L’actualité High-Tech de la semaine : les startups de la famille Trump

En cette semaine pleine de surprises à l’occasion des élections aux États-Unis, j’ai choisi de transformer cette habituelle série qui se veut historiquement un suivi hebdomadaire de la vie des startups en me concentrant cette fois sur les investissements de la famille Trump, au sens large, dans cet écosystème. L’occasion de se familiariser avec un futur Président décrié, pour les raisons que chacun entend, mais dont l’environnement reste méconnu. Le début d’une nouvelle ère (« Bon sang, encore 4 ans », dirait la marionnette de Jacques Chirac) qui risque de ne pas être de tout repos…

Spring avec la fille

SpringLa base de données spécialisée dans l’investissement CB Insights  mentionne la fille de Donald Trump issue de son premier mariage, Ivanka Trump, parmi les investisseurs de Spring une société créée en 2013, spécialisée dans la ventes d’articles fashion (vêtements et accessoires). Le montant levé à cette occasion est de 7,5 million de dollars dont le détail n’est pas nécessairement public, mais cela montre que la descendance du businessman sait s’allier avec un intéressant panel d’investisseur au rang desquels figure un fond d’un certain Groupe Arnault, un des investisseurs leaders de cette levée de fonds. Parmi la liste, il y a un fonds dont le nom avec deux lettre, GV, ne laisse aucune ambiguïté sur le faut qu’il s’agisse de Google Ventures. Pour la petite histoire, une deuxième levée de fond de 25 millions de dollars a été effectuée avec une bonne partie des investisseurs de la première levée de fond institutionnelle en Avril 2015. Sachant que Yuri Milner, l’investisseur Russe connu pour son investissement dans Facebook et sa propriété de 100 millions de dollars à Los Altos Hills s’est joint à la ronde (ah oui, il cherche aussi la présence d’autres êtres dans l’Univers). Si on rajoute SV Angel et l’inévitable Ron Conway qui investit dans tous les coins et le fameux podcasteur énervé de Gary Vaynerchuk et son fond invité au premier tour…. Cela fait un joli cocktail avec Arnault, un investisseur Russe et Google, et la fille Trump, et cela vous donne un bonne idée de la façon dont l’argent tourne dans ce joli monde de bisounours des startups. Et de bien belles discussions en meeting de Conseil auprès du feu dans la cheminée.

Ivanka bis

TwingtaleJe serais incomplet en omettant qu’Ivanka a investi personnellement en 2015 dans une startup de Los Angeles qui s’appelle Twigtale. Twigtale permet de construire des histoires sous forme de livres dont la construction se fait depuis leur site web. Cette mignonne startup a pour l’instant seulement bénéficié d’investissements personnels de Larry Page, Anne Wojcicki (ex-Madame Sergey Brin, l’autre co-fondateur de Google), co-fondatrice de 23andme, une startup qui travaille sur les informations disponibles depuis votre ADN, Wendi Murdoch, qui fut la troisième épouse de Rupert, aussi un club de business angels d’Harvard, et plein d’autres invités de marque que je ne connais pas, mais certainement de bonnes fréquentations californiennes.

Kickstarter avec le gendre

KickstarterPour ceux qui n’ont jamais entendu parler de la révolution du financement participatif, Kickstarter doit sembler inconnu, ou alors tu viens juste de t’acheter un ordinateur et un accès Internet. Kickstarter permet à des porteur de projet de machines ou d’équipement de faire un appel public à l’investissement. Tu fais une belles vidéo, tu bricoles un prototype, tu raconte une belle histoire autour de ton idée, et Kickstarter te mets en relation avec des gens intéressé d’acheter ton produit. Bon, après tu cours en Chine pour trouver un fabricant et ensuite tu t’inscris aux cours du soir pour comprendre comme fonctionne la distribution, mais ce n’est pas le sujet ici. Le fameux Jared Kushner, mari de sa fille Ivana que je prédis comme le levier favori de notre nouveau Président auprès de la communauté Juive et Israël, comme tout bon représentant des États-Unis (sa fille s’est naturellement convertie au Judaïsme) apparaît donc comme investisseur de Kickstarter, créée en 2009, basée également à New York. Le fils Kushner est un habitué des inscriptions aux grandes écoles Américaines à coup de subvention de la part de son riche papa, si l’on en croit Wikipedia (c’est bien d’aimer ses enfants et de les aider), et il a su prouver à son tour qu’il sait investir dans l’immobilier, en prenant notamment une part majoritaire dans le Time Square Building dans Manhattan. De l’immobilier au biens mobiliers, il n’y a qu’un pas, et le fameux Jared, au passé Démocrate dans sa jeunesse, est en bonne compagnie avec le gratin des investisseurs habituels de la Silicon Valley comme Chris Sacca ou Caterina Fake. Même le co-fondateur et CEO de Twitter Jack Dorsey. Allez, la politique n’a pas d’autre odeur que l’argent, qui d’ailleurs n’en n’as pas, une je prédis de belles nuits de noces entre Trump et la Silicon Valley. On pari ?! L’investissement total fut de 1o millions de dollars…

Le gendre (encore) avec Hot Potato

Facebook Updates Groups Feature To Help Sort FriendsNous retrouvons le fameux Jared investisseur en Series A d’un site qui permet de rassembler les amis à l’occasion d’un évènement. Une belle brochette de copains de la Silicon Valley qui ont investi dans la patate chaude : Dave Morin, un ancien ponte de Facebook, le couple Banister, investisseur dans Paypal et toutes les startups qui ont réussi dans la Silicon Valley depuis plus de 10 ans, et encore Ron Conway etc. Besoin de vous faire un dessin ou vous avez compris déjà grâce au chapitre précédent ? Attends, c’est pas fini : devine qui a racheté Hot Potato en 2010 pour 10 millions de dollars en cash ? Regarde la photo en en-tête de ce chapitre…Il faut reconnaître que ce fut un petit tour d’investissement de 1,42 millions de dollars. Mais quand même. Plutôt le nez fin comme business angel, le Jared, et un beau portefeuille de connaissances dans la Baie de San Francisco.

Le gendre et sa boite, son frère, suite et fin

Thrive CapitalJared est un entrepreneur actif dans l’immobilier et à ce titre a fait développer la société familiale Kushner Companies (« Building the Future »). Il est membre du Board d’une startup de San Francisco dénommée 42Floors qui propose une plateforme sur Internet qui propose des offres de bureaux disponibles pour la location et pour la vente selon des critères géographiques. À ce titre, pour cette startup qui a levé 17,4 millions de dollars, il fréquente certainement des personnes déjà citées plus haut mais également Dave McClure, un des apôtres de l’investissement du Business Angel dans la Silicon Valley, le co-fondateur de Reddit Alexis Ohanian, et quelques investisseurs comme Bessemer Venture Capital (basé à Menlo Park, qui a investi dans Linkedin et autres), et aussi un certain Thrive Capital. Thrive Capital est un fond d’investissement cumulé de 1,3 milliards de dollars sur 5 levées successives), ayant fait à ce jour 112 investissements dans 77 sociétés sur les informations dans Crunchbase (un annuaire de startups) sont exacts, dont le Managing Partner n’est autre que Joshua Kushner, son frère. On y trouve un peu de tout avec Github, Jet.com, Assembly, Stripe, et de toutes les tailles en terme d’investissements (Series A,B, C, D, un vrai cocktail gagnant. 14 sociétés ont déjà fait l’objet d’une vente : Jet.com, racheté par Walmart pour 3 milliards de dollars, Instagram, racheté par Facebook pour 1 milliards de dollars, Twitch racheté par Amazon pour 970 millions de dollars. Le duo de frères a été notamment co-fondateurs d’une société connectant les investisseurs et les opérateurs dans le domaine de l’immobilier, Cadre (ou RealCadre pourêtre précis) devenue depuis un investissement de ce fameux Thrive Capital. Je fais une pause, je m’égare sans doute.

Bob, le frère

Les 2 frangins TrumpSelon ces mêmes sources de CB Insights, Robert Trump, l’un de ses frères encore en vie, était un investisseur dans une startup de l’Utah dénommée Ifollo qui servait de prétexte au partage de nouvelles concernant les célébrités de ce monde entre ses membres. Le site web n’est désormais plus actif… Ce site a-t-il subi le même sort que le site de Gawker mis à mal par Peter Thiel, l’un des principaux supporters de Donald Trump, pour avoir divulgué des informations délicates au sujet de son frère Donald ???!!! Oui, là, clairement, je m’égare. Mais j’imagine que ce petit tour du monde des startups, dans lequel la Silicon Valley n’est jamais très loin, dont on dit qu’elle s’est opposée durant toutes ces élections, a servi modestement non pas à démontrer mais éclairé au moins que Donald Trump n’est pas si éloigné. Bien sur, la posture démocrate n’est pas feinte, loin de moi cette idée d’imaginer que la politique est un spectacle, mais à quelques encablures du nouveau Président des États-Unis, par les liens du mariage ou du Saint Capital, je n’arrive pas à me persuader que ces deux là ne vont pas finir par s’entendre publiquement. Parce qu’en fouillant un peu là où il faut savoir chercher (et je n’ai fait que m’en approcher un tout petit peu), et bien, le business, ça reste le business. Surtout au pays du rêve Américain.

Bonus : une petite visite géographique de la Californie ici pour se détendre et comprendre l’enjeu de cette région et son importance aux États-Unis d’Amérique : https://www.youtube.com/watch?v=JfBUzhfDb6Y

L’actualité High-Tech de la semaine : Instaradio, Zocdoc et Stripe,Google, 500Startups, Facebook

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : les réseaux sociaux et la voix du peuple

 

Il y a tant à dire sur la supposée mission sociale que nous entendons au quotidien de la part de Facebook par exemple, et de ses adeptes. Jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’à coté d’un jeune adolescent américain blasé de tout ce micmac qui va aller chercher d’autres sensations sur Snapchat ou d’autres applications que je ne veux pas nommer ici, il y a un Ukrainien, en lutte pour la liberté dans son pays, à la recherche d’un moyen de communiquer autrement que sur une plateforme appartenant à une société basée dans un pays qui veut le priver de ses désirs de libertés (Vkontakte dans le cas présent, basée à Saint Petersbourg en Russie). Je n’ai pas réussi à obtenir de confirmation des équipes de communication de Facebook, mais je pense que les statistiques de Facebook ont explosé depuis cet hiver en Ukraine. Le Gouvernement provisoire Ukrainien lui même communiquait sur Facebook pour annoncer les différentes mesures prises dans une période plus que mouvementée pour ce magnifique pays. Il est arrivé une histoire d’un même genre à Instaradio, une startup dirigée, vous n’allez pas le croire : par un Kevin. Non, pas Systrom, le co-fondateur d’InstaGRAM, la startup rachetée par Facebook pour une poignée de milliards, mais Kliman, qui a apparemment quitté son Canada natal pour la Californie du Sud, où il a jadis obtenu son diplôme de dentiste. Oui, Kevin Kliman, est un dentiste, qui développe une startup développant une application permettant d’enregistrer et de partager des podcasts. Sans doute une idée qui lui est venu en pleine consultation. Récemment donc, un rapper et activiste Iranien nommé Najafi a utilisé Instaradio pour raconter sa tentative de fuir son pays afin d’éviter la persécution. En 4 jours, ses podcasts ont été écoutés plus de 150.000 fois, et l’usage du farsi a augnenté de 500% ces dernières semaines. La voix du peuple est la plus forte, les moyens de la propager sont désormais en place, mais il en arrive de nouveau tous les jours !

Suivre Instaradio sur Twitter : @Instaradio

Mardi : Europe versus Silicon Valley

Loin de moi l’idée de minimiser les efforts et la réussite des startups de ce vieux continent qu’est l’Europe, mais en ce mardi j’ai trouvé deux nouvelles qui montrent bien le décalage, et disons le aussi un peu la démesure de la vie d’une startup de ce coté de l’Atlantique . Il y a quelques mois, la Marseillaise retentissait au son du million d’euros levé par Doctolib, une startup basée à Paris développant une application permettant de trouver un médecin à proximité de son domicile. Aujourd’hui, c’est $152 millions que vient de lever Zocdoc, à quelques 6 heures d’avion de là. Pour faire plus ou moins la même chose. Avec notamment Yuri Milner, l’investisseur qui tombe à pic (entre autres avec Facebook, et la liste est longue). Molodec, Yuri (félicitations, en Russe, pour ceux qui ne le savent pas) ! Pour rester dans la région de la Californie, alors que Paymill, la plateforme de paiement basée à Munich court après (certainement) sa prochaine levée de fonds pour être en mesure de rester dans la dure compétition que lui inflige Stripe et ses $120 millions. Stripe, donc, basée à San Francisco, vient de signer un partenariat avec Alibaba (qui dispose de bureaux dans la Silicon Valley), pour couvrir le marché chinois là ou sa fiiale Alipay dispose de 300 millions de clients. L’Europe n’est définitivement pas à la même vitesse que dans la Silicon Valley et ceci explique aussi un peu cela. Et vice versa.

Suivre Zocdoc sur Twitter : @Songza

Suivre Stripe sur Twitter : @Songza

Mercredi : Google, Google, Google

Avalanche d’annonces à l’occasion de Google I/O, la conférence de Google sur Google, pour Google… et les développeurs du monde entier. C’est parti : lancement de Google Fit, une plateforme de données dédiée à toutes les informations que vous pouvez récupérer de vos différents équipements connectés tels que smartphones, capteurs en tout genre (une réponse à Apple dans ce segment), Android Auto va permettre d’utiliser des commandes vocales dans votre véhicule en connectant votre smartphone à un équipement spécial (des accords avec Hyundai, Audi, GM, Honda, rendront la chose possible), Android va passer à la vitesse supérieure avec le nom de code L (plus d’APIs et de possibilités aux applications de se connecter sur la plateforme de Google, plus de flexibilité entre les applications, amélioration des performances de la batterie, mon Dieu si c’était vrai), la montre Android Wear avec le concours de LG et Samsung pour remettre la montre au goût du jour en devenant une sorte d’antenne communicante de votre téléphone portable, Drive for Work devrait permettre à Google d’attaquer encore plus la concurrence de Box et autre Dropbox dans le monde du stockage de données sur Internet, Android One qui est un nouveau programme permettant d’aider les constructeurs à fabriquer des téléphones à bon prix, Android TV une nouvelle offensive de Google pour amener Google Play et toutes ses applications vers la télévision (Sony, Sharp, TPVision & Philips sont dans la boucle)… Ca va, vous suivez ? Google annonce l’achat d’Apurify, une plateforme permettant de faciliter les tests d’applications sur de véritables appareils (pa toujours simple à systématiser). Ah oui, enfin : Android a plus d’1 miiliard d’utilisateurs actifs sur une base de 30 jours. Un mois, quoi.

Jeudi : 3e fonds de $100 millions pour 500Startups

Les incubateurs de startups ont poussé comme des petits pains ces dernières années, mais la liste de ceux qui valent la peine de s’arrêter, ne serait-ce qu’un trimestre, et y laisser quelques pourcentages de sa jeune société, est assez courte de mon point de vue. Dans la Silicon Valley, 500Startups en fait partie. 500Startups, c’est aujourd’hui 30 employés, dont 10 en charge des investissements. C’est surtout, Dave McClure, un garçon curieux, voyageur, entrepreneur dans l’âme, passionné, communiquant, ultra disponible, lobbyiste. Compétent, ayant touché à beaucoup de chose dans sa carrière, commencée en 1988, époque où il avait déjà les mains dans le code, le design et les systèmes. Aujourd’hui, son métier c’est l’investissement, avec un premier fonds dédiés aux startups développant des applications pour Facebook en 2008. Et aujourd’hui le troizième fonds levé par Dave, en ayant utilisé les moyens désormais légaux d’utiliser la publicité pour sa recherche de fonds, comme l’autorise désormais la législation Américaine, avec au final un joli $100 nouveaux millions. C’est donc reparti pour environ 200 startups qui devraient trouver leur bonheur à travailler à Mountain View, sans garantie de succès mais en tout cas avec de bons arguments pour passer à l’étape suivante grâce aux différents mentors… et au soutien indéfectible de Dave. Il a beaucoup d’énergie disponible, et il sait se faire entendre.

Suivre 500startups sur Twitter  : @500Startups

Suivre Dave McClure sur Twitter  : @DaveMcClure

Vendredi : Facebook, l’Angleterre et les genres

C’est bien connu, Facebook est conçu pour servir ses utilisateurs dans les plus profonds aspects de leur humanité. Il faut que l’utilisateur s’y sente bien, libre de s’identifier comme il le souhaite, un peu comme à la maison, prêt à recevoir ses pokes (ça existe encore, il y en a encore qui m’en envoie), des Likes et tout le bataclan. La société de Menlo Park est très soucieuse du confort de ses utilisateurs, et les mauvais esprits diront : de la granularité des informations dont elle dispose au sujet de ses adhérents. Ca peut toujours servir lors des petites études sociologiques (il faut bien faire avancer la recherche fondamentale). C’est une nouvelle occasion également de signaler la singularité de nos amis d’outre-Manche, réputés pour leur flegme et une certaine forme d’ouverture d’esprit, contrairement aux apparences, vu de la France. Pionnier dans la création de certaines « subcultures » comme les punk ou encore les skinheads (il faut bien que jeunesse s’amuse), l’Angleterre n’est pas un pays où on hurle au loup au premier voile musulman porté. On y laisse plus tranquille la population avec les principes de « laïcité », prétexte à moitié cachée d’un pays retranché derrière un racisme latent et inavoué. Nos amis anglais vont désormais pouvoir choisir parmi 70 genres pour se définir, comme par exemple « Gender Fluid », « MTF », « Cis Female », « Non binary ». Ne me demandez pas ce que ça veut dire, je vous laisse chercher. Ca prendra un peut plus pour être disponible en français, exception culturelle oblige, ça doit passer entre les mains de l’Académie Française (sic). Étant donné les difficultés de la France à adopter le mariage gay, j’imagine que Facebook craint de voir les « manifs pour tous » ressortir leurs banderolles si ils se mettait proposaient ces nouvelles options de genre dans les paramètres de profils. On a un petit problème d’interprétation du terme « genre », en République de France.

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !

L’actualité High-Tech de la semaine : Amazon, 500Startups, Relayrides, Jelly HQ, Tumblr et Yahoo!

La rubrique organique pour vous donner la température de la Silicon Valley (garantie 100% non sous-traitée) et l’occasion de témoigner sur des tendances… à moins que ce soit juste du buzz : à vous de juger !

Lundi : Amazon y va aussi de ses coins

Alors que Bitcoin fait parler de lui quasiment tous les jours avec sa nouvelle monnaie, et que des startups de Californie comme Ifeelgoods sont en train de pousser la porte des monnaies virtuelles sur Internet, Amazon continue son travail de titan du web en proposant sa monnaie virtuelle sur Kindle Fire qui peut désormais être utilisée comme moyen de paiement. Comme c’est un jour de fête, il y a 500 coins (un équivalent de $5) qui vont arriver sur le compte de tous les propriétaire de la liseuse (et les nouveaux aussi) prêts à être dépensés sur l’achat d’applications ou lors d’achats à l’interieur d’applications. Il sera possible d’acheter ces coins, avec pour contrepartie une remise de 10% sur les achats. L’objectif est de permettre aux clients de faire quelques petites économies, et pour les développeurs (de jeux notamment) d’augmenter le traffic, les downloads et le potentiel de monétisation. Inch Allah ! « Today is Day One for Coins », a dit Mike Georges, VP of Apps, Games & Cloud Drive. Les développeurs toucheront leur commission de 70% lorsque les achats seront faits avec les coins. Chers développeurs, si vous lisez ceci et que vous ne distribuez pas encore de jeux sur le portail d’Amazon, c’est par ici qu’il faut s’inscrire.

Suivre Amazon sur Twitter : @Amazon

Mardi : festival international de startups chez 500Startups

 

500Startups est un des incubateurs de choix de la Silicon Valley. Je suis en général très dur avec ces institutions dans leur ensemble (les résultats sont assez faciles à évaluer), car beaucoup on fleuri dans le sillage de Paul Graham et son YCombinator, voire du TechCenter de Plug’nPlay, sans pour autant valoir la peine d’y passer, à moins de vouloir absolument s’acoquiner d’un « programme made in Silicon Valley ». En ce qui concerne 500Startups, c’est d’un niveau très élevé, car son inspirateur et grand gourou, Dave McClure, n’est ni le premier venu, ni un inconnu. Développement, marketing chez Paypal, CEO, conseiller pour de nombreuses startups qui ont bien vécu, Dave est tout simplement un caractère fait pour cet écosystème des startups, avec le lancement d’un fonds en 2009 dédié aux startups développant des applications sur Facebook, grand voyageur au pays des startups aux quatre coins du monde… et 500Startups, son dernier projet (pour le moment) et son 6ème batch, 28 startups pleines d’entrepreneurs venant de partout : États-Unis, Amérique du Sud et Centrale, Afrique, Moyen-Orient, et Europe. Malheureusement, la seule équipe parlant Français sélectionnée dans ce groupe vient de Martigny… en Suisse. Le passage dans le programme de 3 mois de 500Startups est une vraie opportunité à saisir (quelque soit le pourcentage pris, et la valorisation de la startup, tout se négocie), je suis curieux de voir la première startup Française à qui ça va sourire.

Suivre 500Startups sur Twitter : @500Startups

Mercredi : Relayrides subit un arrêt à New York

Bien qu’il ne manque pas de beaux esprits, en Californie ou ailleurs, pour trouver des segments inexplorés sur Internet, ce que j’ai expliqué par ailleurs comme étant l’effet Golce Dabanna, il y a aussi des problèmes qui peuvent barrer la route à des innovateurs les plus malins : le législateur ou ses ayant droits. Les lobbys peuvent se révéler très efficace pour protéger des business qui ont fait depuis longtemps le bonheur de biens des industries. Dans le cas d’Internet, des sociétés comme Uber ou Airbnb jouent actuellement avec le feu à vouloir briser le transport des personnes ou l’hotellerie. Et on les remercie tant nous, les utilisateurs, avons besoin de nouveautés. Dans le cas qui nous intéresse, c’est la société de San Francisco Relayrides, une application iOS qui permet de connecter des personnes cherchant un propriétaire de véhicule pour les transporter là où ils ont besoin… Le département des Services Financiers de la ville de New York viennent d’envoyer une lettre de désistement à Relayrides afin de l’empêcher de continuer ses activités pour des campagnes de publicité mensongère, ainsi que pour violations de police d’assurance. Avec effet immédiat. Relayrides, qui a levé $13 millions, est déjà présent sur 17 villes aux États-Unis. Le CEO de Relayrides n’est pas un inconnu puisqu’il s’agit d’André Haddad, ex-CEO de Shopping.com, racheté par eBay, qui s’est d’ailleurs exprimé sur le blog de Relayrides à ce sujet. « Innovation, by its nature, does not always fit within existing structures » : l’innovation, par nature, ne convient pas toujours aux structures existantes, mais ils collaborent avec le département de New York pour résoudre le problème. L’arrêt d’une activité n’a pas empêché un autre Français de bien réussir pour le moment (Renaud Laplanche avec Lending Club). Nous souhaitons le même bonheur à André et ses équipes ! Mais le temps presse, car les compétiteurs comme Lyft rodent… et progressent !

Suivre Relayrides sur Twitter : @Relayrides

Jeudi : avec Jelly,  pas de mélo, des millions  

 

J’adore ces contes de fées à la mode Silicon Valley qui vous rappelle deux choses : c’est toujours mieux d’être né du bon coté et que l’argent, ce n’est pas ce qui manque là-bas. Alors les bonnes idées finissent toujours par arriver, y a qu’à donner les sous. Biz Stone est connu pour être un des co-fondateurs de Twitter, qui n’a naturellement plus de soucis à se faire pour son avenir. Maintenant, il y a les autres co-fondateurs comme Jack Dorsey qui a créé Square et rêve de la mairie de New York, et Ev Williams qui lancent Medium (l’Internet, vous allez voir, le vrai, le plus beau, le plus haut, le plus fort) avec Biz Stone… et bien ils ont du temps de libre ces jeunes entrepreneurs, et donc Biz Stone vient de lever son premier round de financement. On sait avec qui : pleins de gens dont Bono, mais on ne sait pas combien, et surtout, on ne sait absolument pas ce que Jelly HQ va faire. « A social good theme ». Ben voilà, fallait y penser. Tellement innovante l’idée qu’elle est trop grand pour tenir sur un site web. Ils l’ont mis dans un Tumblr, ça va plus vite.

Suivre le blog-site web de Jelly, si bous n’avez pas peur des méduses : Jelly HQ

Vendredi : le Board de Yahoo! se penche sur le cas Tumblr

Tiens, parlant de Tumblr… Yahoo!, vous savez la société qui fait (encore et toujours) un revenu de presque $1,2 milliards par trimestre, toujours profitable ($400 millions au premier trimestre 2013), avec près de $3 milliards en banque, qui a embauché une des plus prometteuses VP de Google, continue d’investir pour l’avenir en proposant  d’acquérir Tumblr, la startup New Yorkaise, pour $1,1 milliards. Tant qu’il y est, le Board, il pourrait peut être revoir le cas DailyMotion, l’autre idiot est passé à autre chose… Là, vous savez, ce Ministre stupide qui confond le business avec une mission divine. J’avoue que je ne me suis pas remis de cet empêchement d’Arnaud Montebourd pour le rachat de DailyMotion par Yahoo! A tel point que je me suis demandé si ça existait, de porter plainte contre un Ministre. Pour méconnaissance des enjeux d’une startups de 200 personnes, d’une industrie en général, et pour mépris du travail considérable entrepris par les équipes de DailyMotion en France et aux États-Unis. La solution Française : un partenariat industriel à proposer à Orange (par échange d’actions) par ceux qui détiennent le Journal du Net et l’Internaute… pour créer  un leader mondial des contenus. En Français j’imagine. Je vous le dis, ils sont fous ces gaulois de l’Internet. Circulez, y a rien à voir.

Suivre Tumblr sur Twitter : @Tumblr

Voilà, c’est fini, à la semaine prochaine pour de nouvelles actualités et aventures !