poser ses premiers caractères sur Facebook, Twitter et tout autre site web. Votre sécurité commence par votre propre vigilance à confier des informations personnelles.

Suivre Khalil Shreateh sur son blog : Khalil

Mardi : mon pari manqué sur Vine

 

J’en avais parlé en des termes plutôt critiques lors de son lancement, mais il semble bien que les utilisateurs de Twitter soient désormais prêts à se mettre en action en vidéo, à enregistrer et à partager : Vine a atteint le chiffres de 40 millions d’utilisateurs ! Depuis SocialCam qui avait largement dépassé les 100 millions, il était plutôt rare de voir une plateforme de vidéo connaître un succès aussi important ! Le problème de l’utilisation de la vidéo vient tout d’abord d’un manque d’habitude d’utilisation de la vidéo dans un contexte « d’échange social », et du nombre décourageant de clic pour arriver à lancer la mécanique de l’enregistrement, pour des résultats en général assez décevants en terme de qualité. Ceci étant, la volonté « d’exhibition sociale » est plus forte que tout, et ce malgré la concurrence récente d’Instagram, Twitter s’avère être une machine à conversion redoutable. Il va falloir attendre dans la durée, mais il y a déjà des compilations disponibles sur la toile, signe du succès du moment, avec des vidéos le plus souvent assez débiles, mais tout le monde sait que ce n’est pas sur Twitter que l’on risque d’apprendre la loi sur la gravité ! Lancé en janvier 2013 sur iOs, permettant de poster des vidéos longues de 6 secondes sur Twitter, l’application est également disponible sur Android, et le nombre de nouveaux utilisateurs sur les 2 derniers mois est supérieur à 10 millions.

Suivre Vine sur Twitter : @VineApp

Mercredi : fusion de startups à LA 

 

Cette chronique va nous permettre de faire un petit saut à un peu plus d’une heure d’avion de San Francisco, dans cette bien jolie ville de Los Angeles…On ne cesse de parler… enfin surtout dans ces chroniques, de la démesure des chiffres dans le monde des startups de la Silicon Valley. Et bien, LA, ce n’est pas mal non plus, jugez plutôt… à ma gauche, JusFab, lancée en février 2010 à El Secundo, ayant levé $109 millions pour permettre à ses utilisateurs VIP d’avoir accès aux stylistes des célébrités de ce monde et disposer des sacs et autres paires de chaussures les plus hot du moment. À ma droite, ShoeDazzle, lancée en mars 2009, à Santa Monica, avec en ce qui la concerne, seulement $66 millions, créée pour parler un peu de la même chose : les chaussures ! Pourquoi lutter, les deux viennent de fusionner pour consolider 33 millions de membres, viser un objectif de chiffre d’affaires de $400 millions en 2014 et occuper au moins 15% des femmes de 18 à 35 ans. Il doit encore rester un peu d’argent dans les caisses, chaque sou à du être bien re-compté, tout le monde est bien d’accord sur la répartition du nouveau capital… en voiture Simone !

Suivre JustFab sur Twitter : @JustFabOnline

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Jeudi : Apple embarque Embark

 

Deuxième erreur de la semaine : je voyais dèjà Embark dans les bras de BMW après l’investissement de leur société de capital risque basée à New York en novembre 2012. Le petit plus, c’est Apple qui l’aura définitivement trouvé dans cette startup développant une application permettant de se déplacer à pied à travers une ville en étant aidé dans ses choix de direction (actuellement disponible pour San Francisco, New York, Washington, Chicago et Londres). On ne reviendra pas sur les problèmes, toujours persistants d’ailleurs, d’Apple et de sa nouvelle carte, parfois inutilisable. Néanmoins, le modèle d’intégration de Waze dans les produits Google est en train de faire son chemin, et il semble qu’Embark subira en quelque sorte la même sort que la startup Israélienne après la phase nécessaire d’intégration et de mise en place. Belle petite réussite pour cette startup issue de YCombinator qui semblait avoir quelques difficultés face à la concurrence bien qu’ayant a priori environ 500.000 utilisateurs. L’application Android n’est déjà plus disponible, si certains veulent s’y lancer, ça pourrait peut être intéresser… Microsoft ?! En tout cas, il est bien difficile de faire des paris sur les « devenirs » de ses petites pépites de la Silicon Valley.

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Vendredi : Paypal dans ta face

 

Cela faisait quelque temps que je n’avais pas évoqué Paypal dans ces colonnes. L’entreprise de San Jose a entamé un véritable sprint, en particulier sur mobile, depuis l’arrivée de David Marcus, un homme de startup et expert du paiement sur mobile. Il suffit de télécharger l’application mobile de Paypal pour se rendre compte du fait que les critiques passées sur le coté obsolète du produit n’a plus lieu d’être, et le tout dans un environnement de sécurité bien supérieur que cela peut être le cas avec une startup qui vient de démarrer et avec qui il y a toujours un risque… et dieu sait s’il y en a des nouvelles tous les mois, des startups dans ce domaine. Innover, c’est aussi oser et Paypal innove  avec la mise à l’essai de l’utilisation de sa photo de profil pour valider un règlement là où Paypal est utilisé par des commerçants. « Votre photo de profil n’est pas seulement un passeport sur le réseau sociaux, mais elle peut aussi être utilisée pour faire un paiement dans le monde physique ». Il est désormais possible de trouver des commerçants utilisant le système Paypal grâce à la géo-localisation de l’application mobile, et l’action d’un « check-in » dans le magasin donne la possibilité de faire un paiement pour ses achats… puisque votre photo de profil va apparaître… sur le terminal du commerçant qui n’aura plus qu’à vous regarder pour s’assurer que c’est bien vous qui payiez… et vous recevez une confirmation dans la foulée du paiement. La technologie au service de l’humain en quelque sorte… en test dans le quartier de Richmond à Londres.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : HyperLoop, Bustle, Chegg, Swiftype, Ubuntu Hedge et Indiegogo

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Elon Musk, le Tintin des temps modernes

C’est amusant à quel point Elon Musk, cet entrepreneur américain né en Afrique du Sud, est en train de marquer l’imaginaire des personnes qui écrivent sur la Silicon Valley et les technologies… beaucoup le compare à Tintin, ce jeune reporter qui n’a peur de rien. Et franchement, ça fait un bien fou de voir un entrepreneur qui a déjà plutôt bien réussi « se mettre au service » de projets de plus en plus impressionnants mais néanmoins utiles, et non prétendre vouloir connecter la planète  entière pour des prétendues raisons humanitaires, quand on sait ce qu’Internet est capable de produire dans la famille des traqueurs pour de basses raisons publicitaires. Après Paypal, le système de paiement en ligne, Tesla et sa voiturette de luxe électrique, SpaceX, la navette qui fera bientôt des allers-retours entre l’espace et la planète Terre, voici HyperLoop, un nouveau système de transport alimenté par l’énergie solaire qui devrait relier San Francisco à Los Angeles en… une demi-heure ! Naturellement, le projet reste à affiner avant d’être validé industriellement, mais ce diable de Musk a pensé à ce que d’autres n’ont pas osé prononcer avant lui : le coût d’abord de l’installation (entre $6 à 10 milliards, bien loin des $70 milliards d’un autre projet de construction de train à grande vitesse), avec l’éventualité de transporter des véhicules, un transport écologique nourri à l’énergie solaire, un véhicule sécurisé (« une sorte de tube à basse pressurisation au sein duquel des capsules sont transportées à faible et à grande vitesse, reposant sur des coussins d’air pressurisé »), avec des départs toutes les 30 secondes, le tracé pourrait suivre l’autoroute I-5 et ainsi ne pas poser de problèmes d’environnement… Le monde de la technologie a besoin de plus de Musk en son sein, mais malheureusement il faut reconnaître qu’il a quelque chose d’assez exceptionnel !

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Mardi : focus sur ce qu’est un serial entrepreneur de la Silicon Valley

Bryan Goldberg est le jeune homme sur la gauche de cette photo. Nous sommes en 2009, il vient d’être célébré, avec ses trois autres camarades, un des meilleurs jeunes entrepreneurs en technologie par BusinessWeek. Ce sont les fondateurs de Bleacher Report, qui a été créé sur un constat très simple : tous les médias aux États-Unis qui parlent de sport (ESPN, Sports Illustrated…) ignorent ce que les fans peuvent penser de leur sport, de leur équipe… C’est justement ce qu’a fait Bleacher Report : parler de l’actualité du sport par l’intermédiaire des fans. En 2009, l’équipe a levé déjà $9 millions(un peu plus d’un an après le lancement du site web), puis ce sera deux autres tours pour un total de $32,5 millions avant que Time Warner Bros ne les rachète en août 2012 (aux alentours de $200 millions). L’équipe a eu l’intelligence de confié les rênes de l’entreprise à un CEO spécialiste, Brian Grey. Et aujourd’hui ? Après un passage à l’écriture sur le site web dédié aux mondes des startups et la Silicon Valley, PandoDaily, Bryan a décidé de se remettre en selle sur un sujet du moment : le média toujours, mais consacré au fashion cette fois. Avec un bon chèque en banque ($6,5 millions sans grand effort), et de beaux investisseurs dont notamment Google Ventures et Time Warner Investments (quelle surprise), Bryan va s’attaquer au marché avec Bustle occupé par Vogue Magazine et ses 1 millions de visiteurs uniques par mois. Facile de lever $10 millions de nos jours, quand on a déjà fait ses preuves dans la Silicon Valley… Cela n’a pas empêché notre ami de faire une petite erreur de jeunesse, en ayant eu la faiblesse de parler de son propre lancement sur PandoDaily (normal, il a les codes d’accès) en des termes…. disons qu’il a un peu arrangé l’histoire de la concurrence et du marché à sa façon. Comment lui en vouloir, il a fait amende honorable… et il n’a que 29 ans. Tout est facile si à cet âge là.

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Mercredi : Chegg en cours d’introduction en bourse

 

Ceux qui ont expérimenté le parcours du combattant des étudiants aux États-Unis comprendront assez bien les raisons du succès de Chegg : les livres de scolarité coûtent les yeux de la tête, et les queues pour récupérer son matériel sont sans comparaison avec ce que les étudiants français peuvent imaginer. Avec Chegg, c’est service livraison à la masion en moins d’une semaine, et pourquoi acheter un livre alors que louer revient moins cher ?! Et comme justement nous sommes aux États-Unis, et que cela fait un certain temps que Chegg est en service (depuis 2005), l’ex-startup de Santa Clara aux $195 millions levés depuis sa création vient de décider qu’il était temps de passer aux choses sérieuses et faire sonner la cloche du NASDAQ incessamment sous peu. La société réalise un chiffre d’affaires de plus de $200 millions désormais, reste en pertes ($49 millions en 2012) et elle a besoin de disposer de plus de moyens pour mettre à distance une certaine concurrence comme Kno (basée à Santa Clara également, quel hasard…), ou anticiper celle d’Amazon. Chegg propose désormais ses services dans plus de 6.400 universités dans le pays, donc parallèlement à l’entrée de nouveaux administrateurs venant d’entreprises influentes (dont le CEO des San Francisco 49ers, Jed York,  pour l’anecdote…), c’est $150 millions que l’entreprise va chercher à acquérir sur les marchés financiers.

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Jeudi : voici pour l’incubateur YCombinator est si populaire

Les incubateurs de startups ont poussé comme rarement ces dernières années, aux États- Unis et ailleurs, mais aucun à ce jour n’a réussi à arriver à la cheville de l’école de startups fondée par Paul Graham et son équipe à Mountain View, YCombinator… Dernier exemple en date : la startup Swiftype, lancée en janvier 2012, basée à San Francisco et dont l’objet est de proposer un moteur de recherche optimisé pour des sites web et des applications mobiles. Ce type de facilités aide la navigation sur les sites, favorise la conversion et les tableaux de bord proposés pour les analyses de données de navigation pour les sites ont convaincu 9 investisseurs différents de mettre $1,7 millions au pout pour voir. Typiquement, il est difficile pour une startup d’apporter des éléments solides et tangibles en terme de validation de business ou de marché en moins de 2 ans. Mais la garantie « morale » apportée par le sérieux mis par Paul Graham à faire réussir ses pépites garantit un taux assez élevé de chance de pouvoir faire une levée de fonds qui va suivre la modeste participation apportée par YCombinator lors du passage dela startup dans son programme. Et c’est là toute la réussite d’un incubateur, qui peut ainsi rentrer dans ses frais et gagner de l’argent lors de levées de fonds ultérieures… ou décider de rajouter au pot si un rêve est en train de se réaliser. Voici donc une autre belle affaire pour YCombinator, la suite au prochain numéro. Et il est intéressant au passage de noter cette constante spécialisation des différentes fonctions que l’on peut trouver sur un site web, ici avec le search et Swiftype, ou d’autres solutions pour les tutoriels, les agents virtuels, les outils de chat, etc., poussée oar des startups en quête de niches.

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Vendredi : il n’y a pas que Kickstarter dans la vie… il y a aussi Indiegogo

On a beaucoup entendu parler de Kickstarter, le site web qui permet de se faire financer  le lancement de son produit grâce aux dons que les personnes physiques peuvent effectuer en direct sur le site, sans d’autres intermédiaire : il suffit de mettre son produit en musique grâce à une page de lancement permettant de décrire le produit, de mettre une vidéo, d’expliquer les objectifs, d’évaluer les risques… C’est ensuite à vous de faire l’effort de faire fonctionner la viralité (le mot que l’on utilise dans le monde digital en lieu et place du bouche à oreille) qui dépendra de votre efficacité sur les réseaux sociaux tout autant que de l’intérêt intrinsèque de votre idée. Kickstarter est basé à New York et occupe beaucoup le terrain sur ce secteur. De l’autre côté du pays, il y a Indiegogo, basé à San Francisco, qui vient de batter son propre record de levée de fonds avec Ubuntu Edge, qui se présente comme la Formule 1 des mobiles avec des caractéristiques hors normes par rapport aux iPhone et autres Android, associées à des matériaux rendant le produit exceptionnel en tant qu’expérience utilisateur. Malheureusement, la compagnie Canonical, à l’origine du projet, n’a réussi à obtenir qu’un peu plus de $12 millions par rapport à un objectif de $32 millions, ce qui paraissait absolument incroyable à atteindre !

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Anyperk, Box et Seedcamp, Twitch, Paypal et Facebook, Mailbox et Dropbox

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Anyperk, un moyen de motiver ses salariés

Le monde du travail a besoin de se réinventer. Chaque nouveau passage en France met à l’évidence les difficultés d’un nombre grandissant d’industries, et surtout les problèmes de motivation des salariés. Au delà du contexte économique, et des méthodes de management locales peu innovantes, alors que la France a été assez novatrice à une époque avec la culture d’entreprise, la discipline d’intéressement est pour l’essentiel restée une loi permettant aux salariés de récupérer une (maigre) part du bénéfice d’une entreprise non reversée aux actionnaires. Une startup de la Silicon Valley a imaginé une plateforme permettant de faire bénéficier aux salariés d’une entreprise des avantages spécifiques auprès d’un certain nombre de marques. Un peu comme ci on avait créé un site web permettant de recenser tous les catalogues des cadeaux du CE (le Comité d’Entreprise, un autre standart français) dont peuvent bénéficier les salariés des entreprises ayant souscrit à ce fameux site web… et sur le principe que ça peut être Noël tous les jours. C’est aussi ça, la Silicon Valley, ça s’appelle Anyperk, c’est basé à San Francisco, c’est plein de fondateurs d’un peu plus de 20 ans, et ça vient de lever $1,4 millions. Elle est simple et belle, la vie en Californie.

Anyperk sur Twitter : @AnyPerk

Mardi : une approche de l’Europe très startup pour Box

 

Je l’ai déjà évoqué dans ces chroniques, l’Europe reste un sujet délicat pour des startups américaines pour qui il est temps de se lancer dans le grand bain du Vieux Continent. Box est une startup qui développe une solution de stockage de fichiers sur Internet. J’ai rencontré l’équipe en mars 2008, soit deux ans après son lancement, et la vague des nouveaux services de sauvegarde de fichiers qui se sont lancés depuis comme Dropbox, entre autres, n’a pas empêché Box de suivre son chemin. Plutôt implanté dans le B2B, ayant levé $284 millions au total donc $125 millions en décembre 2012 avec notamment Intel Capital, de nouveaux bureaux… Le CEO Aaron Levie est un entrepreneur très interessant, comme on en croise souvent dans la Silicon Valley,  il a quasiment commencé sa startup au lycée, et ça marche ! Maintenant l’Europe : Box vient d’annoncer un partenariat avec l’incubateur Européen Seedcamp, basé à Londres, le seul incubateur que je connaisse en Europe qui soit basé sur les mêmes mécanismes des incubateurs de la Silicon Valley qui apportent une vraie valeur (j’attends d’en voir un, enfin, émerger en France). Cet accord avec le Seedcamp va permettre d’atteindre une communauté d’une centaine startups qui se débrouillent plutôt bien, qui pourront utiliser ses services de façon privilégiée, et à l’inverse certaines startups auront la possibilité d’avoir Box comme partenaire, et pourquoi pas comme micro-investisseur. Reste maintenant à s’extirper hors de Londres et du Royaume-Uni et voir comment la communauté des startups et des développeurs permettra de pousser les services sur l’Europe continentale. Box a doublé en un an en Europe depuis juin 2012 !

Box sur Twitter : @BoxHQ

Mercredi : Twitch et ses millions… d’utilisateurs

 

Le jeu vidéo est un marché de niche plein de surprise : les éditeurs de jeu vidéo sont en train de muter dans leurs métiers, les constructeurs de plateformes essayent d’imaginer les fonctionnalités de demain, le joueur lambda recherche des typologie de jeux plus ludiques, mais il reste un consommateur imprévisible (si l’on en croit la courbe de l’action Zynga an NASDAQ), et enfin le jeu sur mobile continue sa progression. Twitch est une plateforme qui s’adresse aux hardcore gamers, les purs et durs, qui se spécialisent dans des styles de jeu, voire des jeux exclusivement. On peut y consulter des informations de toute sorte, s’abonner à des canaux vidéos spécialisés, des programmes de télévisions alternatifs ( avec des compétitions en tout genre…), et si on est fatigué de la publicité on peut même souscrire à leur programme Turbo à $8,99 par mois. Du chat, du shoot, et la startup va bientôt atteindre 30 millions de visiteurs uniques, visualisant environ 1,5 heures de vidéo, pour environ 600.000 broadcasters. Basée à San Francisco, voilà qui va faire plaisir aux investisseurs qui ont mis $15 millions l’année passée. Encore un petit effort, et on entendra parler de Twitch peut être comme cela a été le cas pour Bleacher Report. Et pendant ce temps là, IGN Entertainment change d’actionnaire. Avantage aux petites structures de nos jours…

Twitch sur Twitter : @TwitchTV

Jeudi : racheter, ça va plus vite que recruter


Il est clair que l’enjeu essentiel aujourd’hui dans la tech, « pour faire le prochain Facebook comme on dit », ce n’est pas d’avoir des idées. Vous êtes, en ce moment même, des centaines à avoir précisément la même idée. Vous êtes des petites dizaines à commencer à travailler dessus. Non, clairement, c’est l’exécution qui compte. C’est la rapidité de la réalisation qui fera que votre idée sera la première sur un marché, le leader, et ainsi de suite pour attaquer une nouvelle niche, un nouveau marché. Le même jour, c’est Paypal qui annonce avoir acquis la société de développement mobile Duff Research, basée à Sunnyvale, donc pas bien loin de San José, le QG de Paypal, et Facebook reprend la société Hot Studio, basée à San Francisco. Au dela de l’intuitu personae qui lie les entreprises acquéreuses et rachetées, c’est avant tout un apport de souplesse dans des organisations qui ont besoins d’aller vite. Un apport de flexibilité, un mot tabou en France (et regardez le résultat). Et des dirigeants qui poussent, comme David Marcus à Paypal ou l’ami Mark Zuck… ça pousse sec.

Illustration : copyright Mikhail Shlafer

Vendredi : 100 patates la Mailbox, vive Dropbox!

J’avais parlé ici même de Mailbox et de son buzz de chiffres, la preuve par $100 millions que c’était la bonne stratégie puisque Dropbox, le géant de San Francisco du stockage dans le could, vient d’acquérir la startup Mailbox… Tout ça alors que je viens juste enfin (comme par miracle) d’avoir enfin le droit d’accéder à l’application, alors que je pensais en avoir pour au moins 17 ans à attendre. Peut être qu’ils leur ont déjà prêté des serveurs, allez savoir. Tout ça donne quand même une impression de faire passer la tech pour un grand souk digital, avec les $$$ de la Silicon Valley comme joujoux. Enfin, si tout cela crée de la valeur…

Dropbox sur Twitter : @dropbox

Mailbox sur Twitter : @dropbox (vous verrez…)

Illustration : copyright Mikhail Shlafer

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Linkedin, Affirm et Max Levchin, Paypal, Rabb.it, Twillio & Stripe

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Linkedin sur les traces des outils collaboratifs ?

 

Après avoir franchi la barre des 200 millions d’utilisateurs, après avoir ouvert en grand la porte aux recruteurs qui savent se montrer reconnaissants, ce qui n’est pas sans poser de problèmes à un grand nombre d’utilisateurs (tout comme leurs trop nombreuses campagnes emailing), le géant des réseaux sociaux professionnels de Moutain View a tout de même une action à valoriser ($175 en ce moment), des actionnaires à satisfaire, et de nouveaux horizons monétaires à explorer… voire de nouvelles fonctionnalités à proposer. La voie qui semble avoir été choisie, selon Jeff Weiner, son CEO, lors d’une conférence à San Francisco, est d’aller chercher dans des marchés déjà explorés par d’autres les outils collaboratifs, permettant de favoriser la communication entre membres d’une même société, lors de sa connection sur Linkedin. De là à imaginer Linkedin lorgne vers des produits comme Yammer ou Chatter, autant dire, aller chatouiller Microsoft et Salesforce, et proposer des outils de communications privés…à voir, car c’est un autre métier Monsieur. Des tests sont déjà menés permettant des communications privées et sécurisées. A suivre !

Linkedin sur Twitter : @LinkedIn

Mardi : Affirm, Max Levchin de retour dans le business des paiements

 

Je dois l’avouer : j’ai un faible pour Max Levchin, l’un des co-fondateurs de Paypal qui poursuit une véritable carrière de serial entrepreneur (pas comme beaucoup le prétendent il faut bien le dire) : après la vente de la plateforme de paiement à eBay, il crée Slide qui permettait de créer toutes sortes de widgets et slideshows sur Facebook, MySpace, qu’il revend à Google pour $182 millions, y reste quelque temps… investit dans des startups tels que Yammer, Pinterest entre autres, et le voilà de retour dans le paiement avec AffirmAffirm se veut de transformer la tendance d’achat sur mobile en une habitude d’achat… tout court ! L’application utilise un processus de connexion sur Facebook pour sécuriser les transactions, ce qui est plutôt original. Max Levchin décrit Affirm comme une carte digitale rechargeable plus qu’une carte bancaire. Après avoir essayé, j’en déduis que l’on va attendre un peu avant de se faire un avis définitif. Mais on peut dire qu’il y a une expertise dans l’équipe dans le domaine du paiement : reste à savoir s’ils sauront le transformer dans le monde du mobile. Ce post est un pari pour l’avenir !

Son intervention à la conférence DLD2013 vaut le déplacement : à lire

Mercredi : Paypal et son Coinstar

 

J’ai beaucoup de mal en ce moment à ne pas citer régulièrement Paypal qui sort des produits au pas de course, et une fois de plus c’est dans le monde offline que cela se passe. Les kiosques Coinstar vont désormais pouvoir connecter les pièces de monnaie récupérées avec le compte Paypal de ses utilisateurs. Les premières installations ont été faites pour le moment dans trois états (Ohio, Nord Californie et Texas), et laisse augurer du potentiel de développement de la solution sécurisée de Paypal que l’on va certainement retrouver sur d’autres dispositifs comme payer son parking, son essence, ses courses à Home Depot, allez savoir si l’époque n’est pas si proche où il sera possible de faire ses courses munis de son seul mot de passe ? Science fiction, ou réalité ?!

Paypal sur Twitter : @Paypal

Jeudi : Rabb.it, du vidéo chat avec $3,3 millions pour décoller

 

Je dois avouer avoir rejoint le clan des utilisateurs de plus en plus mécontents de la qualité de service de Skype, alors que le besoin d’utilisation de ce type d’outils est en train d’augmenter. Alors forcément on cherche des solutions alternatives. Je n’ai pas été convaincu par la plateforme de vidéo conversation Airtime lancée par Sean Parker, ce qui n’est absolument pas le cas de Rabb.it. Développé par une startup de San Francisco, que j’ai découvert  lors d’une de mes visites à The Hatchery, un co-working space de San Francisco. Rabb.it vient d’annoncer avoir levé $3,3 millions, est en quelque sorte un produit made in France (in the US), car le CTO de la startup s’appelle Philippe Clavel, c’est un Supelec qui a fait l’essentiel de sa carrière aux États-Unis, qui sait clairement de quoi il parle. Cela va mériter une interview bientôt, je pense, d’ailleurs. Le reste de l’équipe est tout autant expérimentée, et le produit, une plateforme de vidéo-chat très performante, à essayer au plus vite. Parce que sans contacts dans un système, difficile de communiquer, alors rejoignez nous !

Rabb.it sur Twitter : @LetsRabbit

Vendredi : Twillio & Stripe, en route pour l’Europe !

 

L’Europe. Autant la Silicon Valley fascine le monde des startups en France, autant l’Europe devient une nécessaire équation pour les startups Américaines à un moment clé de leur croissance, quand les levées de fonds deviennent suffisantes, et que les parts de marché prises sur le continent vont servir de révélateur. Klout l’a bien compris, alors que la startup envisageait d’ouvrir un bureau à Londres… ce n’est jamais arrivé. C’est un bel exemple pour réaliser que les Américains sont tout autant démunis que les Européens qui débarquent à San Francisco. Et la formule est bien plus compliquée, du fait de la fragmentation des différents marchés, de la localisation des marchés en B2C aux pratiques business divergentes en B2B. Et pour celles qui atterrissent à Londres, ils vont mettre un certain temps à comprendre ce que le mot Europe veut dire. Mais nos amis américains apprennent vite ! A ce titre, c’est amusant de voir deux startups de la Silicon Valley, la plateforme de mobile cloud computing Twillio et la plateforme de paiement Stripe (encore, je sais), venir s’attaquer à l’Europe avec toutes deux la même stratégie vis à vis des développeurs :

– pour Twillio, la mise en place d’un fond de encourager la communauté des développeurs locaux, pour batir des applicationsusant sa technologie de voix sur IP, et les candidatures pour bénéficier de ce fond avec le support de l’incubateur de Mountain View 500Startups sont possibles jusqu’au 1er mai sur ce site,

– pour Stripe, la société permet aux sites web et développeurs d’accepter les paiements en ligne avec l’addition de quelques lignes de codes, et à ce sujet un evangéliste est recherché pour représenter la société sur Paris (postuler ici).

Twillio sur Twitter : @twilio

Stripe sur Twitter : @stripe

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Paypal, DogPatch Labs, Silvercar, SurveyMonkey et Voxer

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi :  Paypal se déploie dans les magasins à travers les États-Unis

Il semble que Paypal ait entamé une accélération de ses activités, sans aucun doute lié à l’impact de leur nouveau Président, David Marcus, un entrepreneur issu du monde des startups (sa startup Zong a été rachetée par eBay en août 2011). David Marcus est Président de Paypal depuis Avril 2012. Le terrain d’action de Paypal n’est plus uniquement le paiement en ligne, mais également le paiement en magasin puisque depuis mai 2012 Paypal a signé des accords avec 16 grandes marques de distribution aux États-Unis  (dont Home Depot, Abercrombie & Fitch, Barnes & Noble, Foot Locker, Office Depot, etc.) pour que les clients de ces sociétés puissent payer avec la solution spécialement mise en place par Paypal avec ces entreprises. C’est maintenant dans 18.000 magasins au total qu’il sera possible de le faire, Paypal continuant inlassablement de signer de nouveaux accords, tout en ayant adapté son application mobile et notamment iOS pour une expérience encore plus locale avec de la géo-localisation. Pour les Françcais vivant aux États-Unis qui veulent s’y essayer, il faut tout d’abord se rendre sur le site Paypal Anywhere. Cela s’appelle boucler la boucle !

Paypal sur Twitter : @Paypal

Mardi : Dogpatch Labs ferme ses incubateurs de Palo Alto et New York

 

Dans la foulée des incubateurs comme YCombinator à Mountain View, l’un des précurseurs dans la Silicon Valley, ou Plug and Play Tech Center à Sunnyvale, on a pu assister à une poussée d’espaces dédiés aux startups, de San Francisco à San José. Objectif : créer de véritables pépinières pour faire fructifier des millions (des millionnaires ?) en puissance. Opportunité pour des regroupements de consultants en mal de clients, ou pour des Business Angels en manque de sensations, un prétexte pour des opérations immobilières, des espaces de co-working space qui veulent murir, ou simplement de véritables vocations, tout y est ou presque pour expliquer ce phénomène. Il y a également des VCs qui s’y sont risqués comme Polaris Ventures, basés à Waltham dans le Massachusetts, qui a ouvert des incubateurs à Palo Alto, New York, Cambridge (Massachusetts) et Dublin. Ils ont notamment investi dans Automattic, la société qui publie WordPress, et dans des startups plutôt dans des domaines scientifiques. Aux dernières nouvelles. Et voilà, finis, Palto Alto et New York, fermés. « Palo Alto et New York ont bon nombres de communités comme Dogaptch. Beaucoup on adopté la philosophie d’un espace ouvert. Nous ne sommes plus uniques sur ces marchés ». Vive Dublin, en Ireland, où il semble qu’il y ait des choses à explorer du coté de la vieille et verte Europe. Quand un marché sature, il faut prendre des décisions, et qui mieux que des VCs pour en prendre et montrer l’exemple ?!

Dogpatch sur Twitter : @DogpatchLabs

Mercredi : Silvercar, une service de location de voitures en aéroport

 

J’ai parlé récemment de Zipcar dans cette rubrique et à ce sujet son ancien CTO Luke Schneider lance ce lundi 21 Janvier Silvercar, un service de locations de voitures en aéroport, à l’aéroport de Dallas, qui est un bon point névralgique pour ce type d’activité, étant donné sa taille. Il y a du Crunchfund (un VC « early stage » et son fameux duo de bloggers MG Siegler et Michael Arrington) et du Dave Morin (le CEO de Path) dans un tour de table de… $11,5 millions déjà levés avec moins d’une année d’existence. Il faut dire que 200 véhicules Audi A4 pour un lancement et 5% de parts de marché à prendre ne se trouvent pas sous le sabot, mais bien dans la puce d’une Silicon Valley .

Silvercar sur Twitter : @Silvercar

Jeudi : SurveyMonkey lève $450 millions

Qui a dit que c’était la crise ?! un exemple : SurveyMonkey, une société créée en 1999, spécialisée dans l’élaboration de sondages en ligne (à coup de plus d’un million de réponses par jour), basée à Palo Atlo, Portland (Oregon) et au Portugal (une entreprise fétichiste avec les implantations en P visiblement), vient d’annoncer renoncer à une introduction en bourse… et vient de lever $450 millions (avec notamment Google dans le tour de table)… $450 millions divisés par 1,5 millions de questionnaires en ligne par jour… ça fait un amortissement sur  300 jours. Je plaisante bien sûr, c’est un peu plus compliqué que cela.

SurveyMonkey sur Twitter : @SurveyMonkey

Vendredi : Voxer vs Facebook, la guerre pour les utilisateurs

 

Imaginez que vous disposiez d’un champ que vous avez labouré pendant des mois et d’un seul coup, votre distributeur d’eau vous coupe les moyens d’irriguer vos cultures… Panne sèche ! C’est ce qui vient d’arriver à Voxer, une startup établie à San Francisco (ayant reçu $30 millions d’investisseurs en avril 2012) , dont l’objet est de transformer votre smartphone en talkie walkie. Pratique, pas cher, et comme beaucoup d’autres startups comme SocialCam ou d’autres, ils ont su utiliser l’ascenseur d’audience qu’est Facebook (en surfant avec la limite de ce qui est autorisé en spam). Mais voilà : Facebook a dit « Stop ». C’est fini. Plus possible d’aller chercher de nouveaux contacts parmi vos amis sur Facebook. Fini le spam. « Vous ne respectez pas les conditions générales », vous savez, ces fameuses TOS qui bougent en fonction de ce que les réseaux sociaux veulent faire de vos données personnelles… Ce que je trouve intéressant dans cette histoire, ce n’est pas tant les élucubrations commerciales entre deux sociétés (c’est eux que ça regarde avant tout), mais la façon dont Facebook  réagit, signe que la guerre de l’audience touche tout le monde, que l’on va désormais se battre sur tout pour sauvegarder son taux de croissance et de rétention. Il y a énormément d’applications qui se soient lancées dans le segment du chat (même des opérateurs comme Orange s’y sont mis), et qui vont continuer à le faire, mais j’ai toujours dit que Facebook pourrait mettre tout le monde d’accord. Il suffit juste de la bonne fonctionnalité, et je pense qu’ils y travaillent sérieusement. Fini le web ouvert, les graphes sociaux collaboratifs, vive le « Compuserve spirit » (ce qui est à moi n’est pas à toi) !

Voxer sur Twitter : @Voxer

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Twitter et Instagram, HotelTonight, Dropbox, Paypal, Kleiner Perkins

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi :  la guerre des images continue avec Twitter et Instagram

Et voilà Twitter qui « s’intagramise » : je veux dire par là  que Twitter vient juste de proposer à ses utilisateurs de mettre des filtres lors prise de photos  accompagnant un tweet, dans la nouvelle version de son application iPhone et Android (grâce au service proposé par la startup New-Yorkaise Aviary). Définitivement, l’utilisation de filtres lors de prises de photos à partager sur les réseaux sociaux initiée par Instagram était une innovation dans ce domaine. Définitivement, le téléchargement de photographies est devenu une activité majeure au sein des réseaux sociaux, les chiffres se multiplient à ce sujet. À l’annonce d’Instagram la semaine passée indiquant que l’intégration au nouveau système de cartes de Twitter était définitivement interrompu (pas vraiment convaincu d’ailleurs de la réponse de Kevin Systrom, patron d’Instagram, à ce sujet à la conférence LeWeb), vient s’ajouter une nouvelle version avec un nouveau design de caméra (et un nouveau filtre, mazette). Il s’agit  notamment entre Twitter et Facebook une véritable course contre la montre aux nouveaux interfaces, aux interconnections (ou pas), et certains pensent que cette nouvelle fonctionnalité proposée par Twitter peut réduire significativement la valeur d’Instagram. Evidemment il s’git d’une discussion qui n’a plus lieu, puisque Instagram a déjà été racheté, et il n’est pas sûr que les utilisateurs changent d’application aussi facilement (ils restent fidèles aux application où leurs photos sont stockées en majorité).

Mardi :  HotelTonight se déploie en Europe… Continentale !

C’est vraiment parti pour HotelTonight en Europe… continentale, avec le lancement de la Belgique, les Pays-Bas… et la France, à travers 2 villes (Paris et Nice). Ah, et au Mexique, aussi. HotelTonight est une application mobile (iOS et Android) qui permet de trouver des chambres d’hotels autour de sa géolocalisation au dernier moment et à des prix réduits. L’équipe a passé quelques mois à préparer la localisation des applications sur ces différents marchés, pour être disponible dans 2 villes seulement en France, pour le moment, et dans 4 langues (français donc, allemand, italien et espagnol). Certainement un signe de prudence sur  un marché online du voyage et de l’hotellerie actuellement en pleine révolution (notamment avec Airbnb sur le marché de la location entre particuliers) où la startup marseillaise VeryLastRoom est déjà présente… Malgré ses 3,7 Millions de téléchargements à ce jour (essentiellement sur le marché US), HotelTonight devra réussir là où des startups de la Silicon Valley comme Yelp n’ont pas encore vraiment réussi : disposer d’un inventaire qui fasse la différence et qui installe l’application comme un « must have »… localement. Une startup comme Airbnb est sur la bonne voie (même si des difficultés peuvent apparaître à tout moment, et j’y reviendrai bientôt), grâce à la qualité du listing qui est disponible sur son site, et aussi du fait de la présence d’une représentation locale qui peut aider à faire la différence sur des aspects  marketings, et de référencement.

Mercredi : Dropbox acquiert la startup Audiogalaxy

 

Alors que de plus en plus de monde commence à savoir ce qu’est Dropbox (une solution de stockage de données online), peu de personnes avaient connaissance de la société Audiogalaxy, que la startup de San Francisco vient d’acquérir. Cette acquisition est un signe intéressant pour les spécialistes, comme dirait Fred Cavazza, car elle montre un signe d’intérêt de la part de Dropbox, un des poids lourd de la Silicon Valley, pour une société ayant comme spécialité le contenu (de la musique), avec une technologie permettant de donner accès à ses fichier (morceaux musicaux, playlists) n’importe où sur Internet. Pas sûr que Dropbox se lance dans la publication de contenu 9et non plus sa gestion), a fortiori dans la musique, mais soit plutôt venu chercher une technologie, voire embaucher une équipe, car c’est une solution généralement utilisée dans la Silicon Valley pour accélérer des phases de développement, là où les équipes techniques n’ont pas forcément les ressources…ou les talents ! On peut tout imaginer, tant la concurrence est forte sur ce segment, et je laisse ces prédictions de fin d’année aux analystes, dont c’est le pain blanc. A noter qu’une version de la version iOS de Dropbox vient de sortir vendredi dernier, à voir de plus près !

Jeudi : Paypal lance MyCash aux États-Unis


Paypal fait feu de tout bois, sous l’impulsion de son Président startuper David Marcus, que vous pouvez voir témoigner à la conférence LeWeb ici, par exemple par l’annonce récente de ces nouvelles « Paypal MyCash Card », des cartes physiques de rechargement de comptes Paypal, disponibles à travers des réseaux physiques dans plus de 30.000 points de ventes aux États-Unis. La volonté de Paypal de s’affirmer comme l’acteur numéro 1 du paiement mobile est indéniable, alors que’en face la concurrence fait des pas en arrière : la société Veriphone a décidé cette semaine d’arrêter une offre concurrente de la startup Square (un lecteur de carte que l’on dispose sur son smartphone) jugée non rentable car « devant être accompagné d’une offre additionelle pour être compétitive ». Paypal a lancé une offre concurrente, Paypal Here, en Mars dernier. Ça bouge dans le monde des paiements, dans la Silicon Valley !

Vendredi : Kleiner Perkins ouvre un bureau supplémentaire en Chine 

Kleiner Perkins, pour être précis Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB), un nom qui fait rêver plus d’un entrepreneur de startup, est un des VC les plus représentatifs dans la Silicon Valley, avec presque $1,5 Milliards de fonds levés à ce jour, qui a investi dans Amazon en 1995, Google en 1999, dans Twitter en 2010 et un nombre incroyable de startups. La société vient d’annoncer l’ouverture d’un bureau de liaison à Tianfu Software Park, à Chengdu dans l’Ouest dans la Chine, et suit ainsi le mouvement de cette Asie conquérente dans le domaine de la technologie, et pourra ainsi accompagner un peu plus sur le terrain ce qui se passe dans l’un des « tech park » les plus important d’Asie. La Chine est vaste, et pour bien la couvrir il faut un présence multiple, et pas seulement être présent à Shanghai ou à Pekin. Bien que la Silicon Valley voit affluer un nombre impressionnant d’entrepreneurs du monde entier, les VCs se déploient eux aussi à l’international, tout comme maintenant certains acteurs de l’investissement early-stage comme Dave McClure qui passe sa vie tel « un Geek on a plane« , à la recherche de la perle rare à travers le monde, et au contact de l’entrepreneurial local.  C’est toujours mieux en tout d’avoir ce type d’actualité plutôt que defrayer la chronique avec une Partner portant plainte pour harcèlement vis à vis d’un supérieur (ici comme partout ailleurs, ça ne vole pas bien haut dans la Silicon Valley…).

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !