Ils sont venus, ils sont tous là… après le CES, le salon des geeks en tout genre qui a lieu à Las Vegas en janvier de chaque année, c’est au tour de Los Angeles d’être envahi par des meutes de journalistes, de bloggueurs et autres podcasteurs, de tous pays, qui viennent pour vous servir en retour les ingrédients de la nouvelle guerre des consoles de ci, ou je ne sais quelle autre lutte finale des éditeurs de ça… Vous allez donc être fournis en news de tous genre, photos et vidéos à l’appui. Je vous laisse vous rendre sur vos médias favoris pour des analyses scientifiques au millimètre.
En ce qui me concerne, et selon mes habitudes, j’ai choisi de vous parler de mon E3 à moi, une découverte de cette conférence où il convient de s’armer de boule quiès et de bonnes chaussures de marche. Le son y est fort à souhait, l’idée étant de vous en mettre pleins les mirettes et de montrer qui c’est qui a la plus grosse… caisse. Parce que l’E3, c’est avant tout un salon pour les professionnels, qu’y disent. Plus de 17 ans (mon oeil), et du business en perspective… bon disons que c’est plutôt comme un thermomètre pour prendre la température d’une industrie où, effectivement, c’est la guerre tout le temps !
Guerre des prix, guerre des tarifs où on y perd son latin, guerres des pixels, guerre des CPUs, guerre des franchises, guerre des consoles… n’en jetez plus ! Bon, il faut reconnaître que c’est tellement la guerre, que c’est plutôt compliqué en ce moment :
– Sega licencie une bonne partie de ses effectifs en Europe et aux Étas-Unis (à un tel point que même les files d’attente et le stand de Sega sont vides comme on peut le voir sur les photos ci-dessous)
– Electronic Arts vient de procéder à de nouveaux licenciements, malgré une stratégie de rachat pas si ancienne (Playfish en 2009, Popcap Games en 2011 pour les plus significatifs),
– Zynga (le spécialiste des jeux sociaux qui n’a jamais été vraiment présent avec un stand lors de l’E3) vient de licencier 520 personnes, soit 18% de ses effectifs…
Que faire pour éviter la débandade ? Investir est le maître mot, et des Français de Bretagne sont assez bons dans cet exercice. Habitué des recrutements de profils de gestionnaires plutôt que des commerciaux, Ubisoft allie la rigueur à la créativité, la fameuse French Touch, et ça leur réussit plutôt bien. C’est en fait rare de nos jour de pouvoir dire qu’il y a une entreprise français dans le trio de tête d’une industrie mondiale, alors bravo ! Je tiens à prévenir tout de suite notre pompier national, notre bien-aîmé Ministre du Redressement Productif, une bonne partie des studios n’est plus basé en France, car c’est un pays où il devient quasimment impossible de créer de l’emploi. Coincé entre une administration encore trop lourde, un droit de travail absolument indigeste, et des syndicats non représentatifs qui envoient tout le monde dans le mur, ce n’est pas gagné. Mais ça parle ben français en tout cas chez Ubisoft, et un parfait américain pour la foule qui se pressait à admirer les trailers et démonstrations de jeux.
Chapeau Monsieur Yves Guillemot, patron d’Ubisoft, en interview ci-dessous…Les jeux deviennent ultra connectés, ultra réalistes, à se demander si le jeu vidéo ne va pas finir pas croiser le chemin de l’industrie du cinéma sur certains segments et en mettre certains au chomage !
Sinon comment peut on innover dans le jeu ? Disney a trouvé un bout de solution (peut être) avec la possibilité d’intégrer l’interaction avec des figurines avec leur nouveau jeu Infinity qui sortira au mois d’août…
Il y a aussi d’autres acteurs alternatifs qui viennent rentrer dans la danse, comme nVidia avec sa nouvelle petite console de jeux Android Shield qui est plutôt plaisante à jouer avec, et, pour rester dans le monde Android, la société Ouya qui essaye de se faire une place dans ce monde après sa levée de fonds extraordinaire sur la plateforme de crowdfunding Kickstarter. Les sites comme Kickstarter font appel aux personnes privées pour lever des fonds, et pour un produit correspondant à une console permettant de jouer à des jeux Android sur sa télévision, Ouya a levé $8,6 millions pour un objectif de $950.000. Une réussite inncroyable, qui laisse sceptique les spécialistes… le temps parlera, comme on dit. En attendant, cette présence d’Ouya à proximité du salon sans prendre part directement à l’évènement obligeait les joueurs à jouer dans des isoloirs…
Ceci est une plaisanterie, bien sûr…
On peut ressortir les vieux standards, qui a priori se portent plutôt bien, par exemple Pacman…
L’autre possibilité, c’est aussi de mettre les gros moyens, par exemple :
Cet E3, à l’exemple de nombreux, s’est avéré particulièrement sage, dans l’avalanche de déploiements de moyens, même si les stands sont assez impressionnants, mais que je soupçonne d’être certainement recyclé d’années en années. Une grande mode : la couleur. Vert pour Microsoft et sa XboxOne…
Bleu pour Sony et sa PS4… la grande nouvelle du salon
Ah, oui, avec un peu de rouge aussi chez Sony. Vroum, vroum…
Bon, un petit conseil très important pour ceux qui se rendent ou qui veulent se rendre à l’E3 : ne pas oublier de passer au fameux The Original Pantry qui est un endroit exceptionnel pour un breakfast dont vous vous rappellerez… merci aux amis qui me l’ont fait découvrir 🙂