Ce n’est qu’un au revoir, Monsieur Andrew Mason…

Le buzz des 48 précédentes heures…

(Ceci est pour les employés de la société Groupon, mais je le diffuse publiquement, car, de toute façon, il y aura des fuites)

Chers gens de Groupon,

Après plus de quatre années intenses et merveilleuses en tant que PDG de la société Groupon, j’ai décidé de passer plus de temps avec ma famille… Non, je rigole, j’ai été viré aujourd’hui. Si vous vous demandez pourquoi… vous n’avez pas fait attention. Des chiffres controversées à l’occasion de notre premier semestre, les deux derniers trimestres qui s’avèrent très faibles et qui nous font manquer nos objectifs, une valeur de l’action stationnaire qui évolue à près d’un quart de sa valeur d’introduction, les événements parlent d’eux-mêmes. En tant que PDG, je suis responsable.

Vous faites des choses incroyables chez Groupon, et vous méritez que le monde extérieur vous donne une seconde chance. Je suis en phase avec cela. Un PDG tout frais pourra vous apporter cette chance. Le conseil d’administration est enaccord avec la stratégie que nous avons dével0ppé au cours de ces derniers mois, et je ne vous ai jamais vu autant travailler ensemble aussi efficacement. Il est temps de permettre à Groupon de souffler un peu face aux rumeurs publiques.

Pour ceux qui se sentent préoccupés pour ma situation, s’il vous plaît, ne le soyez pas. J’aime Groupon, et je suis vraiment fier de ce que nous avons créé. Je suis d’accord avec le fait d’avoir échoué dans cette partie du voyage. Si Groupon était Battletoads (une franchise de jeu vidéo NDLR), ce serait comme si j’avais fait tout ce chemin vers les Terra Tubes, sans mourir, sur ma première partie. Je suis vraiment chanceux d’avoir eu l’opportunité d’amener la société à ce niveau avec vous tous. Je vais maintenant prendre un peu de temps pour décompresser (…), et peut-être vais-je trouver un moyen de canaliser cette expérience en quelque chose de productif.

S’il y a un morceau de sagesse que le modeste pèlerin que je suis aimerais partager : ayez le courage de démarrer un produit avec des clients. Mes plus grands regrets sont les moments où j’ai laissé un grand nombre de données statistiques maîtriser mon intuition concernant ce qui est le meilleur pour nos clients. Ce changement de leadership vous donne une certaine marge de manoeuvre permettant de briser les mauvaises habitudes et d’offrir un bonheur durable à vos clients. Ne manquez pas cette occasion!

Vous me manquerez terriblement.

Love,

Andrew

Andrew Mason est l’ancien CEO de Groupon, une histoire de startup à dormir debout : créée en novembre 2008 à Chicago, introduite en bourse en novembre 2011, avec un modèle qui en a laissé plus d’un relativement pensif : les sociétés ayant fait des offres promotionnelles sur Groupon, les clients qui semblent se lasser de ce type d’offre, et les personnes ayant investi dans ses actions. Aujourd’hui cotée $5 (à la peine) l’action, bien loin de la valeur d’introduction, sa capitalisation est tombée à $3,3 milliards, son résultat opérationnel est tombé dans le rouge.

Groupon, c’est juste un site qui met en relation les marchands ayant des offres promotionnelles avec des clients potentiels. Un site web, des emails, et des transactions. A grande échelle, comme jamais fait auparavant.

Avoir de l’humour, trait de caractère reconnu chez Andrew, c’est une chose, mais la lettre aux salariés de Groupon, qui n’a pas du surprendre les salariés qui le connaissent bien, a certainement du faire l’objet d’une validation en terme de communication (de son coté, surement pas du coté de la compagnie), et je suis prêt à en faire le pari. Le CEO d’une startup, c’est aussi le panache.

Beaucoup de commentaires sont apparus ici et là vantant le courage qu’il a eu d’exposer ainsi son départ, mais je trouve sa petite note  peu surprenante, en fait, de la part d’un jeune homme de 31 ans qui a malgré tout un peu brulé les étapes.

Le mois dernier, LivingSocial, une petit concurrent de Groupon, a annoncé perdre $650 million en 2012.

Etc-ce le bon moment pour partir d’une industrie qui peine à confirmer son potentiel ? Merci en tout cas Andrew pour ce joli billet, et ce n’est qu’un aurevoir.

 

4 commentaires sur “Ce n’est qu’un au revoir, Monsieur Andrew Mason…

  1. Pourquoi les français ne savent plus écrire en français ! Merci à tous les éditoriaux de la presse nationale qui nous infligent leurs fautes d’ortographe en permanence.

    1. Bonjour Monsieur van den Driessche, c’est un plaisir que de voir apprécier un travail compliqué et absolument bénévole. Amitiés

  2. Je suis d’accord avec le fond de l’article. L’ex CEO relativise bien sur sa situation, le prend avec humour et ne le cache pas. Je connais des anciens PDG plus âgés qui ne le réagissent pas comme ça.

    Traduction fidèle au texte d’origine, c’est bien.

    Pour M. van den Driessche, c’est les « Français » car quand on désigne le peuple, on met une majuscule. De plus, quand on critique l’orthographe, on écrit « orthographe » correctement. Comme quoi, les fautes arrivent.

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