Après le Gold Rush du 19e siècle, plus que jamais la Silicon Valley est un nouvel exemple du rêve américain version haute-technologies imaginé par la Californie, le paradis de la Côte Ouest des États-Unis. Mais il n’y a pas que Facebook et les startups dans la vie… ou presque. Une équipe de Canal+ composée de 5 femmes travaillant dans différentes fonctions transversales du groupe (communication, documentaire et marketing), a été choisie pour rencontrer des acteurs qui excellent dans leur domaine pour bouger les lignes, comme on dit chez nous. Voici ce que vous pourriez voir en une semaine passée dans la Baie de San Francisco, suivez le guide
Il n’y a pas que Tony Hsieh et son entreprise de livraison de bonheur qui soit inspiré à l’idée de contribuer à changer le monde, du moins l’aider dans un secteur dont il a fait sa spécialité. C’est tant mieux d’ailleurs, car à l’époque où le digital semble être la solution à tout problème, ce qui s’écrit dans les livres restent encore un référentiel. Jusqu’à preuve du contraire. Paul Hawken, lui, c’est l’écologie qui lui parle, et sur lequel il écrit depuis 1975 et son premier livre, et surtout « L’écologie du commerce » publié en 1993. Celui qui concerne Wiser Earth, c’est « Blessed Unrest« . Celui que l’on appelle l’entrepreneur hippie prétend qu’un « mouvement sans nom » » est en train de se forme et va changer le monde. Il conçoit ce «mouvement» dans son livre en développant non pas une idéologie, mais plutôt en cherchant à identifier ce qui est humain et ce qui ne l’est pas, comme un système immunitaire.
« Nous sommes au seuil de l’existence humaine qui fait apparaître un changement fondamental dans la compréhension de notre relation à la nature et à l’autre. Nous passons d’un monde créé par privilège à un monde créé par la communauté. La tendance actuelle de l’histoire est trop difficile à étiqueter , mais des thèmes mondiaux sont en train d’émerger en réponse à la cascade des crises écologiques et de la souffrance humaine. Ces idées incluent la nécessité d’un changement social radical , la réinvention de l’économie de marché, l’autonomisation des femmes, l’activisme à tous les niveaux , et la nécessité d’un contrôle économique localisée. Il y a des appels insistants pour l’autonomie, des appels pour une nouvelle éthique de la ressource fondée sur la tradition des biens communs, qui exige le rétablissement de la primauté culturelle sur l’hégémonie des entreprises, et une demande croissante de transparence radicale dans la politique et la prise de décision des entreprises. Il a été dit que l’environnementalisme a échoué en tant que mouvement, ou pire encore , est décédé . C’est faux. Tout le monde sur la terre sera un écologiste dans un avenir pas trop lointain, conduit par la nécessité de la situation et de l’expérience ». Ce fut publié en 2007.
A cette occasion, Paul a entrepris de créer sur Internet Wiser.org, le répertoire d’associations dans le domaine de la responsabilité sociale et et environnementale qu’il a fallu construire à l’occasion de l’écriture du livre, car il n’y avait aucune source disponible ! Ce répertoire est en fait devenu un réseau social Wiser Earth avec l’incorporation d’éléments permettant de communiquer à travers cette librairie forte de 114.000 organisations à travers le monde, plus de 71.900 membres enregistrés et plus de 2.800 groupes selon des chiffres publiés fin 2012, 7 personnes en charge de l’organisation et une présence à travers des évènements locaux sur près de 40 villes et plus de 20 pays. Peggy Duvette est l’Executive Director en charge de Wiser Earth depuis 2009. Encore un Française à la tête d’une bien belle mission !