L’actualité High-Tech de la semaine : la santé, Amazon, Google, MyBlend et Justin

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Lundi : faire de la technologie c’est surtout être au service des gens

Photo: Alamy, FilesJe ne sais pas pour vous, mais je trouve que cette saloperie de cancer gagne du terrain. Et ça ne s’arrange pas avec l’âge. Alors la détection, c’est un élément clé de la lutte de ce fléau. Malheureusement je ne parle pas de notre alimentation, même si c’est je pense un des problème de base. Je vis aux États-Unis et à ce titre, je me sens en première ligne sur ce point : on mange peut être bien à San Francisco, on trouve de bon produits, mais globalement ça reste le pays de la “malbouffe”, où plus d’un Américain sur 3 est obèse… en 2010 ! Imaginez maintenant… J’ai déjà parlé de Color Genomics, cette startup qui cherche à faire avancer les méthodes préventives en démocratisant l’accès aux tests génétiques, notamment pour prévenir le cancer du sein, ou le cancer des ovaires, , dont le prix de ce type de test passe d’environ entre $1,500 et $4,000 à $249 avec Color Genomics. Dans la même démarche, des scientifiques de Californie viennent de développer un test qui permet de détecter avec précision la présence supposée d’un cancer au sein de votre organisme en recherchant parmi les fluides qui circulent dans le corps : la salive peut aider dans ce mécanisme. Le test pourrait couter dans les $20, et il dure 10 minutes ! Les essais en clinique vont commencer cette année, avec l’approbation espérée de la FDA (Food & Drug Administration qui gère ce type d’autorisation)…dans les deux ans !!! Deux ans : il faut croire que ces fonctionnaires ont d’autres chats à fouetter que des urgences de santé publique. Avec un peu de chance, le Docteur Wong espère le test être disponible dans les 10 ans en Grande-Bretagne. Hum. En France, ça se passe comment se type d’expérimentation ? Ça intéresse quelqu’un ?! Autre message d’espoir, des chercheurs du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine ont développé une imprimante 3D capable de reproduire des os, des muscles et du cartilage en pièces détachées qui peuvent pousser après des implantations : les fils d’impression sont composés d’un gel comprenant des cellules souche et du plastique bio-dégradables. Ça tombe bien, j’ai une ligamentoplastie au genou gauche qui donne des signes d’affaiblissement.

Mardi : Amazon et sa course contre la montre

Amazon NowAmazon introduit la livraison depuis les restaurant en 1 heure à San Diego. Ce marché est assez encombré avec Postmates, Doordash, Uber, sans compter les applications qui vous font l’effet “kiss-cool”, c’est à dire qui cuisinent et qui livrent comme Munchery et SpoonRocket. Mais rien de résiste à Amazon. Et je ne serais pas surpris d’entendre parler de Google un de ces quatre, sachant qu’ils ont annoncé récemment la livraison de produits frais à San Francisco et Los Angeles. Je peux vous garantir que les deux startups de San Francisco ont énormément de mal à développer leurs activités malgré les fonds levés et les apparences, mais en fait ils sont en train de servir de lièvre aux géants d’Internet qui s’amusent à tester un certain nombre de services par ci par là. Pour Amazon, c’est donc 16 codes postaux qui sont disponibles, permettant un suivi de la livraison de a jusqu’à z. C’est juste pour voir. C’est comme cet essai à venir de service de type “Chronodrive” sur Sunnyvale, les boutiques de livres, les achats d’avions et de bateaux pour leur permettre de se passer des services des grosses entreprises de livraison comme Fedex ou UPS… Et si Amazon nous refaisait le coup d’Amazon Web Services mais dans le domaine de la chaîne logistique ? Cela fait un bail qu’Amazon délivre des millions de paquets à travers le monde, alors pourquoi ne pas externaliser et devenir ainsi une grande entreprise de Supply Chain ? Livrer pour Amazon et qui le veut bien ? A force de startups qui tentent par tout les moyens d’atteindre le succès dans le monde très fermé de la logistique, un grand comme Amazon peut frapper d’un grand coup sur cette industrie ?! Amis de San Diego, faites nous part de votre ressenti client, pour voir si c’est une plaisanterie ou pas, cette livraison dans l’heure !

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Mercredi : Google et sa livraison en 4 heures

Google ExpressEt donc oui, voilà donc Google qui s’y cogne à la livraison de vos courses. Certains pensent que Google est une bonne alternative au combat qu’il convient de mener contre le géant de Seattle, et en attendant, à moins de ne pas avoir une petite fenêtre sur ce qui se passe aux États-Unis, Google fait un peu le même coup qu’Amazon avec son principal concurrent Netflix, cherche à travailler avec toutes les entreprises dans le monde du numérique tout en ayant un pied dans le monde du réel, qui n’est pas sans taquiner un retail dont tous le monde accuse de leur manque de dynamisme, empêtrés qu’ils sont avec leur mètres carré. Justement : les livraisons pourront partir de Costco (sorte de Metro local), de Whole Foods (sorte de Monoprix local pour les bobos San Franciscain) ou encore Smart & Final (genre Auchan ou Carrefour) pour San Francisco : on est donc dans une relation entre partenaires pour ces 3 acteurs de supermarchés. Il y a eu quelques allers retours sur cette activité chez Google Express (fermeture de centres de distribution dans la région de San Francisco par exemple) et ce nouvel épisode ne rend pas vraiment transparente la stratégie de Google en la matière. En tout cas, c’est parti pour San Francisco et Los Angeles pour des livraisons chrono en 4 heures en moyenne, pour une commande minimale de $35, avec un surcoût pour recevoir des produits périssables de $3, et un surcoût de $5 si vous n’êtes pas membre de Google Express qui coûte $95 par an.

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Jeudi : My Blend, une histoire pleine de paroles

My BlendLes applications mobiles ont fait long feu depuis l’apparition de l’iPhone qui a créé un véritable miroir aux alouettes où se se jeté des millers de développeurs à la recherche des millards d’Instagram, Whatsap. Peu d’élus naturellement, pour des bourses dont l’accès coûte cher : on n’a pas accès comme ça aux équipes de Google Ventures, aux Family Office de certaines stars de la très riche Silicon Valley. On a songé à créer le média de demain à partir des tablettes, et à ce sujet je me demande bien où en est Flipboard, qui remue de temps en temps, mais rarement. On a créé de belles applications mobiles, qui se sont fondues dans des géants comme Google ou encore Box. On a imaginé booster le jeu sur smartphone, qui a cherché ensuite à faire du m-commerce, pour se re-concentrer sur la messagerie, sans vraiment convaincre autrement que par les levées de fonds auprès de grandes corporations. On a fait de bons coups dans le domaine de la vidéo sur mobile… enfin pas toujours. Et puis de temps, on a un petit coup de coeur, comme avec cette application My Blend qui vous transforme une vulgaire messagerie en un magazine facile à consulter : une belle promesse d’interface utilisateur qui n’a que peu évolué depuis des lustres. Une succession de lignes qui se superposent. On clique et boum. Pourquoi ne pas “se scénariser” ses emails avec des caractères de polices qui changent, des fonds qui s’adaptent aux sujets : le travail, les rendez-vous, les échéances, les bonnes nouvelles, les mauvaises nouvelles avec du noir, du rose, du bleu, du vert, des coeurs… Malheureusement je n’ai pas d’iPhone et je n’ai pas pu trouver une vidéo pour voire à quoi cela ressemble, comme bien souvent dans le buzz de ces produits qui passent au gré des envois de sociétés de relation presse et de nos paresses de blogueurs. Merci pour m’avoir lu.

Vendredi : Justin n’est pas content

SDFIl y a une règle d’or à respecter à San Francisco, surtout de la part de la communauté tech : ne JAMAIS dire de mal de cette ville. La chose a déjà été essayé il y a quelques années et cela avait déjà fait grand bruit. Il y a trop de gens qui font de l’argent dans cette cité, alors il faut se la fermer. Pourtant, quand on vient pour la première fois, sauf si l’on vient dans la cadre d’un safari touristique organisé par un guru digital ou une quelconque agence Parisienne, il est difficile de ne pas constater les écarts incroyables entre les Tesla garées le long de Mission Street et la 5e rue, et ce pauvre bougre qui s’est installé sa paillasse avec des murs imaginaires où il médite avec quelques mégots récupérés ici ou là. Sans parler de ces pans de rue entiers transformés en camping improvisé. Donc le fameux Justin, CEO de la startup Commando.io, composé d’un salarié dont lui même, s’est demandé quelle coup de pub il pourra faire à sa société : une petite lettre adressée au Maire et au Chef de Police de San Francisco (visiblement il a du mal à s’occuper). On le comprend, Justin, il en a marre de voir du caca. Tendu dans son effort de changer le monde des serveurs informatiques, obsédé par l’accompagnement de l’escalade exponentielle du cloud, Monsieur est fatigué de jongler entre les tentes pour aller travailler. Et ça ne fait que 3 ans qu’il habite San Francisco ! On ne peut même plus inviter sa famille tranquille : on croise des fous, hors de contrôle, qui se mettent à vous agiter leurs parties génitales en plein spectacle de rue… “Ca va être une véritable révolution”, prévient-il. Justin, va donc faire un tour vers la Delancey Foundation, sur Embarcadero, et faire un peu de volontariat avec cette fantastique organisation pour essayer de comprendre ce que ça veut dire, de vivre dans le monde d’aujourd’hui à San Francisco. Sors de ta startup qui ne va pas change grand chose au monde de la tech, et comme beaucoup de personnes ici, vois ce que tu peux faire d’utile, au lieu de couiner sur Medium avant de te prendre une volée de bois vert sur Twitter

Lire le post de Justin Keller : http://justink.svbtle.com/open-letter-to-mayor-ed-lee-and-greg-suhr-police-chief

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !