L’actualité High-Tech de la semaine (en mode podcast) : Lyft, Tango Card, Uber, Kroger, et Peach

Lyft travaille sur son prochain scooter électrique

Photo by Simon Buchou on Unsplash

Lyft envisage de lancer un service de scooter électrique (en fait, des trottinettes équipés d’une batterie, capable d’aller à une vitesse maximale de 14 miles à l’heure) sur la ville de San Francisco. La société a engagé pour cela une société de conseil afin d’étudier les conditions de validation d’un permis d’exploitation puisque la ville a récemment décidé de contrôler plus sérieusement ce type de véhicules depuis la mise en place des 3 sociétés exploitants ne satisfait pas les règles de sécurité suffisantes (il s’agit de Lime, Bird et Spin). Lyft a déjà commencé à développer des prototypes de scooters électriques. La ville devrait autoriser jusqu’à cinq compagnies de scooters à opérer dans le cadre d’un programme pilote. Lire plus d’informations ici.

Tango Card recharge ses batteries

Site web de Tango Card

La plateforme de carte-cadeaux numériques Tango Card, basée à Seattle, lève $35 millions auprès de FTV Capital. L’entreprise gère des programmes de carte-cadeaux pour les entreprises souhaitant utiliser ce type de récompenses, et pour le grand public qui les achètent habituellement en magasin. Lire plus d’informations ici.

Uber se la joue positif

Photo by Victor Xok on Unsplash

Uber vient de clôturer ses comptes du 1er trimestre 2018 avec un chiffre d’affaires de 2,59 milliards de dollars, en hausse de 70% par rapport à la même période en 2017. Ô miracle, le résultat est un bénéfice de 2,46 milliards de dollars… Non, attendez, ces chiffres inclut un gain de $3 milliards provenant de la vente d’opérations en Asie du Sud-Est et en Russie. Hors ces profits exceptionnels, Uber a en fait perdu 550 millions de dollars (et non un peu moins de 1 milliard comme je l’indique le podcast). De bonnes raisons d’espérer ? Étant donné les ambitions affichées par le CEO, et les multiples tracas que rencontre l’entreprise, permettez moi d’en douter. Lire plus d’informations ici.

Kroger sur les pas d’Albertsons

La chaîne d’hypermarchés Kroger ($122 milliards en revenus avec 2.800 magasins à travers les US et 450.000 employés, basée à Cincinnati, Ohio) fait l’acquisition de la société de Chicago Home Chef pour 200 millions de dollars, avec 500 millions de dollars additionnels payables sur cinq ans en fonction des résultats futurs de la startups. Home Chef distribue des meal kits et continuera de fonctionner comme une filiale de Kroger, conservant ses bureaux et ses propres installations de distribution. Lire plus d’informations ici.

Une nouvelle startup de livraison de repas face aux problèmes de cette industrie

La startup de livraisons de repas aux aux immeubles de bureaux Peach, basée à Seattle, licencie 13 employés, soit 33% de son personnel (sic). Le CEO a déclaré que des compressions d’effectifs étaient nécessaires suite à une « nouvelle expérience de distribution » de produit qui n’a pas eu le succès escompté; Peach livre des commandes de repas. Lire plus d’informations ici.

Je remercie Sza et son album “Ctrl” pour m’avoir accompagné pendant ce podcast :

L’actualité High-Tech de la semaine : Enjoy, Lyft, Microsoft, Tesla, Schoold

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Lundi : Enjoy vous délivre de la Happy Technologie

EnjoyJe ne vois pas le futur du web dans une sorte de monde à économie partagée. Ce n’est pas Internet qui va changer le monde, sinon ça se saurait déjà. Par contre, ça peut aider la société en général, ne serait-ce que sortir certains métiers de leur situation de rentes, n’en déplaise à Nicolas Rousselet venu faire la promotion de son livre sur les merveilles d’un État fort (et garant de la sécurisation de ses activités), à San Francisco, et créer quelques emplois. On peut donc désormais toutes sortes de services, notamment avoir accès à des concierges 2.0 que vous pouvez désormais employés à façon grâce à des startups comme Enjoy. Fondée en 2014, Enjoy va un peu plus loin que les Instacart ou Postmates puisque vous avez la possibilité d’y trouver l’expert qu’il vous faut. Ces gens ne sont pas là que pour vous faire vos courses ou vous livrer vos achats… “It’s time to enjoy”, qu’ils disent. Tu m’étonnes. On te prends pour un gogo dans bien des cas sur Internet, que ce soit pour être un chauffeur (ça, c’est un autre sujet), ou un investisseur virtuel pour des nouveaux produits révolutionnaires dont tu ne verras sans doute jamais la couleur, ou pour utiliser des smartphones de l’industrie du XXe siècle. Où elle est, la happy technologie qui te simplifie la vie ?! Pour installer ton routeur, ta nouvelle webcam, … Tout ça c’est plein de fil et il faut l’attendre le plaisir de voir son nouveau joujou marcher… quand il ne s’agit pas de le retourner là où il vient. Enjoy te le livre dans les 4 heures, avec quelqu’un qui sait y faire. Il peuvent même revenir si c’est nécessaire ! Après San Francisco, New York, voici Los Angeles sur la roadmap. Avec 80 millions de dollars pour carburant, ça peut laisser voir venir si le chiffre d’affaires ne suit pas, mais c’est un gros morceau à attaquer, tant pour le déployer avec les ressources humaines nécessaires. Peut être le bon endroit pour envoyer la startup vers la voie du succès. Jackpot ?!

Mardi : Lyft s’attaque au morceau du co-voiturage

Lyft CarpoolLes startups sont nombreuses à s’être attaquées au co-voiturage sur San Francisco sachant, qu’il y a déjà une infrastructure avec des arrêts prévus à cet effet à proximité de la gare routière et des entrées du Bay Bridge par exemple (le pont qui vous emmène de l’autre coté de la Baie), toujours du monde à attendre sur ces arrêts, i y a aussi les voies de gauche sur les autoroutes (respectées, c’est un pays civilisé ici à cet égard) qui permettent d’aller plus vite. Il y a (il y eut…) Lyft Line, Uber Pool, Uber Commute, Uber Destinations, et Uber Hop. Quand on y regarde de près, Lyft est la startup qui se rapproche le plus dans l’esprit au co-voiturage. Voila donc que Lyft relance le braque dans le co-voiturage pour aller chercher un peu plus d’audience et d’activité auprès d’une nouvelle population grâce à un service dédié, permettant de prendre au passage n’importe quel passager. Il suffira de se déclarer ouvert à prendre un passager sur sa route, et ainsi il sera possible de profiter de la fameuse ligne gauche du carpool avec $10 en poche, tandis que le passager lui payera entre $4 à $10. C’est une offre plus éthique puisqu’il s’agit de partager son chemin (de fait on a sa propre destination) avec une limitation du profit possible. Il faut reconnaître qu’il a a du chemin à faire ici car pour prendre bien souvent les différentes autoroutes de la Baie de San Francisco avec mon trois-roues, je constate qu’il y a énormément de personnes seules dans leur “commute” et les files de gauche réservées aux véhicules à plus de 2 ou 3 passages sont de vrais boulevards (une étude indique que 76% des Américains vont au travail seuls dans leur voiture). Pas sûr que la bande à Blablacar soit mûre (un jour ?!) à l’idée de se frotter au marché US (avec Meetic, Vente-Privée, il a de bons exemples à suivre), et elle a sans doute raison. À ce titre, le succès de ce service sera un petit test, l’idée étant d’aller chercher des conducteurs “non-professionnels”.

Mercredi : Microsoft et sa réalité virtuelle

HoloLensAlors que les médias s’excitent de plus en plus sur tous ces noms de code comme AI (l’intelligence artificielle), VR (la réalité virtuelle), que Mark Zuckerberg tente d’épater la galerie avec ses Oculus, ses caméras à 360 degrés, et que Samsung suit le peloton du buzz avec différentes gammes de produits, Microsoft suit son bonhomme de chemin et il n’en faudrait pas beaucoup pour que cela passe inaperçu. Microsoft, vu depuis la Silicon Valley, a du mal à exciter les développeurs avec ses lancements, mais pour autant, continue de développer sa roadmap avec dans la famille “je t’en mets plein la vue” j’ai nommé Holo Lens. Non, ce n’est pas un nouveau fan club de l’équipe de football Nordiste, mais une sorte de casque élégant avec des verres transparents, au travers duquel vous pouvez voir le monde autour de vous avec des objets 3D flottant dans les airs, ou encore des écrans virtuels sur le mur de votre salon. Wouaou Baraboo. Le projet Baraboo (nom de code d’origine) a démarré avec notamment le Brésilien d’origine Alex Kipman (chez Microsoft depuis 2001), a demandé 5 années de travail dans le secret pour aboutir en ce Printemps 2016 à une livraison de 3.000 kits de développements pour proposer un peu de contenu à sous-traiter parce que pour le moment, la bibliothèque est un peu vide. Il faudra attendre pour faire joujou avec les hologrammes dans son salon. Les délais annoncés début 2015 n’ont pas été tenus.

Jeudi : Tesla Model 3, partez !

TeslaJ’ai du mal à parler des coups d’annonce dans la tech sur ces lignes, car je trouve que les colonnes des médias tech en sont pleins, et je ne vois pas ce que je peux apporter de plus dans cette recherche de la tendance et de l’exclu, c’est tellement plus sympa de faire des commentaires quand on a du recul avec les choses. Mais bon, il faut bien lancer un peu de mots clés qui compte dans la vie d’un blog dédié aux nouvelles technologies, alors voilà, je vais sortir le mot magique : Tesla. Tesla a réveillé une industrie endormie, bringuebalante, où les principales nouvelles consistaient à compter les licenciements dans chaque pays : un cataclysme. Et Elon Musk est arrivé, sans se presser, et il a réussi à redonner à cette industrie un peu de lustre d’antan, avec ses véhicules de luxe électriques, qui plus que jamais donne raison au fameux cliché : l’essayer, c’est l’adopter. Ça ricane beaucoup moins dans les salons de l’automobile, d’autant plus que c’est le lancement de la Model 3, un véhicule électrique beaucoup plus accessible au prix de $35.000, loin des $70.000 qu’il fallait sortir au moins pour les précédents modèles. A tel point que l’on a pu voir des files d’attente pour réserver sa “tuture” comme pour le dernier iPhone de Tonton Jobs. Et encore : tous les détails des caractéristiques du véhicule n’ont pas été révélées. On croit rêver, c’est comme acheter un joujou parce qu’on a vu les plus riches de la classe jouer avec. 325.000 réservations ont été annoncées par Tesla : le chiffre fait frémir. America is back!

Vendredi : Schoold et le ROI spécial étudiants

SchooldQuand on vous dit que tout ne va pas si mal en France… le monde de l’éducation aux États-Unis est vraiment un monde difficile. La technologie peut parfois être un petit reflet de la société, regardez plutôt. Schoold est une société développant une application “de planification de carrière” pour les jeunes prétendant poursuivre leurs études au “college” aux US, c’est à dire l’université dans notre système. Les étudiants sont confrontés à de nombreux défis aujourd’hui, et ils recherchent des informations personnalisées pour poursuivre leurs études… pour ceux qui en ont les moyens, ou ceux qui peuvent s’en donner les moyens à coup d’emprunts à faire frémir un exploitant agricole bien de chez nous. Grâce à notamment un algorithme et des informations personnalisées saisies par le jeune prétendant, Schoold vise à sensibiliser les étudiants sur les coûts et les avantages de fréquenter tel ou tel collège. Cet outil est censé leur permettre de prendre des décisions fondées sur des informations adaptées à leurs besoins et objectifs individuels. En clair, l’application essaye d’imaginer un retour sur investissement en fonction du coûts des études, en extrapolant les options de carrière, le potentiel de gains, et la satisfaction au travail. 500.000 téléchargements le premier mois : un détail dans la masse de la population Américaine, mais en même temps un bon indicateur des difficultés de sa jeunesse face au coût astronomique de l’éducation supérieure de ce pays, et de son interrogation à la nécessité de certains de s’endetter dès l’âge de 18 ans pour des montants qui se chiffrent en dizaines de milliers de dollars.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Hired, German Klimenko, Lyft, Google et Zach

Tu ne t’es pas trompé, c’est bien ici la rubrique organique qui vous donne la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des histoires… à moins que ce soit juste du buzz : à toi de juger !

Lundi : Hired et la poule ou l’oeuf de l’emploi

Breaz.ioL’emploi : le cancer du politique. Il ne sait pas comment le traiter, l’anticiper, et ça lui coûte toujours la peau. C’est la plus grande supercherie de ce capitalisme post-XXe siècle, où les États, endettés par des décades de déficit budgétaire, ne peuvent plus soutenir de grandes politiques de construction, et donc d’embauches. Et ça fait belle lurette que les Gouvernements ne font plus la loi dans l’économie moderne ? Alors qu’est-ce qui lui reste, à cette triste syndicaliste qui vient nous hurler dans les oreilles au Journal de 20 heures la perte du job de sa vie ?! Certainement pas la BPI et ses millions investis dans le numérique qui va soi disant sauver le monde de l’emploi de demain. Il va en falloir du temps pour que les Blablacar, les Blabladeezer, les Blablakisskiss et tout la smallah digitale du Frenchtech remplissent la caisse à centaine de milliers d’emplois qu’on rempli des familles d’industriels au cours du XXe siècle. Alors il y a les startups. Il y a ceux comme Paul Duan et son Bayes Impact (c’est une “non-profit”, pas une ONG au passage) qui veut faire la nique au chômage, avec l’aide de Pole Emploi ou pas. Et puis d’autres comme Hired qui aimerait bien que l’on foute à la benne les sites de recrutement qui n’ont pas encore fait leur cure de jeunesse. Quand j’entends parler de place de marché, ça résonne bien mieux à mes oreilles que des sites où l’on envoie des dizaines de CV avec des taux de réponse qui poussent au suicide. Un marché, ça bouge, ça jacasse, ça donne des ailes… “For the world’s knowledge workers…” : au service des connaissances des travailleurs. C’est bon ça, ça va lui plaire à notre travailleuse de Bretagne. Sachant qu’il va falloir lui expliquer que son boulot, c’est un peu à elle d’aller se le chercher, voire le créer. Hired, c’est 40 nouveaux millions levés auprès d’investisseurs privés (oui, tu as bien lu, pas des fonds publics), et avec un peu d’effort, il viendraient-y pas nous donner un coup de main en France, à lui culbuter sa courbe, au chômage ?! Ni une ni deux : une petite bien de chez nous, Breaz, viens de se faire racheter alors à suivre. Message personnel à Corentin : je ne sais pas comment vous avez fait ce coup, mais bravo pour la performance en si peu de temps. Et au boulot, y en a peut être bien 10 millions en calèche.

Suivre Hired sur Twitter : @Hired_HQ

Mardi : German Klimenko pour inspirer les politiciens Français

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Vladimir Putin, German KlimenkoOn se plaint, dans les salons feutrés de l’inteligentsia numérique Parisienne, des inepties de notre classe politiques en terme de politique technologique, pour peu que ces deux mots puissent être utilisés par pair. La dernière en date : cette idiotie (et j’aimerais bien ici utiliser un mot qui commence par un c) de la part d’une députée socialiste de vouloir mettre en place un système d’exploitation made in France (excuse my english) au titre de « reconquérir la maîtrise de notre destin sur les réseaux informatiques pour procéder à l’extension de la République dans cette immatérialité informationnelle qu’est le cyberespace ». Les politiciens veulent remettre des contrôles au frontières, je propose d’instaurer des test anti-alcool à l’Assemblée Nationale. Et vas-y que je vais couiner à Bruxelles pour ces vilains Californiens qui ne payent pas d’impôts, que je te coupe les accents de notre patrimoine linguistique (d’accord, aucune rapport). La France a trouvé son mettre en la matière, en Russie, ce qui ne surprendra personne et en contentera plus d’un d’ailleurs. Ce fameux German Klimenko vient d’être nommé spécialiste attitré auprès de son éminence le Cardinal Putin pour les affaires d’Internet. Il a hurlé haut et fort (vieux souvenir nostalgique de son service militaire au service de la Nation Socialiste) qu’il allait mettre à genoux les Google et Apple en leur sommant de payer plus d’impôts. Il va retirer Microsoft des milliers d’ordinateurs gouvernementaux pour mettre Linux à la place (t’as raison, c’est bien plus sûr comme système…). C’est bien simple, dans le texte (traduit du russe vers l’anglais puis le français, alors excusez l’approximation) : “ Lorsque je servais dans l’armée , il y avait des instructions soumises aux officiers . En cas de non respect, on vous donnait trois jours pour satisfaire les ordre. Il est entendu que, le troisième jour , la réponse était toujours “oui”.” Ça nous promet de belles rubriques en perspectives de la part d’un fin connaisseur d’Internet qui est fondateur de LiveInternet, un portail d’information aux 20 millions de visiteurs mensuels d’un des pays les plus ouverts à la Démocratie despotique d’un seul homme. Ça va faire des jaloux chez nous, attention à la sur-enchère.

Suivre German Klimenko sur Twitter : @Germanklimenko (camarade, que fais-tu sur Twitter ?!)

Mercredi : Lyft se prépare pour un lifting d’actionnaires

LyftIl paraitrait que le VC de Menlo Park Andreessen Horowitz & Founders Fund, l’un des investisseurs les plus réputés de la Silicon Valley, dont l’un des fondateurs est le fondateur de Netscape (qui a pour ainsi dire inventé Internet grâce à son browser — excuse my english) aurait vendu pour $148 millions d’action de Lyft (je rappelle : cette startup n’est pas cotée en bourse) à un Prince du pétrole (la holding du Prince al-Waleed pour être précis), sachant que, à la même période, dans les mêmes eaux que la récente levée de fonds de la startup de San Francisco pour $1 milliard… dont le fameux Prince est naturellement un des initiateurs. On y verrait un signe de méfiance de la part d’a16z (le nom de code d’Andreessen Horowitz) sans doute, sachant qu’ils ont visiblement loupé le train d’investissement d’Uber. San Franciscain, il est temps de montrer votre amour pour la compagnie aux moustaches roses, car selon l’un des as de la finance de la Silicon Valley, Lyft, ça sent le sapin.

Suivre Lyft sur Twitter : @Lyft

Jeudi : Google et son beacon Eddystone en route

EddystoneÇa y est, Google recolle enfin à la roue d’Apple de terme de beacon. Non, pas le bacon, mais vous savez, ces petits trucs qui sont dans vos téléphones qui marchent tous seuls, qu’on ne comprend pas bien ce que ça fait, sauf que pour le coup ça vous fout à poil toute la confidentialité de votre présence. Pour ceux qui n connaissent pas les “beacon”, c’est tout simplement un mouchard collé à votre connection Bluetooth qui peut servir quand on lui chatouille les antennes. C’est Apple qui a initié le mouvement avec ce nouveau protocole en 2013, soucieux de servir encore plus le consommateur… Enfin bref. Google a appelé son propre protocole Eddystone. Ne vous inquiétez pas, aucun média ne vous fera peur avec cette nouvelle technologie, puisque ça fait avancer le business de la publicité dont ils sont si friands. Vous alerter sur ce sujet, ce serait comme se tirer une balle dans le pied. Donc, le beacon sera bientôt actif pour vous notifier lorsque vous passer près d’un espace de parking libre, ou lorsque le prochain train que vous attendez entre en gare. Il sera possible de cliquer sur un lien pour avoir plus d’informations. Rassurez vous, cette information sera surement utilisée pour vous envoyez des coupons de réductions, voire notifier votre présence à toute organisation en ayant fait la demande, par voie autorisée ou non. Vous savez, Internet et son monde mobile sont un véritable gruyère dans lequel un peu de savoir technologique suffit pour s’infiltrer et glaner des informations dont vous n’avez même idée qu’elles sont disponibles sur votre “smartphone”. Y a qu’à se servir !

Suivre Android sur Twitter : @Android

Vendredi : comment foutre votre iPhone en l’air grâce à Zach

ZachJe suis parfois surpris de voir jusqu’où peuvent aller ces spécialistes des technologies. Il faut savoir que des blogueurs se font sponsoriser (donc payer) pour publier régulièrement tout et n’importe quoi, tant que ça fait du buzz. Je le sais, j’ai eu un PC offert comme ça un jour de faiblesse, mais je puis assurer que depuis lors toutes ces lignes sur Lexpress.fr se sont faites sans aucune source autre que mes inspirations matinales. Ce qui va donc suivre ici est donc complètement inutile, et je n’hésiterai pas un instant pour même le faire rimer avec “débile”. Je vais donc vous parler de Zach Straley, que je soupçonne d’être de l’Ohio, et d’être un peut trop addictif aux vidéos. Imaginez vous que Zach vient de découvrir comment planter votre iPhone6 pour toujours. Découvrir un bug du système de l’exploitation d’Apple, pour un bug, c’est comme découvrir une nouvelle molécule, une nouvelle planète, un nouveau vaccin, sauf que ça ne sert à rien sauf à se faire mousser par une communauté qui ressemble un peu à une horde de jeunes gens en tongs et sweat à capuche. Une certaine forme de Millenial (ça m’inquiète d’ailleurs pour le sort de notre planète). Alors Zach, il a trouvé que si vous indiquez le 1er Janvier 1970 comme date du jour de votre iPhone, et bien il ne marchera plus du tout ! Une valeur équivalente de 1.000 euros, des heures de montage dans les montagnes Chinoises évaporées, et la garantie à faire marcher si elle s’applique encore. On le sait, le monde des technologies n’est pas un monde parfait. Mais par moment, on se dit qu’il y en a qui n’ont vraiment rien à faire de leur dix doigts. Encore un qui doit faire la queue la veille avec sa tente devant l’Apple store pour acheter son Graal en avant-première. Je mets le lien ici, mais je répète : cette procédure met votre iPhone hors fonction pour toujours !

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

Quoi de neuf chez Uber, Techcrunch ?

Techcrunch, la star des médias quand il s’agit de parler de startups, avec toutes les histoires qui vont autour. Les conférences qu’organise ce média hight-tech de la Silicon Valley sont toujours très prisées. Les différents organisateurs ont su renouveler le genre depuis 2007, et ils ont intelligemment créés cette ambiance « Hollywood » dans les nouvelles technologies avec une légion de codeurs-entrepreneurs en sweat-shirt à capuche d’un coté dans les premiers rôles, et une légion d’investisseurs en costumes-sneakers de l’autre à la production.

Beaucoup de stars pour cette première journée, et beaucoup de déclarations… morceaux choisis, en particulier avec Travis « Kalachnikov » Kalanick, l’homme qui veut bouleverser le monde des taxis avec Uber !

 

David Krane est partenaire chez Google Venture, un des actionnaires de la société Uber qui veut raser cette planète de toutes les compagnies de taxi qu’il est possible de trouver à San Francisco, New York, Paris, Francfort ou Shangaï. Ce n’est pas encore gagné, mais la startup progresse vite à recruter des chauffeurs à travers les différentes régions qu’il explorent (mais pas encore Las Vegas), et des clients encore plus avec la politique de prix très agressive. Le service est absolument incomparable, tant le chauffeur de taxi est devenu un prestataire de services que l’on aime rarement !

Parlant d’amour, l’intervieweur Michael Arrington et ses gros sabots (au propre comme au figuré) n’a pu s’empêcher de parler du coté Dark Vador d’Uber et de son CEO Travis Kalanick :

Forcément, on ne change pas le monde avec des bisous, spécialement lorsque l’on constate la résistance des lobbys dans différents pays. Dans le cas Français le président de la G7 opère dans une situation de quasi-monopole, dans la foulée de son papa très heureux de récupérer cette compagnie en 1960, avec un réseau d’influence qui va jusqu’à faire parler un Ministre ventriloque priant l’innovation de ne pas aller trop vite en pleine conférence sur les nouvelles technologies ! La seule innovation de cette compagnie ? La mise en place de la radio en 1964, qui a été un bon moyen de mettre la laisse aux chauffeurs de taxi qui aujourd’hui se demandent se qui leur arrive, en se comportant comme des fonctionnaires à qui on veut retirer les acquis sociaux : la règlementation et les licences de taxi ayant été géré n’importe comment, c’est bien difficile de s’y retrouver sur la meilleure attitude à adopter.

En attendant, Uber bouge les lignes et permet à des personnes de se créer leur propre job :

A titre d’exemple, j’ai eu le plaisir de rencontrer le fier papa d’un jeune ingénieur embauché par Facebook, qu’il est venu accompagner à San Francisco pour s’assurer que tout va bien. Que fait il le temps de régler les aspects de visas et de se mettre en place ? En bon soutien de famille. le système mis en place par des sociétés comme Uber… ou Lyft dans ce cas précis lui a permis de se mettre en situation professionnelle quasi immédiatement ! C’est ça, l’enjeu des emplois d’aujourd’hui : la mobilité plus que les acquis sociaux que l’on n’est plus capable de financer.

 

Il est toutefois possible d’arrêter Uber. « Vegas, Babe »… Et d’ailleurs :

 

C’est aussi clair que, parlant de Lyft, qui joue dans la même cour d’Uber, avec les fameuses moustaches roses, la concurrence est rude et aucun cadeau ne sera fait :

 

Pas même une acquisition en vue. Gagner ou mourir 😀

L’actualité Hight-Tech de la semaine : Bump, Google, Tesla, l’État de Californie, Klout

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : un bon coup de bump de la part de Google

 

Bump est une application se passant de tout pitch : il suffit de la voir fonctionner pour en comprendre le fonctionnement, et surtout de découvrir ce que la technologie est capable de réaliser en tout simplicité. Il y a tout de même 100 millions de personnes l’ayant téléchargé, donc vous l’avez certainement déjà sur votre iPhone ou votre téléphone Android. Si ce n’est pas le cas, c’est très simple à faire fonctionner : l’application permet de transférer les données d’un téléphone à un autre (pour transmettre sa « carte de visite digitale » par exemple) juste en mettant en contact les deux téléphones, après avoir préalablement ouvert l’application sur les deux appareils. Bump Technologies a fait un long chemin depuis sa création en octobre 2008, depuis Mountain View, avec ses $19,9 millions récoltés, 25 employés, ses 325.000 revues sur iTunes… Chemin difficile toutefois pour une application gratuite, dont les perspectives de revenus paraissaient quelque peu compliquées, par exemple de faire payer les marques sur des interactions avec des utilisateurs… ça ressemble à du Foursquare tout craché, donc peu d’ambition à espérer, quand on considère que la startup peut faire $2 millions au maximum sur une année, selon les derniers chiffres publiés par Foursquare. La diversification dans une application de paiement (gratuite) et une autre d’application de partage de photographies n’a pas apporté de revenus suffisants très probablement, ce qui est la preuve qu’une bonne technologie n’est pas toujours la recette assurée pour une startup. La solution est venue de quelques blocs du siège de Bump Technologies : Google ! Il n’y avait pas grand chose à souhaiter, hormis pour les investisseurs de rentrer dans leurs sous, ce qui semble être le cas : parfait, les vaches sont toujours bien gardées dans la Silicon Valley.

Suivre Bump sur Twitter : @bumptech

Mardi : Google, c’est vraiment pas du vent

Je sais, la blague est plutôt douteuse, mais chroniqueur est un dur métier… vous savez, la fameuse page blanche. Heureusement, il y a Google ! Que ferait-on sans Google dans la Silicon Valley, qui vient d’annoncer le rachat du courant produit par une nouvelle centrale éolienne en construction à Amarillo, Texas, se dénommant Happy Hereford. La mise en production est prévue pour le début de 2014, et devrait alimenter un des data centers que Google possède dans l’Oklahoma. On n’est jamais si bien servi que par soi même, et Google souhaite être « green » partout où ils sont présents, dans l’ouest du Texas, dans l’Iowa et au nord de Los Angeles près d’un lieu qui s’appelle les montagnes du Techahapi. « Grid the green », selon le responsable chez Google en charge de l’infrastructure globale (un bon job chez Google, assurément). Cela fait plus d’un milliard de dollars investi par Google dans le domaine de l’énergie, notamment dans le solaire en Afrique du Sud. Cela n’empêche pas Google de nous mettre du wifi dans les parcs de San Francisco très bientôt, ce que je trouve plutôt contradictoire, mais avec Google, on en est jamais à une contradiction près. C’est aussi ça, être leader sur son marché, et faire la pluie et le beau temps sur Internet pour des millions d’individus. En attendant, voilà bientôt 240 megawatts prêts à être distribués par le concours de la société Chermac Energy, une entreprise locale.

Mercredi : un bon tuyau pour Montebourg pour reclasser des salariés de l’industrie automobile française

Je ne me lasse pas d’évoquer Elon Musk dans ces colonnes, avec son projet de train à grande vitesse en Californie Hyperloop qui je suis sûr verra le jour, sa navette spaiale réutilisable SpaceX, et donc Tesla, ces voitures électriques qui commencent à pulluler un peu partout au États-Unis. Intéressé par l’idée de construire des voitures se pilotant automatiquement, en bon patron d’une startup (ou plusieurs startups) de la Silicon Valley,  et utilisateur de Twitter, il n’a pas hésité à publier le tweet suivant : « Ingénieurs intéressés de travailler dans l’automobile, s’il vous plaît emailer autopilot@teslamotors.com. L’équipe sera directement rattaché à moi ». Attendez, je récupère. Alors que le gouvernement français se fait plaisir en rappelant dans des clips vidéos d’une autre âge le fait que la France a inventé l’automobile, mais qu’il ne peut empêcher la fameuse logique industrielle de désengagement des marques françaises historiques en terme d’emplois, une société de 500 personnes, créée en 2003, ayant levé $318 millions et désormais cotée au NASDAQ depuis juillet 2010, se met à vendre comme des petits pains des voitures de luxe électriques pour un peu moins de $100.000. Et il embauche en direct sur Twitter les ingénieurs intéressés de rejoindre son équipe, tout en affirmant qu’ils travailleront directement sous ses ordres, pour sortir la première voiture auto-pilotée dans moins de 3 ans. Sans jugement de valeur aucun, il y a un drôle de monde qui se prépare en Californie.

Suivre Tesla sur Twitter : @TeslaMotors

Jeudi : le co-voiturage fait l’objet d’une législation en Californie

 

Même si la peine de mort, toujours active en Californie semble prouver le contraire, l’État de Californie se montre en avant-garde sur de nouveaux usages. Un organisme de réglementation Californien a approuvé les premières lignes directrices qui pourront s’appliquer à l’ensemble des États-Unis pour les services de covoiturage, concernant la mise en place de règles de sécurité pour les entreprises innovantes qui sont venues perturber l’industrie du transport telles qu’Uber, Lyft, Sidecar, RelayRides et j’en passe. Ces nouvelles directives contiennent des exigences telle que la vérification des antécédents criminels pour les conducteurs, la formation des conducteurs, un minimum de couverture d’assurance d’1 million $, et une politique de tolérance zéro de l’alcool et de la drogue. Elles exigent également que les conducteurs affichent une signalisation sur leurs voitures pour les identifier comme étant un service de co-voiturage. Cela impliquera également les entreprises à se soumettre à une certaine transparence des informations qu’ils peuvent vouloir normalement garder privées pour des raisons de concurrence, comme par exemple le nombre de courses effectuées, la zone de service couverte, combien de fois les voitures de co-voiturage ont pris un client lors d’une demande, et le nombre de conducteurs qui ont violé les lignes directrices ou qui ont été suspendus. Ce qui est intéressant, c’est de constater ce souci nouveau de transparence dans une industrie où les lobbies ont empêché la relation chauffeur-client d’évoluer, et on voit le résultat aujourd’hui avec un certain ras-le-bol des usagers à l’égard des chauffeurs de taxi, acutellement dépassés par ce qui est en train de se passer autour d’eux : ils sont en train de tuer leur propre métier.

Vendredi : Klout n’en finit pas de pivoter

Cinch n’est pas un nom inconnu dans la Silicon Valley. Ce fut le nom d’une tentative de lancement de produit de la part de la part de la startup BlogTalkRadio  qui cherchait une diversification à ses activités de diffusion de podcasts sur Internet, avec l’application qui se téléchargerait en millions d’exemplaires sur l’Apple Store, mais ça n’a pas marché. Pour Klout, ça ne marche pas beaucoup mieux, malgré ses $40 millions, et un marché de l’e-reputation pris avec l’angle de l’approche sociale qui convainc de moins en moins. A en juger par ce communiqué de presse envoyé par une agence de communication américaine qui a rendu son CEO la risée des médias de la Silicon Valley, prétendant qu’il avait atteint un certain score (ridicule en fait) sur Klout. D’un point de vue business, la startup de San Francisco était sur le point d’ouvrir un bureau sur Londres, et cela ne s’est jamais fait, ce qui est un signe. D’un point de vue produit, les règles conduisant à vous donner un score d’influence en fonction de certains critères de performance sur les différents sociaux sont discutables, et les fameux influençeurs ne se pressent pas (ou plus) au portail de Klout pour clamer leur leadership. Que faire pour valoriser une base d’utilisateurs, à défaut de les  » louer » à l’extérieur (ce que beaucoup de startups font pour faire rentrer un peu d’argent), ou de mettre de la publicité (ils y viennent tous un jour, le dernier exemple étant Instagram à ce sujet) ? Klout à décidé d’aller chercher des noises à Quora sur son territoire, à savoir lancer Cinch donc, une application iOS qui permet de poser des questions à des influençeurs déclarés comme experts du sujet concerné, qui répondront de façon privée. J’avoue que depuis que j’ai eu grâce à Quora la réponse du nom du guitariste qui est l’auteur du solo guitare que l’on peut entendre sur le titre « Right down the light » par Bonnie Raitt, je vois mal qui peut faire mieux qu’eux en terme de performance ! J’y passe du temps régulièrement, et cette plateforme d’intelligence collective a vraiment quelque chose de particulier, qui devrait en faire un succès public. Bonne chance à Klout, mais je suis plus que sceptique… Puisse la malédiction de Cinch ne se répète pas… mais qui a donc décidé de choisir ce nom ?!

Suivre Klout sur Twitter : @Klout

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Shazam, Yelp, Coursera, Pebble, Lyft

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Shazam selon La Fontaine

Par moment, le milieu de la « tech » me fait penser à des fables de La Fontaine. Dans le cas de Shazam, l’application mobile permettant d’identifier les chansons que l’on soumet à cette technologie, on veut nous faire croire qu’un boeuf n’est en fait qu’une grenouille. Shazam est une technologie assez géniale, mais il n’y a pas grand chose à faire avec, cela reste une commodité. Seulement voilà, la startup a eu besoin d’investissements de la part de VCs pour faire connaître le produit, la marque, la développer géographiquement et sur un maximum de plateforme. Donc, ces Messieurs Dames en veulent pour leur argent. Alors ils essayent d’inventer toute sorte d’histoires autour de ce qui restera à jamais : une application cool, qu’on utilise une fois par mois, et pour lequel on est éventuellement prête à payer au téléchargement un modeste montant, et basta. L’opérateur sud-américain America Movile basé à Mexico City (plus de 250 millions usagers à travers le continent américain) vient de faire une bonne opération : un investissement de $40 millions pour avoir une histoire commerciale un peu branchée à ses abonnés qui achèteront leur smartphone avec l’application Shazam pré-téléchargée : la belle affaire ! Forcément, la startup alignent les chiffres avec 262.9 millions d’abonnés (téléchargements ?!), 10 millions de tags chaque jour (9 milliards au total), 70 millions d’utilisateurs actifs, 140 marques mondiales ayant utilisé Shazam dans des spots TV, etc. Il n’en reste pas mois que Shazam a été plutôt naïf dans ses tentatives de monétisation de son application qui était gratuite à l’origine. Se comporter comme une techno rigolote et pratique à utiliser pour des campagnes de publicité ne rendra jamais une startup rentable sur le long terme et capable de se hisser au hit parade des succès financiers, n’en déplaisent à ces investisseurs, à qui je souhaite toutefois d’arriver à leurs fins.

Suivre Shazam sur Twitter : @Shazam

Mardi : du nouveau chez Yelp

 

Ce qui est en train d’arriver à Yelp est une belle leçon de comment guérir du startupisme. C’est quoi, le startupisme ? C’est le fait pour une société de rester engluée dans son business model initial, généralement un modèle gratuit, dont la seule possibilité qui semble exister pour apporter un peu de revenu est le fameux modèle du 20e siècle : le revenu publicitaire. Lors de la récente conférence organisée par VentureBeat à San Francisco, le CEO de Yelp, Jeremy Stoppelman, annoncé que Yelp allait proposer un service de livraison à domicile de repas. L’idée est de permettre à tous ces consommateurs venant surfer sur le site de passer à l’étape suivante : acheter. Yelp avait déjà un pied dans ce business avec le partenariat signé avec le site de réservation de restaurant basé à San Francisco OpenTable, mais cette fois tout le processus d’achat se fera sans quitter le site, grâce aux services fournis par les startups Eat24 et Delivery.com. Le service sera disponible dans un premier temps sur San Francisco et New York. Yelp avait déjà commencé à se diversifier avec l’option « Call to Action » afin de permettre au commerçant d’adresser des promotions en direct au utilisateurs de Yelp. Avec cette possibilité nouvelle de creuser un peu plus la relation avec ses utilisateurs, en permettant en même temps de créer une nouvelle ligne de revenus (et je suis curieux de voir le résultat, tant Yelp est une marque forte aux États-Unis), Yelp est en train de faire un grand pas, et vous pensez bien qu’ils ne vont pas se contenter de servir des repas à domicile… Des partenariats sont en cours avec Booker, Demandforce (une filiale du groupe Intuit) et MindBody pour des prises de contacts directs pour d’autres catégories. Yelp est entré en bourse en mars 2012, et son action vaut un peu moins de $40 ($22 à l’introduction), a déclaré un chiffre d’affaires de $138 millions au 31/12/2012, avec une perte de $19 millions. Yelp constate en moyenne 10 millions de visites sur ses applications mobiles : une autre priorité avec notamment la possibilité de générer du contenu et suggérer des lieux, des actions. Ensuite, l’internationalisation doit surement devenir à terme un focus. Elle a bientôt tout d’une grande, Yelp.

Suivre Yelp sur Twitter : @Yelp

Mercredi : MOOC, un nouveau code à retenir avec notamment Coursera

Alors que le monde de l’éducation évolue dans l’espace du numérique, aux États-Unis (surement un peu partout sauf en France, le pays des acquis sociaux, et son désormais célèbre mammouth), des acteurs comme Coursera sont en train de préparer le support éducatif de demain, et ça marche plutôt bien pour eux. MOOC : Massive open online course, une véritable explosion de nouveaux acteurs digitaux. Coursera, un  conte de fée à la sauce Silicon Valley : fondée en 2012 par deux professeurs de Stanford, l’un ancien professeur associé en intelligence artificielle, Andre Ng (également très interessé par le machine learning…), et  Daphné Koller, dédiée au Computer Science Department depuis 1995, après un « postdoctoral researcher » obtenu à UC Berkeley. Basés à Mountain View, première levée de fonds en avril 2012 pour $16 millions en avril 2012, puis $6 millions en juillet 2012, puis $43 millions un an plus tard. C’est à se demander d’où viennent ces chiffres, et surtout où vont-ils ?! EdX, un site non lucratif, a obtenu un financement de $60 millions via Harvard et MIT, $20 millions pour Udacity : la course au millions, on verra pour la facturation plus tard, montrez moi vos courbes ?! 33 top universités dans le monde proposent à travers Coursera des cours online, gratuitement. Pourquoi ? « Pace que leur technologie permet de la diffuser auprès de potentiels millions d’étudiants, pas seulement quelques centaines ». One line machine learning, étant donné les profils, il ne faut pas s’étonner qu’il y ait une technologie derrière. Sept langues sont d’ores et déjà disponibles, et les types de cours, leurs présentations, la qualité des contenus rend le tout particulièrement attrayant. Le catalogue en langue non anglaise en est à son début, il faudra être patient. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est aussi le fait de ne pas négliger le désir des étudiants d’être sur les réseaux sociaux en proposant des connexions avec Facebook, Twitter, Google+. Coursera, l’essayer, c’est l’adopter !

Suivre Coursera sur Twitter : @Coursera

Jeudi : Pebble, l’Internet des objets se porte bien

 

Pebble, l’un des succès de Kickstarter en 2012 avec plus de $10 millions obtenus sur un objectif de $100.000 pour sa « montre intelligente », poursuit sa croissance avec l’annonce de pré-commande de 275.000 articles, et 1 millions de téléchargements de son application mobile. Qui porte une montre de nos jours, alors qu’il est si simple de regarder l’heure sur son téléphone ?! Le pari de la startup de Palo Alto de proposer une montre connectée à son smartphone permettant d’avoir des alertes en cas d’appels ou de réception d’emails, de SMS ou de notifications sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) semble sur une bonne voie. Il est également possible d’avoir un suivi de ses activités sportives (golf, jogging, vélo…). Rien de révolutionnaire a priori, mais un succès populaire qui se confirme en proposant un produit au design assez marqué, dont il est possible de modifier l’apparence, avec trois choix de coloris pour le moment. L’entreprise a presque 30 salariés désormais, dont les principales préoccupations sont de permettre de livrer la demande, et réfléchir aux prochaines fonctionnalités à proposer, ayant récolté un tour de serie A de $15 millions auprès d’un investisseur. Un accord exclusif de distribution a été signé avec BestBuy.

Suivre  sur Twitter : @Pebble

Vendredi : Lyft vend Zimride

Voici une belle histoire concernant une startup qui a su intelligemment évoluer dans son métier de base. Au départ, il y avait Zimride. Un site web créé en 2007 destiné à aider les internautes à trouver des personnes permettant de faire du co-voiturage pour des longs trajets, pour les universités et les entreprises. Plutôt bien vu, car il n’y a pas véritablement de solutions de co-voiturage disponibles, même si dans les faits des bouts de services existent, sans avoir véritablement décollé : Ridenow, Carpoolworld font figures d’ancêtres mais les données ont véritablement changé. Le co-voiturage est complètement rentré dans les moeurs dans la baie de San Francisco, et par exemple la gare routière de San Francisco prend désormais en considération ce moyen de locomotion. En attendant, Zimride a eu les plus grandes difficultés à développer son traffic, jusqu’à lancer les voitures à moustache : Lyft. Des $ en suffisance sur le compte en banque ($85 millions pour le moment), et surtout la vente désormais officielle Zimride (le site et de son système de réservation) au géant de la location Enterprise Holdings (les marques Enterprise, Alamo et National), qui va permettre à la startup de se concentrer sur son application mobile, et qui lui a donné une opportunité de valoriser ses actifs, avec du cash à la clé ! Cette transaction est l’exemple flagrant qu’il existe des synergies industrielles possibles entre le monde des startups et les grosses entreprises. Tout est une question d’intelligence de business, et c’est une belle preuve de maturité de la part des équipes de Lyft, entre autres.

Suivre Lyft sur Twitter : @Lyft

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Airmobs du MIT Media Lab, Foursquare, Lyft, Penultimate et Evernote, Dijit Media et Miso

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger ! Lundi :  Airmobs, le MIT Media Lab à l’assaut du partage de réseau

Je l’avais mentionné dans la première chronique de l’année, le monde n’est pas si connecté qu’on veut bien le dire. Du moins avec son smartphone, car coincé entre des réseaux opérateurs toujours trop chers en  accès données, particulièrement en déplacement à l’étranger, les choses ne bougent guère dans ce domaine. Alors, lorsque je trouve un produit qui s’attaque à ce créneau, ça mérite que l’on laisse tomber la Silicon Valley pour Boston, Côte Est, afin de parler d’Airmobs, un des projets du MIT Media Lab, un laboratoire de recherche multi-disciplinaire qui dépend du fameux MIT. « Inventer un meilleur futur » : voilà un bien noble dessein, et j’en viens à Airmobs, développé par Eyal Toledano, qui nous vient d’Israel où il a notamment travaillé pour Samsung, et qui a développé une application Android permettant de partager votre accès aux données via les réseaux téléphoniques d’un téléphone à un autre, depuis l’accès Wifi disponible sur ces appareils. Les kilos de données « prêtés » peuvent se transformer en crédits de datas réutilisables, notamment en zone d’absence de réseau. « L’idée est d’étendre le principe du « donner pour ensuite recevoir »afin d’inciter les gens de partager leur plan de données. Du Peer-to-Peer plutôt moral, je trouve ! L’application a été développée  intelligemment, avec entre autres un contrôle de la puissance de la batterie et du réseau opérateur, de la détection de mouvement, pour adapter la puissance du signal. Je propose de remplir une pétition afin d’encourager Eyal de publier l’application sur Google Play Store. Jamais les opérateurs n’accepteront de collaborer sur ce terrain, il faudra donc compter sur une communauté d’utilisateurs pour créer l’usage, fusse-t-il nécessaire de passer par des « marécages » pour y arriver. J’y reviendrai.

MIT Media Lab sur Twitter : @MIT Media Lab

Mardi : Foursquare, Acte 2, adresse le monde de l’entreprise

 

Ca y est : Foursquare s’occupe du marché des entreprises avec la nouvelle application Foursquare for business ! Trop longtemps entre les mains des geeks, il était temps de permettre aux business locaux de disposer d’outils de pilotage de leurs sites sur Foursquare. Ceci devrait, en toute logique, aider la plateforme a augmenter l’investissement des professionnels sur Foursquare, et la montée du chiffre d’affaires, un des problèmes majeurs de la startup. C’est encore un parcours du combattant pour déclarer ses différents business, preuve d’inexpérience dans le service mais que ne ferait-on pas pour piloter ses activités sur une plateforme qui fait si souvent l’actualité dans la Silicon Valley ?! Il est possible de crééer des offres spéciales pour attirer les utilisateurs de Foursquare, analyser les résultats de ces opérations en temps réel grâce à des outils d’analyse, et prendre les mesures adéquates.

Foursquare sur Twitter : @Foursquare

Mercredi : Lyft poursuit son expansion et lève $15 millions

J’ai déjà évoqué Lyft dans ces colonnes, et les choses semblent bien aller pour Zimride, la société qui est à l’origine du service, et son services de transport entre individus (les conducteurs se transforment en chauffeurs de taxi le temps d’un trajet). Indépendamment du succès croissant de sites web qui mettent en relation des utilisateurs sans intermédiaires (Zipcar, Airbnb, Kickstarter), une nouvelle vague du Web Relationnel (ou Web Personnel, Web Interactif, Real Time Web, appelez-le comme vous voulez) est en train d’arriver à maturité, derrière la couche bien superficielle, il faut le dire, de ce que tout le monde appelle le Social Media (qui n’est qu’un prétexte à atteindre des annonceurs en manque de tendances). Le vrai Web, le Web des utilisateurs, arrive ! Lyft fait partie de ces nouveaux usages qui sont en train d’émerger grâce à Internet, et ce sont de nouvelles générations d’utilisateurs qui arrivent, et Lyft est en train de couvrir le spectre du transport solidaire, avec désormais une activité sur Los Angeles, rendue possible notamment avec des discussions avec la California Public Utilities Commission qui va aider à rendre cette nouvelle solution de transport deployable à grande échelle ! Vive les moustaches roses !

Lyfy sur Twitter : @Lyft

Jeudi : Penultimate réapparaît avec Evernote

Penultimate, c’est une histoire à la sauce Silicon Valley dont bien des jeunes startupers français devraient s’inspirer… mais pas forcément pour ce que vous imaginez. Penultimate est en effet un produit développé par une société créée en mai 2010, qui a été rachetée par Evernote en mai 2012… qui réapparaît en produit Evernote dans l’AppStore mise à jour, et c’est une bonne nouvelle car c’est vraiment un beau produit permettant de prendre des notes à la volée, qui peuvent désormais être intégrée automatiquement dans la gamme de produits Evernote, l’un des gros succès du moment. La version 4 de l’application est désormais gratuite. La leçon de cette histoire, c’est sur la capacité d’amener  des produits niches comme Penultimate au sommet de la gloire, ce qui est quasiment impossible car il est très rare que des applications mobiles fassent le bonheur et surtout la richesse de ceux qui l’ont créé… sauf dans la Silicon Valley où il existe toujours un plus gros que vous pour vous racheter. Développer une fonctionnalité comme Penultimate, c’est devenu presque impossible pour Evernote, et par conséquent il n’ont qu’à faire une proposition de reprise voire d’embauche. Ben Tozzo est désormais « Head of Penultimate Product » dans une startup qui marche bien, et dont les stocks options sont encore attrayants. Je doute qu’un Penultimate à rayonnement local en Europe aurait beaucoup de mal à percer. Il faut penser large : marché, mais aussi exit, car le destin de beaucoup de startup est tout de même de finir quelque part. De préférence pas dans ce qu’on appelle le deadpool.

Penultimate sur Twitter : @PenultimateApp

Vendredi : Dijit Media acquiert Miso

Le deuxième écran excite beaucoup de gens car il y a toujours quelqu’un qui considère qu’il n’y a pas assez de publicité à la télévision, et encore plus d’argent à solliciter auprès des annonceurs (bis), alors on réfléchit aux moyens de vous en mettre plus, notamment par l’intermédiaire des appareils qu’il est désormais possible de connecter comme les smartphones, ou encore les tablettes. Il y a également une approche un peu plus technologique du sujet, et c’était le créneau de la startup Miso qui a su grandir sa base d’utilisateurs jusqu’à 100.000 utilisateurs pour séduire Dijit Media, connu pour être la société qui a développé le guide TV sur iOS NextGuide. Miso a développé à ce jour deux applications permettant d’inter-agir, se déclarer et se connecter depuis son iPhone et son iPad, avec sans aucun doute de très instructives données sur les expériences comportementales. Cela n’empêchera pas Dijit Media de fermer prochainement les applications. La TV sociale n’est pas de tout repos, mais il s’agit en tout cas d’une exit pour l’équipe de Miso (c’est toujours mieux que le deadpool), et assurément une expertise additionnelle pour Dijit Media.

DijitMedia sur Twitter : @Dijitdotcom

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !


L’actualité High-Tech de la semaine : Crac, Indie Gogo et Coder Dojo « Hoh Oho », Facebook, Ouya et Lyft

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi :  le jour où le silence est d’or

Il existe de nombreuses règles en terme de communication d’entreprise lorsque l’on veut atteindre les médias pour l’annonce d’une nouvelle société, d’un nouveau produit, d’une levée de fonds. Pour une startup par exemple, cela peut devenir un parcours du combattant, où il faut user de la patience (et une certaine aptitude au harcèlement), et beaucoup de relationnel… Et puis il y a les nouveaux outils online, comme PRnewswire qui, pour une somme modique (moins de $2.000), vous permet de laisser une trace sur la toile puisque les communiqués de presse publiés sur ce site sont repris parfois par des Yahoo! News et autres. On peut donc commencer à raconter son histoire (la queue de la comète), qui finira bien par être reprise à un moment par le média de vos rêves… En attendant, il y a une question élémentaire à se poser : quand publier ?! Durant un grand évènement (à l’occasion d’une conférence…) ? Dans ce cas, il faut être sûr de son affaire et avoir bien préparé le coup de feu, ou bien cela pourrait finir en pet de mouche  parmi un troupeau d’éléphants en train de barrir (pardonnez moi l’expression, petit clin d’oeil à un entrepreneur Français de San Francisco, Roi des #pigeons, et Prince des métaphores…). Mais surtout, on ne publie rien la veille de Noël, comme cette compagnie de location de véhicule basée à Los Angeles qui diffuse le 24 décembre une espèce de mélange de message de prévention routière et de publi-reportage. Inefficace, probablement.

PRnewswire sur Twitter : @PRnewswire

Mardi :  CodeDojo, le Père Noël digital

 

CoderDojo est une association à but non lucratif fondée en Irlande en juin 2011 par James Whelton et Bill Liao, dont l’objectif est d’apprendre aux jeunes de 7 a 17 ans à coder, développer des sites web, des applications, des jeux, etc. Il existe des centres aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. CoderDojo vient de lancer une campagne de récolte de dons sur IndieGogo, l’autre site de crowd-funding (financement collectif) basé à San Francisco (Kickstarter, son principal concurrent, est basé à New York) pour l’ouverture d’un centre éducatif… à New York. L’objectif est de réunir $7.000, et c’est beau de compter sur le Père Noël (oui, qui vous savez…) pour un oeuvre dédiée aux enfants, finalement. L’enjeu d’un monde meilleur grâce aux nouvelles technologies, ça commence par l’éducation de ces sciences aux jeunes générations, mais certainement pas, selon mon point de vue, par remplacer le latin par la programmation au collège ou encore au programme des CE2, comme j’ai pu le lire ici et là (j’ai eu un peu de pratique avec eux par le passé…). Il faut arrêter de se regarder le nombril digital, et donc seulement viser à encourager la pratique, car la technologie reste un moyen, et non une finalité, n’en déplaise aux influenceurs-faiseurs de tendance du digital, en France et ailleurs.  A ce propos, le seul CoderDojo Français est basé à Alençon, dans la Sarthe. Vive la province innovante !

CoderDojo sur Twitter : @CoderDojo

Mercredi : Mademoiselle Zuckerberg , l’histoire de l’arroseur arrosé

 


Un « scandale » éclate au grand jour dans l’eco-système de la Silicon Valley : la propre soeur de Mark Zuckerberg, Randi, qui a tout de même passé plus de 6 ans au Marketing chez Facebook, s’est fait prendre au piège de l’absence d’étanchéité entre les réseaux sociaux, qu’aucun Terms of Service ne peut protéger, avec la diffusion d’une photographie qu’elle a prise en famille  (avec son frère Mark of course), postée par elle même sur Facebook et qui s’est retrouvée diffusée sur Twitter. So what : d’abord, si on ne veut pas qu’une photo personnelle soit diffusée sur Internet, et bien on ne la publie pas, c’est plus sûr. Ensuite, avec ces allers/retours incessants sur les paramètres de confidentialité de Facebook, c’est comme réviser le code civil en permanence. Que la propre soeur du fondateur de Facebook soit surprise qu’une amie d’une amie (sur Facebook) puisse avoir accès à une photo qu’elle avait publié (sur Facebook), et bien… c’est l’histoire de l’arroseur arrosé ?! Je trouve d’ailleurs le tweet final de Randi sur cette affaire est à l’image du culot que l’on trouve habituellement chez son frère :  » Digital etiquette : demandez toujours la permission avant de poster des photos publiquement, ce n’est pas une question de paramètre de confidentialité, mais de décence humaine ». Peut être, mais ça sent le « Faites ce que je vous dis, mais ne faites pas ce que je fais », Mademoiselle Zuckerberg. Quand on publie des choses sur Internet, on n’est jamais vraiment sûr de l’utilisation qui peut en être faite. A commencer sur Facebook.

Randi Zuckerberg sur Twitter : @randizuckerberg

Jeudi : Ouya, ou comment mettre de l’Android dans la TV

On revient sur Kickstarter, le site de financement collectif, et l’une de ses plus belles pépites et réussite de collecte avec Ouya, une console de jeux vidéo d’un nouveau genre, créée notamment avec la collaboration d’un fameux designer en la personne d’Yves Behar (que j’ai eu le plaisir d’interviewer il y a quelques mois à l’occasion d’une conférence à San Francisco) et qui a récolté la bagatelle de $8.600.000 auprès de plus de 63.000 contributeurs ! L’idée du produit est simple : pour $99 les gamers achètent une console pour jouer sur sa télévision, où chaque jeu développé sur Android sera disponible via le Ouya store… de l’autre coté, une boîte à hacker par les développeurs Android pour développer toute sorte d’application connectée à une télévision. Les jeux, applications de streaming vidéo ou de musique que l’on pourra télécharger gratuitement feront l’objet de monétisation possible à l’intérieur de ces mêmes applications, afin de rémunérer les développeurs. La nouvelle du jour, c’est que les premières « consoles développeurs » commencent à être livrées… faites chauffer les codes ! Yallah Ouya, Viva la revolución !

Ouya sur Twitter : @playouya

Vendredi : Qui a déja pris un Lyft ?!

Lyft, l’application de co-voiturage sur iOS et Android de la startup de San Francisco Zimride, qui a fait sa réputation avec ses véhicules reconnaissables à leurs moustaches roses, se prépare à atteindre de nouvelles villes aux États-UnisLyft, c’est la possibilité pour les propriétaires de véhicules d’accepter des passagers pour un trajet et de se faire indemniser en retour, pour un tarif qui revient bien moins cher qu’un taxi. Le peer2peer, ou les utilisateurs au service des utilisateurs sans intermédiaires, continuent de se développer, comme Airbnb dans le modèle de la location de meublés, et c’est désormais au lobbying des taxis de subir les assauts des startups Californiennes, avec également Uber dans un autre segment. Lyft a été l’occasion pour Zimride d’accélérer sa croissance avec une campagne marketing assez fun (suite à une levée de fonds de $6 millions en septembre 2011) dans un secteur géographique favorable comme la Baie de San Francisco où le traffic est assez problématique, les allers-retours coûtent de plus en plus chers (péages sur le Bay Bridge et autres, l’essence,…), et surtout où les conducteurs respectent les lignes de carpooling situées à l’extrème gauche réservées aux voitures ayant au moins 2 passagers. Moins cher, et plus vite, voilà les bénéfices pour la personne qui va se transformer en chauffeur de taxi le temps d’un trajet. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a décidément trop de voitures en circulation (vous en pensez quoi, les Parisiens et banlieusards ?!), et il faut souhaiter que ce type de transport se déploient plus encore, grâce à Lyft aux États-Unis (bientôt Los Angeles et Seattle apparemment) et Blablacar en Europe (une startup de Français, forcément avec ce nom, basés à Londres), entre autres…

Lyft sur Twitter : @lyft

Voilà, c’est fini, à l’année prochaine pour de nouvelles actualités et aventures ! Passez de Joyeuses Fêtes en attendant…